Narcisse TCHANDEUChercheur invité

Octobre - Décembre 2019

Titulaire en 2015 d’une thèse de doctorat/ Ph.D en histoire de l’art à l’Université de Yaoundé I, Narcisse Santores Tchandeu s’intéresse à la problématique de l’historisation de l’art africain, mettant surtout en relation les arts pré-protohistoriques et ceux ethnographiques (subactuels). Chargé de cours au Département des Arts et Archéologie de l’Université de Yaoundé I, il y dispense des enseignements en histoire, anthropologie de l’art et gestion du patrimoine culturel. Son expertise est également sollicitée dans différents projets d’inventaires des collections privées (Trésors des chefferies, musées ethnographiques locaux), mais plus officiellement l’inventaire général du patrimoine culturel national du Cameroun. Ces publications se sont surtout illustrées dans le domaine des découvertes des sites d’art rupestre,  des mégalithes et sculptures en pierre qui donnent un sens aux origines anciennes de l’art en Afrique Centrale.

Bibliographie

  • Tchandeu N. S., 2007-09 a, Culture lithique dans les monts Mandara au Cameroun, Afrique : Archéologie & Arts, Paris, 5 : 65-80.
  • Tchandeu N. S., 2007-09 b, Découverte d’un site d’art rupestre à Ngaldi au Moyen Cameroun. Afrique : Archéologie & Arts, Paris, 5 : 173-179.
  • Tchandeu N. S., In press, 2013, Expression des pictogrammes et des jeux dans les sites d’art rupestre découverts au Cameroun, Actes du deuxième colloque international sur les arts préhistoriques, Saragosse (Espagne).
  • Tchandeu N. S., 2015, « Patrimoine d’art en pierre dans l’aire soudano-sahélienne au Cameroun: Approches historique et anthropologique », thèse de doctorat Ph/D., Université de Yaoundé I, 619, inédit.
  • Tchandeu N. S., 2017, « Mythogramme », « pictogramme » et « ludogramme » : à l’origine de l’art, de la proto-écriture et du jeu dans l’iconographie rupestre au Cameroun,  TRANS- Internet Journal for Cultural Studies, 20.
  • Tchandeu N.S. & Mezop Temgoua-Noumissing A. (2017) – Extension territoriale des mégalithes au Cameroun : foyers éteints, cultures vivantes et arts environnementaux, Afrique : Archéologie & Arts, 13 : 77-92.
  • Tchandeu N.S. (2016) – Rock art in Cameroon, Knowledge, new discoveries and contribution to the sub-regional iconography. In: K. Sahr, A. Esterhuysen, & C. Sievers (eds), African Archaeology without frontiers: Papers from the 2014 Pan African Archaeological Association Congress, Johannesburgh, Witz University Press: 89-119.
  • Tchandeu N.S., In press, 2019, Des frontières coloniales camerounaises à l’épreuve d’un fond sous-régionale de civilisation artistique transculturelle, Les éditions Monange, Yaoundé.
  • Tchandeu N.S., In press, 2019, Le masque Nyatti des duala : regard lointain et nostalgique, in : A. Mgba, éd., The returns.

Projet de recherche

Des recherches archéologiques, ethnologiques et historiques de l’art, menées depuis les années 1969, ont mis au jour une ancienne tradition sculpturale de monolithes décorés, localisés dans la Cross River, région transfrontalière entre le sud-ouest du Cameroun et le sud-est du Nigéria. Comptant parmi les plus anciennes traditions sculpturales (entre IIIe et le XVIe siècle de notre ère selon P. Allison : 1969) africaines au sud du Sahara, ces monolithes sont remarquables tant  par leurs procédés de taille et de gravure d’une troublante unité stylistique, que par leur rapport au mégalithisme, manifeste dans les marquages territoriaux et écologiques. Deux types de productions en sont caractéristiques : des monolithes décorés monumentaux dont l’érection durable au sol en a garanti une certaine préservation dans les contextes ethnographiques ; des monolithes décorés à taille réduite, facile à transporter et dont les transactions depuis la période coloniale justifient leur forte représentativité dans les musées internationaux. Si l’étude de ces représentations constituent un champ assez nouveau en histoire de l’art, les approches théoriques de cette discipline doivent nécessairement s’accorder avec celles d’autres disciplines dont  l’archéologie, l’ethnologie, l’ethnobotanique, la sociologie du changement… permettant somme toute de documenter les productions en contextes ethnographique et muséographique.