Tavares Cavalcanti, Ana Maria Chercheuse accueillie (mai 2013–avril 2014)

Biographie

Ana Maria Tavares Cavalcanti est professeur d'histoire de l'art à l'Ecole des Beaux-Arts de l'Universidade Federal do Rio de Janeiro (UFRJ), Brésil, depuis 2006. De novembre 1994 à mars 1999, elle a reçu une bourse du gouvernement brésilien (CAPES) pour réaliser ses études de doctorat en France. En 1999, elle a soutenu sa thèse intitulée “Les artistes brésiliens et les Prix de Voyage en Europe à la fin du XIXe siècle : vision d'ensemble et étude approfondie sur le peintre Eliseu D'Angelo Visconti (1866-1944)” sous la direction d'Eric Darragon, à l'Université de Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Actuellement, elle est directrice de recherche au Doctorat en arts visuels à l'UFRJ, où elle dirige le groupe d'études sur la critique d'art et la production artistique brésilienne au XIXe siècle et au début du XXe siècle. Elle a été vice-présidente du Comité brésilien d'histoire de l'art (2011-2013) et a participé à l'organisation de plusieurs colloques d'histoire de l'art au Brésil. Ses recherches portent sur l'art au Brésil au XIXe et au début du XXe siècle, la critique d'art, la réception des œuvres d'art, les Salons et les relations artistiques franco-brésiliennes. Actuellement elle reçoit un financement de la CAPES (gouvernement brésilien) pour réaliser ses recherches sur “Les peintres brésiliens et les Salons à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle - de 1861 à 1899” à l'INHA.

http://www.eba.ufrj.br/ppgav/anacanti

Bibliographie

• “Eliseu Visconti”. Coleção cadernos de desenho. Campinas : Editora da Unicamp, 2008.

• “A Marabá de Rodolpho Amoedo e o Salon de Paris em 1882”. MALTA, Marize ; PEREIRA, Sonia Gomes ; CAVALCANTI, Ana. (org.). Ver para crer : visão, técnica e interpretação na Academia. Rio de Janeiro : Escola de Belas Artes / UFRJ, 2013, p. 117-132.

• “Formação em Paris (1893-1900)”. VISCONTI, T.S. (org.). Eliseu Visconti : a arte em movimento. Rio de Janeiro : Hólos Consultores Associados, 2012, p. 196-215.

• “Família”. SERAPHIM, Mirian ; CARDOSO, Rafael ; VISCONTI, Tobias Stourdizé (org.). Eliseu Visconti : a modernidade antecipada. Rio de Janeiro : Hólos Consultores Associados, 2012, p. 82-93.

• “Duas cópias do Amor Sacro de Tiziano e algumas reflexões sobre a formação de artistas na AIBA”. MALTA, Marize ; PEREIRA, Sonia Gomes ; CAVALCANTI, Ana (org.). Novas perspectivas para o estudo da arte no Brasil de entresséculos (XIX/XX) - 195 anos de Escola de Belas Artes. Rio de Janeiro : EBA/UFRJ, 2012, p. 26-34.

• “Iracema de José Maria de Medeiros entre pintura histórica e pintura de paisagem”. Revista Z cultural (UFRJ), n.1, p. 1-10, 2011. http://revistazcultural.pacc.ufrj.br/

• “História da arte e ficções num caderno de notas de Eliseu Visconti”. Arte & Ensaios, n.21. Revista do Programa de Pós-graduação em Artes Visuais EBA/UFRJ. Rio de Janeiro, 2010, p. 92-99. http://www.ppgav.eba.ufrj.br/wp-con...

• “Los artistas brasileños del siglo XIX, su relación con Europa y el sentimiento de exilio en la própria patria”. Orientes-Occidentes, el arte y la mirada del outro. Anais do XXVII Coloquio Internacional de Historia del Arte (Vera Cruz, 2003). México, D.F.:UNAM, Instituto de Investigaciones Estéticas, 2007, p. 59-68.

• “Entre 'Las Parvas' de Martín Malharro (1865-1911) e 'A Passagem do Dia' de Eliseu Visconti (1866-1944) – reflexões sobre a exigência de originalidade em arte”. Original-Copia. Original ? Anais do III Congreso Internacional de Teoría e Historia de las Artes (XI Jornadas del CAIA). Buenos Aires, 2005, p. 65-75.

Les artistes brésiliens et les Prix de Voyage en Europe à la fin du XIXe siècle : vision d'ensemble et étude approfondie sur le peintre Eliseu D'Angelo Visconti (1866-1944). Eric Darragon, directeur de recherche. Thèse de doctorat. Université de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne, juin 1999.

Projet de recherche

Les peintres brésiliens et les Salons à Paris dans la seconde moitié du XIXe siècle - de 1861 à 1899

Dans mes recherches récentes sur la peinture brésilienne du XIXe siècle, j'ai traité de la réception critique des œuvres d'art au Brésil. Cependant, pour étudier l'art brésilien du XIXe siècle, il faut aussi prendre en compte ses liens avec l'art européen, et en particulier avec l'art français. De Victor Meirelles (1832-1903) à Eliseu Visconti (1866-1944), les artistes brésiliens qui sont venus accomplir leurs études en France dans la seconde moitié du XIXe siècle participèrent aux Salons d'art parisiens, événements clés du monde artistique de cette période. Pour approfondir notre compréhension à propos de l'expérience de ces artistes en Europe, il faut connaître les Salons où leurs œuvres ont été exposées. Comme fil conducteur de la recherche, j'ai sélectionné les Salons de 1861, 1882 et 1899. Dans chacun de ces Salons, au moins un peintre brésilien a exposé des œuvres qui sont devenues paradigmatiques pour l'histoire de l'art brésilien. En 1861, Victor Meirelles (1832-1903) a exposé La Première messe au Brésil au Salon des Champs-Elysées ; en 1882, Rodolpho Amoedo (1857-1941) a exposé Marabá, tableau inspiré d'un poème de Gonçalves Dias, et Almeida Junior (1850-1899) a exposé Le Repos du Modèle au Salon des Champs-Elysées ; et en 1899, Eliseu Visconti (1866-1944) a exposé Gioventu, sous le nom de Mélancolie, et Le Baiser, sous le nom de Tendresse, au Salon du Champ-de-Mars. Je me propose d'analyser ces peintures comme des réponses possibles à une double demande. Si, d'un côté, elles s'accordaient aux attentes du public brésilien - puisqu'après l'exposition à Paris elles étaient envoyées à Rio de Janeiro pour faire partie des Expositions Générales des Beaux-Arts - de l'autre, elles répondaient à la diversité d'expressions artistiques et aux discours critiques que les Brésiliens rencontrèrent en France. C'est justement la question de la relation des artistes brésiliens avec le milieu artistique parisien qui m'intéresse et sur laquelle je travaille pendant mon séjour à l'INHA.