Pamella GUERDATChercheuse en résidence (octobre 2016 - février 2018)

Biographie

Pamella Guerdat est historienne de l’art, titulaire d’un master en muséologie et en histoire de l’art appliquée aux collections (Universités de Neuchâtel, Lausanne, Genève, Fribourg ; École du Louvre). Suite à plusieurs stages et mandats dans des musées suisses et parisiens, elle occupe le poste d’assistante-doctorante à l’Institut d’histoire de l’art et de muséologie de l’Université de Neuchâtel de 2012 à 2016. Dans ce cadre, elle est en charge de deux enseignements en histoire de l’art moderne et met en œuvre différents projets scientifiques. Actuellement boursière du Fonds national suisse pour la recherche scientifique, elle poursuit sa thèse de doctorat sous la direction du Prof. Pascal Griener. Ses domaines de recherche portent sur l’histoire des collections privées et publiques, le marché de l’art, la propriété artistique et la sculpture (second XIXe siècle-premier XXe siècle).

Bibliographie (sélection) :

Dernières publications :

  • Pascal Griener, Pamella Guerdat (éd.), Adèle d’Affry, duchesse de Castiglione-Colonna dite ‘Marcello’. Une sculptrice à l’œuvre. Correspondance I, Fribourg : Société d’histoire du Canton de Fribourg, 2015.
  • Pascal Griener, Pamella Guerdat (éd.), Adèle d’Affry, duchesse de Castiglione-Colonna dite ‘Marcello’. Du Salon au Musée. Correspondance II, Fribourg : Société d’histoire du Canton de Fribourg, 2015.
  • Pamella Guerdat, « ‘Lutter contre l'oubli’, Le testament d'Alfred Chauchard », La Revue des musées de France. Revue du Louvre, n°4, 2015, pp. 79-89.
  • Pamella Guerdat, Melissa Rérat (éd.), Une expérience au croisement de l’art et de la sociologie. Conversations avec Nathalie Heinich, Éditions Alphil : Presses universitaires suisses (Collection « Thesis. Cahier d’histoire des collections », n°16, 2014-2015), 2015.

Résumé du projet de recherche

Titre : « Perceptions du marché, réalités du musée. René Gimpel (1881-1945) et les fondements d’une histoire  muséale »

Ce projet interroge la dialectique qui lie le musée et le marché de l’art durant la première moitié du XXe siècle en Europe et aux États-Unis. Il se fonde sur une étude de cas : l’exemple du marchand parisien René Gimpel. Celui-ci compte au nombre des figures emblématiques du commerce de l’art qui, à l’aube du XXe siècle, concourent à la circulation transatlantique des œuvres d’art. En qualité d’intermédiaire, d’expert ou de donateur, il contribue à l’élaboration de collections de renom tant sur le sol européen qu’américain.

Davantage qu’une étude monographique centrée sur l’itinéraire et la carrière de René Gimpel, le présent projet vise à fournir une analyse transversale des rôles pluriels exercés par ce dernier au sein des milieux artistiques. Il s’agira en premier lieu de reconstituer les réseaux professionnels dans lesquels s’inscrit le marchand. En second lieu, cette recherche examinera les stratégies qu’il adopte en vue de fidéliser une clientèle et d’asseoir sa réputation. Enfin, seront étudiés les outils et modèles qu’il mobilise afin d’établir des méthodes d’expertise, tandis que les nouvelles technologies scientifiques prennent leur essor dans les musées.

 Nourri d’une approche socio-économique, ce projet souhaite mettre en lumière l’apport du marchand d’art dans la formation du patrimoine muséal. Aussi entend-t-il évaluer son impact sur l’histoire du goût et le développement du discours sur l’art, à l'heure où l’histoire de l’art a acquis ses lettres de noblesse dans l’enceinte de l’Université.

A partir de l’examen de collections et d’œuvres d’art majeures, et au moyen de sources textuelles et visuelles, cette recherche permettra d'appréhender plus largement les mécanismes, réseaux d’échanges et systèmes de valeurs qui structurent les mondes de l'art du tournant du XXe siècle à la Seconde Guerre mondiale.