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GUSMAND, dit GUSMAN, Pierre
Mis à jour le 26 juillet 2013(6 décembre 1862, Paris – 18 décembre 1941, Grosrouvre)
Auteur(s) de la notice :
DESSALES Hélène
Profession ou activité principale
Historien de l’art antique (Italie), historien de la gravure, peintre, graveur et illustrateur
Sujets d’étude
Art et architecture de l’Antiquité et de l’Italie (Tivoli, Pompéi, Venise, Rome), histoire de la gravure occidentale
Carrière
1885 : admis au Salon
1894 : bourse de voyage décernée par le conseil supérieur des Beaux-Arts pour une gravure d’interprétation exposée au Salon
1896, 1898, 1902 : voyages en Italie, financés par le directeur de l’École nationale des beaux-arts ; graveur (ateliers à Paris et à Grosrouvre), bénéficiant d’une rente annuelle de 10000 francs de la ville de Paris ; travaux principalement remis à des revues et à des particuliers
1900 : prix Charles Blanc pour Pompéi, la ville, les arts, les mœurs
1903 : prix Bordin sur Les Portraitistes-graveurs du règne de Louis XIV
1904 : prix Charles Blanc pour La Ville impériale de Tibur
1911-1935 : secrétaire et membre fondateur de la Société de la gravure sur bois originale
1912, 1922 et 1928 : organisation de trois expositions internationales de la gravure sur bois, au Pavillon de Marsan, à Paris
1914-1920 : instigateur du Nouvel Imagier, revue créée sous le patronage de la SGBO
1916 : prix Fould pour La Gravure sur bois et d’épargne sur métal du XIVe au XXe siècle
1917 : prix Bordin pour l’ouvrage L’Art décoratif à Rome
1921-1931 : directeur de la revue Byblis. Miroir des arts du livre et de l’estampe
1923 : directeur du mensuel d’information Livre et l’estampe, et directeur de la collection Documents d’Art ; collaborateur régulier de revues d’art pour la rédaction d’articles
1925 : prix Bordin pour La Gravure sur bois en France au XIXe siècle
1926 : prix Bernier pour La Décoration murale à Pompéi
Chevalier de la Légion d’honneur
Étude critique
Personnalité discrète aux multiples compétences, historien de l’art, peintre, graveur, photographe, poète, Pierre Gusman a laissé une œuvre à plusieurs facettes, assez cloisonnées et encore largement ignorées. Une étude de plus grande ampleur resterait à mener afin de mieux saisir sa vie et son parcours professionnel, dont seules témoignent de brèves notices et des informations éparses dans ses archives personnelles. Tout semblait le prédisposer une carrière de graveur, suivant les traces de son père, Adophe Gusman (1821-1905), collaborateur de Gustave Doré et d’Eugène Cormer. En réalité, Pierre Gusman n’a guère atteint la renommée paternelle comme praticien, mais il a développé une œuvre reconnue comme historien de l’art, sans jamais toutefois se départir de son regard d’artiste. Après de solides études classiques, il étudie l’art la peinture dans l’atelier de Fernand Cormon, puis s’initie à l’art de la gravure en bénéficiant des instructions de son père. Admis au Salon en 1885, membre de la Société nationale des beaux-arts, il grave sur bois et cuivre, d’après les maîtres (Hals, Rembrandt), dans les années 1887-1897. En 1894, il obtient une bourse de voyage, décernée par le Conseil supérieur des beaux-arts, pour une gravure exposée au Salon, Abraham Graphaeus, d’après Cornelis de Vos. Il voyage alors en Belgique, Hollande, Allemagne, Suisse, puis en Italie, passant quatre mois à Rome et deux à Pompéi. À l’issue de cette dernière étape, qui devait marquer définitivement sa vie, il effectue une série d’aquarelles, les Portraits pompéiens (44 pièces), copiés de peintures murales. Cet intérêt pour les portraits a probablement été stimulé par la rencontre sur le site de H.P. Fitzgerald Marriot, établissant alors la liste d’une soixantaine de portraits et auteur d’un des premiers articles sur la question (« Family portraits at Pompeii », The Archaeological Journal, 54, 1897, p. 10-27). Dans la continuité, il concourt pour le prix Bordin de l’Académie des beaux-arts en 1903, avec un mémoire intitulé Les Portraitistes-graveurs du règne de Louis XIV (catalogue de 3000 portraits), et obtient une partie du prix.
