Morethy Couto, Maria de Fátima Chercheuse invitée (juin-juillet)

Biographie

J'ai soutenu mon doctorat en Histoire de l'Art à l'Université de Paris 1 – Panthéon/Sorbonne (1999), avec une thèse sur le peintre brésilien Antonio Bandeira (Antonio Bandeira, ses séjours parisiens et la critique d’art au Brésil), qui a vécu la plupart de sa vie (1922-1967) à Paris et a été très touché par l’art informel. Depuis 2003, je suis professeur d'histoire de l'art à l'Université de Campinas (UNICAMP), à São Paulo, Brésil, où j’enseigne l'histoire de l’art moderne et contemporain. J’ai été directeur adjoint de l'Institut d'Art de l’UNICAMP (2007-2011) et directeur du Musée d’Art de la même Université (2012-2014). J'ai été présidente du Comité Brésilien d’Histoire de l'Art (CBHA) pour la période 2010-2013.

Mes recherches actuelles portent sur les avant-gardes au Brésil et dans l’Amérique Latine et sur les liens entre l’art et sa critique, en particulier dans les années 1950-1970. Depuis 2008, je développela recherche Le traumatisme du moderne: liens entre art et critique en Amérique du Sud (1950-1970). Textes, œuvres et expositions, avec le soutien du Conseil national du développement scientifique et technologique (CNPq). Le projet susmentionné vise une réflexion sur la relation entre l’écriture de l’histoire de l’art et la pratique de la critique d’art sur le continent sud-américain des années 1950 aux années 1970, pour mettre en évidence les tensions et les contradictions qui ont marqué le débat artistico-culturel de cette époque.

 

Bibliographie

Je suis co-auteur du livre Abécédaire Cézanne, Paris, Flammarion, 1995; auteur du livre Pour une avant-garde nationale: la critique brésilienne à la recherche d'une identité artistique - 1940/1960 (Por uma vanguarda nacional. A crítica brasileira em busca de uma identidade artística – 1940/1960), publié en 2004 chez UNICAMP, et de nombreux textes et articles sur l'art moderne et contemporain, en particulier sur les avant-gardes au Brésil et dans l’Amérique latine, dans "Memoria y representaciones de la historia: La Primera Misa en Brasil". In: HONORATO, Paula (org.). Trayectorias Americanas (1810-2010). Santiago du Chili, Ed. PUC, 2012, p. 13-24. ISBN 9789561413009; "Trânsitos entre arte e crítica na América Latina (1950-1970)", Revista Arte & Ensaios, 2012, vol. 1, nº 24, p. 96-105; "Arte engajada e transformação social: Hélio Oiticica e a exposição Nova Objetividade Brasileira", Revista Estudos Históricos, 2012, vol 25, nº 49, p. 71-87; "A arte de vanguarda no Brasil e seus manifestos", Revista do Instituto de Estudos Brasileiros, São Paulo, 2011, nº 53, p. 89-106; "Antonio Bandeira, Vieira da Silva e a arte abstrata no Brasil e na França", Concinnitas, 2011, nº 19, p. 94-111.

J'ai dirigé deux collections: Arte e suas instituições (Art et ses institutions), publié en 2012, et Espaços da arte contemporânea (Espaces de l'art contemporain), sorti en 2013.

Pour plus de renseignements, voir : http://buscatextual.cnpq.br/buscatextual/visualizacv.do?id=K4727332P4

 

Projet de recherche : "Entre Paris et Londres: contacts et rencontres des artistes sud-américains en Europe (1950-1970)"

Le principal objectif de mon stage de post-doctorat à l'étranger (à la London University of the Arts et à l’INHA) sera de regrouper les traces et les témoignages du passage des artistes sud-américains par Londres et Paris dans les années 1950-70, en me concentrant en premier lieu sur la réception de leurs œuvres par la critique locale et dans les commentaires suscités par ces expositions. Paris a, en effet, accueilli un grand nombre d'artistes provenant d'Amérique du Sud à l'époque indiquée, dont Antonio Bandeira, Sérvulo Esmeraldo, Artur-Luiz Piza, Lygia Clark, Mira Schendel, Sérgio Camargo, Carlos Cruz-Diez, Jesús Rafael Soto, Júlio Le Parc et Alejandro Otero. L'arrivée de certains de ces artistes sur cette scène artistique plurielle a été facilitée par l'intérêt manifesté par certains marchands, comme Denise René, pour un art à caractère constructif et/ou cinétique, qui était devenu la marque déposée de groupes d'avant-gardes du Brésil, d'Argentine et du Venezuela dans les années 1950. Même s'il est vrai que l'espace occupé par beaucoup de ces artistes et la visibilité de leurs œuvres sur la scène locale ont été relativement modestes, j'entends évaluer l'impact de cette production dans ce contexte et à ce moment précis. De la même manière, il s'agit d'analyser comment la scène locale a influencé le travail de ces artistes et quels ont été les effets de ces contacts dans l'historiographie de l'art latino-américain. Mon séjour à Paris me permettra d’avoir accès à des archives et fonds divers et de consulter différents catalogues d’exposition, revues et journaux de l’époque, tant dans bibliothèques et aux services de documentation des musées en France, qu'aux Archives de la critique d’art à Rennes.