Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA de mars à juillet 2019

William Thornley, Vingt lithographies d'après Claude Monet - [Paris] : Y. Mancini, [vers 1894].- Trois bateaux de pêche (Planche 17) - [Paris - Bibliothèque de l'INHA, collection Jacques Doucet : Fol est 83]

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’œuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères. Entre mars et juillet 2019, une trentaine d'œuvres issues des collections de la bibliothèque seront présentées dans plusieurs expositions temporaires, à Paris, en région et à l'étranger.

Les archives nationales du Luxembourg proposent, en partenariat avec l’association des Amis du Château de Mansfeld, une exposition sur l’histoire du déclin du château de Pierre–Ernest Mansfeld (1517-1604) à Luxembourg et sur sa patrimonialisation.

Le dessin de Jacques Pennier, conservé dans le fonds de la Bibliothèque de l’INHA, a été réalisé après le siège de Luxembourg par Vauban en 1684 et documente ainsi l’état du château « La Fontaine » à un moment crucial de l’histoire luxembourgeoise. Ce dessin, découvert depuis peu de temps par les chercheurs, documente le processus de destruction qu’a connu le bâtiment quatre-vingt ans après la mort de Pierre–Ernest de Mansfeld.

Jacques Pennier « Château du Paffendal, appartenant avant la prise de Luxembourg à Mr. Le Prince de Chimay. Vue du costé e Luxembourg – [168 ?] - [Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Ms 172, planche 33]

Le commissariat de cette exposition est assuré par Damien Simon et Anne Zeitz en collaboration avec Clélia Barbut. Le travail de Christina Kubisch, née à Brême en 1948, y sera présenté. Cette artiste explore depuis les années 1970 le potentiel sonore des champs électromagnétiques générés par notre environnement urbain et technologique. L’exposition s’organise autour de l’œuvre Cloud, installé dans le patio du musée, proposant l’écoute d’ondes imperceptibles à l’oreille nue et questionnant le rapport entre le visible et l’audible. Présentée pour la première fois en France, cette installation est accompagnée de documents d’archives – partitions, photographies, dessins, vinyles, cassettes – issus du travail de Christina Kubisch et d’artistes comme Terry Fox ou Nam June Paik, conservés pour bon nombre d’entre eux dans les collections de l’INHA - Archives de la critique d’art à Rennes. Cette manifestation s’inscrit dans le programme de célébration du 30ème anniversaire des ACA, dont les collections sont devenues propriété de l’INHA en 2014. L’exposition est coproduite avec le Bon Accueil-Lieu d’arts sonores.

Christina Kubisch, Installation-performance, Ecouter les murs», non daté.Fonds Biennale de Paris 1959-1985
INHA-Collection Archives de la critique d’art

    

Christina Kubisch, Performance « Week-end”, 1975 à la galerie Giancarlo Bocchi, Milan. Fonds Biennale de Paris 1959-1985 . INHA-Collection Archives de la critique d’art

Les musées d’Orsay et de l’Orangerie s’associent à la Neue Galerie New York, Museum for German and Austrian Art  pour accueillir à Paris la deuxième étape de l’exposition consacrée aux artistes allemands Franz Marc (1880-1916) et August Macke (1887-1914). Le commissariat général de cette exposition est assuré par Cécile Debray, directrice du musée de l’Orangerie en collaboration avec Vivian Bernett, commissaire de l’exposition de la Neue Galerie New York. L’exposition est centrée sur les années 1909-1914 de ces deux artistes majeurs de l’expressionnisme allemand du mouvement Der Blaue Reiter, peu avant leur mort sur le front de la Première Guerre Mondiale. Le munichois et le bonnois ont noué une amitié dès 1910, réunis par un intérêt commun pour l’art français qu’ils découvrent lors de leurs séjours à Paris. La Bibliothèque de l’INHA prête un ouvrage : Der Blaue Reiter Schwarz-Weiss, Die Zweite Ausstellung der redaktion : Ausgestellt durch Hans Goltz Kunsthandlung, München 1912, [cote : 8 H 379].

Der Blaue Reiter : Schwarz-Weiss, Die Zweite Ausstellung der redaktion : Ausgestellt durch Hans Goltz Kunsthandlung, München 1912, [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : 8 H 379]

             

Les commissaires de cette exposition sont Marie-Claire Mansencal, spécialiste de l’artiste et Saskia Ooms, responsable de la conservation au Musée de Montmartre.

