11 × 16,5 cm ǀ br. ǀ 64 p. | 21 ill.
ISBN : 978-2-492607-06-6
Prix : 9 €
Parution : 16 février 2023
Disponible en librairie et en ligne sur Le Comptoir des presses d’université.

Au milieu de luxuriants jardins surplombant le Bosphore, sur la rive européenne d’Istanbul, l’architecte Sedad Hakkı Eldem avait construit en 1948 un café alliant architecture ottomane et modernisme occidental. Accessible à tous, sans distinction de classe ni de genre, ce lieu symbolisait alors l’idéal démocratique de la jeune république turque. Qu’en reste-t-il de nos jours ? Démantelé et déplacé, le café, comme les jardins qui l’entouraient, a laissé place à un complexe hôtelier de luxe. La vue imprenable dont les habitants pouvaient autrefois jouir librement est désormais monnayée. Par son récit, Victor Burgin redonne vie à cet édifice. En mettant au jour des évolutions urbaines que l’on retrouve dans les métropoles du monde entier, il propose une définition de la ruine propre à l’ère capitaliste.

Artiste, écrivain et théoricien de l’image britannique, Victor Burgin s’est fait connaître à la fin des années 1960 pour ses participations aux premières expositions muséales d’art conceptuel. Son œuvre, composé d’images fixes ainsi que d’images en mouvement, est représenté dans des collections publiques du monde entier. Une exposition rétrospective lui sera consacrée par le musée du Jeu de paume en 2023. Burgin est professeur émérite d’histoire de la conscience à l’University of California, Santa Cruz ; titulaire émérite de la chaire des beaux-arts Millard au Goldsmiths College, University of London ; et professeur de culture visuelle à la Winchester School of Art, University of Southampton.