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LANDON, Charles-Paul
Mis à jour le 8 septembre 2010(12 octobre 1760, Nonant-le-Pin [Normandie] – 6 mars 1826, Paris)
Auteur(s) de la notice :
SAVETTIERI Chiara
Profession ou activité principale
Peintre, critique d’art, graveur, éditeur, journaliste à la Gazette de France, à la Décade Philosophique, au Moniteur universel, fondateur du Journal des Arts
Sujets d’étude
Art ancien, art moderne, art contemporain, architecture, histoire des villes, biographies d’hommes célèbres
Carrière
Apprentissage dans les ateliers de François-André Vincent et Jean-Baptiste Regnault
1786 : nommé officier de la Chambre du Dauphin
1791-1812 : expose ses ouvrages aux Salons
1792 : Prix de Rome – mais à cause des bouleversements révolutionnaires et du meurtre de Bassville à Rome, il ne se rend pas en Italie
1799 : fonde le Journal des Arts
1801 : commence la publication des Annales du Musée
1806 : secrétaire adjoint de l’École spéciale de peinture et sculpture ; les Annales du Musée reçoivent un prix d’excellence à l’Exposition des produits de l’Industrie
1808 : commence la série Salons des Annales du Musée
1813 : correspondant de l’Institut de France
1814 : nommé Peintre du duc de Berry
1816 : conservateur du département de peintures du musée du Louvre
Étude critique
Lors de la publication du premier volume des Annales des beaux-arts (1801), son ouvrage le plus connu, Charles-Paul Landon souligna l’utilité de cette entreprise « soit pour le progrès de l’art, en répandant plus généralement la connoissance des chefs d’œuvres dont le type n’est point assez multiplié, soit pour l’agrément des personnes qui n’ont besoin que de connaître ce type, pour se former au goût du grand style et des belles formes ». Cette exigence de vulgarisation et d’éducation, typique du siècle des Lumières, était sans doute nourrie par l’énorme affluence à Paris d’œuvres provenant des saisies, qui enrichissaient de plus en plus le Louvre. Face à l’arrivée de cette mine d’ouvrages d’époques, de pays, d’écoles différents, la publication de recueils illustrés reproduisant les richesses des musées parisiens connut un grand essor dans cette période. On rappellera par exemple Le Musée français, par Robillard-Peronville et Laurent (Paris 1803-1812), ou la Galerie du musée de France, publiée par Filhol et rédigée par J. Lavallée (1802-15). Si la plupart de la production critique de Landon, qui dès 1816 fut conservateur des peintures du Louvre, s’insère dans ce processus, son travail d’éditeur eut des caractères d’originalité qui le distinguèrent d’autres entreprises apparemment semblables. D’abord le prix : à la différence des Recueils de Péronville et de Lavallée, les petites dimensions des volumes des Annales et des autres publications de Landon ainsi que l’utilisation presque systématique de la gravure au trait, plus économique que celle en taille-douce, lui permirent de s’assurer toujours le soutien des souscripteurs, donc la continuité des livraisons, et de s’adresser à un public plus large.
L’autre élément de nouveauté de son ouvrage est l’ouverture à l’art contemporain. En effet, souvent les Recueils illustrant les richesses des musées et des collections (à l’exception du fameux Recueil Crozat), notamment ceux que je viens de citer, se bornaient à l’art ancien, sans englober la production des artistes vivants. En revanche, dès le début, les Annales du musée présentent des œuvres contemporaines à côté d’autres plus anciennes, en mêlant ainsi l’actualité artistique avec le passé. Cette attention à la contemporanéité relevait de son activité de journaliste et critique d’art au Journal des arts, dont il fut le directeur éditorial, à la Gazette de France, à la Décade philosophique et au Moniteur universel ; activité qui transparaissait aussi dans les Nouvelles des arts ou dans L’Almanach. Or, l’importance qu’il accordait au présent fut telle qu’à partir de 1808 il commença à publier une nouvelle série des Annales, entièrement consacrée à l’illustration des Salons, en réservant l’autre série à l’art ancien.
