Schneemann, Peter J. Chercheur invité (15 juin-15 septembre 2011)

Biographie

Peter J. Schneemann, né 1964 ; études de l'histoire de l'art, philologie allemande et philosophie à Freiburg/Breisgau, Colchester et Giessen ; 1993 thèse de doctorat sur les modèles et les fonctions de la peinture historique française de 1947-1789 ; 2000 habilitation sur l'historiographie de l'expressionisme abstrait ; depuis 2001 directeur de la section histoire de l'art moderne et contemporaine de l'Université de Berne ; professeur invité au Nove Scotia College of Art and Design (NSCAD) ; secrétaire du Comité international d'histoire de l'art (CIHA) ; président de la réunion des historiens de l'art de la Suisse ; chef du projet de recherche intitulé « Les constellations de la réception dans la période moderne et contemporaine : utopies de l'impact de l'art, stratégies et méthodes, marges de manœuvre » (période d'activité : 2010 – 2013).

Bibliographie

  • 'Die Lehre der Moderne : Zwischen Systematik und Selbsterfahrung', en : Esoterik am Bauhaus. Eine Revision der Moderne ?, Christoph Wagner (Ed.), Regensburg 2009, S. 36-54.
  • 'Ich bin keine Zielgruppe !', en : Grammatik der Kunstgeschichte. Sprachproblem und Regelwerk im « Bild-Diskurs », Hubert Locher Peter et J. Schneemann (Ed.), Zürich/Emsdetten/Berlin 2008, S. 78-91.
  • Kunstausbildung. Aneignung und Vermittlung künstlerischer Kompetenz, Peter J. Schneemann et Wolfgang Brückle (Ed.), München 2008.
  • 'Zeugen gesucht. Die Wirkung eines Kunstwerkes als Anekdote', en : Der Eigensinn des Materials. Erkundungen sozialer Wirklichkeit. Caroline Arni, Andrea Glauser et al. (Ed.), Basel/Frankfurt a.M.a 2007, S. 395-409.
  • '″I made myself into the artist I was always determined to be.″ Autobiographie und Subjektbildung als Problem der künstlerischen Ausbildung', en : Bühnen des Selbst. Zur Autobiographie in den Künsten des 20. und 21. Jahrhunderts, Carola Muysers et Theresa Georgen (Ed.), Kiel 2006, S. 65-85.
  • Von der Apologie zur Theoriebildung. Die Geschichtsschreibung des Abstrakten Expressionismus, Berlin 2003.
  • Masterplan. Konstruktion und Dokumentation amerikanischer Kunstgeschichten, Peter J. Schneemann et Thomas Schmutz (Ed.), Bern 2002.
  • 'Black Box-Installationen. Isolationen von Werk und Betrachter', en : Black Box. Der Schwarzraum in der Kunst, Ralf Beil (Ed.), Ostfildern-Ruit 2001, S. 25-34.
  • Geschichte als Vorbild. Die Modelle der französischen Historienmalerei 1747-1789, Berlin 1994.

Projet de recherche

« Le spectateur » Historicité et normativité de la figure du spectateur dans les écrits de l'histoire de l'art au XXème siècle L'objet central du séjour de recherche consiste en l'analyse de la figure du « spectateur » dans l'historiographie de l'art du XXème siècle. L'hypothèse de travail s'articule sur l'observation du fait que ce dernier est entré dans l'histoire uniquement en tant que figure théorique et en tant que produit de conceptions artistiques et institutionnelles. Au moyen d'analyses et par l'utilisation de publications et d'écrits en histoire de l'art, le se propose d'étudier à l'INHA l'historicité et la normativité de la figure du spectateur. Cette recherche travaille ainsi sur une problématique qui concerne également en grande partie l'histoire de l'art ancienne et ne doit être en aucun cas réduit à la période moderne. On trouve dans la figure du spectateur la manifestation de discours idéologiques et autoritaires, dont l'analyse se révèle nécessaire et débouche sur des questions prolifiques : ainsi, la littérature sur l'histoire de l'art a dû se confronter au fait que ce personnage, en tant que sujet et acteur social, est désormais devenu un contributeur crucial pour la signification et l'impact de l'art. Le but du projet présent est de poursuivre ce travail, sous la forme de séminaires ou de conférences. Ce séjour de recherche s'inscrit dans la continuité d'un projet global mené par le candidat, intitulé « Les constellations de la réception dans la période moderne et contemporaine : utopies de l'impact de l'art, stratégies et méthodes, marges de manœuvre » (période d'activité : 2010 – 2013). Son but général est de développer une historiographie de la réception. Afin d'y parvenir, ce projet s'articule au travers de trois « séquences » historiographiques centrales nommé dans le titre. 1ère séquence : L'impact de l'oeuvre et la réaction du spectateur à sa réception deviennent progressivement anticipés, voire programmés par son auteur à l'instar des années 60 où les conséquences des abstractions auratiques et la célébration de l'absolu entrent en discussion. 2ème séquence : Dans les années 70 ce n'est plus la volonté de l'artiste qui influence le processus de la réception, mais les possibilités de ce travail pensé comme médium ainsi que l'espace institutionnel dans lequel il se trouve. On assiste à l'apparition des installations, des espaces multimédias et à la création de constellations performatives. De nouvelles dispositions de perception sont intégrées au domaine de l'art. La réception se définit maintenant de manière plurielle, oscillant entre déterminations personnelles et marches à suivre. 3ème séquence : Un troisième moment historiographique significatif comportera la description des normes sociales du comportement et l'auto‐représentation des institutions dans les années 80 et 90. L'espace d'art est devenu un élément de la culture populaire.