L’exposition présente l’œuvre étonnante de Georges Dorignac et met notamment en lumière sa remarquable série de dessins « au noir » qui fera dire à Rodin « Dorignac sculpte ses dessins ». L’artiste débute sa carrière avec une œuvre d’inspiration impressionniste et pointilliste. Il s’installe à Montmartre en 1901 avant d’investir vers 1910 la cité des artistes de la Ruche où il est très lié à Modigliani et Soutine. Participant à l’effervescence cosmopolite de l’Ecole de Paris sans pour autant y appartenir, il emprunte une voie singulière et indépendante, en puisant son inspiration dans l’art roman, l’art oriental ou médiéval.

La bibliothèque de l’INHA prête un carton d’invitation de l’exposition rétrospective de ses œuvres en 1928 à la Galerie Marcel Bernheim.

Carton d’invitation de l’exposition rétrospective Georges Dorignac, 1928, Galerie Marcel Berheim, 2 bis, rue Caumartin, Paris-
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : CV A1 Dorignac ]

Le Mémorial de la Shoah consacre une exposition « Au marché de l’art sous l’Occupation », dont le commissariat scientifique a été confié à Emmanuelle Polack.

Cette exposition permettra de mettre en lumière la nature du marché de l’art en France pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte de la persécution et de la déportation des Juifs de France par le régime national-socialiste avec la complicité du régime de Vichy. La bibliothèque de l’INHA participe à cette exposition par le prêt important de sept catalogues de vente des années 1942-1945 et six pièces d'archives provenant du fonds de la famille Fabius : 2 copies dactylographiées d'articles de journaux, un exemplaire de la Gazette de palais de 1951, un croquis recopiant un dessin de presse sur l'interdiction de l'hôtel Drouot aux Juifs, un carton d'invitation à une vente et une liste du ministère des Finances.

Pour pénétrer dans l’Hôtel des Ventes, chaque visiteur doit montrer ses pièces d’identités, Petit Parisien, 22 juillet 1941
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Archives 131-16-4]

Géraldine Lefebvre est commissaire de cette exposition consacrée à Claude Monet (1840-1926) et Jean-Francis Auburtin (1866-1930) qui se sont rencontrés certainement vers 1897. Tous deux sillonnent les sentiers des littoraux méditerranéen, breton et normand, avec la nature comme maître. L’exposition fera dialoguer leurs œuvres (peintures, pastels et aquarelles) et montrera, au-delà des similitudes des motifs choisis, des approches stylistiques souvent bien différenciées.

La bibliothèque de l’INHA prête dix lithographies de William Thornley d’après Claude Monet, faisant partie d’un portfolio - tiré à 25 exemplaires seulement- de vingt œuvres. Elles sont toutes signées par les deux artistes.

William Thornley, Vingt lithographies d'après Claude Monet - [Paris] : Y. Mancini, [vers 1894].- Trois bateaux de pêche (Planche 17) - [Paris - Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Fol est 83]

Le commissariat de cette exposition est  assuré par Carol Jacobi et Chris Stephens (Directeur du Holburne Museum, Bath). Première étude de grande ampleur présentant les interactions entre Van Gogh et la Grande Bretagne entre 1870 et 1950, elle témoigne autant de l’influence de la culture britannique sur l’artiste qui a résidé dans ce pays dans les années 1873-1876 que du rôle joué par l’art de Van Gogh sur l’art britannique.

La Bibliothèque de l’INHA prête une lithographie de l’artiste, datée de 1882, intitulée Au seuil de l’éternité. Van Gogh a produit très peu d’estampes, qui, de plus, ont été tirées à très peu d’exemplaire, ce qui leur confère une grande rareté. Elle sera exposée en regard de l’huile peinte sur le même sujet – et conservée aujourd’hui au Kröller-Muller Museum - alors que Van Gogh résidait à l’asile de Saint-Rémy.

Van Gogh, Vincent. Au seuil de l’éternité, 1882- [Paris - Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : EM VAN GOGH 3]

Le commissariat de cette exposition est assuré par Laurence Le Bras, conservatrice au département des manuscrits de la BnF.

La Bibliothèque nationale de France propose une exposition originale, regroupant des manuscrits rédigés dans des conditions extrêmes d’enfermement, de péril, de détresse, de folie ou de passion : des écrits de personnalités et auteurs connus comme Guillaume Apollinaire, Alfred Dreyfus ou Napoléon Ier y côtoient des mots d’inconnus ou anonymes, soldats, prisonniers, femmes ou hommes ordinaires. Quelque deux cents manuscrits seront exposés, parmi lesquels, une lettre de Victor Tardieu à son fils Jean Tardieu, datée du 5 juillet 1916, conservée à la bibliothèque de l’INHA, et sur laquelle, le scripteur essaie de noter les coups de canon qu’il entend au moment où il écrit, sous la forme de points plus ou moins gros entre les lignes.

