Les technologies modernes dans les chantiers de restauration du début du XIXe siècle à 1920 : sources, pratiques et théories dans l’environnement européenSéminaire « Construire, Restaurer, Détruire. Les chantiers du XVIIIe au XXe siècle »

John Britton, The History and Antiquities of the Cathedral Church of Salisbury, Londres, 1814. Pl. VIII, la cathédrale vue du cloître (dessin de Mackenzie, gravure par Le Keux), bibliothèque de l’INHA, Cl. F. Chevallier

La révolution industrielle du XIXème siècle a affecté la conduite des chantiers de restauration des monuments historiques quant au choix de matériaux et procédés destinés à renforcer la pierre, ainsi que dans la recherche de substituts à des matériaux traditionnels. Cette séance s’attachera aux moments significatifs qui traduisent l’introduction des technologies modernes dans les chantiers, en mettant l’accent sur ses sources et les acteurs de la transmission. Par ailleurs, des avancées technologiques ont connu une obsolescence rapide, aboutissant à un nouveau regard sur la technologie moderne.
En parallèle se développait une réflexion sur la densité à donner aux restaurations. Entre les idées de Viollet-le-Duc, la théorie anglaise, représentée par les idées de John Ruskin, reprises par William Morris, et le point de vue italien de Camillio Boito, la séance visera à mieux identifier creusets des théories et migration des idées.

Intervenants

  •  Fabienne Chevallier (musée d’Orsay)
  • Jean-François Luneau (université Clermont Auvergne)
  • Bérénice Gaussuin (laboratoire Infrastructure Architecture Territoire de l’ENSAPM)
  • Monica Naretto (Politecnico di Torino)
  • Maïwenn Bourdic (Archives Nationales)
  • Antoine Baudry (doctorant à l’université de Liège)
  • Chiara Devoti (École polytechnique de Turin)

À propos du séminaire

La restauration, au XIXe siècle, s’inscrit dans un Long Moyen Âge achevé avec les cathédrales de Clermont, de Moulins ou de Cologne. A cet égard, les pratiques restauratrices s’inscrivent à leur tour dans le temps long de la transmission. Cependant, d’autres techniques émergent simultanément soumettant les monuments à l’expérimentation de nouvelles technologies.

Ce séminaire propose d’élargir nos connaissances sur leur réception et leur reproduction, ainsi que sur la question générale des restaurations en s’intéressant aux nombreux travaux réalisés tant en contexte civil que religieux. Grâce aux nombreux chantiers qu’il a surveillés et conduits dans la seconde moitié du XIXe siècle, E. E. Viollet-le-Duc a pu développer une réflexion sur l’histoire de l’architecture du Moyen Age en France et écrire son Dictionnaire. Ce séminaire propose d’approfondir la réflexion sur les restaurations pour une période couvrant une aire chronologique large, précédant et dépassant la période d’activité d’E. E. Viollet-le-Duc.

En partenariat avec Laboratoire TRAME (EA 4284), université de Picardie Jules Verne

Voir le programme complet du séminaire

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Informations pratiques

8 juin 2018 - 9h30-17h

Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

entrée libre