MARIETTE, Auguste(12 février 1821, Boulogne-sur-Mer – 18 janvier 1881, Le Caire)

Félix Nadar (atelier), Monsieur Auguste Mariette, XIXe siècle, Paris, médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine, ©ministère de la Culture, dist. RMN / Atelier de Nadar. Collotype, négatif verre au gélatino-bromure d'argent.

Auteur(s) de la notice : DAVID Elisabeth

Profession ou activité principale

Conservateur de musée, directeur du Service des antiquités de l'Égypte

Autres activités
Archéologue, historien ; dans sa jeunesse, enseignant et journaliste

Sujets d'étude
Égyptologie, histoire de la course, histoire politique contemporaine

Carrière
1837-1839 : aide-rédacteur à la mairie de Boulogne
1839-1841 : professeur de dessin et de français en Angleterre
1841 : baccalauréat, journalisme et enseignement à Boulogne
1843-1849 : enseignement et journalisme
1846 : 1re demande de mission en Égypte, refusée
1849 : abandon de l'enseignement ; petit emploi au Louvre
1850-1854 : 1er séjour en Égypte : fouilles du sérapéum (Saqqara) et du temple du Sphinx (Giza)
1855 : conservateur-adjoint au Louvre
1858 : directeur des travaux d'antiquités en Égypte, à la tête du Service des antiquités
1861 : rayé des cadres du Louvre
1863 : inauguration du musée de Boulaq

Prix de l'Institut de France pour l'ensemble de son œuvre (1873) ; membre de l'Institut, Académie des inscriptions et belles-lettres (1878)

Étude critique

À elle seule, la création du musée de Boulaq, le premier musée égyptien ouvert au public au Caire, devrait valoir à François Auguste Ferdinand Mariette la gratitude des historiens de l'art. Si elle est capitale pour l'étude de l'art égyptien, c'est au titre de la loi des séries, à laquelle Mariette est confronté dès le début de sa carrière. Son premier voyage en Égypte a lieu pour le compte du gouvernement français, qui l'a chargé d'acquérir dans les monastères chrétiens une collection de manuscrits. Sur place il entreprend à Saqqara, de son propre chef, l'exploration du sérapéum de Memphis. Il y découvre des séries de stèles dont certaines, les épitaphes des taureaux Apis, portent des dates qui, mises en parallèle, permettent de fixer la chronologie relative, alors très mal connue, de la période 22e-30e dynastie (milieu Xe siècle – milieu IVe siècle av. J.-C.).

Lorsque Mariette revient au Caire (1857), officiellement pour préparer un voyage du prince Napoléon, il médite en réalité la création (août 1858) d'un Service de protection des antiquités de l'Égypte et d'un musée au Caire. En cinq ans, il rassemble d'importantes séries : le catalogue du musée compte à son ouverture près de 22 000 entrées, tous objets relativement bien datées et situées géographiquement. Par comparaison, par simple effet d'accumulation, s'esquissent alors les grandes lignes d'une histoire de l'art égyptien. Rien de ce qui a été élaboré ensuite n'aurait été possible sans cette taxonomie préalable : 142 mastabas, identifiés en dix ans à partir de 1858, livrent des statues des défunts qu'ils abritèrent à l'Ancien Empire (env. 2700-2300 av. J.-C.) ; sur le site d'Abydos, quelques années de fouilles mettent au jour 300 stèles, essentiellement du Moyen Empire (env. 2033-1710 av. J.-C.), pour lesquelles Mariette tente une classification stylistique.

Pour enrichir le musée, Mariette ordonne au nom du gouvernement égyptien des travaux à grande échelle, et sur de nombreux sites. La corvée met à sa disposition des milliers de bras, ce qui permettra au Service des antiquités de l'Égypte, en quelques décennies, de dégager les grands temples des gravats qui les cernent, voire les emplissent (Dendéra, Edfou, une partie de Karnak, Médinet Habou, Deir el-Bahari, Abydos…). Le nombre d'œuvres « incontournables », citées dans toute histoire de l'art égyptien, qui sont dues aux fouilles de Mariette, est considérable : au musée du Louvre le Scribe accroupi, les statues de Sekhemka, les bijoux du prince Khâemouaset, au musée du Caire le trésor de la reine Iâhhotep, la peinture des Oies de Meïdoum, les statues de Khéphren, du « Cheikh el-Beled », de la déesse hippopotame Touéris, de la divine épouse Iménirdis, de Rahotep et Néfret, les reliefs en bois de Hésyrê, le relief de Deir el-Bahari représentant la reine de Pount…

