Sur les cimaises : prêt des collections de l'INHA septembre - décembre 2019

 Henri de Toulouse-Lautrec.- La troupe de Mademoiselle Eglantine, 1896. Lithographie en couleurs. [Paris, Bibliothèque de l’INHA, Collections Jacques Doucet : EM TOULOUSE-LAUTREC 225 gdf]

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’œuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères. Trente-huit estampes, dessin et livres appartenant à la Bibliothèque de l’INHA  seront exposés dans quinze expositions temporaires commençant cet automne à Paris, en province ou à l’étranger. 

 

  • Les princes de Monaco en Normandie : des Estouteville aux Grimaldi
    Archives historiques de la Seine Maritime, Rouen – 13 septembre au 14 décembre 2019

Avec les Archives princières de Monaco, les Archives départementales de la Seine-Maritime organisent une exposition sur les ancêtres normands des princes de Monaco. Accompagnée d’une publication et d’un cycle de conférences, l’exposition retracera l’histoire des Grimaldi, princes de Monaco, dans le Pays de Caux, de 1731 à 1805, en remontant aux origines d’une des plus grandes familles de l’aristocratie normande, les Estouteville, ancêtres directs de l’actuel Prince Albert II. C’est par alliance avec une famille ayant hérité des Estouteville au début du XIIIe siècle, les Goyon-Matignon, que les princes de Monaco deviennent seigneurs de Valmont et du duché d’Estouteville en 1731. Seront présentés dans l’exposition une centaine de documents originaux et de tableaux, provenant des chartriers du château de Valmont et de l’abbaye Notre Dame de Valmont, mais aussi des collections du Palais princier de Monaco et de grandes institutions patrimoniales normandes et parisiennes. La Bibliothèque de l’INHA prête un manuscrit du XVIIIe  siècle contenant 7 planches aquarellées représentant le château de Valmont.  

 

 Château de Valmont. Atlas papier du XVIIIe siècle de 7 planches aquarellées en couleur. Planche 3 (plan du château de Vallemont) [Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : Ms 732]

  

  • Créer pour Louis XIV. Colbert, Le Brun et les manufactures de la Couronne.
    Mobilier national et manufactures nationales des Gobelins, de Beauvais et de la Savonnerie, Paris – 18 septembre au 4 décembre 2019

A l’occasion du quatre centième anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Colbert et de Charles Le Brun, deux de ses pères fondateurs, le Mobilier national consacre une exposition à la création des manufactures de la Couronne et à leurs premières productions. Thierry Sarmant, directeur des collections du Mobilier national et Stéphanie Brouillet, Emmanuelle Federspiel et Hélène Gasnault, inspectrices des collections du Mobilier national, en assurent le commissariat. La Bibliothèque de l’INHA prête un ouvrage contenant l’édit de 1667 qui marque la fondation de la Manufacture des Gobelins.

                    Edict du Roy pour l'establissement d'une manufacture des meubles de la Couronne aux Gobelins, registré en Parlement le 21 décembre 1667, 1668. [Paris, Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : 8 RES 1511]

 

  • Degas à l’Opéra
    Musée d’Orsay, Paris – 23 septembre 2019 au 19 janvier 2020

Les musées d’Orsay et de l’Orangerie et la National Gallery of Art de Washington organisent, à l’occasion du trois cent cinquantième anniversaire de l’Opéra de Paris, une exposition intitulée Degas à l’Opéra. Les commissaires sont Henri Loyrette, ainsi que Leïla Jarbouai et Marine Kisiel, conservateurs au musée d’Orsay et Kimberly Jones, conservateur des peintures françaises du XIXe siècle à la national Gallery of Art de Washington. L’exposition étudie le lien passionné que Degas entretenait avec l’Opéra de Paris, ses goûts musicaux, ainsi que ses relations personnelles avec les directeurs successifs, les compositeurs, le corps de ballet, les chanteurs, les abonnés comme le milieu Halévy. Pour l’étape parisienne, la Bibliothèque de l’INHA prête deux estampes de Degas, dont un monotype.

