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PIOT, Eugène
Mis à jour le 19 juillet 2010(11 novembre 1812, Paris – 17 janvier 1890, Paris) (Pseudonyme : Nemo)
Auteur(s) de la notice :
PIOT Charlotte
Profession ou activité principale
Collectionneur
Autres activités
Historien de l’art, publiciste, critique, photographe
Sujets d’étude
Gravure, Moyen Âge français, Renaissance italienne et Renaissance allemande, médailles (XVe-XVIe siècles), antiquités, marché de l’art
Carrière
1825-1832 : scolarité dans une pension du Marais à Paris, puis à la pension Germolles à Tournus
1832 : baccalauréat ès-lettres, débute des études de droit
1835 : s’installe impasse du Doyenné à Paris avec Théophile Gautier
1838 : premier voyage en Italie
1840 : voyage en Espagne avec Gautier ; finance Le Journal du Peuple avec Godefroy Cavaignac
1842 : fonde Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité ; élu membre de la Société royale des antiquaires de France
1843 : est élu membre de la Société de l’histoire de France ; projet d’édition, Le Musée d’artillerie, avec Félix de Saulcy et Ernest Meissonier
1844 : projet d’édition, Rembrandt, avec Louis Marvy
1846 : fin de la publication de la première série du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire ; élu membre de la Société pour la conservation et la description des monuments historiques de France
1846-1847 : séjour en Italie, chargé de mission par la direction des Beaux-Arts
1847 : projet d’édition (Othello) avec Théodore Chassériau
1849 : séjour en Italie, chargé de mission du ministère de l’Intérieur
1851 : publication de L’Italie monumentale ; élu membre de la Société héliographique
1852 : premier voyage en Grèce
1853 : publication de L’Acropole d’Athènes et Temples grecs ainsi que de L’Élite des monuments français
1855 : médaille de première classe à l’Exposition universelle pour les épreuves de L’Italie monumentale
Vers 1860-1885 : projet d’édition, Histoire de la gravure
1861-1863 : deuxième série du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire
1865 : nommé associé-correspondant de l’Institut archéologique de Rome
1868 : premier voyage en Orient
1873 : nommé membre-correspondant de l’Académie de San Fernando à Madrid
1881 : voyage en Égypte
1885 : se présente à l’Institut national de France, Académie des beaux-arts, mais n’est pas élu
1890 : décès ; fait de l’Académie des inscriptions et belles-lettres sa légataire universelle et lègue plusieurs pièces de sa collection au musée du Louvre et au cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France, ainsi qu’une rente annuelle de 2 000 francs à l’École des beaux-arts pour l’institution d’un concours devant avoir pour sujet un jeune enfant nu
Étude critique
Renommé avant tout comme collectionneur, amateur précurseur de la Renaissance italienne et tout particulièrement de Donatello – on lui doit par exemple l’entrée en France des deux angelots en bronze et du relief Le Martyre de saint Sébastien actuellement au musée Jacquemart-André –, Eugène Piot laissa également un œuvre de publiciste, de photographe et d’historien d’art : carrières multiples, mais reliées entre elles. Né en 1812 à Paris d’un père bourguignon, bourgeois aisé, et de mère inconnue, Eugène Piot est envoyé sur les terres de son père, à Tournus, où il est laissé sans éducation jusqu’à ses 13 ans, âge auquel il entre en pension. Lorsqu’il hérite de son père en 1832, il s’installe à Paris et débute des études de droit, il fréquente les Jeunes-France et surtout Théophile Gautier, auprès de qui il développe son goût pour les arts. Ses premiers voyages à l’étranger, dans le but de former une collection, commencent en 1838 avec l’Italie, future terre de prédilection. Piot mettra dès lors ses voyages à profit pour visiter les musées, étudier dans les bibliothèques, rencontrer les érudits locaux, entretenir une correspondance (par exemple avec Pietro Erino Visconti, à Rome). Les notes manuscrites alors recueillies sont aujourd’hui conservées dans deux fonds : à la Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie et à la bibliothèque de l’Institut de France (BIF). Elles apparaissent brouillonnes, éparses, sans suivi apparent, malgré quelques ensembles cohérents – telles les Notes sur l’histoire de la gravure à la Bibliothèque nationale de France.
