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Temples et monastères de Mongolie-Intérieure
Au début du XXe siècle, plus de mille monastères bouddhiques de rite tibétain s’élevaient en Mongolie méridionale, l’actuelle Région autonome de Mongolie-Intérieure en Chine. À la fin du siècle, on en compte moins de deux cents. Si l’on ne peut que déplorer les disparitions massives, les monastères épargnés constituent une partie appréciable d’un vaste ensemble architectural élaboré depuis la fin du XVIe siècle. Ce patrimoine original, d’une immense richesse, mérite d’être étudié aussi bien en tant qu’héritage culturel d’un peuple nomade qu’en raison de son poids dans l’histoire de l’architecture bouddhique en Extrême-Orient.
Placée entre deux puissants voisins, le Tibet et la Chine, la Mongolie est riche d’une histoire forgée sur le mythe d’ancêtres prestigieux, nourrie par une pratique sensible des religions et du bouddhisme en particulier, une histoire qui s’appuie sur des structures sociales écartelées entre nomadisme et sédentarisation. Ce passé se lit à travers les vestiges des monastères, dont l’éclectisme témoigne du brassage des influences et de la subtile adaptation de modèles pan-asiatiques aux besoins de communautés locales.
Temples et monastères de Mongolie-Intérieure étudie, dans le cadre historique complexe de la Mongolie méridionale, les caractéristiques principales du patrimoine bouddhique mongol, tant du point de vue de ses enjeux spirituels, économiques ou stratégiques, que de celui des conceptions architecturales et des techniques de construction elles-mêmes. Il dresse une typologie de référence et recense les principaux monastères de Mongolie-Intérieure, localisés chacun sur une carte, en un catalogue minutieusement documenté, dont le détail est fourni sur cédérom illustré : les 156 monastères sont accompagnés d’une notice décrivant leur histoire, leur plan au sol, l’architecture de leur temple principal, les sources épigraphiques éventuelles ainsi que les références bibliographiques utiles.