 

Edgar Degas, Au théâtre.  Monotype, 1878[Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : EM DEGAS 8]

 

  • Inspiration Matisse
    Kunsthalle de Mannheim –  27 septembre 2019 au 19 janvier 2020

L’exposition - organisée sous la direction du Dr Ulrike Lorenz avec le Dr Peter Kropmanns, comme commissaire invité - est consacrée à l’évolution de l’artiste dans sa triple dimension de peintre, dessinateur et sculpteur, entre les années 1890 et le début des années 1930, étudiant particulièrement son rôle de « peintre pour les peintres ». Dans le cadre de cette thématique, les œuvres de Matisse dialoguent avec d’autres, du fauvisme français et de l’expressionnisme allemand ou encore d’artistes allemands ayant étudié à l’académie Matisse. Quelque soixante-dix peintures, sculptures, dessins et gravures retracent l’évolution artistique de Matisse et font découvrir son rôle d’initiateur, grâce à des comparaisons concrètes avec les travaux d’artistes qu’il a inspirés. La Bibliothèque de l’INHA prête une gravure sur bois de Matisse datant de 1906.

 

Henri Matisse, Petit bois noir.  Gravure sur bois, 1906[Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : EM MATISSE 1] 

 

  • L’œil extatique : Sergueï Eisenstein, cinéaste à la croisée des arts
    Centre Pompidou-Metz – 28 septembre 2019 au 24 février 2020

Les commissaires de cette exposition sont Ada Ackerman, historienne de l’art, chargée de recherches au CNRS/THALIM, et Philippe-Alain Michaud, conservateur au Centre Pompidou, MNAM, chef du service du cinéma expérimental. L’exposition a pour ambition de mettre en avant la manière dont Eisenstein, cette figure majeure de l’art russe du XXème siècle a, en tant que théoricien, relu l’histoire de l’art à la lumière du cinéma et comment il en a nourri son travail. De nombreux chefs d’œuvre, prêts de grands musées d’Europe, de Russie et des Etats Unis illustreront ce propos. L’exposition s’emploiera aussi, à faire découvrir les autres pratiques créatrices d’Eisenstein encore trop méconnues comme le théâtre ou le dessin. L’art de Vallotton, qu’il connaissait bien, constitue pour Eisenstein une source d’inspiration, dans ses films, pour les scènes de manifestation, comme de répression. Ainsi, aux côtés de deux lithographies d’Henri de Toulouse-Lautrec, trois eaux fortes de Francisco de Goya ainsi que deux ouvrages (Histoire de l’architecture d’Auguste Choisy et Le Siège, l’Invasion, la Commune d’Armand Dayot), la Bibliothèque de l’INHA prête une gravure sur bois de Félix Vallotton, qui sera mise en regard de la séquence d’Octobre montrant la fusillade sur la perspective Nevski.

 

Félix Vallotton/La Manifestation, 1893, Gravure sur bois – [Paris, Bibliothèque de l’INHA, Collections Jacques Doucet : VIP19]

 

  • Into the Night :  Cabarets and Clubs in Modern Art
    Barbican  Art Gallery, Londres –  4 octobre 2019 au 19 janvier 2020

La Barbican Art Gallery à Londres et le Belvédère à Vienne organisent en 2019-2020 la première grande exposition consacrée à l’histoire des cabarets, cafés et clubs dans l’art moderne à travers le monde. La commissaire est Florence Ostende (Barbican). Un ensemble de peintures, dessins, estampes ainsi que des films, photographies et performances proposeront d’explorer le rôle social et artistique de ces lieux d’expérimentation et d’échanges d’idées entre artistes, architectes, designers, écrivains, danseurs et musiciens. La Bibliothèque de l’INHA prêtera, à chaque étape de l’exposition, Londres et Vienne, deux épreuves, avec des encrages différents, de la lithographie d’Henri de Toulouse-Lautrec représentant Miss Loïe Fuller. Réalisées en 1893, elles avaient été achetées par Jacques Doucet lui-même chez Strölin en 1907.