La pluralité de fonctions de l’œuvre de Landon fut bien soulignée par l’auteur anonyme de sa notice biographique, qui remarqua d’une part que « des nombreux ouvrages entrepris pour propager la connaissance des chefs d’œuvre, celui de M. Landon est le seul qui ait l’inappréciable avantage de ne point avoir été discontinué un instant, et de contenir non seulement tout ce que renferme aujourd’hui le Musée, mais tout ce qu’il a possédé un instant », de même que les productions artistiques conservées dans les musée de Versailles du Luxembourg, des Petits-Augustins devenu musée des Monuments français ; d’autre part il rappela que l’œuvre de Landon avait permis de conserver « le souvenir des productions intéressantes » des artistes vivants, qui après les expositions « sont disséminés, vendus et perdus, en quelque sorte, pour les amis des arts. Combien de tableaux des maîtres qui nous ont précédés sont aujourd’hui ensevelis dans l’oubli, ou le nom de leur auteur est ignoré, qui jouiraient de la renommée due à leur mérite, s’ils avaient eu un historien, un chalcographe comme M. Landon ». C’est pourquoi les Annales constituent encore aujourd’hui un outil fondamental pour l’historien de l’art de cette époque.
En ce qui concerne le type de regard que Landon porte sur l’art du passé, on remarque le manque total d’intérêt historique. Les Annales sont en effet constituées par un certain nombre de notices descriptives d’œuvres d’art, accompagnées de gravures au trait : les œuvres les plus diverses par époque, école, style et même type d’art (peinture, sculpture ou architecture) se poursuivent sans aucun ordre déterminé et sans aucune introduction historique ; chaque œuvre est ainsi détachée de son contexte et analysée comme une pièce isolée à apprécier en elle-même. D’une part, les Annales s’inspirent d’un principe de variété qui, pendant le débat sur l’organisation du Louvre, avait été soutenu en 1792 par le ministre de l’Intérieur Jean-Marie Roland, lequel invoquait en effet le modèle d’un musée-parterre. Cependant à l’époque déjà ce modèle de variété n’était plus d’actualité : Vivant Denon, nommé directeur du Louvre en 1802, aménageait le musée en groupant les ouvrages par écoles et selon un critère chronologique, dans le but de le transformer en une sorte de cours complet d’histoire de l’art. D’autre part, Landon applique à l’art ancien le type d’approche caractéristique de la critique d’art contemporain liée aux Salons. Si, dans les notices, il fournit des renseignements sur la biographie de l’artiste, sur son style et sur son époque, l’absence de tout critère d’organisation au sein des volumes engendre une sorte d’effet de mosaïque ou de puzzle, où l’histoire n’existe pas. Certes, il faut tenir compte que le système de publication par livraisons rendait délicate la construction des séquences des planches et des notices. Landon s’en aperçut et dans la deuxième édition des Annales, continuée par Pillet, il classa les ouvrages illustrés dans l’édition précédente par écoles et par artistes. Cependant le classement des artistes à l’intérieur de chaque école suit un ordre alphabétique et non pas chronologique comme c’était le cas au musée ; de plus, aucun volume ne s’ouvre par un discours historique. Si les primitifs sont bien présents dans les Annales, leur travail n’est pas perçu par Landon selon une perspective historique.
Sa sélection, soit d’œuvres anciennes soit d’œuvres contemporaines, apparaît très large et très ouverte sur des techniques différentes ; cependant la gravure au trait constituait un mode d’interprétation des ouvrages selon des critères déterminés qui mettaient en valeur le dessin et la composition, négligeant en revanche la couleur, le clair-obscur et la touche. En dehors des raisons économiques, le choix du trait relevait sans doute de son goût personnel, qui transparaît dans son style pictural caractérisé par la prééminence du dessin, l’absence du clair-obscur et la réduction des effets plastiques : on a d’ailleurs fait l’hypothèse d’une certaine sympathie de Landon pour les Barbus, même s’il n’a jamais fait partie de la secte (J. H. Rubin). Si Landon regardait les œuvres selon un critère de simplification et d’absence de relief typique de son temps, ce choix technique lui imposa des limites. Il souligna ainsi que la gravure au trait, ne pouvant « offrir que la pensée de l’Artiste, la disposition de la scène, l’ensemble ou l’harmonie linéaire » (1801, p. 3), s’adaptait uniquement aux sujets historiques. C’est pourquoi au début de son entreprise il limita ses planches seulement aux « nobles » tableaux d’Histoire car « un trait léger ne donneroit pas une idée satisfaisante des Tableaux dont le mérite principal consiste soit dans le coloris, soit dans la finesse du pinceau ». En revanche, lorsqu’il consacra quatre volumes des Annales aux paysages et à la peinture de genre, il recourut à la gravure traditionnelle. Conscient que ces limites de la gravure au trait pouvaient lui attirer des reproches, Landon se défendait au nom de principes néoclassiques, rappelant qu’elle « nous oblige de nous renfermer dans les nobles limites de l’art, l’invention, le caractère, le mouvement, l’expression ». En fait, si l’usage de la gravure au trait se lie aux principes académiques de l’époque, Landon montrait, autant dans le choix des tableaux gravés que dans ses commentaires, une certaine attraction pour les qualités du coloris et pour des artistes comme Rubens. En reproduisant le Tobie et sa famille de Rembrandt sous la forme de gravure au trait parmi les sujets historiques, il commentait : « le clair-obscur est parfaitement entendu, et la couleur a cette force et cette vérité qui a placé Rembrandt au rang des plus grands peintres » (VI, 1804, pl. 3, p. 13). Comme un tel éloge ne pouvait que paraître abstrait face à l’illustration, il reproduit une seconde fois le tableau dans la série Paysages et tableaux de genre (1805, I, pl. 8, p. 20) car la gravure de reproduction était plus appropriée aux caractéristiques de cette œuvre.
