Saison 4 du podcast « La recherche à l’œuvre »

Depuis 2020, l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) diffuse une série de podcasts destinée à faire découvrir au plus grand nombre la recherche en histoire de l’art.

Découvrez la saison 4 de « La recherche à l’œuvre », le podcast de l'INHA, réalisé par Beaux Arts Magazine ! 

Dans cette quatrième saison, l’autrice et réalisatrice, Anne-Cécile Genre, part à la rencontre de chercheurs et chercheuses dont les approches et les objets de recherche éveillent notre curiosité tant l’histoire de l’art est présente là où on ne l’attend pas. La bibliothèque du cinéaste Eisenstein, l’image de la virilité sous Mussolini, un objet diplomatique amérindien, le savoir savant de Rembrandt, le monastère de Tatev en Arménie … sont tout autant de sujets qui interrogent. La recherche à l’œuvre nous éclaire sur les multiples manières de « faire de l’histoire de l’art ».

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Pour chaque saison, un artiste est invité à illustrer la série. Après Lisa Mouchet en 2021, Jean-Michel Tixier (agence Talkie Walkie) en 2022, c’est Marie Baudet qui a été sélectionnée pour cette nouvelle saison.

Auteure : Anne-Cécile Genre Réalisation, habillage sonore

Mixage : Théo Boulenger

Jingle : Guillaume Auguet

Production exécutive : Alessandra Danelli et Jean-Baptiste Costa de Beauregard.

 

La série est diffusée sur la chaîne Youtube de l’INHA mais aussi sur DeezerSpotifySoundcloud, Apple Podcastset toutes les autres plateformes d'écoute.  

 

Épisode 1 - Une bibliothèque pas comme les autres

1932, Moscou. Le cinéaste Sergei Eisenstein rentre chez lui après un long voyage. Il pénètre dans son petit appartement qu’il a entièrement transformé en bibliothèque et dont le classement inhabituel et surprenant ne doit pourtant rien au hasard. Il est le seul à en comprendre le secret… Ada Ackerman, chargée de recherches au CNRS, s’intéresse depuis plusieurs années au célèbre cinéaste. Elle raconte ici l’origine de son intérêt pour son œuvre et ses liens aux artistes avant de s’attarder sur les relations méconnues du réalisateur aux livres et aux bibliothèques.

Épisode 2 - Des perles pour contrat

1725, Versailles. Louis XV reçoit des ambassadeurs venus de l’autre côté de l’océan Atlantique. Ces représentants des nations autochtones, vêtus de leurs costumes d’apparat, ne sont pas venus les mains vides : d’étranges « colliers » tissés de perles de coquillages blancs et violets leur servent de contrats… Conservatrice en chef du patrimoine et responsable des collections américaines du musée du quai Branly, Paz Núñez-Regueiro s’intéresse aux « wampums », ces superbes colliers faisant usage d’objets diplomatiques pour les Amérindiens du Nord-Est de l’Amérique.

Épisode 3 - Princes et montagnes d’Arménie 

Nous sommes le jour de Noël au monastère de Tatev en Arménie. Des moines s’agitent autour d’une cloche en bronze, tout juste livrée. Lourde de 300 kilos, on peut y lire une inscription. Elle a été fabriquée en l’honneur de Stepanos Orbélian, un prince et archevêque qui, au XIIIe siècle a consacré les dernières années de sa vie à écrire l’histoire de sa famille et de la région dans un grand livre. Ioanna Rapti, spécialiste des mondes byzantins et de l’Orient chrétien, revient sur cet ouvrage pour confronter le texte à la réalité en se rendant sur place.

Épisode 4 - Rembrandt, un élève modèle

Rendez-vous à l’université de Leyde, la plus ancienne des Pays-Bas. Parmi les élèves, un anonyme nommé Rembrandt… Auteur de nombreux livres sur le Siècle d’or hollandais et professeur à Lausanne, l’historien de l’art Jan Blanc (professeur d’histoire de l’art des temps modernes XVe - XVIIIe s. à l’Université de Genève) revient sur la jeunesse de Rembrandt. Il s’interroge notamment sur son passage sur les bancs de l’université à une époque où peu d’artistes avaient accès au savoir savant. Rembrandt, peintre et graveur génial doublé d’un érudit ?

Épisode 5 - Muscle museum : Mussolini et la virilité

Tout débute avec un défilé en uniformes, emblématique de l’époque fasciste qui a marqué l’histoire de l’Italie. Inauguré en 1932, le stade des Marbres qui l’accueille est un symbole architectural du fascisme de Mussolini, orné de soixante-quatre statues colossales en marbre blanc de Carrare : des géants, icônes de virilité... Autrice d’une thèse sur la réception de Michel-Ange, l’historienne de l’art Sara Vitacca (maîtresse de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université de Franche-Comté) s’intéresse dans cet épisode à la représentation des corps masculins durant la période fasciste de Mussolini.