En 1842, Piot a acquis suffisamment de notoriété pour être élu membre de la Société royale des antiquaires de France et assurer le concours d’érudits, de savants ou de plumes célèbres à la rédaction de sa revue, Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité. Grâce à cette publication, Piot a pour projet de rénover le goût de ses contemporains et de mettre à leur disposition les notions historiques et esthétiques permettant de ne pas se tromper dans leurs acquisitions. Son ambition va même jusqu’à vouloir « réduire à l’état de science exacte ce qui n’est encore chez beaucoup d’amateurs qu’une occupation de penchant et d’instinct ; et ajouter une pierre à ce vaste monument qui de longtemps encore ne sera achevé, l’Histoire de l’art » (« Introduction », 1842, p. 13). Piot se réserve la rédaction des chroniques sur les ventes et les musées, où il distille ses avis et conseils, mais également celle des articles sur l’orfèvrerie, l’art islamique, les estampes et les faïences. Ces quatre domaines constituent par ailleurs des piliers de sa collection : en 1847, cent quatre-vingt-seize gravures sont mises en vente ; lors de sa première vente d’objets d’art, en 1848, 40 % des numéros sont des faïences, 44 % avec les robbiane, et plus de 9 % sont des faïences « hispano-arabes ». On perçoit ici son goût pour les arts décoratifs, commun à l’époque, et son désir de renouveler la production contemporaine par la publication de sources telles que les traités de Bernard Palissy et de Benvenuto Cellini (« Histoire de la vie et des ouvrages de Bernard Palissy », 1842 ; « Benvenuto Cellini. Traité de l’orfèvrerie. Trad. de l’italien », 1843), l’historien d’art se met ici au service du critique. Lorsqu’il partira en Italie, en 1846-1847, comme chargé de mission par la direction des Beaux-Arts, ce sera encore pour rapporter « des renseignements sur la fonte des bronzes, l’orfèvrerie et les applications de l’art à l’industrie aux XVe et XVIe siècles » (bibliothèque de l’Institut de France, MS 2231, pièce 97). Il faut cependant noter que Piot, en tant que rédacteur, est plus ouvert que comme collectionneur : alors qu’il lui a été reproché de dénigrer l’art médiéval français (Gaston Brière, Notice sur le baron Charles Davillier lue à l’assemblée générale de la Société des amis du Louvre le 19 janvier 1905. Paris : imprimerie Lahure, 1905, p. 23 : « Piot, exclusif dans ses amours, indifférent, presque hostile à notre moyen-âge (sic) »), il inclut par exemple dans sa revue les « Instructions du Comité historique des arts et monuments. Architecture militaire au moyen-âge (sic) » par Prosper Mérimée et Albert Lenoir (Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, 1844, p. 209-233, 321-350, 525-548). Mais il faut bien avouer que, loin des considérations nationalistes contemporaines qui valorisent l’« école française » face aux écoles allemande ou flamande, il n’a jamais compris l’art médiéval, où il voyait de la « déchéance » (« La Sculpture à l’exposition rétrospective du Trocadéro », 1878, p. 578). Sous son nom paraît aussi dans cette première série un article apparemment éloigné de ses préoccupations, une monographie du Lorrain et un catalogue raisonné de ses eaux-fortes (1843). Cette monographie, fondée sur les sources écrites (Filippo Baldinucci et Joachim von Sandrart) reste avant tout une biographie, anecdotique et emphatique. Hormis les chroniques contemporaines, ses contributions à sa revue sont toutes fondées sur le même principe positiviste : publications d’inventaires (« Inventaire des objets d’art et de luxe composant la collection de Marguerite d’Autriche, fille de Maximilien I », Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, 1842, p. 215-223), de marques ou monogrammes, de techniques – « De la gravure sur métal », 1842. Elles donnent par ailleurs le ton à la plus grande partie du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire : publication de manuscrits d’Albrecht Dürer (ibid., 1842, p. 415-423, 455-464, 487-509 ; ibid., 1843, p. 356-358), études techniques, telle l’« Histoire du verre et des vitraux peints » de Louis Batissier (ibid., I, 1843, p. 49-128), ce même si les articles de Théophile Gautier notamment (« A. C. de Laberge, paysagiste », ibid., 1842, p. 465-471 ; « Maisons sculptées modernes », ibid., 1843, p. 540-543 ; « Esquisse de voyage. Rembrandt, la Garde de nuit et la leçon d’anatomie », ibid., I, 1846, p. 385-499, par exemple) relèvent la part littéraire et esthétique du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire. Outre l’influence du courant positiviste de l’histoire de l’art en France à cette époque, il faut sans doute voir en cela la volonté propre de Piot de circonscrire la « curiosité » des amateurs à une science, celle des historiens.