Victor Tardieu, lettre à son fils Jean Tardieu, 5 juillet 1916
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Archives 125-03-02(1)]

 

Le Musée des beaux-arts du Canada et la National Gallery à Londres s’associent pour la présentation d’une exposition sur les portraits réalisés par Gauguin, qui sera visible cet été à Ottawa puis cet automne-hiver à Londres.

Les commissaires du projet sont Cornelia Homburg, conservatrice invitée au Musée des beaux-arts du Canada et Christopher Riopelle, conservateur des peintures à la National Gallery de Londres. Environ soixante-cinq œuvres de Paul Gauguin - peintures, œuvres sur papier et objets en trois dimensions provenant de diverses collections, privées ou publiques - viendront explorer la façon dont Gauguin a redéfini la notion de portrait, et comment il a conféré un sens symbolique à ceux qu’il a réalisés en dotant ses modèles d’attributs particuliers ou en les peignant dans des décors caractéristiques. La Bibliothèque de l’INHA participe à l’exposition par le prêt d’une eau-forte représentant Stéphane Mallarmé, surmonté d’un corbeau, témoignage de l’estime partagée par le peintre et le poète pour les écrits d’Edgar Allan Poe. L’exemplaire est tout particulièrement intéressant puisqu’il comporte une dédicace de Gauguin à son ami le poète symboliste Charles Morice, qui deviendra un important partenaire dans les projets littéraires du peintre.

   

Paul Gauguin, Portrait de Stéphane Mallarmé, 1891
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : EM GAUGUIN 17a]

 

Le commissariat de l’exposition est mené par Jérôme Descamps qui prépare une thèse sur Henry De Groux et Denis Laoureux, professeur d’histoire de l’art à l’Université libre de Bruxelles.

 « J’avais connu le peintre belge Henry de Groux chez Félicien Rops, son compatriote » raconte Ambroise Vollard dans ses Souvenirs d’un marchand de tableaux. La carrière de Henry de Groux (1866-1930),  dont le père était ami avec Félicien Rops, commence à Bruxelles au milieu des années 1880 et se poursuit en France puis en Italie. L’exposition est centrée sur ses années symbolistes et présente des tableaux, des lithographies, des dessins, des sculptures, des livres illustrés par De Groux, ainsi que des volumes de son célèbre journal manuscrit. La bibliothèque de l’INHA en conserve 18 volumes, donnés en 2002 par monsieur Guien et madame Bouvier, descendants de l’artiste. Sept de ces volumes seront exposés à Namur.

Henry De Groux, Journal, 1892-1910
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Ms 711 à Ms 728]

Les musées d’Orsay et de l’Orangerie, le musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris et le Museum of Modern Art à New York organisent une exposition intitulée Félix Fénéon (1861-1944), l’apprenti sorcier dont le commissariat est assuré à Paris par Isabelle Cahn, conservateur en chef des peintures au musée d’Orsay, Philippe Peltier, conservateur en chef au musée du Quai Branly-Jacques Chirac et Ann Temkin conservateur en chef de peintures et sculptures au Moma à New York.

Aucune exposition n’avait encore rendu hommage à Felix Fénéon, acteur majeur du monde artistique de la fin du XIXe siècle et du tournant du XXe siècle. Anarchiste, critique d’art, éditeur, directeur de galerie, collectionneur, Fénéon a défendu une vision décloisonnée de la création au moment du basculement de l’art vers la modernité. Le parcours de l’exposition évoque toutes les différentes facettes de cette riche personnalité. La partie présentée au musée du quai Branly-Jacques Chirac se concentre sur la collection remarquable de Fénéon, qui avait réuni un nombre considérable d’œuvres africaines et océaniennes ; elles seront montrées en regard de peintures de Bonnard, Matisse, Seurat, Modigliani, Luce retraçant ainsi sa collection et son rôle important dans la reconnaissance des arts non occidentaux.

Affiche pour la vente « Art primitif » de la collection Felix Fénéon, Paris, Hôtel Drouot, 11 et 13 juin 1947
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Archives 162 (pas encore coté)]

Le commissariat de l’exposition est assuré par Jean-Michel Vinguerra, du département de la Musique de la BnF, et Christian Schirm, de l’Opéra national de Paris. Le conseil scientifique est confié à Mickaël Bouffard, chercheur au centre André-Chastel.

