Bojana PiksurChercheuse invitée

Biographie/Bibliographie

Bojana Piškur est née à Ljubljana en Slovénie. Diplômée en histoire de l'art de l'Université de Ljubljana, elle a obtenu son Ph.D à l'Institute for Art History de la Charles University de Prague en République Tchèque en 2005 (Art spaces outside institutional frames - Differential spaces of art). Ses principaux thèmes de recherche concernent les contextes, concepts, formes et relations de l'art expérimental avec l'environnement social.

Bojana travaille comme curatrice à la Moderna galerija (Museum of Modern Art) de Ljubljana. Elle a  ainsi été commissaire d'un grand nombre d'expositions (sélection) : Krištof Kintera, It won't be better, Galerija Škuc Ljubljana, 2001, Jože Barši, House, Mala galerija / Moderna galerija Ljubljana, 2001, Olafur Eliasson, The Structural Evolution Project, Mala galerija / Moderna galerija Ljubljana, 2001, Slaven Tolj, 11.09.2001, Mala galerija / Moderna galerija Ljubljana, 2002, Laura Lima, Costumes, Mala galerija / Moderna galerija Ljubljana, 2002, Walking (Artur Barrio, Jože Barši&Bojana Piškur, Dean Ivandić, Pavel Mrkus, Miloš Šejn).

Elle est également à l'initiative du collectif Radical Education en 2006. Elle organise avec Gašper Kralj une série d'événements en 2008 Spaces in becoming, une conférence Radical Education en 2009 ainsi que plusieurs lectures, discussions, débats, petites expositions en lien avec le sujet (http://radical.temp.si)

Bojana Piškur a écrit pour divers magazines, catalogues et journaux web en Slovénie et à l'étranger, parmi lesquels : Aletheia (Belo Horizonte, Brésil), Praesens (Budapest, Hongrie), Flash Art (Prague, Czech Edition), Arhitext (Bucharest, Roumanie), Život umjetnosti (Zagreb, Croatie), Newspaper of the platform “What is to be done” (Moscow, Russie), Documenta magazines (dans le cadre de What is to be done? magazine en ligne), Maska (Ljubljana), tropico (Sao Paulo, Brésil)…

Elle donne aussi régulièrement des conférences. Elle est notamment intervenue à Madrid (dans le cadre des Rencontres Internationales, 2006), Moscou (Self Education Symposium organisé par la What is to be done?, septembre 2006), Edinbourg (Critical Connection Conference, organisé par la Queen Margaret University, mai 2006), Mexico, à La Karakola (décembre 2007), Rex Belgrade dans le cadre de Mission Impossible, mai 2008), à la Next Stop Conference (Museum of Modern Art, Ljubljana, mai 2009) à la Deleuze and Activism Conference (Cardiff University, novembre 2009), etc.


Bilan d’activités

Invitée en résidence par les Laboratoires d’Aubervilliers au sein de Radical Education Collective dont elle est l’une des membres les plus actives, Bojana Piskur a séjourné à Paris du 2 au 30 avril 2010. Bojana Piskur a consacré ce temps de résidence à une série de rencontres et de discussions organisées entre le Radical Education Collective et des membres de la scène culturelle ou activiste parisienne. Deux tables rondes conviviales aux Laboratoires ont permis des discussions et échanges approfondies sur les activités du collectif avec des étudiants, artistes, chercheurs et activistes parisiens.

Rencontres effectuées par Bojana Piskur et le collectif Radical Education à Paris :

-  Giovanna Zapperi

-  Maurizio Lazzarato

- Doina Petrescu, Constantin Petcou and l’atelier d’architecture autogérée (aaa)

-  Les Laboratories de Aubervilliers team

-  Federation Anarchiste

-  Christophe Degoutin

 

Champs et activités de la recherche de Bojana Piskur et du collectif Radical Education

A travers ce temps de résidence, Bojana Piskur et le Radical Education Collective ont pu préparer un terrain d’échanges pour de futures collaborations autour de leurs problématiques de travail, telle que la précarisation du secteur culturel. Ils ont organisé leurs activités à Paris comme une étude transversale : d’un côté, dessiner, cartographier et documenter de nouvelles formes d’exploitation des travailleurs intermittents ou précaires dans la sphère étendue de la production immatérielle, de l’autre investiguer la façon dont le savoir, la créativité, les affects et ainsi de suite peuvent résister la valorisation capitaliste et dont ils entrent de manière commune dans le champ des arts performatifs, de l’éducation alternative et radicale, et la possibilité d’actions collectives.

Deux tables rondes et discussions publiques ont eu lieu aux Laboratoires d’Aubervilliers:

15 avril: discussion autour des possibilités d’un autre engagement politique dans les arts, c’est-à-dire des manières de dépasser les projets dit “socialement engagés” ou “participatifs” et les interpretations simplifiées des différentes formes d’activisme, à travers un réseau né d’évènements, d’alliances, de rencontres, de recherché activiste et d’organisation collective.

17 avril: dîner et débat autour des questions à l’œuvre autour de l’activisme politique en Slovénie.

Un autre projet qui a suivi son cours lors de la résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers consiste en la transformation de textes théoriques (Žižek, Badiou, Hallward, Toscano etc) en une forme visuelle (pamphlet, diagrammes, systèmes de notation mathématiques) afin de rendre intelligibles aux non-initiés leur contenu, leur analyse et leur potentiel émancipatoire.