Entraîné d’une part par son propre style pictural et par celui de son époque, d’autre part déterminé à assurer à son ouvrage un prix accessible, Landon pencha pour la gravure au trait sans que ce choix l’empêchât d’apprécier et de faire connaître des ouvrages caractérisés par des qualités ressortissant de la couleur et au clair-obscur : plutôt que d’une contradiction, il s’agissait d’une approche éclectique qu’on remarque aussi dans ses commentaires.
En effet les Annales ne révèlent pas un goût précis et net sur l’art ancien. En général Landon cherche à mettre en valeur les qualités des œuvres reproduites : même lorsqu‘il remarque des défauts, il réussit toujours à trouver une qualité qui « sauve » l’œuvre ; ses jugements ne sont presque jamais tout à fait négatifs. Il lui arrive souvent de faire l’éloge d’artistes très différents comme par exemple Rubens et Caravage, car son intention est de montrer la richesse et la grande variété d’artistes qu’on peut admirer au Louvre, plus que d’indiquer quels sont les maîtres à imiter. En outre, ses commentaires visaient plutôt à l’illustration du sujet qu’au style, la description des œuvres se bornant à suivre les critères académiques du dessin, de l’expression, du coloris, etc.
En ce qui concerne l’art contemporain, Landon se proposa de consacrer la gloire de l’école française moderne et d’assurer la pérennité des valeurs néoclassiques qu’elle incarnait. Reproduire les œuvres contemporaines par la gravure au trait, normalement consacrée aux ouvrages de l’art antique, signifiait mettre sur le même plan présent et passé, tradition et modernité, voire accorder à cette dernière la même valeur et la même importance que la première. Landon fit des Annales un moyen de promotion et de légitimation de l’art contemporain.
Comme ses commentaires sur les ouvrages anciens, ceux sur l’art contemporain consistent eux aussi davantage en une description du sujet, ce qui amena souvent Landon à approfondir les sources littéraires et à illustrer les diverses versions d’un mythe pour mieux expliquer l’interprétation que fait l’artiste examiné.
En n’émettant que rarement des jugements tranchés et nuançant ses critiques, il exhibait une position d’impartialité qui lui valut des éloges, le distingua des pamphlets sur les Salons, parfois très âpres, et assura une image d’unité à l’école française moderne. On ne retrouverait pas dans l’ensemble des notices sur les œuvres contemporaines de Landon la démonstration d’une orthodoxie néoclassique, ni le reflet d’une pensée esthétique décidée et structurée. Antidogmatique et pragmatique, il ne se préoccupa pas de la cohérence de ses commentaires. Cependant, dans les derniers Salons de Landon, on remarque une incapacité à comprendre l’originalité des nouveaux talents : ses critiques du Radeau de la Méduse de Géricault (Salon de 1819) de même que son attaque des Massacres de Scio de Delacroix (Salon de 1823), et en revanche son appréciation par exemple de Lancrenon, élève de Girodet penchant vers le « gracieux », révèlent que l’ouverture critique de Landon se limite aux artistes néoclassiques ou alors à la peinture plus « officielle » comme celle d’Horace Vernet, Ary Scheffer et Paul Delaroche, auxquels il adressa ses encouragements.