Piot est contraint en 1846 de mettre un terme à la première série du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, faute de financement – il avait même recherché un soutien et une aide officiels [bibliothèque de l’Institut de France, MS 2231, pièce 96, MS 2232, pièce 285]. Il reprend alors ses voyages et se consacre davantage à sa collection. Le Bulletin de l’Alliance des arts, dont la parution avait également débuté en 1842 sous la direction de Théophile Thoré et Paul Lacroix, ne subsista que deux ans de plus. Cette revue, alors la seule vraie concurrente du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, affichait les mêmes intentions, « instruire » l’amateur d’art (« Introduction », Le Bulletin de l’Alliance des arts, I, 1, 25, juin 1842, p. 1-3, 3), mais se limitait davantage aux chroniques et nouvelles des ventes, œuvrant moins dans le domaine de l’histoire de l’art. En revanche, lorsque la deuxième série du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire paraît de 1861 à 1863, le Journal des amateurs d’objets d’art et de curiosité et la Gazette des Beaux-Arts sont publiés depuis respectivement 1854 et 1859. Charles Blanc, fondateur de la Gazette des Beaux-Arts, avouait lui-même qu’il n’eût pas été possible de la publier quinze ans plus tôt (« Introduction », Gazette des Beaux-Arts, I, 1, 1859, p. 5-15, 5) ; entre-temps en effet, les amateurs, plus nombreux, sont également devenus plus exigeants. Les deux revues présentent la même structure : un partage entre chroniques et articles de fond. Mais les articles de Piot restent factuels, publications de manuscrits, données techniques, et les sujets se resserrent bien sûr davantage sur les arts décoratifs et la Renaissance. Dans la Gazette des Beaux-Arts en revanche, les études stylistiques sont moins négligées.
C’est d’ailleurs dans un article rédigé pour la Gazette des Beaux-Arts (« La Sculpture à l’exposition rétrospective du Trocadéro », 1878) à l’occasion de l’exposition rétrospective de 1878 que Piot accorde davantage de place à une approche esthétique, fondée sur une étude et une description précises des objets. Il n’est pas anodin de noter qu’il s’agit ici justement de la sculpture renaissante italienne, domaine qu’il avait très peu traité jusqu’alors bien qu’il constituât le noyau de sa collection. Piot évoque « l’expression vigoureuse, presque passionnée » (p. 584) du buste de Diotisalvi Neroni de Mino da Fiesole (musée du Louvre), et plus loin, « l’heureuse distribution de l’ombre et de la lumière, qui se jouent dans l’orbite profondément creusée de l’œil et dans la bouche légèrement proéminente » d’un buste anonyme (p. 594). Il s’attarde essentiellement sur des objets appartenant à sa collection : le portrait de Michel-Ange aujourd’hui attribué à Daniele da Volterra (musée du Louvre), et les deux anges en bronze de Donatello (musée Jacquemart-André), qu’il donne au sculpteur florentin sur des bases stylistiques, par comparaison avec les angelots de la cantoria de la cathédrale de Florence (Museo dell’ Opera del Duomo) : « les têtes couronnées de fleurs ont cette expression de gaîté expansive qui lui est familière. L’adaptation des ailes aux épaules est faite avec beaucoup de goût, de la façon la plus ingénieuse et la plus nouvelle. Exécutés pour être vus de loin, le modelé manque de précision dans quelques parties, mais c’est évidemment avec intention. L’artiste qui voulait donner l’idée d’un mouvement très-vif (sic) eût diminué cette sensation en accusant trop les détails » (p. 583). Cet extrait révèle une bonne compréhension de l’art de Donatello et montre que Piot est capable de se dégager des sources sur la foi de son jugement – en effet, Vasari attribue les deux angelots à Luca della Robbia. Il n’a cependant pas toujours la même attitude : en 1861, dans son article « La Maison de Michel-Ange Buonarroti à Florence » (1861), il hésitait encore entre les deux méthodes. S’il date une Vierge à l’Enfant par un jeu de comparaisons stylistiques (notamment avec le plafond de la chapelle Sixtine, p. 136), il fait ici en revanche passer les sources avant son jugement. Ainsi, il aurait attribué une prédelle à Masaccio, si Vasari ne l’avait pas donnée à Pesello (p. 133). Dans le deuxième article écrit en 1878 pour la Gazette des Beaux-Arts (« Les Médailles, Médaillons et Plaquettes de la Renaissance »), Piot se concentre à nouveau sur les aspects uniquement techniques.
