Lors de cette séance, nous comptons interroger la manière dont une « grammaire visuelle internationale » a pu être partagée par les pays socialistes, et comment les pays en voie de décolonisation se la sont (ré)appropriée en fonction de leurs contextes nationaux. Comment les motifs visuels ont-ils circulé au sein du monde socialiste, et comment ont-ils été (ré)interprétés par les pays en voie de décolonisation ? Quels dialogues visuels ont-ils eu lieu entre nationalismes naissants et internationalisme prolétarien ? Cette circulation de motifs visuels a-t-elle toujours eu lieu dans un sens Nord-Sud, ou des transferts Sud-Nord ou Sud-Sud se sont-ils également produits ?
Intervenants
Giulia Dickmans (Graduate School Global Intellectual History, université libre de Berlin), Douglas Gabriel (université de Floride, Gainesville)
À propos du séminaire « Cultures visuelles socialistes et décolonisations »
Ce séminaire étudie les formes visuelles nées des rencontres entre socialisme et décolonisation pendant la guerre froide. En analysant la production, la circulation et la réception des images, il met en lumière la façon dont les nations concernées se sont approprié, ont transformé ou subverti les esthétiques socialistes, pour forger leurs propres identités culturelles et politiques au sein de l’espace transnational de la « mondialisation rouge ».
Comité scientifique
Sasha Artamonova (université Northwestern, Evanston / EHESS), Coline Perron (UMR 7069 LinCS, université de Strasbourg – centre Marc Bloch), Gaëlle Prodhon (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA), Jade Thau (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA – IrAsia)