Mariette, professeur et journaliste dans sa jeunesse, ne rechigne pas à la pédagogie : « Je sais par expérience que le même monument, devant lequel notre public égyptien passe toujours distrait et indifférent, attire ses yeux et provoque ses remarques dès que, par un artifice de mise en place, on a su le forcer à y fixer son attention. Il est certain que, comme archéologue, je serais assez disposé à blâmer ces inutiles étalages qui ne profitent en rien à la science, mais si le musée ainsi arrangé plaît à ceux auxquels il est destiné, s'ils y reviennent souvent et en y revenant s'inoculent sans le savoir, le goût de l'étude et j'allais presque dire l'amour des antiquités de l'Égypte, mon but sera atteint » (Notice des principaux monuments exposés dans les galeries provisoires du musée d'antiquités égyptiennes de S. A. le Khédive à Boulaq, 1864, p. 7-8).

Dans le même but, le musée comporte des explications en français et en arabe, langue dans laquelle existe aussi un guide du visiteur. Pour les Expositions universelles de 1862 (Londres), 1867 (Paris), 1873 (Vienne) et 1878 (Paris) comme pour l'opéra Aïda dont il avait fourni l'argument et dont il supervise décors et costumes, son souci est toujours d'instruire avec le plus de rigueur possible. Enfin, le dégagement des monuments permet de copier et de publier de grands corpus de textes qui couvrent les murs des temples ptolémaïques (Dendéra, Edfou), pour le plus grand bonheur des égyptologues de cabinet.

« Le musée de Boulaq emprunte aux circonstances qui l'ont fait naître un caractère tout particulier. […] il est tout entier le produit de nos fouilles. Tandis qu'en Europe on ignore presque toujours la provenance de morceaux très importants, ici nous savons où le plus insignifiant fragment a été trouvé. La valeur de ce fait n'échappera à personne. La présence au Louvre du colosse de Sebekhotep III ne nous avait rien appris sur la période historique (XIIIe dynastie) à laquelle ce monument remonte ; la découverte d'une statue d'un autre roi de la même famille dans les ruines de Sân (Basse-Égypte) nous a fait voir par là seul que, sous le règne de ce prince, les Pasteurs, contrairement à un système fort en vogue en Allemagne, n'avaient pas encore envahi l'Égypte. » (Notice des principaux monuments exposés dans les galeries provisoires du musée d'antiquités égyptiennes de S. A. le Khédive à Boulaq, 1864, p. 4-5).

On voit par là quelle position Mariette assigne à l'histoire de l'art au sein de la science égyptologique : celle d'auxiliaire de l'histoire. Il ne s'agit pas d'une tendance involontaire, tributaire de la mode d'un temps où l'art égyptien n'était pas généralement considéré comme beau, puisqu'il écrit : « Quand Champollion n'avait pas encore retrouvé la clef si longtemps perdue des hiéroglyphes, on pouvait étudier un monument égyptien comme on étudie un monument grec et ne rien lui demander au-delà de ce que nous révèle sa forme extérieure. Mais les textes parfaitement lisibles, qui sont aujourd'hui sous nos yeux, déplacent la question. L'art est rejeté au second plan, et ce que l'on demande à un monument égyptien, c'est avant tout ce qu'il signifie dans ses rapports avec l'histoire, avec la philosophie, avec la religion du pays. » (Itinéraire de la Haute-Égypte comprenant une description des monuments antiques des rives du Nil entre le Caire et la première Cataracte, 1880, p. 1).

Précisons que Mariette, à titre personnel, comme Champollion avant lui, comme Maspero après lui, goûte fort les beautés de l'art égyptien et le dit à l'occasion avec vigueur, comme à propos des statues de Rânéfer (musée du Caire, JE 10063 et JE 10064) : « Quel chic ça a ! Voyez-moi ces épaules, ces pectoraux, ces bras, cette rotule : Michel-Ange n'aurait fait ni plus large, ni plus vrai » (Édouard Mariette, Mariette Pacha – lettres et souvenirs personnels, 1904, p. 165).

Égyptologue de terrain, dont la plus grande partie de la vie s'est déroulée en Égypte, Mariette a travaillé dans l'urgence permanente. Un mode de vie hasardeux, imposé par les circonstances, et dont toute biographie se fait l'écho, a notamment contrecarré sa réelle volonté de réaliser des publications vraiment scientifiques. Il est souvent sévèrement jugé par les générations suivantes, qui regardent plus sereinement les monuments. Mais ne peuvent-elles pas les regarder plus sereinement, précisément parce qu'il les a rassemblés ?

