Aiutando l’arte. Les inscriptions dans les décors tridentins d’Italie

« Aiutando l’arte con le parole per esprimere suo concetto » : l’ambivalence de la théorie artistique du Cinquecento devant les inscriptions pourrait être résumée par cette formule de Giorgio Vasari, qui sanctionne ailleurs le recours aux phylactères comme une « goffaria » et un défaut de virtuosité. 

Initiée par Aristote et Élien, la tradition dépréciative envers l’ajout d’explications écrites est particulièrement vive dans la pensée de la Renaissance. Elle s’estompe cependant à l’issue de la Contre-Réforme, car la volonté tridentine d’encadrer la réalisation et la contemplation de l’art religieux a conduit à exhumer le modèle antique de saint Paulin de Nole (ca. 350-431), légitimant l’intitulation et l’appareillage scripturaire des décors peints. En même temps qu’ils prônent le retour aux attributs, Molanus, Charles Borromée, Gabriele Paleotti et plus tard Frédéric Borromée valorisent le rôle didactique de l’inscription désignative, dans les effigies de saints comme dans les programmes iconographiques. Cette journée d’étude se consacre donc à l’importance, à la place, aux types, aux formes et enfin aux fonctions des écritures qui font retour en nombre dans les décors religieux monumentaux d’Italie pendant la seconde moitié du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.

Organisée par Gwladys Le Cuff (Sorbonne-Université) et Anne Lepoittevin (Sorbonne-Université)

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Informations pratiques

5 octobre 2018 - 9H15-18H

Galerie Colbert, salle Giorgio Vasari
Institut national d'histoire de l'art
6, rue des Petits-Champs ou 2, rue Vivienne
75002 Paris

Entrée libre

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