Un espace pour autre chose : la Biennale de Paris, 1959-1985

Georges Boudaille devant l'œuvre de Gilbert & George Death after Life (1984) dans la Grande Halle de la Villette, 13e Biennale de Paris, 1985.  Photographie, 16,5 x 24 cm. Photographe : Philippe Laplace. Fonds Biennale de Paris 1959-1985, INHA-Collection Archives de la critique d’art. Cote : FR ACA BIENN PHO EXP009.

Un espace pour autre chose : la Biennale de Paris, 1959-1985, accrochage au sein du parcours de la collection permanente « Petits papiers du 20e siècle » au Centre Pompidou à partir du 4 juin et jusqu’au 31 décembre 2021

___

Initié en 2017, le programme de recherche de l’Institut national d’histoire de l’art « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris », mené par Elitza Dulguerova, alors conseillère scientifique à l'INHA, fait l’objet d’une présentation au sein du nouvel accrochage des collections permanentes du Centre Pompidou ; trois salles lui sont consacrées.

À propos de l'exposition

Créée en 1959, la Biennale internationale des jeunes artistes, dite « Biennale de Paris », souhaite redonner à la capitale française une place centrale sur la scène mondiale en attirant la création de moins de 35 ans. En treize éditions, elle accueille plus de 6000 participations individuelles ou de groupe venant de plus de 75 pays et une pluralité de formes d'art : classiques (peinture, sculpture, arts graphiques), expérimentales (performance, art vidéo, art conceptuel, film) et collaboratives. La manifestation prend fin en 1985 sans parvenir à réaliser les ambitions qui avaient animé sa création.

Que reste-t-il de cette biennale, pionnière à son époque ? Cet accrochage la revisite à partir des traces qu’en gardent les archives. Un choix de documents visuels, textuels, sonores et audiovisuels pointe aussi bien ses réussites que les moments de crise, de controverse, d’échec. Quant aux espaces de création et d’expérimentation surgis souvent en marge de l’histoire officielle de la Biennale, parfois de manière imprévue, ils sont ici présentés sous forme de projection.

Cette lecture de la Biennale de Paris est conçue par Elitza Dulguerova et Mica Gherghescu, avec l’aide de Laurence Le Poupon, Federica Milano, Pierre Ruault, Camille Simon et le regard documental de franck leibovici. Elle s’inscrit dans le programme de recherche « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris » de l’Institut national d’histoire de l’art, mené en partenariat avec les Archives de la critique d’art de Rennes, la Bibliothèque Kandinsky et l’Institut national de l’audiovisuel,  qui se décline également sous forme de publication et de portail numérique de ressources (bdp.inha.fr).

Remerciements : Éric de Chassey, France Nerlich, Bernard Blistène, Nicolas Liucci-Goutnikov, pour leur soutien ; l’équipe de production du MNAM-CCI/Centre Pompidou ; Aurore Buffetault et Julia Raymond, pour leurs recherches et apports précieux ; le comité scientifique du programme « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris », pour ses conseils avisés (Mathilde Arnoux, Paula Barreiro-López, Jérôme Bazin, Nathalie Boulouch, Pauline Chevalier, Sophie Derrot, Catherine Gonnard, Antje Kramer-Mallordy) ; tous les intervenants du séminaire et auteurs du livre issu du programme de recherche et, en particulier, pour l’inspiration iconographique, Clélia Barbut, Jean-Louis Boissier, Juliane Debeusscher, Lilian Froger, Justine Jean, Hélène Meisel, Jean-Marc Poinsot, Annabela Tournon, Anne Zeitz ; Antoine Courtin, Pierre-Yves Laborde, Sonia Descamps, Céline Heytens, Marianne Tricoire, pour le suivi de la base de données et du portail numérique ; Julien Blaine, Jacques Charlier, Goran Đorđević, Daniel Abadie, Bernard Borgeaud, Michel Claura et Catherine Millet, pour leur bienveillance au projet. Les Archives de la critique d’art remercient Sophie Blanchard, Marc Le Jeune, le CREA (Centre de ressources et d'études audiovisuelles) Université Rennes 2 , Félix Drouet, Mélissa Lalouette.

À propos du programme de recherche de l’INHA

Le programme de recherche « 1959-1985, au prisme de la Biennale de Paris », mené par l’INHA en partenariat avec les Archives de la critique d’art de Rennes, la Bibliothèque Kandinsky et l’Institut national de l’audiovisuel, tente de mettre en lumière la richesse de cette Biennale, qui n’a cessé de se réinventer durant ses 26 ans d’existence, autant dans son fond que dans sa forme. Ce programme a poursuivi deux principaux objectifs. Le premier axe, d’ordre documentaire, comprend la création d’un portail de recherche numérique qui permettra aux chercheurs et aux curieux d’accéder simultanément aux près de 6000 dossiers de participation actuellement dispersés entre les Archives de la critique d’art et la Bibliothèque Kandinsky. Le deuxième axe, d’ordre plus réflexif, a donné lieu à un séminaire international mensuel tenu entre 2017 et 2019, à un carnet de recherches et se poursuit à travers la publication d’un premier ouvrage d’envergure dédié exclusivement à l’étude de cette Biennale, de sa signification à l’époque et de ce qu’elle nous apporte aujourd’hui comme symptôme précoce de l’âge de la « biennalisation » de l’art contemporain.
 __

Accrochage du 4 juin au 31 décembre 2021

Musée national d’art moderne - Centre Georges-Pompidou, 4e étage, salles 2, 5 et 7

Dans le cadre du parcours de la collection permanente « Petits papiers du 20e siècle »