Élisabeth David, chargée d'études documentaires, département des Antiquités égyptiennes, musée du Louvre

Principales publications

Ouvrages et catalogues d'expositions

Articles

  • « Note sur un fragment du Papyrus royal de Turin et la VIe dynastie de Manéthon ». Revue archéologique, 1re série, t. VI, p. 305-315.
  • « Renseignements sur les 64 Apis trouvés dans les souterrains du sérapéum de Memphis ». Bulletin archéologique de l'Athénæum français, 1855, p. 45, 53, 66, 85 et 93 ; 1856, p. 58 et 74.
  • « Fragment de sarcophage phénicien conservé au musée de Berlin ». Bulletin archéologique de l'Athénæum français, 1856, p. 49.
  • « Nouvelles Découvertes en Égypte. Lettre de M. Mariette à M. de Rougé ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1ère série, t. II, 1858, p. 115-121.
  • « Communication sur le trésor de la reine Aah-Hotep, récemment découvert ». Bulletin de l'Institut égyptien, 1859, p. 33-36.
  • « Notice sur l'état actuel et les résultats des travaux entrepris par les ordres de Son Altesse le Vice-Roi pour la recherche des monuments de l'antique Égypte ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1re série, t. III, 1859, p. 153-165.
  • « Lettre à M. le vicomte de Rougé, sur les résultats des fouilles entreprises par ordre du Vice-Roi d'Égypte ». Revue archéologique, 2e série, t. II, 1860, p. 17-35.
  • « Extrait d'une lettre de M. Mariette à M. Jomard, sur les fouilles de Thèbes, d'Abydos, de Saqqarah, sur le musée de Boulaq, etc. ». Revue archéologique, 2e série, t. II, 1860, p. 206-207.
  • « Lettre à M. le vicomte de Rougé, sur les fouilles de Tanis ». Revue archéologique, 2e série, t. III, 1861, p. 95 (aussi Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1re série, t. V, 1861, p. 18-22).
  • « Extrait d'une lettre à M. Alfred Maury, sur les monuments des Hyksos trouvés à Tanis ». Revue archéologique, 2e série, t. III, 1861, p. 337-340.
  • « Sur le blé de momie ». Bulletin de l'Institut Égyptien, 1861, p. 84-86.
  • « Deuxième lettre à M. le vicomte de Rougé, sur les fouilles de Tanis ». Revue archéologique, 2e série, t. V, 1862, p. 297-305 (aussi Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1re série, t. VI, 1862, p. 44-48).
  • « Lettre à M. le vicomte de Rougé, sur une stèle trouvée à Gebel Barkal ». Revue archéologique, 2e série, t. VII, 1863, p. 413-422 (aussi Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 1re série, t. VII, 1863, p. 119-126).
  • « La Table de Sakkarah ». Revue archéologique, 2e série, t. X, 1864, p. 169-186.
  • « Les Populations du lac Menzaleh et les races qui peuplent l'Égypte ». Bulletin de l'Institut Égyptien, 1864, p. 103-106.
  • « Sur la stèle de l'an 400 découverte à Tanis ». Revue archéologique, 2e série, t. XI, 1865, p. 169-190.
  • « Fragments de deux lettres adressées d'Égypte à MM. Egger et de Rougé ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, nouvelle série, t. I, 1865, p. 74-75.
  • « Quatre pages des archives officielles de l'Éthiopie ». Revue archéologique, 2e série, t. XII, 1865, p. 161-179.
  • « La Nouvelle Table d'Abydos ». Revue archéologique, 2e série, t. XIII, 1866, p. 73-99.
  • « Lettre à M. Brunet de Presles, sur la stèle bilingue de Chalouf ». Revue archéologique, 2e série, t. XIV, 1866, p. 433-439 (aussi Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, nouvelle série, t. II, 1866, p. 285-290).
  • « Notes sur l'utilité des allitérations pour le déchiffrement des hiéroglyphes ». Revue archéologique, 2e série, t. XV, 1867, p. 290-296.
  • « Sur les tombes de l'ancien empire que l'on trouve à Saqqarah ». Revue archéologique, 2e série, t. XIX, 1869, p. 7-22 et 81-89.
  • « Sur le temple de Dendérah ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, séance du 27 août 1869.
  • « Compte rendu des nouvelles fouilles, et remarques sur l'âge de la pierre en Égypte ». Bulletin de l'Institut égyptien, mai 1870, p. 52-80.
  • « Sur une inscription grecque découverte dans les ruines du temple de Ptah à Memphis (observations sur un article de E. Miller) ». Mélanges d'archéologie égyptienne et assyrienne, t. I, 1873, p. 51-56.
  • « Les Bashmourites et les Biahmites ». Mélanges d'archéologie égyptienne et assyrienne, t. I, 1873, p. 91-93.
  • « Exposé des travaux exécutés à Karnak dans l'hiver de 1873-1874, sur l'ordre du Khédive, et d'une découverte importante qu'ils ont amenée ». Bulletin de l'Institut égyptien, 1873-1874, p. 105-113.
  • « Mémoire sur les listes géographiques du pylône de Thoutmès III, à Karnak ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 4e série, t. IV, 1874, p. 21-25.
  • « Lettre à M. E. Desjardins, sur deux stèles d'Abydos et une stèle de Saqqarah, nouvellement découvertes ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 4e série, t. VII, 1879, p. 121-131.
  • « Mémoire sur les nouvelles fouilles à opérer en Égypte ». Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, 4e série, t. VII, 1879, p. 258.
  • « Remarques sur l'âge de la pierre en Égypte ». Recueil de Travaux relatifs à la Philologie et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes, t. VII, 1886, p. 132-140.
  • « Lettres de Mariette et Daninos sur les découvertes de Meïdoum ». Recueil de Travaux relatifs à la Philologie et à l'Archéologie égyptiennes et assyriennes, t. VIII, 1887, p. 69-73.
  • « Mémoire sur Tanis ». Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes, t. IX, 1888, p. 1-20.