Ces hésitations sont révélatrices de la spécificité du travail de Piot : venu à l’histoire de l’art en collectionneur, il a comme désir de placer l’objet et ses valeurs intrinsèques au-dessus de tout (« Collections Spitzer. La céramique italienne », 1881, p. 371 : « les attributions sont en somme d’un intérêt secondaire, puisque c’est leur beauté seule qui rend précieuses les faïences italiennes »). Cependant, érudit fréquentant les bibliothèques européennes, il souhaite également faire partager son savoir, et même l’exposer, afin d’acquérir la reconnaissance des savants. C’est peut-être pour cette raison qu’il ne limita pas ses publications aux domaines définis par ses goûts personnels. Les deux fonds de manuscrits comportent des notes sur des thèmes très divers : Michel-Ange, Rosalba Carriera, les violons, la typographie, les médailles… D’autres projets restent inaboutis : sur Rembrandt [bibliothèque de l’Institut de France, MS 2231, pièce 27], Le Musée d’artillerie, (Edmond Bonnaffé, « Un dossier de documents inédits pour servir à une biographie de Meissonier », Gazette des Beaux-Arts, troisième période, VI, 69, 1891, p. 128-134), l’Histoire de la reliure [bibliothèque de l’Institut de France, MS 2231, pièce 20], et sans doute sur la porcelaine (lettre à P. E. Visconti, 1873 : Piot évoque « un travail général entrepris depuis longtemps, poursuivi mollement »). Le désir de reconnaissance motive en partie la carrière de Piot historien de l’art. En 1848, il brigue un poste au Louvre, qui lui est refusé – il faut voir à cette demande également des raisons financières, Piot étant alors ruiné. Il se présente à diverses sociétés savantes et est élu membre entre autres de la Société de l’histoire de France, de l’Académie de San Fernando à Madrid et de la Société pour la conservation et la description des monuments historiques de France. Il a enfin à cœur de communiquer ses découvertes à l’Académie des inscriptions et belles-lettres : Ernest Miller fit deux interventions de sa part, le 5 février 1860 et le 8 avril 1870 (Mémoires de l’Institut de France. Académie des inscriptions et belles-lettres, XXIX. Paris : Imprimerie nationale, 1877, p. 4-6 ; Archives de l’Institut de France, Académie des inscriptions et des belles-lettres, S. 8.-IV-70). Mais lorsqu’il se présenta à l’Académie des beaux-arts en 1885, la place ne lui fut pas accordée, ce qui semble-t-il le meurtrit (Paul Eudel, L’Hôtel Drouot et la curiosité en 1883-1884. Paris : Charpentier, 1885, p. 221). Il fit pourtant de l’Académie sa légataire universelle « dans le but d’ajouter à l’indépendance et à la liberté d’action de l’illustre société, pour être employé à toutes expéditions, missions, voyages, fouilles ou publications qu’elle croira devoir faire ou faire faire » (Edmond Bonnaffé, 1890, p. 41-42). Il lègue par ailleurs au musée du Louvre huit pièces, notamment le tondo en terre cuite de Donatello, le buste de Michel-Ange par Daniele da Volterra, et le Saint Christophe en bois de Francesco di Giorgio Martini, alors qu’il avait en 1849 et 1879 proposé au musée d’acquérir plusieurs de ces objets, sans succès (bibliothèque de l’Institut de France, MS 2231, pièces 99 et 100 ; MS 2232, pièces 7-10). Bien qu’il affiche le désir de « rendre un dernier hommage […] aux voyages, aux recherches sur l’histoire de l’art, aux études archéologiques et littéraires » (Edmond Bonnaffé, 1890, p. 41-42), Piot, par ce legs, obtint surtout une reconnaissance officielle à l’Institut, grâce à la publication des Monuments et Mémoires à partir de 1894.
Le caractère irascible de Piot, souvent évoqué dans la fortune critique (Eudel, 1985, op. cit.), et surtout l’aspect polémique de certains de ses articles et déclarations avait sans nul doute nui à sa réputation. Dès 1842, dans « D’une inscription découverte dans une statue de bronze antique du musée du Louvre » (1842), il met en effet en question la probité d’un conservateur des antiquités égyptiennes, Jean Dubois, sans aucun ménagement. Celui-ci avait découvert deux lamelles de plomb lors du curetage de l’Apollon de Piombino, attribuant cette statue à un sculpteur du Ier siècle avant J.-C., au moment même où sa datation faisait débat entre Jean-Antoine Letronne et Désiré Raoul-Rochette. Ce dernier conseilla à son ami d’abandonner le débat de crainte qu’il ne s’attirât des inimitiés, Dubois étant un érudit très apprécié. Piot n’en avait cependant que faire. À maintes reprises, il critiqua les conservateurs du Louvre pour ce qu’il appelait leur « incurie », leur lenteur notamment à rédiger les catalogues des différents départements, malgré les efforts fournis depuis la nomination de Jeanron à la direction du musée en 1848 (entre autres, Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, deuxième série, 1863, p. 350). Ces récriminations révèlent l’image des musées que se faisait Piot (par exemple : Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, II, 1843, p. 139 ; « Gazette » Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, deuxième série, II, 15-16, 1862, page non numérotée et Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, deuxième série, III, 25, 1863, page non numérotée) : fidèle à la tradition républicaine, il les conçoit comme des écoles, non seulement de l’histoire de l’art, mais du goût contemporain. Ainsi, seuls les chefs-d’œuvre auraient leur place dans un parcours imposé, tandis que les œuvres des XVe et XVIe siècles devraient être confinées dans des cabinets d’étude, et que les petits maîtres trouveraient refuge dans les collections privées (« Gazette », Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, deuxième série, III, 29-30, 1863, page non numérotée). Il prône un musée entre cours d’histoire et norme esthétique : cette conception se situe à mi-chemin de celles de Karl Friedrich Schinkel et Gustav Friedrich Waagen d’un côté et d’Alexander von Humboldt de l’autre, qui s’opposèrent en 1829 lors de la fondation de l’Altes Museum à Berlin. On retrouve ici l’ambivalence de Piot, partagé entre sa vision de l’art comme historien d’art et comme collectionneur.
