Russo, Francesco Chercheur en résidence, boursier de la Ville de Paris (février-juillet 2014)

Biographie

Francesco Russo est né à Naples en 1978. Il a obtenu en 2003 sa Laurea en Lettres Modernes à l'Université Federico II de Naples avec un mémoire sur La fondation de la cathédrale angevine de Naples à travers les sources médiévales et modernes. Depuis 2007, il est titulaire d'un Doctorat de Recherche en Histoire de l'Art (comme boursier à l'Université Federico II de Naples) avec une thèse sur La fortune des Primitifs dans la littérature érudite à Naples et Capoue aux XVIe-XVIIe siècles, où, entre autre, il a entamé la reconstruction de la production, entièrement manuscrite, de Fabio Vecchioni, un savant aussi obscur qu'important pour le début des études antiquaires dans l'Italie du Sud au XVIIe siècle. En 2007-2008 il a été Boursier post-doc de la Fondazione per l'Arte della Compagnia San Paolo au sein de l'INHA. Il y a mené un projet sur les voyages en Italie de Jean Mabillon et Bernard de Montfaucon, en privilégiant leur étude du patrimoine médiéval. Dèpuis 2009, il est enseignant qualifié d'Histoire de l'Art en lycée en Italie (SICSI). Entre 2009 et 2011, il a mené à bien les recherches sur l'illustration imprimée d'architecture médiévale avant les Lumières avec le soutien scientifique du Professeur Judi Loach de l'Université de Cardiff.

  • F. Russo, La "fortuna dei primitivi" nella letteratura erudita campana. Napoli e Capua tra la fine del Cinquecento e la metà del Seicento, Thèse de Doctorat, Naples 2007 (inédit).

Bibliographie

  • F. Russo, « L'erudizione storica capuana e la 'fortuna dei primitivi'. La basilica desideriana di San Benedetto a Capua in una testimonianza inedita di Fabio Vecchioni », Rendiconti dell'Accademia di Archeologia Lettere e Belle Arti, vol. LXXIV, 2006-2007, Naples 2008, p. 239-260.
  • F. Russo, « The Printed Illustration of Medieval Architecture in Pre-Enlightenment Europe », Architectural History, vol. 54, 2011, p. 119-170.
  • F. Russo, « Itinera literaria et antiquités du Moyen Âge. L'Italie de Jean Mabillon et Bernard de Montfaucon », dans Voyages et conscience patrimoniale. Aubin-Louis Millin 1759-1818 entre France et Italie, actes du colloque international INP, BnF, Université La Sapienza (Paris-Rome, déc. 2008), Rome 2012, p. 33- 46.
  • F. Russo, « Arte come apologia del Seggio nel 'De Neapoli Illustrata' di Marco Antonio Sorgente (Napoli 1597) », dans Ordnungen des Sozialen Raumes. Die Quartieri, Sestieri und Seggi in den frühneuzeitlichen Städten Italiens, actes du colloque international (Berlin, juin 2010), Berlin 2012, p. 123-140.
  • F. Russo, « Medieval art studies in the Republic of Letters. Mabillon and Montfaucon's Italian connections between travel and learned collaborations », dans Journal of art historiography, n. 7, 2012, p. 1-24.
  • F. Russo, « Per la fortuna della miniatura medievale nel Seicento : disegni da Exultet campani nelle carte inedite di Fabio Vecchioni », Rivista di Storia della Miniatura, vol. 16, 2012, p. 119-130.

Projet de recherche

Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, bien avant la redécouverte du Moyen Âge par le Romantisme, l'art et les antiquités médiévales suscitent la curiosité et l'intérêt des érudits européens. Dans ce cadre, notre projet entend mettre en valeur le rôle des bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, en s'appuyant sur une documentation inédite conservée à la Bibliothèque nationale de France. Les Mauristes, et parmi eux Jean Mabillon et Bernard de Montfaucon, ouvrent la voie à l'exploration scientifique du Moyen Âge : ils jettent ainsi les bases de disciplines historiques comme la diplomatique et la paléographie pour l'étude et l'édition de documents et de textes médiévaux, latins ou grecs. De précieuses notes, lettres, dessins et esquisses que Mabillon, Montfaucon et leurs confrères ont recueillis durant leurs études, leurs voyages et leurs correspondances à travers toute l'Europe, témoignent encore aujourd'hui de la précision de leur méthode et de la richesse de leurs intérêts. Ces documents, aujourd'hui conservés dans le fonds Saint-Germain-des-Prés, ont survécu à la suppression de l'ordre en 1790 puis à l'incendie qui, en 1794, détruisit grande partie de la bibliothèque de l'abbaye.