Bonne année 2023 !

Vera Molnár (1924-), Carré coupé en 12, 2018, sérigraphie, 60 x 60 cm, 13/15 (Bâle, Fanal). Paris, bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art (EM MOLNAR 70). © Institut national d'histoire de l'art

L’Institut national d’histoire de l’art, vous présente ses meilleurs voeux pour l’année 2023 !

L’histoire de l’art est une discipline qui ne cesse d’ouvrir de nouveaux champs et de porter son attention sur des territoires toujours plus larges, d’employer de nouvelles méthodes, d’interroger ses limites et de revenir sur ses attendus, afin d’enrichir sans cesse les connaissances sur les images-objets et de rendre celles-ci disponibles à tous et à toutes. Les activités de l’Institut national d’histoire de l’art s’inscrivent dans cette dynamique, à travers une programmation foisonnante, ouverte à tous les publics et accessible en ligne.

2023 débutera ainsi par deux colloques internationaux. L’un, portant sur les « Performativités noires » et les « Archives des corps noirs dans l’art de la performance en Amérique latine », réunira des chercheurs, des chercheuses et des artistes qui, d’un côté et de l’autre de l’Atlantique, étudient la constitution d’une véritable « esthétique diasporique », multicuturelle et interdisciplinaire. L’autre, intitulé « Paris pour passage », envisagera la présence en France des artistes étrangers des années 1930 à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale, en partenariat avec le Musée national de l’histoire de l’immigration. 

Grâce à l’arrivée d’une nouvelle conseillère scientifique, l’INHA inaugure également un nouveau programme de recherche sur la « calligraphie aux frontières du monde islamique », c’est-à-dire ces zones de friction et de contact que sont la péninsule ibérique, le Maghreb, l’Afrique subsaharienne, l’Anatolie, les Balkans, l’Inde, l’Asie du Sud Est et la Chine. Celui-ci donnera lieu ce trimestre à un séminaire portant plus particulièrement sur les frontières asiatiques. Il permettra de mettre en valeur des pratiques originales et encore peu connues, qui divergent du « canon classique » de la calligraphie en caractères arabes. 

C’est plus généralement la notion même de canon que la deuxième édition de Rotondes, congrès des jeunes chercheurs et chercheuses en archéologie, venus de toute la France, remettra en question, sous un titre qui promet des débats passionnants : « En finir avec le canon ? Formation, continuité, rupture des références en histoire de l’art et archéologie ».

 

Éric de Chassey
Directeur général de 
l'Institut national d'histoire de l'art