Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA printemps 2018

Au printemps 2018, la bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art prêtera, à Paris ou en province, environ vingt-cinq œuvres parmi lesquelles certains de ses manuscrits les plus précieux.

L’exposition retrace toute la carrière d’Israël Silvestre, depuis ses premiers essais à la manière de Callot jusqu’aux grandes vues panoramiques des villes conquises par Louis XIV en Lorraine et dans les Ardennes. Elle montre aussi des vues de la capitale avec ses fêtes royales et ses transformations, la série des châteaux et maisons de plaisance à Vaux-le-Vicomte, Meudon, Montmorency ou Versailles. Principalement axée sur Israël Silvestre dessinateur et constituée à partir des fonds du département des Arts graphiques du musée du Louvre, l’exposition présentera également l’exceptionnel talent de graveur de l’artiste et mettra ponctuellement en regard dessins, cuivres et estampes. La bibliothèque de l’INHA prête le recueil de gravures de Israël Silvestre : Leçons données aux pages du Roy pour apprendre à désigner la fortification, le paysage publié à Paris, chez Jean Mariette.
Commissariat : Bénédicte Gady (musée des Arts décoratifs) et Juliette Trey (musée du Louvre)

Leçons données aux pages du Roy pour apprendre à désigner la fortification, le paysage, etc / Israël Silvestre.- A Paris : Chez J. Mariette . [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : 8 est 44]

 

L’exposition vise à présenter la Renaissance toulousaine, connue pour la qualité de son architecture et l’importance de son mouvement humaniste, de 1500 environ jusqu’à l’aube du XVIIe siècle, prenant pour fil conducteur « l’ambition classique » qui a constamment sous-tendu les aspirations des élites et l’activité des artistes. La bibliothèque de l’INHA prête un recueil de gravures de Sebastiano Serlio, présenté à une page comportant des dessins manuscrits, en vis-à-vis de la seizième planche ; cette page porte des dessins d’architecture à la plume que Xavier Pagazini rapproche de l’hôtel de Massas à Toulouse et qui sont peut-être de l’architecte local Dominique Bachelier.
Commissariat : Axel Hémery (directeur du musée des Augustins) et Pascal Julien (université Toulouse Jean-Jaurès)

Serlio, Sebastiano (1475-1554?) / Extraordinario libro di architettura di Sebastiano Serlio, architetto del re christianissimo, etc.- Lyon, 1551.- [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Fol est 434]

 

En partenariat avec le Metropolitain Museum of Art de New York, le musée du Louvre organise une exposition monographique dédiée au peintre Eugène Delacroix. Événement inédit à Paris depuis le centenaire de sa mort en 1963, l’exposition rassemblera plus de 180 de ses œuvres dont une forte majorité de peintures. L’accrochage et les textes tenteront de répondre aux questions que pose encore sa carrière qui se déroule sur un peu plus de quarante années (de 1821 à 1863), déclinées en trois grandes périodes : la rupture avec le système néoclassique, l’impact du grand décor public et l’attraction pour les paysages. Des journées d’études pour stimuler de nouveaux débats accompagneront l’exposition, qui permettra au visiteur de faire connaissance avec une personnalité virtuose de l’écriture autant que de la peinture et du dessin. La bibliothèque de l’INHA prêtera une vingtaine de manuscrits de la main du maître, parmi lesquels ses carnets de lycéen, son journal et des lettres adressées à Soulier, Guillemardet ou encore George Sand.
Commissariat : Sébastien Allard (musée du Louvre) et Côme Fabre (musée du Louvre)

Eugène Delacroix, Carnet de lycéen, 1815 (cahier 8) . [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet Ms 246 (8)

Eugène Delacroix, Lettre à George Sand , 30 mai 1842 [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Ms 236, pièce 29

 

Parallèlement à l’exposition du Louvre, le musée national Eugène-Delacroix – ancien atelier et domicile de l’artiste – organise une exposition dédiée aux peintures d’Eugène Delacroix de l’église Saint-Sulpice, récemment restaurée, notamment La Lutte de Jacob avec l’Ange, œuvre monumentale qui l’occupa jusqu’en 1861 et fut considérée, après son décès, comme son testament spirituel. Ce fut pour achever cette commande qu’Eugène Delacroix s’installa rue de Fürstenberg. La bibliothèque de l’INHA prête le Journal manuscrit de 1861 qui commence le 1er janvier avec une évocation de la lutte que fut la peinture pour Delacroix, ce corps-à-corps épuisant mais qui n’a cessé de le combler. Ce texte est écrit alors que, enfin, le peintre est en train d’achever les trois grandes peintures de la chapelle de Saint-Sulpice, commencées en 1855.
Commissariat : Dominique de Font-Réaulx (musée national Eugène-Delacroix) et Marie Monfort (DRAC Île-de-France)

Eugène Delacroix. Journal de 1861, manuscrit. [Bibliothèque de l'INHA, collections Jacques Doucet : Ms 253 (9)]

 

L'exposition retrace la manière dont le cheval et les courses hippiques se sont imposés comme marqueurs de la modernité. Cet animal crée par croisements entre différentes races, occupe une place primordiale dans les divertissements nobles dès le XVIIIème siècle. Sa vogue se répand peu à peu dans les couches de la société. Le cheval lancé à grande vitesse, mais aussi la foule spectatrice, les vêtements des jockeys ont marqués profondément les artistes de la seconde moitié du XIXème siècle. La bibliothèque de l'INHA prête une lithographie en couleurs de Henri de Toulouse Lautrec, Le jockey, 1899.
Commissariat : Christophe Donner (écrivain et chroniqueur hippique), Henri Loyrette (ministère de la Culture) et Aurore Bayle-Loudet (musée du Cheval à Chantilly)

Henri de Toulouse-Lautrec, Le jockey, 1899,  lithographie en couleurs [Paris, Bibliothèque de l'Institut national d'histoire de l'art, collections Jacques Doucet : EM TOULOUSE-LAUTREC 85b]

Nathalie Muller
Service du patrimoine