À coté des Annales, Landon mena une intense et riche activité éditoriale, comprenant entre autres les descriptions de Paris et de Londres, divisées par type de monument et accompagnées d’une introduction historique, et l’édition française des Antiquités d’Athènes de Stuart et Revett. En outre il dirigea d’autres grandes entreprises : les Vies des peintres et les Vies des hommes illustres. Cette activité de vulgarisation, qui lui valut l’appellation de « chalcophile » par Henry Béraldi, comprenait aussi d’autres projets qu’il ne réussit pas à réaliser avant sa mort. L’auteur anonyme de sa notice biographique affirme en effet que Landon, en vue de faire des Annales « le répertoire général des productions intéressantes de l’art dans toutes les écoles de l’Europe », avait prévu pour la deuxième édition de la section ancienne une partie consacrée à l’école anglaise, « dans [laquelle] il se proposait de réunir ce que les artistes de la Grande-Bretagne ont produit de plus satisfaisant en compositions historiques » (p. 7). Un autre projet inachevé consistait dans la publication d’une Rome ancienne et nouvelle : une suite de 130 planches au trait illustrant les monuments de Rome et de 24 vues pittoresques de places et lieux théâtraux de la ville. Mais l’entreprise la plus ambitieuse de Landon était un Atlas du musée, « ou catalogue figuré de tous les objets de peinture et sculpture réunis au Louvre, dessinés sur une échelle commune, et présentés par travers, suivant la classification définitive qu’ils ont reçus, gravés à l’eau-forte, et légèrement ombrés, à l’instar de la Galerie de Düsseldorf publiée à Bâle en 1778 » (p. 6). Landon se proposait donc de suivre le modèle de la Galerie de Düsseldorf, rédigée par Nicolas de Pigage, où les planches reproduisant les tableaux étaient groupées selon l’accrochage qu’ils avaient dans le musée. Si, pour le Louvre, le précédent immédiat de ce type de structure était la Galerie du Louvre de Julius Griffiths avec gravures à l’eau-forte de Maria Cosway (1802), cet ouvrage se limitait à une partie de l’école italienne. L’Atlas conçu par Landon, sans aucun doute en lien avec son activité de directeur des peintures au Louvre, comprenait en revanche tous les ouvrages du musée : un projet éditorial qui n’aurait pas eu d’équivalent en Europe. En outre, l’Atlas aurait compensé le manque d’un véritable critère d’organisation dans les Annales : réfléchissant à la disposition des œuvres au musée, il aurait obéi au principe de division par écoles et chronologie.
Nourri de l’esprit de vulgarisation des Lumières, plongé dans les débats contemporains, attentif aux transformations culturelles de son époque, Landon était bien un homme de son temps et ses ouvrages en sont en quelque sorte un miroir assez fidèle.
Chiara Savettieri, enseignant-chercheur à l’université de Pise
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Explication des ouvrages de peinture et dessin, sculpture, architecture et gravure des artistes vivants exposés au Muséum Central des arts, le 15 fructidor An VIII. Paris : Landon, an VIII (1800).
- Examen des ouvrages modernes de peinture, sculpture, architecture et gravure, exposés au Salon du Musée, le 15 fructidor an IX. Paris : Landon, an IX (1801).
- Nouvelles des arts, peinture, sculpture, architecture. Paris : Landon, 1801-5, 5 vol. La page de titre du t. I et la couverture de certains des premiers fascicules portent : Précis historique des productions des arts, peinture, sculpture, architecture et gravure.
- Annales du Musée et de l’École moderne des beaux-arts. Recueil de gravures au trait, d’après les tableaux des anciens maîtres, et les monuments antiques exposés successivement dans la grande galerie du Musée de France, depuis sa formation jusqu’à ce jour ; les principaux ouvrages de peinture, sculpture ou projets d’architecture qui, aux expositions des artistes vivants, ont remporté le prix. Paris, dès 1801. L’ouvrage se divise en deux collections :
- Salon de 1827 (1 vol.) par Antony Béraud ;
- Salon de 1831 (1 vol.) par Ambroise Tardieu ;
- Salon de 1833 (1 vol.) ;
- Salon de 1834 (1 vol.) ;
- Salon de 1835 (1 vol.).
- Almanach des arts, peinture, sculpture, architecture et gravure, pour les années XIII et XIV, contenant l’indication exacte des différentes écoles et des concours qui y sont établis ; l’organisation des Musées, des principaux monuments publics, et des objets d’art qu’ils contiennent ; les noms et l’adresse des artistes dans tous les genres ; le titre de leurs principaux ouvrages, et tous les objets relatifs aux arts, estampes, recueils, livres élémentaires etc., qui ont paru dans le courant de l’an XII et de l’an XIII. Paris, 1803-1804.
