Cycle de conférences « Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes »

Théodore de Bry (1528-1598),  Danse Tupinamba,  Navigatio in Brasilian Americae,  Frankfurt, 1592. Service Historique de la Défense, Vincennes.

L’idée que la nature comme espace essentiel et vital de l’être humain a été contaminée à jamais par un processus irréversible de destruction des écosystèmes fait naître par le monde la manifestation d’un désenchantement qui dit qu’un équilibre fondamental à l’existence humaine a été rompu. Nombre de travaux relevant des humanités environnementales tentent grâce aux ressources iconographiques et textuelles de faire le récit de cette rupture. En amont il y aurait eu un autre monde à jamais perdu. C’est l’enseignement de ces travaux et les sources auxquelles ils font appel que ce programme souhaite distinguer et mettre en perspective. Ces sources sont pour certaines encore trop méconnues, notamment celles produites par les scientifiques – botanistes, zoologues, géologues, géographes, etc. – et les artistes qui ont accompagné, sans pour autant les soutenir, les déploiements coloniaux. De nombreux travaux scientifiques et artistiques de recensement iconographique ont ainsi été recouverts, abandonnés, oubliés, pour des raisons politiques ou culturelles. 
Ces travaux participent de l’idée qu’un autre paysage a existé, que d’autres représentations ont opéré. Et qu’ils sont à jamais perdus pour tous.  

Le programme « Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes » vise à contribuer auprès de la communauté scientifique et au-delà, par l’élaboration de connaissances sur les images, les textes et les transformations de lieux, au mouvement actuel des humanités environnementales – qui cherche à dépasser le dualisme entre nature et culture et à repenser l’action humaine sur Terre face aux urgences climatiques et écologiques –, aussi bien du point de vue des intentions qui sont à l’origine de ces productions, que de leurs modes de présentation, de réception et de la continuité de leurs effets.

En partenariat avec le FRAMESPA / Université Toulouse Jean Jaurès  / 

 

Programme de recherche

« Paradis perdus : colonisation des paysages et destruction des éco-anthroposystèmes », sous la direction de Zahia Rahmani (domaine Histoire de l’art mondialisée)


Équipe scientifique

  • Zahia Rahmani (INHA)
  • Marion Bélouard (INHA)
  • Vivian Braga dos Santos (INHA)
  • Stéphane Gaessler (INHA)
  • Paul Guillibert (ERRAPHIS)