 

Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), Miss Loïe Fuller, 1893, lithographie en couleurs [Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : EM TOULOUSE-LAUTREC 49c]

 

  • Formes vivantes
    Musée national Adrien Dubouché, Limoges – 8 octobre 2019 au 10 février 2020

Construit autour d’un dialogue entre art et science, cette exposition - dont le commissariat est assuré par Jean-Charles Hameau, conservateur du patrimoine au Musée Adrien Dubouché – mettra en lumière la représentation du vivant dans l’art de la céramique de la Renaissance à nos jours. Elle montrera plus précisément que la connaissance du vivant nourrit la création à chaque époque et que, en retour, l’art rend sensible des mécanismes complexes et mystérieux (morphogenèse, origines de la vie, évolution, etc…). Au sein d’une section consacrée à l’influence de Darwin sur l’art de la fin du XIXe siècle, une estampe de la Bibliothèque de l’INHA de la série des Origines d’Odilon Redon, La sirène sortit des flots, vêtue de dards, sera exposée.

 

Odilon Redon, La sirène sortit des flots, vêtue de dards. - Planche 4 du recueil Les Origines. Lithographie. 1883. [Paris, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques Doucet : EM REDON 44]

 

  • Toulouse-Lautrec. Résolument moderne
    Galeries nationales du Grand Palais, Paris –  9 octobre 2019 au 27 janvier 2020

Les  commissaires de cette exposition – coproduite par les musées d’Orsay et de l’Orangerie et la Rmn-Grand Palais avec le soutien de la ville d’Albi et du musée Toulouse-Lautrec - sont M. Stéphane Guégan, conseiller scientifique auprès de la Présidence des musées d’Orsay et de l’Orangerie, et Mme Danièle Devynck, conservateur en chef du musée Toulouse-Lautrec d’Albi. Depuis 1992, date de la dernière rétrospective française de l’artiste, plusieurs expositions ont exploré les attaches de l’œuvre de Toulouse-Lautrec avec la « culture de Montmartre ». Cette approche a réduit la portée d’un artiste dont l’œuvre offre un panorama plus large. Si l’artiste a merveilleusement représenté l’électricité de la nuit parisienne et ses plaisirs, il ambitionne de traduire la réalité de la société contemporaine dans tous ses aspects, jusqu’aux moins convenables. L’exposition montre comment cet aristocrate du Languedoc, soucieux de réussir, a imposé son regard lucide, grave et drôle au Paris des années 1890 et pourquoi Toulouse-Lautrec s’inscrit comme un précurseur de mouvements d’avant-garde du 20e siècle, comme le futurisme. La Bibliothèque de l’INHA prête deux lithographies de l’artiste.

 

Henri de Toulouse-Lautrec.- La troupe de Mademoiselle Eglantine, 1896. Lithographie en couleurs. [Paris, Bibliothèque de l’INHA, Collections Jacques Doucet : EM TOULOUSE-LAUTREC 225 gdf]

 

  • Jules Adler
    Musée d’art et d’histoire du Judaïsme –  17 octobre  2019 au 16 février 2020

Le commissaire de cette exposition, organisée par le musée des Beaux-Arts de Dole, le Palais Lumière d’Evian et la Piscine-musée d’art et d’industrie de Roubaix, est Claire Decomps, conservatrice au mahJ.

Né à Luxeuil-les-Bains en Franche-Comté, au sein d’une famille juive d’origine alsacienne, Jules Adler (1865-1952) est un peintre de la seconde génération naturaliste peu connu du grand public, bien qu’une de ses toiles, La Grève au Creusot (1899), soit devenue une icône du monde ouvrier. Peintre des luttes urbaines et sociales, puis peintre humaniste, retrouvant la campagne et la peinture des humbles, il sera interné en 1944 à l’hospice de la rue Picpus, devenu camps d’internement pour les vieillards et les malades juifs en attente de déportation. Il y produit quatre-vingt-trois dessins qui seront exposés lors du Salon de 1948. Une douzaine de ces dessins seront présentés au mahJ. La Bibliothèque de l’INHA prête un exemplaire du catalogue  du Salon de 1948.