Pour célébrer le trois-cent-cinquantième anniversaire de la création de l’Opéra de Paris, la Bibliothèque nationale de France et l’Opéra national de Paris organisent une exposition qui retrace l’activité de l’Académie royale de musique, depuis l’époque de Louis XIV jusqu’à la fin de l’Ancien régime. Issu du ballet de cour, de l’opéra italien et des « pièces à machines », l’opéra français nait officiellement lorsque Louis XIV accorde en 1669 au poète et librettiste Pierre Perrin le « privilège » de fonder des « académies d’opéra ». Autour d’environ cent-quarante pièces (partitions manuscrites, maquettes de décors, dessins de costumes, portraits d’interprètes, règlements administratifs, etc…), l’exposition retrace la formation d’un goût spécifiquement français qui doit s’affirmer vis-à-vis de sa relation avec l’Italie.

La bibliothèque de l’INHA prête un ouvrage précieux de 1645, représentant le ballet La finta pazza, opéra italien crée à Venise en 1641 et qui sera donné pour la première fois en France le 14 décembre 1645 au Petit-Bourbon. Pour cette occasion, Mazarin fit venir les acteurs italiens à la cour de la régente Anne d'Autriche et pour l'amusement du jeune Louis XIV, alors âgé de sept ans, Giovan Battista Balbi inventa des ballets mettant en scène des perroquets, des singes, des autruches, des ours et des Indiens.

Balletti d’invenzione nella finta pazza, par Giovanbatta Balbi et Stefano Della Bella, illustré par Valério Spada, 1645.- 6ème planche du Ballet des Indiens et des perroquets.-[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : 12 Res 333]

  • Matsukata Collection
    Musée national de l’art occidental à  Tokyo – 11 juin au 23 septembre 2019

Le commissariat de cette exposition est assuré par Megumi Jingaoka, conservateur en chef du Musée national d’art occidental de Tokyo qui célèbre, en 2019, le soixantième anniversaire de sa fondation en rendant hommage à la collection de Kojiro Matsukata.

En effet, ce président de la compagnie de construction navale Kawasaki Juko avait établi sa collection vers 1916-1926 en Europe dans le but de fonder un musée consacré à l’art occidental au Japon. Mais, suite aux difficultés financières subies par l’industriel dans les années 1920, plus de mille œuvres envoyées au Japon furent vendues alors que presque autant, conservées à Londres, furent détruites par un incendie en 1939. Cependant il restait environ quatre cents œuvres conservées à Paris, saisies comme bien ennemi par le gouvernement français durant la Seconde Guerre mondiale mais restituées au Japon par une loi de 1958. Le Musée national d’art occidental de Tokyo fut créé pour les accueillir en 1959.

Pour constituer cette collection, Matsukata avait deux conseillers principaux, Frank Brangwyn, peintre à Londres et Léonce Bénédite, directeur des musées Rodin et du Luxembourg à Paris.

La bibliothèque de l’INHA  prête plusieurs lettres de Matsukata à Bénédite, faisant partie du fonds de la Bibliothèque centrale des Musées nationaux, venu enrichir les collections de l’INHA en janvier 2016.

Lettres de Matsukata à Bénédite. (fol.1 : lettre du 22 août 1918 et fol. 76 : lettre du 1er septembre 1920
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collection Bibliothèque centrale des musées nationaux : BCMN Ms 375 (6.5.1)]

 

Le commissaire de cette exposition - organisée en écho aux festivités du 350ème anniversaire de l’Opéra national de Paris - est le metteur en scène Stéphane Ghislain Roussel qui propose, pour la première fois dans cette ampleur, une traversée de l’histoire de l’opéra aux XXe et XXIe siècles au prisme de ses relations avec les arts visuels. Avec l’héritage du « Gesamtkunstwerk » wagnérien, cette exposition a pour ambition de montrer comment les arts visuels et le genre lyrique se sont nourris mutuellement et en quoi l’opéra a été un terrain fertile d’expérimentions.

Le parcours de l’exposition s’ouvre sur un ensemble d’œuvres et de documents  de l’opéra-ballet Le Coq d’Or, produit par les Ballets russes à Paris en 1914, pour lequel Natalia Gontcharova a imaginé les décors et les costumes.

La bibliothèque de l’INHA conserve quatre dessins préparatoires de costumes, acquis par Jacques Doucet auprès de l’artiste au moment où le spectacle fut joué pour la première fois.

Natalia Gontcharova (1881-1962), Le Coq d’Or, costume pour le rôle du roi Dodon, 1913
[Paris -Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : OF 9(3)]

 

 

Nathalie Muller
Service du patrimoine