Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA - automne 2022

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’oeuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères.

Le scandale de la maison cubiste, André Mare et le Salon d’Automne de 1912 

Musée Fernand Léger – André Mare, Argentan, du 5 juillet au 4 décembre

Durant le Salon d’Automne de 1912, André Mare, à la tête d’un collectif d’artistes, présente la façade d’une maison aux lignes droites et aux pièces aménagées et décorées dans un style Art déco. Conçue comme l’unique porte d’entrée du Salon, la façade donne accès à trois pièces meublées et décorées dans le même style, jugé scandaleux pour l’époque. Surnommée la « Maison Cubiste » ou la « Maison Maresque » par ses détracteurs, elle consacre la notoriété d’André Mare et de ses partenaires, tels que Fernand Léger, Roger de la Fresnaye ou Marie Laurencin. L’exposition à Argentan proposera une reconstitution partielle de deux espaces intérieurs de cette maison cubiste. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art conserve des lettres d’André Mare au sujet de la préparation de cette maison au salon de 1912. Elles sont adressées à Maurice Marinot et conservées dans son fonds d’archives [cote INHA : Archives 77]. Quatre de ces lettres seront prêtées à Argentan. 

 

Gribouillage 

Beaux-Arts de Paris, du 19 octobre 2022 au 15 janvier 2023 

L’exposition explore l’un des aspects les plus inédits et méconnus du dessin moderne : le gribouillage. Elle propose une archéologie de la pratique du gribouillage à travers un choix de dessins, de lettres d’artistes, de pans de murs et de revers de tableaux. Ainsi, elle interroge les germes de la modernité, dans un parcours jalonné de face-à-face entre oeuvres anciennes et contemporaines (dessins, peintures, photographies, films...), qui brouillent la construction d’un cheminement évolutif. Enfin, cette exposition dévoile le principe d’inversion entre les marges et le centre, qui va amener les « gribouillis » au coeur de l’art contemporain. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête deux cahiers de classe d’Eugène Delacroix [cote INHA : Ms 246 (6 et 10)], deux estampes de Mattys Pool [cote INHA : EA POOL 2 et 3], et une planche lithographiée d’Auguste Bouquet parue dans La Caricature morale, politique et littéraire [cote INHA : 4 Pres RES 42]. 

  

L’étoffe des Flamands, mode et peinture au XVIIe siècle 

Musée de Tessé, Le Mans, du 22 octobre 2022 au 29 janvier 2023

Les musées des beaux-arts du Mans, d’Angers et de Tours s’associent pour proposer une exposition sur le thème du costume et de sa représentation par les écoles du Nord au XVIIe siècle. Elle prend comme point de départ les collections de peintures et de dessins des écoles nordiques de ces musées. Les vêtements et la mode ne seront pas considérés du seul point de vue de l’histoire des formes, mais étudiés en tant qu’expression des problématiques propres à la société néerlandaise du XVIIe siècle. 

Lors de l’étape du Mans, l’exposition permettra de réunir, pour la première fois depuis 1998, un chef-d’oeuvre de Ferdinand Bol conservé au Louvre et un fragment manquant conservé au Mans. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prête un livre d’estampes de Caspar Luyken, d’après des dessins de son père Jan Luyken, intitulé Het menselyk bedryf (Le Livre des métiers) [cote INHA : 8 EST 55]. 

  

Poussin et l’amour 

Musée des beaux-arts de Lyon, du 26 novembre 2022 au 5 mars 2023 

Le musée des beaux-arts de Lyon entend mettre à l’honneur l’acquisition en 2016 de La Mort de Chioné de Nicolas Poussin, dont le sujet est tiré des Métamorphoses d’Ovide. Cette exposition met en lumière les rapports entretenus par l’oeuvre de Nicolas Poussin avec le thème de l’amour. Parallèlement sera présentée une exposition sur le thème de la Bacchanale de Pablo Picasso inspirée par Nicolas Poussin. 

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera deux ouvrages : Dans l’atelier de Pablo Picasso de Jaime Sabartès (1957) [cote INHA : Fol Res 290] et le numéro 15 des Cahiers d’art [cote INHA : 4 Per Res 48].