- Vie et œuvres des peintres les plus célèbres de toutes les écoles, recueil classique, contenant l’œuvre complète des peintres du premier rang, et leurs portraits…réduit et gravé au trait d’après mes estampes de la Bibliothèque nationale. Paris : Landon, 1803-1817, 12 vol. Comprend : École lombarde. Le Dominiquin. L’Albane (1 vol.) ; École romaine, Raphaël Sanzio (4 vol.) ; École florentine. Michel-Ange, Daniel da Volterra, Bandinelli (1 vol.) ; Léonard de Vinci, Le Titien, Le Guide, Paul Véronèse (1 vol.) ; École parmesane. Le Corrège, Le Parmesan (1 vol.) ; École française. Le Sueur, Jouvenet (1 vol.) ; École française. Poussin (2 vol.) ; Peintres de l’Antiquité (1 vol.)
- Galerie historique des hommes les plus célèbres de tous les siècles et de toutes les nations ; contenant leurs portrait au trait, d’après les meilleurs originaux, avec l’abrégé de leurs vies et des observations sur leurs caractères ou sur leurs ouvrages. Paris : Landon, 1805-1811, 13 vol.
- Description de Paris et de ses édifices ; avec un précis historique et des observations sur le caractère de leur architecture et sur les principaux objets d’art et de curiosité qu’ils renferment. Par J. G. Legrand … et par C. P. Landon… Ouvrage enrichi de plus de cent planches, gravées et ombrées en taille-douce, avec un plan exact de Paris et de ses embellissements. Paris : Landon, 1806-1809.
- Apulée, Les Amours de Psyché et de Cupidon. Trad. nouvelle (par L. F. Feuillet) ornée des figures de Raphaël, publié par C.-P. Landon. Paris : F. Didot, 1809. Deux. éd. Paris : F. Didot, 1861.
- Les Antiquités d’Athènes mesurées et dessinées par J. Stuart, et N. Revett… Ouvrage traduit de l’anglais par L. F. F. [Laurent-François Feuillet] ; et publié par C. P. Landon. Paris : F. Didot, 1808-1812, 3 vol. Tome I, 1808 ; Tome II, [préf. par Elizabeth Stuart], 1810 ; Tome III, [préf. par Willey, Reveley], 1812.
- Les Antiquités d’Athènes mesurées et dessinées par J. Stuart, et N. Revett… Ouvrage traduit de l’anglais par L. F. F. [Laurent-François Feuillet] ; et publié par C. P. Landon. Paris : F. Didot, 1808-1822, 4 vol.
- Plan de Paris et de ses faubourgs… publié en deux feuilles, avec tous les changements survenus jusqu’en 1809, titre courant : Nouveau plan pour la description de Paris et de ses édifices publié par Ch. Landon. Paris : [s.n.], 1809.
- Choix de Biographie ancienne et moderne, à l’usage de la jeunesse ; ou Notice sur les hommes illustres des diverses nations, avec leurs portraits gravé au trait. Paris : Landon (Treuttel et Würtz), 1810, 2 vol. Extrait de la Galerie historique.
- Description de Londres et de ses édifices…par J. B. Barjaud et C.P. Landon. Paris : Landon, 1810.
- Recueil des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure cités dans le rapport du jury sur les prix décennaux. Paris : Didot, 1810, extrait des Annales du musée.
- Grandes vues pittoresques des principaux sites et monumens de la Grèce et de la Sicile, et des sept collines de Rome, dessinées et gravées à l’eau-forte, au trait, par MM. Cassas et Bence. Accompagnées d’une explication des monumens par M. C. P. Landon. Paris : Treuttel et Würtz, 1813.
- Catalogue des tableaux composant le cabinet de M. Hippolyte de Livry. Paris : Henry, 1814.
- Numismatique du Voyage du jeune Anacharsis, ou Médailles des beaux temps de la Grèce. Ouvrage publié par C. –P. Landon, accompagné de Descriptions et d’un Essai sur la science des médailles, par M. Dumersan. Paris : Landon, 1818, 2 vol.
- Choix de tableaux et statues des plus célèbres musées et cabinets étrangers… destiné à servir de suite et de complément aux Annales du Musée de France, publiées par C.-P. Landon. Paris : Treuttel et Würtz, 1819-1821.
- Annales du musée et de l’École moderne des beaux-arts. Recueil de gravures au trait d’après les tableaux, statues et antiquités du Musée Royal, aux différentes époques de son établissement et dans son état actuel, et les principales productions de l’école française ; accompagné de Descriptions, d’Observations critiques et Historiques, et d’un Abrégé de la vie des Artistes. Deuxième édition, entièrement refondue, et mise en ordre, continué par M. Pillet : Pillet ainé, 1823-1835, 26 vol. Comprend : Écoles italiennes (8 vol.) ; École flamande (4 vol.) ; École française ancienne (3 vol.) ; École française moderne. Tableaux et Paysages de genre (2 vol.) ; École française moderne. Sculpture (2 vol.) ; Sculpture antique (3 vol.) ; École française moderne ; Architecture (1 vol.) ; Galerie Giustiniani (1 vol.).
