Claudine HoubartChercheuse invitée (avril-mai 2016)

Biographie

Claudine Houbart est architecte (Université de Liège, 1996), licenciée en histoire de l’art et archéologie (Université libre de Bruxelles, 2000) et titulaire d’un master en conservation des monuments et des sites (KULeuven, Raymond Lemaire International Centre for Conservation, 2000). Sa thèse de doctorat, soutenue en janvier 2015 à la KULeuven, a porté sur la contribution de Raymond M. Lemaire (1921-1997) au changement de paradigme survenu au tournant des années 1970 en matière de rénovation urbaine. Depuis 2003, elle enseigne l’histoire de l’architecture et la conservation-restauration à la faculté d’architecture de l’Université de Liège. Ses principales recherches portent sur l’histoire et la théorie de la conservation-restauration durant la période contemporaine.

Bibliographie sélective

  • Raymond M. Lemaire (1921-1997) et la conservation de la vile ancienne : approche historique et critique de ses projets belges dans une perspective internationale, thèse de doctorat inédite, sous la direction de Luc Verpoest, KULeuven, 2015.
  • « Deconsecrating a doctrinal monument : Raymond M. Lemaire and the revisions of the Venice Charter », Change Over Time (automne 2014) : 218-243.
  • « Raymond Lemaire et les débuts de la rénovation urbaine à Bruxelles », Urban History Review / Revue d’histoire urbaine, 2 (octobre 2012) : 37-56.
  • « Le patrimoine “à l’état gazeux” : comment le tourisme détourne notre conception de l’authenticité », In Le patrimoine, moteur de développement. Actes du symposium de la XVIIe assemblée générale de l’ICOMOS (Paris : ICOMOS, 2012) : 585-591 (avec Stéphane Dawans).
  • « Identical reconstruction and heritage authenticity », In Le Vie dei Mercanti. S.A.V.E. Heritage : Safeguard of architectural, visual, environmental heritage, ed. C. Gambardella (Naples : La Scuola di Pitagora, 2011) (avec Stéphane Dawans).

Projet de recherche

Le projet a pour objectif de clarifier le rôle des architectes en chef français dans l’élaboration, l’interprétation et la mise en pratique d’une partie des principes de la Charte de Venise (1964), au cours de la période qui s’étend du Congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques (Paris, mai 1957) au colloque organisé par la section française de l’ICOMOS en octobre 1976 pour faire le point sur « Les restaurations françaises et la Charte de Venise ». Bien que le document vienne de fêter son cinquantième anniversaire, la charte reste en effet la référence incontournable en matière de sauvegarde et de réutilisation du bâti à caractère patrimonial. Ses articles 9 et 12, en particulier, traitant des limites de la reconstitution et du dialogue entre patrimoine et création contemporaine, sont régulièrement mobilisés par les milieux de l’architecture pour justifier des formes de dialogue entre neuf et ancien des plus subtiles aux plus provocatrices. Se replonger dans les réflexions menées autour de 1964 par les architectes et experts du patrimoine et étudier les mises en œuvres pionnières de principes qui, pour avoir été élaborés dans un contexte profondément différent du nôtre, sont paradoxalement toujours considérés comme actuels, permet de revenir à l’esprit du texte par-delà la diversité de ses applications et dévoiements.