Ces controverses, auxquelles on doit ajouter les critiques adressées aux autres amateurs, tels Jean-Baptiste Carrand et Edmond Fould (« Souvenirs de quelques collections modernes », décembre 1861-janvier 1862), entravèrent donc certainement la reconnaissance à laquelle Piot aspirait. Elle ne lui fut d’ailleurs réellement accordée que sur la Renaissance italienne et, à la fin de sa vie, sur l’Antiquité, domaines pour lesquels sa collection, et non ses études, était réputée. Ce sont les seuls thèmes sur lesquels il publia en dehors du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, pour la Gazette des Beaux-Arts dans les deux articles de 1878 cités plus haut, pour le Bulletin de l’école française d’Athènes (1868), la Gazette archéologique (1878 et 1886) et la Revue archéologique (1882). Les études de Piot sur l’Antiquité sont relativement tardives dans sa carrière alors que sa collection prouve qu’il s’y intéressait dès 1848 – dix-sept « antiquités » figurent dans le catalogue de vente de sa collection. Son premier voyage en Grèce date déjà de 1852 et donna lieu à deux publications photographiques : L’Acropole d’Athènes et Temples grecs en 1853. Piot pratiqua en effet la photographie dès 1840 lorsqu’il parcourait l’Espagne avec Théophile Gautier armé d’un daguerréotype, mais son utilisation évolua avec le temps : de simple découverte et amusement, elle devint illustration voire œuvre d’art pour ses publications (de 1851 à 1855 : L’Italie monumentale, Temples grecs, L’Acropole d’Athènes, Rome et ses environs, L’Élite des monuments français). Ces ouvrages font avant tout la part belle à l’image et sont destinés à un public d’amateurs, mais Piot concevait également le procédé photographique comme un garant de l’authenticité des reproductions. C’est ainsi qu’il l’employa pour documenter ses fouilles archéologiques ainsi qu’en témoignent les communications à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. À la recherche tant d’objets pour enrichir sa collection que de découvertes scientifiques, il se livra en effet à des fouilles au moins dès 1867 à Chypre, puis en Égypte en 1881. Il envoie ainsi une photographie d’un torse découvert dans le théâtre de Bacchus à Athènes qu’il rapproche des faunes porteurs du musée du Louvre ; (Mémoires de l’Institut national de France. Académie des inscriptions et belles-lettres, t. XXIX. Paris : Imprimerie nationale, 1877, séance du 5 février 1870, p. 4-7, 6) ; ainsi que des « Photographies d’antiquités de l’île de Chypre », en particulier des vases (ibid., séance du 8 avril 1870, p. 29).
C’est dans un article sur les vases peints athéniens (1878, p. 58) que Piot résume ce qui aurait pu être sa méthodologie en histoire de l’art et archéologie, s’il avait été plus rigoureux : « joindre la connaissance intrinsèque du monument en lui-même à l’érudition qui explique ce qu’il représente ». Amateur, collectionneur, il s’attache avant tout à l’objet, mais, érudit, il cherche également à apporter une contribution à l’histoire de l’art. Ses études et sa collection sont garantes l’une de l’autre, ce qui est à l’origine de l’ambiguïté de sa carrière, entre histoire de l’art et marché de l’art.
Charlotte Piot
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Piot Eugène, dir. – Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I. Paris : au bureau du journal, 1842.
- Piot Eugène, dir. – Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, II. Paris : au bureau du journal, 1843.
- Piot Eugène. – « D’une inscription découverte dans une statue de bronze antique du musée du Louvre », deux articles extraits du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire. Paris : imprimerie Schneider et Langrand, juin 1843.
- Piot Eugène, dir. – Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, III. Paris : au bureau du journal, 1844.
- Piot Eugène, dir. – Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, IV-V. Paris : au bureau du journal, 1845-1846.
- Piot Eugène. – L’Italie monumentale. Paris : Chez l’auteur, 1853.
- Piot Eugène. – L’Acropole d’Athènes. Paris : [s.l.], 1853.
- Piot Eugène, dir. – Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I-III. Paris : Librairie Firmin-Didot frères, fils et Cie, 1861-1863.