- Choix de plus belles peintures antiques : recueil classique réduit et gravé au trait d’après les estampes de la Bibliothèque du Roi, et des plus riches collections particulière. Paris : Landon (Treuttel et Würtz), formant les livraisons 20-22 des Vies et Œuvres des peintres….
Bibliographie critique sélective
- Le Moniteur universel. N. 238, 28 floréal an IX (18 mai 1801).
- Castellan A.-L. – « Beaux-Arts. Annales du Musée par C.-P. Landon… ». Le Moniteur universel, n. 271, samedi 28 Septembre 1811, p. 1037.
- Bervic Charles Clément. – « Gravure en taille-douce ». In Le Breton Joachim, Rapports à l’Empereur sur le progrès des sciences, des lettres et des arts depuis 1789, V : Beaux-Arts. Paris 1814, p. 245 (ici selon l’édition dirigée par Udolpho van de Sandt, Paris : Belin, 1989).
- Catalogo ragionato dei libri d’arte e d’antichità posseduti dal Conte Cicognara. Pise : Capurro, 1821, II, n. 3401, p. 137
- Anonyme. – « Notice sur M. Landon ». In Notice des ouvrages de chalcographie composant les fonds de C. P. Landon dont la vente se fera lieu le mercredi 15 novembre 1826. Paris : Griois, 1826
- Quérard Joseph Marie. – La France littéraire. Paris : Didot, IV, 1830, p. 519-521.
- Brunet Jacques Charles. – Manuel du libraire et de l’amateur de livres. Paris : F. Didot, 1862, t. III, col. 813.
- Béraldi Henry. – Les graveurs du XIX siècle. Guide de l’amateur d’estampes modernes. Paris : Librairie L. Conquet, 1889, t. IX, p. 46-47 et 217-218.
- Monglond André. – La France révolutionnaire et impériale. Annales de bibliographie méthodique et description des livres illustrés. Grenoble : Allier père et fils, 1930-1963 : V, col. 816-855 ; VI, col. 1289-1298.
- Jardin Anne-Marie. – « Charles Paul Landon, peintre et critique d’art ». Art Basse Normandie, vol. 8, 1957, pp. 7-10.
- Adhémar Jean. – Bibliothèque nationale. Département des estampes. Inventaire des fonds français après 1800. Paris : Bibliothèque nationale de France, 1963, t. XII, n. 4, p. 393 et n. 17 p. 395.
- Adhémar Jean. – Graphic arts of the 18 century. New York-London : Thames and Hudson, 1964, p. 19-20
- Rubin James Henry. – « New Documentation on the ‘Meditateurs‘ ». Burlington Magazine, 117, décembre 1975, p. 788-789.
- Holt Elisabeth Gilmore. – The Triumph of Art for the Public. New York : Anchor Press, 1979, p. 95-95.
- McKee George D. – « Charles-Paul Landon’s Advocacy of Modern French Art, 1800-1825 : The Annales du Musée ». In S. A. Stein et G. D. McKee (dir.), Album Amicorum Kenneth C. Linsday. Essays on Art and Littérature, Binghamton, State University of New York,1990, p. 203-233.
- Gallo Daniela, Preti-Hamard Monica. – « Notices n. 177, 178, 179 ». In Dominique Vivant Denon : l’œil de Napoléon, [catalogue d’exposition], sous la direction de Marie-Anne Dupuis, Paris, musée du Louvre, 29 octobre 1999-17 janvier 2000. Paris : RMN, 1999, p. 165-166.
- Savettieri Chiara. – « Les Galeries illustrées entre Révolution et Restauration : indiquer des modèles ou rechercher l’originalité ? ». In Le Recueil d’estampes comme entreprise éditoriale en Europe : graver d’après les peintures, les dessins et les sculptures du XVI au XVIII siècle. Actes du colloque 20-21 octobre 2006, Institut national d’histoire de l’art, Paris, Fondation Custodia. (à paraître).