Bibliographie critique sélective

  • Révillout Eugène. – « Auguste Mariette Pacha ». Revue égyptologique, 1881 n° II-III, p. 317-320.
  • Deseille Ernest. – Auguste Mariette, notice. Boulogne-sur-Mer, 1882.
  • Wallon Henri. – « Notice sur la vie et les travaux de François-Auguste-Ferdinand Mariette-Pacha, membre ordinaire de l'Académie des inscriptions et belles-lettres ». In Académie des inscriptions et belles-lettres, Compte rendu de la séance publique annuelle, 23 novembre 1883, p. 45-163.
  • Maspero Gaston. – « Mariette (1821-1881) – Notice biographique ». Bibliothèque égyptologique XVIII, 1904.
  • Mariette Édouard. – Mariette Pacha. Lettres et souvenirs personnels. Paris : Jouve, 1904.
  • Lauer Jean-Philippe. – « Mariette à Saqqarah – du sérapéum à la direction des antiquités ». In Mélanges Mariette, Institut Français d'Archéologie Orientale, (« Bibliothèque d'Étude », t. XXXII), Le Caire, 1961, p. 4-55.
  • Cassar Jacques. – « Auguste Mariette, journaliste boulonnais ». In Auguste Mariette (1821-1881), [catalogue de l'exposition pour le 150e anniversaire de sa naissance. Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, octobre 1971-avril 1972]. Boulogne-sur-Mer, 1971, p. 17-19.
  • Mariette-Pacha, citoyen boulonnais. Boulogne-sur-Mer : Bibliothèque municipale de Boulogne-sur-Mer, Office municipal de la Culture, 1981.
  • Les Cahiers du vieux Boulogne. Renaissance du vieux Boulogne, 8, numéro spécial Mariette, janvier 1981.
  • David Élisabeth. – Mariette Pacha. 1821-1881, Paris, Pygmalion, Bibliothèque de l'Égypte ancienne, 1994.
  • Éric Gady. – Le Pharaon, l'égyptologue et le diplomate. Les égyptologues français en Égypte du voyage de Champollion à la crise de Suez (1828-1956). Thèse de doctorat soutenue à l'université de Paris-Sorbonne en juin 2005.

Sources identifiées

Paris, archives des Musées nationaux

  • AE6, chemise 1851-1865, dossier Mariette 1851-1855

Paris, Archives nationales

  • xxF17, 2988

Paris, bibliothèque de l'Institut de France

  • Fonds Maspero : lettres de Mariette à Maspero, ms 4030 ; papiers du SAE, ms 4061-4062 (papiers Mariette), et papiers concernant le service des antiquités de l'Égypte dans les ms 4051 à 4053, 4057.
  • Fonds Chabas : ms 2572 à 2587
  • Ms 2744 (lettre à Rougé)

Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits

  • 10256, 10435, 20172 à 20197, 21167, 24127
  • Antenne Opéra : Ms Rés 861 (dessins de costumes pour Aïda)

Paris, centre Wladimir Golenischeff

  • Papiers Lacau, contenant des lettres et notes sur le SAE et les fouilles

Paris, Collège de France, cabinet d'Égyptologie

  • Soixante-huit lettres à sa famille, utilisées par son demi-frère Édouard dans la rédaction de sa biographie

En complément : Voir la notice dans AGORHA