- Piot Eugène. – État civil de quelques artistes français : extrait des registres des paroisses des anciennes archives de la Ville de Paris, publié avec une introduction par M. Eug. Piot. Paris : Librairie Pagnerre (publication du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire), 1873.
- Piot Eugène. – Catalogue des objets d’art et de haute curiosité de la Renaissance et des temps modernes…, belles tapisseries Renaissance, livres sur les arts, médailles de la Renaissance, tableaux anciens et modernes, composant l’importante collection de M. Joseph Fau et dont la vente aura lieu les… 3, 4, 5, 6, 7 et 8 mars 1884, par le ministère de M Escribe, commissaire-priseur, assisté de MM. Charles Mannheim…, Rollin et Feuardent…, Georges Petit…, B. Lasquin. Paris : imprimerie de l’Art, 1884.
Articles
Nota : ne sont pas cités ici les « bulletins-chroniques », ni le bulletin bibliographique et iconographique du Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, première période, ni les articles de la Gazette de la deuxième période.
- « Introduction ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I, 1842, p. 5-13.
- « De la gravure sur métal ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I, 1842, p. 24-38.
- « Histoire de la vie et des ouvrages de Bernard Palissy ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I, 1842, p. 49-79.
- « Catalogue raisonné de l’œuvre gravé, de Francisco Goya ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I, 1842, p. 346-366.
- « D’une inscription découverte dans une statue votive de bronze, du musée du Louvre ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, I, 1842, p. 481-486, 529-543.
- « Les Marchands de Paris. § 1er. Madame veuve JEAN, marchande d’estampes anciennes en gros ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, II, 1843, p. 183-188, 236-240.
- « Benvenuto Cellini. Traité de l’orfèvrerie. Trad. de l’italien ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, II, 1843, p. 241-317.
- « Musée des Thermes et de l’Hôtel de Cluny. (Premier article) ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, II, 1843, p. 385-399.
- « Claude Gellée, dit Le Lorrain. Appendice. Catalogue raisonné des estampes gravées à l’eau-forte, par Claude Gellée, dit Le Lorrain. Tableaux et dessins ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, II, 1843, p. 433-466.
- « Exposition des produits de l’industrie française en 1844 : orfèvrerie ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, III, 1844, p. 250-268.
- « Description d’un vase arabe du XIVe siècle ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, III, 1844, p. 385-392.
- « Chinoiserie. Commerce et industrie de l’ivoire en Chine ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, IV-V, 1845-1846, p. 369-374.
- « Sur la galerie d’Orléans vendue à Londres en 1798. Liste des prix d’adjudication (partie italienne) ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, IV-V, 1845-1846, p. 495-520.
- « Jean Bologne, sculpteur. Lettre de Simon Fortuna au duc d’Urbin (1581) sur le prix des statuettes en bronze de cet artiste. Trad. de l’italien par M. EUG. PIOT ». Le Cabinet de l’amateur et de l’antiquaire, revue des tableaux et des estampes anciennes, des objets d’art et de curiosité, première période, IV-V, 1845-1846, p.521-529.
- « Études sur la céramique des XVe et XVIe siècles ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 1, mars 1861, p. 1-11.
- « De la sculpture en ivoire au Moyen Âge ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 1, mars 1861, p. 12-13.
- « Pierre Woeriot, orfèvre et graveur (Première partie). Le livre des Bagues ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 2, avril 1861, p. 17-23.
- « Les Fourbisseurs de Tolède. Tableau des marques et monogrammes ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 3, avril 1861, p. 27-32.
- « Robert Nanteuil. (Première partie) Maximes et réflexions sur la peinture ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 3, mai 1861, p. 33-38 ; « (Deuxième partie) Maximes sur la gravure », II, 15-16, 1862, p. 244-254.
- « Opinions, Maximes et Conseils recueillis par son élève Domenico Tempesti », I, 8-9, octobre-novembre 1861, p. 142-144.
- « Histoire de la verrerie vénitienne ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 3, mai 1861, p. 39-48.
- « Léonard de Vinci, documents inédits. Catalogue de ses manuscrits scientifiques ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 4, juin 1861, p. 49-66.
- « Nouvelles Recherches sur la gravure en relief sur métal et sur bois ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 5, juillet 1861, p. 67-74.
- « Histoire de la porcelaine en Allemagne. Dresde et Meissen. Marques et monogrammes des diverses fabriques allemandes du XVIIIe siècle ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 5, juillet 1861, p. 75-102.
- « Emaillerie limousine du XIIIe siècle. La cassette de saint Louis. Le Ciboire de Warwick ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 6-7, août-septembre 1861, p. 103-106.
- « J. B. Oudry. Discours sur la pratique de la peinture et ses procédés principaux : ébaucher, peindre à fond et retoucher (inédit) ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 6-7 août-septembre 1861, p. 107-117.
