Nicolas Schöffer : Kyldex 1, un opéra cybernétique

mardi 6 mars 2007
18h-20h

Galerie Colbert
auditoirum
2 rue Vivienne
75002 Paris
accès : 6 rue des Petits Champs

1973. L'opéra cybernétique de Nicolas Schöffer, présenté sur la scène du Hamburgische Staatsoper, crée l'événement. Le public découvre – KYLDEX 1 – pour Kybernetische Luminodynamische Experiment 1, un spectacle « pluriartistique » original, ouvert à l'intervention du spectateur et nourri de techniques audiovisuelles expérimentales. Cette création employant les techniques les plus diverses, réalisée avec la collaboration de Pierre Henry et d'Alwin Nikolaïs, est l'illustration d'un théâtre d'images complet, mêlant mécaniques des sculptures, mouvement des danseurs, musique électroacoustique, lumière et effets visuels. On y retrouve tous les ingrédients d'un théâtre total élargit à la révolution médiatique.
D'abord familiarisé avec la peinture, Nicolas Schöffer n'a eu de cesse, comme quelques grands plasticiens de la 1ère moitié du XX° siècle, de cumuler des pratiques artistiques multiples et de maîtriser les techniques les plus diverses. La sculpture, l'architecture, la musique, l'ingénierie et les sciences ont simultanément été employées dans l'élaboration de ses environnements foisonnants de mouvements, de couleurs et de lumières.

Maude Ligier présentera largement KYLDEX 1 et les différents aspects de la « révolution audiovisuelle » engagée par Nicolas Schöffer tout au long des années 50, 60 et 70. Il s'agit de replacer la capacité de cet artiste-chercheur à bouleverser la forme traditionnelle des arts plastiques, par les événements interactifs et spectaculaires qu'il a créés, et de distinguer ainsi sa marque de fabrique.

Historiquement, l'on peut dire que l'horizon esthétique ouvert par la création de KYLDEX 1 est toujours actif dans les pratiques artistiques numériques contemporaines. Installations interactives et créations scénographiques construites sur les notions de programmation, de captation ou de temps réel ont pu se développer sur les bases d'un héritage qu'on commence à redécouvrir.

Maude Ligier est doctorante en histoire de l'art contemporain à l'université de Paris IV, sous la direction de Serge Lemoine et occupe un poste d'A.T.E.R. à l'Université Technologique de Belfort-Montbéliard. Elle mène ses recherches sur les liens entre art et technologie au travers de l'œuvre de Nicolas Schöffer. Auteur aux Presses du Réel d'une monographie sur l'artiste, elle a été commissaire de l'exposition Nicolas Schöffer, ballets de lumière à l'Espace EDF Electra en 2005. Engagée dans la préservation de l'œuvre, elle est membre du comité scientifique pour la sauvegarde du patrimoine de Nicolas Schöffer au sein de l'ATC (Association de la Tour Cybernétique), Liège. Elle a présenté l'été dernier, avec le soutient de l'INHA, une communication au symposium international de l'I.C.O.H.T.E.C à Leicester.

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