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Piyush Wadhera, entre musique et photographie
Piyush Wadhera, entre musique et photographie
Piyush Wadhera est chargé d’étude et de recherche au sein du domaine « Pratiques de l’histoire de l’art » dirigé par Frédérique Desbuissons. Diplômé en musicologie (2011) et en histoire de l’art (2012) à l’université Paris-Sorbonne, il s’intéresse aux interactions esthétiques et historiques entre la musique et la photographie.
Vous en quelques mots ?
Chanteur, musicien mais surtout doctorant et chargé d’étude à l’INHA depuis 2013, je fais une thèse sur les portraits de compositeurs de musique (comme Hector Berlioz ou Gabriel Fauré et d’autres moins connus comme Raoul Pugno) au moment de l’invention de la photographie. Je m’intéresse aux relations entre musique et photographie et comment se construit l’interaction de ces deux médias ontologiquement opposés au sein d’un même objet, tel que les pochettes de disques, où apparaissent les photographies des musiciens.
Votre fréquentation de la bibliothèque ?
En général, j’aime bien venir à la bibliothèque dès que je ne suis pas dans mon bureau, à l’INHA. Je fréquente la bibliothèque plus assidument l’été et pendant les vacances.
Votre place préférée ?
À vrai dire n’importe quelle place vu comment la salle de lecture est remplie ! J’aime bien les places de la Galerie Colbert, elles permettent de travailler entre collègues. J’aime aussi les places en fin de tables, au fond à gauche, car dans ces coins reculés on se sent plus proche de l’ambiance mystérieuse qui enveloppe la salle Ovale, comme si on allait découvrir quelques fantômes dans les rayons…
Un souvenir insolite de la salle de lecture ?
Lorsque mes parents sont venus d’Inde pour me rendre visite, peu avant que je commence à travailler à l’INHA, je les ai introduit jusqu’à l’entrée de la salle Ovale et je me souviens l’expression épatée de mon père, les yeux éblouis. En quittant les lieux, il me chuchota à l’oreille : « Tu as vraiment de la chance de travailler ici ! ».
Une grande trouvaille dans les collections ?
Pendant mon stage (merveilleux !) au service du Patrimoine avec Jérôme Delatour, j’ai découvert des albums de photographies de monuments historiques italiens datant du milieu du XIXe siècle de Seymour de Ricci (Fol Phot 010 – Fol Phot 017). Il y en a des superbes ! Les photographies sont tirées sur papier ou sur verre, mais ce qui est intéressant c’est que certains de ces monuments ont changé aujourd’hui et ces albums incarnent la seule trace de leur aspect antérieur.
L’autre découverte, ce sont les albums de la Société des Amis des Arts (1885-1913) qui contiennent des gravures magnifiques de certains tableaux académiques parmi les plus connus de l’époque, notamment un tableau d’Ingres « Roger délivrant Angélique », que j’avais découvert grâce à l’ouvrage « Parallel lines » de l’historien de l’art Stephen Bann (4 R 1687)
Votre sujet du moment ?
La Société Française des Amis des Arts. J’ai donné une conférence sur le sujet, lors de la journée d’étude « Les Sociétés des Amis des Arts, 1789-1914 », organisée à l’INHA par Frédérique Desbuissons, et c’est le sujet de mon prochain article. Il s’agit d’une association privée dont le rôle était de racheter des œuvres exposées aux Salons parisiens et de les attribuer à ses membres souscripteurs par l’organisation d’une loterie. L’étude de son fonctionnement et de sa vitalité économique et politique au sein de ses réseaux de sociabilité, démontre ses ambitions pour un art « français » et « national », telle qu’elle le réclamait.
Vos souhaits pour l’avenir de la bibliothèque ?
J’espère que le déménagement en Salle Labrouste se fera vite parce qu’il aura lieu juste au moment de la fin de ma thèse. Un autre souhait aussi, qui découle du fait que je me suis toujours naturellement intéressé à l’art indien : celui d’une politique d’acquisition davantage tournée vers l’histoire de l’art extra-européen, car actuellement la bibliographie disponible dans ce domaine reste assez sommaire.
Service de l’Informatique Documentaire
Contact : piyush.wadhera @ inha.fr