- « Bibliographie. Les livres illustrés. De Plurimis claris scelestique. Mulieribus, etc. Ferrare 1497 ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, 2e période, I, 8-9, octobre-novembre 1861, p. 118-132.
- « La Maison de Michel-Ange Buonarroti à Florence ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 8-9, octobre-novembre 1861, p. 133-141.
- « Michel-Ange Buonarroti. Documents inédits tirés des archives de la famille Buonarroti ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 10-11 décembre 1861-janvier 1862, p. 145-155.
- « Souvenirs de quelques collections modernes. Prince Soltykoff. Louis Fould. Ed. Beaucousin. Fred. Reizet ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, I, 10-11 décembre 1861-janvier 1862, p. 156-167.
- « Histoire de la porcelaine française. La manufacture de Saint-Cloud. Marques et monogrammes des porcelaines françaises ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 12, février 1862, p. 180-196.
- « La Galerie d’Apollon au Louvre. Le musée des bijoux et la salle des bronzes ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 14, 1862, p. 217-241.
- « Typographie vénitienne du XVe siècle, fac-simile d’une page de l’Almageste et des grands alphabets ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, n°14, 1862, p. 242-243.
- « Histoire des tableaux. Les pestiférés de Jaffa ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 15-16, 1862, p. 255-259.
- « Les Amateurs de dessins. Marques et monogrammes des collectionneurs anglais ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 17-18-19, 1862, p. 260-267.
- « Exposition des amateurs anglais au musée de Kensington, en 1862 ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 17-18-19, 1862, p. 268-312.
- « Michel-Ange Buonarroti. Documents inédits conservés au musée Britannique ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 21-22, 1862, p. 313-343.
- « Le Musée du Louvre et la Collection Campana. Lettre de M. Ingres à l’Académie des beaux-arts, réponse de M. le comte de Nieuwerkeke ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 21-22, 1862, p. 344-352.
- « La Mode française en 1673. Lettres écrites au Mercure Galant ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, II, 23-24, 1862, p. 366.
- « Les Artistes milanais. Orfèvres, graveurs sur pierres dures, tailleurs de cristaux, médaillistes, armuriers, ciseleurs, damasquineurs sur fer, etc. ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, III, 25-26 ; 29-30, 1863, p. 9-89.
- « Voltaire et H. Gravelot. Lettre inédites et fragments relatifs à l’édition du théâtre de Pierre Corneille (Genève, 1764, in-8°) ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, III, 27-28, 1863, p. 90-100.
- « La Galerie nationale de Londres et ses acquisitions récentes ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, III, 27-28, 1863, p. 101-112.
- « Études céramiques. La manufacture royale de faïence fine et de porcelaine établie à Orléans en 1753 ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, III, 31-32, 1863, p. 121-142.
- « Livres illustrés. Les contes rémois par M. le Cte de Chevigne, dessins de M. E. Meissonier ». Le Cabinet de l’amateur, par M. Eugène Piot, deuxième période, III, 31-32, 1863, p. 143-148.
- « Faunes du théâtre de Bacchus ». Bulletin de l’école française d’Athènes, 5-6, novembre-décembre 1868, p. 83-87.
- « Vases peints athéniens ». Gazette archéologique, IV, 4, 1878, p. 55-59.
- « La Sculpture à l’exposition rétrospective du Trocadéro ». Gazette des Beaux-Arts, deuxième période, XX, 43, octobre 1878, p. 576-600, novembre 1878, p. 811-832.
- « Les Médailles, les Médaillons et les Plaquettes de la Renaissance ». Gazette des Beaux-Arts, deuxième période, XX, vol. 43, décembre 1878, p. 1049-1069.
- « Collections Spitzer. La céramique italienne ». Gazette des Beaux-Arts, deuxième période, XXIII, 49, novembre 1881, p. 369-395.
- « La Vallée des tombeaux à Thèbes ». Revue archéologique, n. s., XXIII, 43, mai 1882, p. 307-310.
- « Sur un missorium de la collection de Monsieur Eugène Piot ». Gazette archéologique, XI, 1886, p. 180-185, 317-318.
Bibliographie critique sélective
- Gautier Théophile. – Le Voyage en Espagne, 1845 ; rééd. Paris : Garnier-Flammarion, 1981.
- Bonnaffé Edmond. – Causeries sur l’art et la curiosité. Paris : A. Quantin, 1878.
- Bonnaffé Edmond. – La Physiologie du curieux. Paris : Jules Martin, 1881.
- Bonnaffé Edmond. – Eugène Piot. Paris : Étienne Charvay, 1890.
- Courajod Louis. – « Eugène Piot et les objets d’art légués au Louvre ». Gazette des Beaux-Arts, troisième période, III, 66, 1890, p. 395-425.