Sources identifiées
Paris, archives des Musées nationaux
- 03022 : dossier personnel (1818-1826) concernant divers documents sur la période de son activité au Musée
- Pension à sa femme après sa mort (21 avril 1826, 24 avril 1826, 8 juillet 1826)
- Indemnité de 500 accordé à Landon par le musée (18 janvier 1826, lettre de La Rochefoucauld, chargé du département des beaux-arts, à Forbin)
- Lettre de Forbin à Cailleux, sécretaire des Musées royaux sur un tableau que Landon veux céder à la collection du Roi
- Demande de Landon à Forbin (25 janvier 1825) d’une anticipation de salaire pour achever ses publications
- Organisation de la salle de l’école française (Lettre à Forbin 19 octobre 1816)
- Nouvelle édition des Annales (26 mars 1824, Lettre à Cailleux) inventaire des tableaux de Paris (27 février 1824, à M. de Cailleux)
- Il souhaite aller contrôler et vérifier l’état des tableaux et objets à Fontainebleau et de Compiègne (9 mai 1823 à Cailleux)
- Sur la nouvelle édition des Annales et projet de cession de l’entière collection à la Chalcographie royale au Compte de Forbin (20 mars 1819)
- Lettre à Forbin (6 novembre 1818) où Landon souhaite l’acquisition de son tableau Paul et Virginie par le musée
- L2
- Lettre de Landon (23 mars 1821) au directeur général : propositions de remaniements divers au Luxembourg
- Lettre de Landon à Forbin (30 octobre 1822) : le tableau Céphale et l’Aurore peut être remis à Delorme
- V2
- Landon annonce (16 avril 1819) son arrivée à Versailles pour prendre connaissance de l’état des tableaux mobiliers
- Landon accuse réception (24 avril 1819) de l’état des tableaux de Trianon et demande une note sur ceux de Saint-Cyr, et sur les tableaux mobiliers qui sont dans les églises et les tribunaux
- Restauration du tableau de Landon Dédale et Icare (4 avril 1820)
- Landon (10 mai 1821) réclame les 12 ou 15 tableaux d’église qui restent dans les dépôts
- Instructions de Landon (23 octobre 1822) sur l’inventaire qu’il demande.
- Z3 Brouillons d’inventaire : deux lettres de Landon (4, novembre 1822, 22 novembre 1822) à Cailleux sur l’inventaire général du musée qu’il est en train de rédiger.
- P2 E
- 12-13 mars 1812 : lettre de M. de Lauzan à Landon sur l’inventaire des tableaux en réserve à Versailles
- 1817, 17 mars : M. Landon, conservateur des peintures, adresse une lettre au comte de Forbin au sujet de la restauration des quatre tableaux de L’Albane. Il y souligne également que « M. Bonnemaison se trouve munis tout à la fois du titre de directeur des restaurations et de la faculté de s’en constituer l’entrepreneur » , c’est dans ce cas que M. Landon pense profitable au musée que le conservateur des peintures puisse inspecter et surveiller son travail [1 p.]
- 1817, 11 mai : M. Landon invite les commissaires à venir juger la restauration par M. Bonnemaison des quatre tableaux de l’Albane représentant, Les amours de Vénus et Adonis [1 p.]
- 1821, 22 janvier : M. Landon demande au comte de Forbin de pouvoir faire venir au Louvre une copie de la Ste Famille de Raphaël qui se trouve au château de Fontainebleau. Cette copie remplacera l’original pour les copies en réduction. [1 p.]
- 1821, 14 avril : lettre de M. Landon au vicomte de Senonnes au sujet d’un tableau faussement attribué à Bordone, représentant Moïse sauvé des eaux, ainsi que de l’envoi de
tableaux au préfet de la Drôme et du Var dont L’adoration des bergers d’après
Le Guide [1 p.] - 1821, 22 août : lettre de M. Landon au comte de Forbin lui demandant l’autorisation de se rendre à Fontainebleau pour un travail préliminaire en vue de commandes de tableaux. [1 p.]
- 1821, 15 novembre : rapport de M. Landon sur les bordures de tableaux à changer ou à restaurer
- 1822, 3 juillet : M. Landon entretient le comte de Forbin des soins attentifs que M. Maillot a prodigués durant l’hiver aux tableaux de la galerie, en surveillant attentivement leur état de conservation et en se chargeant de petites restaurations comme leur dépoussiérage. Il demande au comte de le nommer officiellement chargé de la restauration journalière des tableaux du musée. [1 p.]
- 1822, 27 septembre : note de M. Landon sur la restauration de bordures. [1 p.]
- 1822, 3 juillet : M. Landon entretient le comte de Forbin des soins attentifs que M. Maillot a prodigués durant l’hiver aux tableaux de la galerie, en surveillant attentivement leur état de conservation et en se chargeant de petites restaurations comme leur dépoussiérage. Il demande au comte de le nommer officiellement chargé de la restauration journalière des tableaux du musée. [1 p.]
