Das, Aurogeeta Chercheuse "Profession Culture", invitée dans le programme "Arts et et architecture dans la mondialisation" (mai-juin 2013)

Biographie
Aurogeeta DAS a suivi une formation de graveur à Kanoria Centre for Arts, Ahmedabad (Inde) et a fait une maîtrise en culture visuelle à l'Université de Westminster, Londres, sur une bourse universitaire, obtenant un diplôme avec distinction en 2005. En 2006, l'université lui a décerné une bourse de doctorat. Sa thèse, intitulée « Une exploration de l'art indien traditionnel et métropolitain utilisant la tradition muggu comme étude de cas », a été achevée fin 2011. Aurogeeta est une associée de la HEA (Higher Education Academy), et en tant que conférencier invité et chargé de cours invité à l'Université de Westminster, a enseigné à plusieurs cours dans le domaine des médias et de l'art. Elle est actuellement chargée de recherche invitée au CREAM (Centre for Research and Education in Art and Media), à l'Université de Westminster et chargé de cours invité à l'Université du Hertfordshire, dans l'école des sciences humaines. En tant qu'artiste, Aurogeeta a organisé des expositions solo à Ahmedabad, Delhi et Auroville et a participé à plusieurs salons en Inde et, plus récemment, au Royaume-Uni.

Bibliographie
Das, Aurogeeta, « Metropolitan and Traditional : An exploration of the Semantics of Contemporary Indian Arts Discourse » (Métropolitaine et traditionnelle : une exploration de la sémantique dans le discours contemporain de l'art Indien), Etnofoor : Imitation, Eds. Birgit Meyer et Rob van Ginkel, Amsterdam, Volume 22, Numéro 1, 2010, pp.118-135 (eds invités. Andrew Whitehouse et Petra Tjitske Kalshoven).

Projet de recherche
Ce projet se propose de rechercher l'histoire de la réception de l'art indigène indien dans les expositions françaises, en mettant l'accent sur deux expositions : 100 Magiciens de la Terre, qui a eu lieu au centre Georges Pompidou en 1989 et Autres Maîtres de l'Inde, au musée du Quai Branly en 2010. Nombreux chercheurs ont fréquenté ce sujet, mais je souhaite me concentrer sur l'histoire du contexte de la réception de l'art indigène indien dans les expositions françaises. Qui sont les passeurs et les médiateurs de ces œuvres ? Le matériel visuel que nous exploiterons et que nous analyserons, sera issu principalement des collections et des archives du centre Georges Pompidou et du musée du Quai Branly, ainsi que les collections d'Hervé Perdriolle et de la Fondation Cartier. Quels sont les effets et les réactions des spectateurs de ces œuvres hybrides dans le contexte culturel européen du moment ? Qui sont les premiers européens à les avoir collectionnés et quelles étaient leur réactions devant ce qui devait être perçu comme la représentation d'un monde étranger ? Le but de ce projet est également de comprendre pour quelles raisons une société, à un certain moment donné de son histoire, commence à modifier ses perspectives à propos des pratiques et objets étrangers à sa culture, et comment fonctionne l'intégration de ces éléments étrangers dans le contexte d'arrivée. Quels sont les objectifs des conservateurs intermédiaires par qui ces changements sont catalysés ? Plus particulièrement, quand on a un changement ou un chevauchement des cadres antérieurement distincts, quelles sortes de problèmes se présentent ? Voici quelques questions principales que nous nous poserons tout le long de ce projet. À travers des expositions, nous voulons évoquer non seulement deux champs culturels – l'Europe et l'Inde – mais aussi deux champs disciplinaires – l'art et l'anthropologie – éloignés par leurs perspectives différentes. Existe-t-il un espace où ces deux cultures et ces deux disciplines viennent se rencontrer ? C'est à ces questions que notre recherche tentera de répondre.