- Duplessis Georges. – « Cabinet des Estampes (Bibliothèque nationale de France) ». Bulletin des musées, I, 1890, p. 292-294.
- Yriarte Charles. – « Art et Curiosité : un précurseur ». Supplément du Figaro, février 1890.
- Tourneux Maurice. – « Eugène Piot, bibliophile et publiciste ». Le Livre moderne, I, 1890.
- Perrot Georges. – « Eugène Piot ». Monuments et Mémoires, I, 1894, p. VII-XX.
- Tourneux Maurice. – Les Donateurs du Louvre : Eugène Piot. Paris : imprimerie Lahure, 1908.
- Jammes Isabelle. – Blanquart-Evrard et les origines de l’édition photographique française. Catalogue raisonné des albums photographiques édités 1851-1855. Genève-Paris : Libraire Droz, 1981.
- Wilsher Ann. – « Gautier, Piot and the Susse Frères Camera ». History of Photography, IX, 4, décembre 1985, p. 275-278.
- Laurens Annie-France et Pomian Krzysztof. – L’Anticomanie : la collection d’antiques aux XVIIIe et XIXe siècles. Paris : Laurens, 1992.
- Saint-Marthe Bertrand. – Les Publications photographiques d’Eugène Piot, maîtrise, Paris IV, 1993.
- Georgel Chantal, dir. – La Jeunesse des musées. Les musées de France au XIXe siècle [catalogue de l’exposition], Paris, musée d’Orsay, 7 février-8 mai 1994. Paris : RMN, 1994.
- Frizot Michel, dir. – Nouvelle Histoire de la photographie. Paris : Bordas, 1994.
- La Moureyre-Gavoty Françoise (de). – « Édouard et Nélie André en quête de sculptures italiennes ». Gazette des Beaux-Arts, 6e période, CXXXVII, février 1995, p. 123-138.
- Piot Charlotte. – Eugène Piot, amateur d’art et collectionneur, DEA, Paris IV, 1998-1999.
- Piot Charlotte. – « Eugène Piot (1812-1890), publiciste et éditeur ». Histoire de l’art, 47, novembre 2000, p. 3-17.
Sources identifiées
Cité du Vatican, Biblioteca Apostolica Vaticana
- Autografi Ferrajoli-Raccolta Visconti, f.os 5757-5758, lettre d’Eugène Piot, 20, rue Saint-Fiacre, à Paris, le 3 septembre 1873 à P. E. Visconti, à Rome. (Lettre communiquée par Madame Daniela Gallo)
Paris, bibliothèque de l’Institut de France
- Fonds Piot, MS 2225-2232
- MS 2225 : notes sur l’histoire de l’art (médailles ; Michel-Ange ; expositions de l’Académie et la corporation de saint Luc ; Rosalba Carriera ; les jeux olympiques ; archéologie ; festins, mobilier ; costumes et mode ; violons du XVe siècle ; le Mercure galant ; vandalisme ; Le Titien…)
- MS 2226 : notes sur l’histoire de l’art (plaquettes ; bibliophiles ; typographie ; reliures ; cheval de Léonard de Vinci ; littérature vénitienne, exposition de tableaux à Rome dans l’Antiquité ; faussaires modernes ; artistes milanais ; armures antiques ; pierres dures ; musique, damasquinure ; Leone Leoni ; Benvenuto Cellini, cuirs bouillis, Bramante, céramique ; Bernardo Perez de Vargas, Traité d’orfèvrerie et de la fonte du bronze, 1558 ; Ant. Cornazano, traité sur la danse ; horlogerie ; peintures françaises au Moyen Âge ; statue équestre de Louis XI ; enluminure…)
- MS 2227 : boîte 1, documents historiques, copies de pièces
- MS 2227 : boîte 2, ventes, catalogues et pièces relatives
- MS 2228 : voyages et pièces relatives (passeports, notes d’hôtel, factures, acquisitions…)
- MS 2229 : notes sur les médailles et les bronzes
- MS 2230 : photographies (portraits d’Eugène Piot et autres personnages, Alexis de Valon, Pilosti, Emmeline…)
- MS 2231 : papiers personnels, papiers d’affaires, contrats de ventes, pièces relatives aux fonctions officielles occupées par Eugène Piot en 1848, notes autobiographiques
- MS 2232 : correspondance
- Correspondance de Maspero, MS 4036, lettre d’Eugène Piot, pièces 129-130
- Lettres d’archéologue à Schlumberger, MS 4295, lettres d’Eugène Piot, pièces 132-138
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
- Piot Eugène. – Notes sur l’histoire de la gravure, boîtes SNR Piot (522-525)
En complément : Voir la notice dans AGORHA