- 1822, 27 septembre : note de M. Landon sur la restauration de bordures. [1 p.]
- 1825, 1er août : M. Landon demande à ce que le nouveau numérotage des oeuvres commence durant son absence. [2 p.] ;
- 1861, 6 janvier : un tableau de Landon est prêté au musée de la ville d’Alençon. 250 estampes sont également accordées.
- Série A : lettres de Vivant Denon sur Landon et à Landon (1803-1811) cfr. « Vivant Denon, Directeur des musées sous le Consulat et l’Empire », tome I, n. 146, p. 82 ; n. 194, p. 98 ; n. 620, p. 244 ; 2104 p. 729
- Correspondance de Vivant Denon
- Tome I n. 146, p. 82 – Lettre de Denon 13 mai 1803 au citoyen Goulard, directeur du domaine national de Versailles « Je vous prie de me faire parvenir le reçu de 4 tableaux des citoynes Taunai, Boucher Landon et Caraffe qui ont été envoyés au Musée spécial sous la direction du citoyen Lauzan »..
- 194 p. 98. 16 Juillet 180 au citoyen Sauve, rédacteur du Moniteur. « J’ai reçu, Monsieur, la note relative aux Annales du Muséum d’histoire naturelle que vous m’avez communiquée… Je pense que l’insertion dans le Moniteur de cette note ne peut qu’intéresser ; elle sera d’ailleurs un moyen de faire connaitre l’ouvrage… L’ouvrage du citoyen Landon sur lequel vous me consultez est un souvenir agréable, je pense qu’il peut être de même annoncé favorablement. »
- 620 p. 244. 6 Mars 1805 à l’ambassadeur de Sa Majesté, près le Roi des Deux Siciles. « Excellence, M. Landon, peintre français, vient de publier deux volumes des compositions du Dominiquin et aurait besoin, pour faire paroitre le troisième et dernier, des dessins au trait des peintures que ce peintre célèbre a exécutés dans l’eglise de San Gennaro. Le Cabinet des estampes de la Bibliothèque impériale n’en possède aucune gravure, et j’ignore si depuis mon départ de Naples elles ont été publiées. J’ai pensé que votre Excellence pourroit lui en faire faire des traits dans la proportion de 8 pouces sur 6 par un artiste intelligent, ou lui procurer, si elles ont été gravées depuis peu, les estampes de ces compositions… »
- 2104 p. 729. 1 juin 1811 au ministre de l’Intérieur sur les tableaux dans la Sacristie de Saint-Denis.
Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet
- Carton 19 Peintres, 8005-8132
- Documents divers : comptabilité, conventions avec Treuttel et Wurtz, contrats d’édition, lettres
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits occidentaux, nouvelles acquisitions françaises
- 3231, fol. 136-137 : lettre à Millin (27 juillet 1813) où Landon lui demande un service pour un libraire (Sylvestre)
- 2774, fol. 240-241 : lettre de Jules-Antoine Vauthier à Landon (19 janvier 1811) qui demande d’acheter le volume du Salon de 1810
- 854 fol. 198-199, 196-197 : deux lettres (27 novembre 1810 ; 23 juin 1812) à Joseph-Bernant Praet sur des livres que Landon lui a procurés
- 22861, fol. 275-282, 285-288 : onze lettres aux frère Michaud
- 24 novembre 1809 sur la rédaction de notices sur peintres et sculpteurs
- 1 Mars 1810 sur le prix des livraisons des 45 portraits de sa collection gravée au trait « pour joindre à chacun de volumes de votre nouveau Dictionnaire biographique »
- 1 Mars 1810 où Landon prévient qu’il passera chez M. Michaud
- 24 Octobre 1810 sur les portraits pour le Dictionnaire de Michaud
- 7 novembre 1810, 14 novembre 1810, 17 mai 1811, 24 mai 1811 sur le même sujet
- 6 janvier 1823 sur la nouvelle édition des Annales
- 28 janvier 1826 sur les portraits du Dictionnaire ; fol. 288 Autre lettre sans date
- 22861, fol. 283-284 : lettre (30 décembre 1816) à Marie-Charles Joseph de Pougens, auquel il va faire parvenir un certain nombre de ses ouvrages (Annales du musée, Vies des peintres, Antiquités d’Athènes).
Paris, Institut de France
- MS 4207 Copies et extraits des Archives nationales, partiellement utilisés par Car de Vinck et Alfred Vuaflart dans la Place de l’Institut, 1928, II. Documents relatifs aux logements attribués à divers artistes par les membres de l’Institut, dossier 47
En complément : Voir la notice dans AGORHA