 

 

Catalogue du Salon de 1948 [Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, Collections Jacques Doucet : 8 HS 1(161)]

 

  • Par hasard
    Centre de la Vieille Charité, Marseille –  18 octobre 2019 au 23 février 2020

La Réunion des Musées Nationaux-Grand Palais et les musées de Marseille organisent ensemble l’exposition Par hasard, dont le commissariat est assuré par Guillaume Theulière, adjoint au directeur des musées de Marseille.

L’intervention du hasard dans le processus créatif de l’œuvre permet à l’artiste de se libérer des règles de la représentation. L’accidentel, l’aléatoire, la trouvaille vertueuse ou les coulures sur toile, font émerger un répertoire de formes libres dont le hasard du processus devient l’une des composantes symptomatique de la modernité. De la tâche à la ligne pure, de l’automatisme au mathématisme, l’exposition déroule une typologie chronologique du hasard comme processus créatif à travers les plus importants courants artistiques de la seconde moitié du XIXe siècle à nos jours. Organisé de manière chronologique, le parcours s’attachera à faire émerger différentes techniques expérimentées par les artistes. La Bibliothèque de l’INHA prête un livre d’artiste d’Ellsworth Kelly, Un coup de dé jamais n’abolira le hasard, accompagné des quatre lithographies de sa Suite Mallarmé, ainsi  qu’un monotype de Degas, A sa toilette.

                      

Edgar Degas, A sa toilette, [v. 1885], monotype [Paris, Bibliothèque de l’INHA, Collections Jacques Doucet : EM DEGAS 5]

 

  • The Renaissance of Etching
    Metropolitan Museum of Art, New York –  21 octobre 2019 au 20 janvier 2020

Le Metropolitan Museum of Art de New York et l’Albertina de Vienne organisent une exposition sur les soixante-dix premières années (de 1490 à 1560 environ) de la gravure à l’eau forte, depuis son émergence dans l’atelier du graveur et armurier allemand, Daniel Hopfer jusqu’aux années où plusieurs artistes d’Allemagne, des Flandres, d’Italie et de France commencent à l’expérimenter. Environ cent quarante eaux fortes d’artistes connus comme Albrecht Dürer et Francesco Parmigianino ou moins connus comme Jan Vermeyen et les graveurs de l’Ecole de Fontainebleau seront exposées aux côtés de dessins, matrices, livres illustrés et armures. Un groupe international de spécialistes a participé à la préparation de cette exposition, parmi lesquels Nadine Orenstein, Freyda Spira, Christof Metzger, Julia Zaunbauer, Peter Fuhring. Pour l’étape de New York, la Bibliothèque de l’INHA prête deux ouvrages de Jacques Androuet du Cerceau.

  

Androuet Du Cerceau, Jacques (1510 ?-1585 ?), illustrateur/ [Pièces au trait : pièces diverses, grotesques, meubles, figures, allégories] : [recueil factice] ; [15..] ; [Paris, Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : Pl Est 78 (folio 5) Grande composition d’architecture à arcs de triomphes]

 

  • Une des provinces du rococo. La Chine rêvée de François Boucher
    Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Besançon –  8 novembre 2019 au 2 mars 2020

Les commissaires de cette exposition sont Yohan Rimaud, conservateur chargé des collections Beaux-Arts au Musée des Beaux-arts de Besançon et Alastair Laing, commissaire associé, ancien directeur du National Trust et spécialiste de François Boucher. 

La série de dix peintures à sujets chinois réalisée par François Boucher en 1742 pour servir de modèles à la manufacture de tapisseries de Beauvais, conservée à Besançon depuis le début du XIXe siècle, est l’une des plus célèbres curiosités de la collection du Musée. Ces modelli constituent le point de départ d’une réflexion sur la place de la Chine dans l’art de François Boucher et dans le même temps, du rôle de Boucher dans l’invention d’un langage décoratif original inspiré de l’Asie.

La Bibliothèque de l’INHA prête le catalogue de la vente après-décès de François Boucher.

