Ouvert à tous, gratuit, sans inscription préalable, ce week-end sera l’occasion d’assister à des conférences et présentations : conférence inaugurale par Georges Didi-Huberman le samedi 14 janvier, table-ronde avec les architectes en charge du projet le vendredi 13 janvier, mais aussi, « petits exercices d’érudition » par les chercheurs des trois institutions du site. Enfin, dans le cadre de la Nuit de la lecture, organisée par le Ministère de la culture et de la communication, des lectures de textes vous seront proposées en salle Labrouste le samedi soir jusqu’à 22h.

Lors de votre parcours à travers la zone rénovée du site Richelieu, vous pourrez découvrir quelques œuvres emblématiques de nos fonds patrimoniaux, exposées dans deux vitrines situées en salle Labrouste. Des bibliothécaires seront présents pour commenter ces documents et répondre à toutes vos questions sur notre nouvelle bibliothèque.

N’hésitez pas à compléter votre visite par celle de l’exposition « Une bibliothèque pour l’histoire de l’art », dans la galerie Colbert, qui vous permettra d’en savoir plus sur l’histoire de nos collections et sur les démarches intellectuelles qui ont présidé à la naissance et au développement de notre bibliothèque.

Une lettre et un portrait amical de Jacques Doucet

D’abord, il convenait de rendre hommage au fondateur de la Bibliothèque d’art et d’archéologie, le couturier Jacques Doucet, dont l’actuelle bibliothèque est l’héritière : voici donc, en premier lieu, une lettre de Pierre Gatier à Jacques Doucet.

Dans cette lettre illustrée d’un dessin à la plume et aux crayons représentant Jacques Doucet marchant dans une rue de Paris, Pierre Gatier témoigne à son ami de son bonheur de le rencontrer dans son hôtel particulier de la rue Spontini  (16e arrondissement de Paris). Non datée, elle a probablement été écrite en 1912.


Pierre Gatier, Lettre à Jacques Doucet, vers 1912, bibliothèque de l’INHA, Autographes 91, 03, 13. Cliché INHA / document numérisé grâce au mécénat de la société BIC

Peintre et graveur, Pierre Gatier s’est attaché à illustrer le Paris de la Belle Époque notamment les lieux en vogue. Dans le dessin on pense reconnaître l’avenue du Bois, proche de la rue Spontini. À gauche un cavalier galope, à droite une silhouette féminine se drape frileusement dans son manteau non loin d’une automobile de luxe. Le chapeau porté par Doucet est une coiffure de la police montée canadienne : il l’avait donné à Pierre Gatier qui le portait volontiers.

Cette lettre a été numérisée grâce au mécénat de la société BIC et est consultable sur le site de la bibliothèque numérique de l’INHA.

En savoir plus

La bibliothèque conserve de nombreuses estampes de Pierre Gatier : plus de 150 sont numérisées et sont également consultables sur la bibliothèque numérique, formant un riche panorama de la vie parisienne mondaine de la Belle Époque.

Deux d’entre elles représentent les intérieurs de la maison de couture de Jacques Doucet. Sur l’une de ces planches, une élégante du salon de Jacques Doucet, en manteau et manchon fourrés, rappelle d’ailleurs la passante de l’avenue du Bois.

Isabelle Périchaud et Isabelle Vazelle, service du patrimoine