     

Catalogue de la vente après-décès de François Boucher, 1771.-[Paris, Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art, collections Jacques Doucet : VP RES 1771/3]

 

  • Goya génie d’avant-garde. Le maître et son école
    Espace-Eglise des Jacobins-Musée des Beaux-arts, Agen –  8 novembre 2019 au 10 février 2020

Juliet Wilson-Bareau, spécialiste de Goya, assiste l’équipe scientifique du musée pour le commissariat de cette exposition qui s’appuie sur une recherche approfondie concernant l’achat, à Madrid, au XIXe siècle, par le comte de Chaudordy, de huit œuvres par ou attribuées à Goya. Cette manifestation s’inscrit à la suite des journées d’études organisées par le musée du Louvre et le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France en janvier 2013, puis en avril par celles consacrées aux œuvres de plusieurs musées de France, dont Agen. Ainsi, l’exposition s’efforcera, par un choix d’œuvres très médité, de révéler, à travers peintures, dessins et gravures, les constantes dans les œuvres indiscutables de Goya à telle ou telle époque de son activité. Elle se proposera en même temps de souligner les similitudes et les écarts que l’on pourra constater entre ces dernières et les œuvres attribuées au maître ou déjà déclassées, y compris celles qui seraient sorties directement de son atelier ou de sa famille, les héritiers de l’artiste.

 

 

Francisco de Goya y Lucientes (1746-1828), [Les Désastres de la guerre pl. 5 : Y son fieras (Et elles sont comme des bêtes féroces)], [1812-1815], eau forte et lavis d’aquatinte, [cote : EM  GOYA 52]

 

  • Versailles revival
    Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles –  19 novembre 2019 au 15 mars 2020

Laurent Salomé, directeur des musées du château de Versailles et du Trianon assurera le commissariat de cette exposition, qui aborde pour la première fois le tournant du XXe siècle à Versailles. A cette période, le château connait un moment important de son histoire. Cent ans après la Révolution française, à l’aube de la «Belle époque», une vague d’engouement et de curiosité s’empare de l’ancienne cité royale et Versailles revient sur le devant de la scène. La peinture historiciste, connait un essor spectaculaire et trouve dans les jardins de Versailles certains de ses plus beaux sujets. Le mobilier et les arts décoratifs déclinent les grands exemples royaux dans une production frénétique de copies fidèles ou de variations délirantes. Le modèle versaillais recommence à inspirer l’Europe comme au XVIIIe siècle, dans l’art et dans la littérature, étendant cette fois sa fascination outre-Atlantique. La Bibliothèque de l’INHA prête quatre estampes d’Albert Besnard réalisées pour l’illustration des Perles rouges de Robert de Montesquiou.

                      

Albert Besnard, Robert de Montesquiou (Planche 4 pour Les perles rouge par Montesquiou), 1899, eau–forte. [Paris, Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : EM BESNARD 28]

 

  • Le drapé. De Michel Ange à Maurizio Cattelan
    Musée des Beaux-arts de Lyon –  30 novembre 2019 au 8 mars 2020

Sylvie Ramond et Eric Pagliano assurent le commissariat scientifique de cette exposition qui souhaite pénétrer dans la « fabrique » de la draperie en se plaçant au plus près du geste artistique. En montrant les étapes d’élaboration d’une draperie, le visiteur découvre les  pratiques singulières des artistes. Depuis la Renaissance jusqu’à la seconde moitié du XIXe siècle, le parcours conduit de l’esquisse d’une figure drapée à la composition historiée dans laquelle elle prend place. Le dessin est au cœur de l’exposition. A travers ce medium, le public est amené à se glisser à l’intérieur des  ateliers d’artistes les plus remarquables, de Nicolas Poussin à Gustave Moreau. La Bibliothèque de l’INHA prête un ouvrage de Crispin de Passe publié en 1643 et ouvert à une gravure représentant un mannequin d’atelier recouvert d’une draperie.

                      

Crispin de Passe/ La Luce del dipingere e desegnare nelle ovale – Amsterdam : J.Jansz, 1643.-[Paris,  Bibliothèque de l’INHA, collections Jacques Doucet : Fol Res 894 ]

 

Nathalie Muller
Service du patrimoine