Son « Grand Tour » italien fournira les éléments nécessaires à la préparation d’ouvrages de synthèse, abondamment illustrés de gravures, sur les villes de Venise (1902) et de Rome (1934, 1935). Mais c’est principalement Pompéi qui retient son intérêt. Il y revient en 1896, grâce à l’intervention d’Henry Goujon, directeur de l’École des beaux-arts, qui finance son voyage et réalise une nouvelle série de copies de peintures, mais aussi de vues architecturales (20 pièces). L’ensemble de cette production pompéienne fait l’objet d’une exposition à l’École des beaux-arts en 1897. Une nouvelle mission à Pompéi lui est confiée par Henry Goujon en 1898, lui donnant l’occasion de compléter ses recherches au musée national de Naples et sa connaissance du site, où il ne cessera de retourner, même à titre personnel (1902, 1904). C’est en 1899 qu’il achève la rédaction de son livre Pompéi. La ville, les mœurs, les arts, adoptant un regard archéologique, tourné vers l’interprétation de la ville romaine et des structures de la vie quotidienne. Ses photographies et ses relevés témoignent d’une telle évolution, allant d’une perception touristique du site à une progressive conscience archéologique, influencée par les nouvelles méthodes de fouilles appliquées à Pompéi : depuis 1860, avec la direction de Giuseppe Fiorelli, la découverte du site obéit à des principes scientifiques, comme le développement de la stratigraphie et l’étude de tous les vestiges des activités quotidiennes. La contribution de P. Gusman s’inscrit dans cette perspective, en abordant les multiples aspects du paysage urbain. Ainsi, il ne tente pas de restituer les structures bâties, selon une mode répandue au cours du XIXe siècle et formalisée par les envois des architectes français, mais choisit de décrire bâtiments et objets avec précision, dans l’état de leur découverte. Sous la forme d’un riche guide thématique (le deuxième du genre en France, après le Pompéia d’Ernest Breton en 1855, bien plus succinct), son ouvrage sur Pompéi apporte une contribution originale qui permet aux érudits et au grand public de se familiariser avec la culture matérielle des cités du Vésuve. Couronné par l’Académie française (prix Charles Blanc) en 1900, il fait immédiatement l’objet d’une traduction anglaise. Photographies, aquarelles et croquis des structures participent pleinement du travail d’interprétation de l’auteur et leur version publiée, sous forme de gravures, enrichit considérablement le support textuel. Ses archives réunies sur Pompéi, en particulier les photographies, rassemblent une documentation originale et inexploitée sur l’état des fouilles au tournant du XXe siècle. Quant aux aquarelles, elles reproduisent dans leur ensemble les peintures murales, qui ne sont donc plus traitées comme des tableaux isolés, mais comme un système décoratif, envisagé dans un étroit rapport à l’architecture domestique. De ce point de vue et par sa distinction des quatre styles picturaux pompéiens, P. Gusman se montre très influencé par la lecture d’A. Mau (Geschichte der decorativen Wandmalerei in Pompeji, Berlin, 1882). Une monographie, La Décoration murale à Pompéi, parue en 1924, lui donnera l’occasion d’approfondir sa vision de la peinture romaine. L’originalité de cette documentation de première main est appréciée à sa juste mesure en France. Après l’acquisition des Portraits pompéiens par l’École des beaux-arts, le Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale achète à l’artiste un lot d’aquarelles en 1900 et bénéficie la même année de la donation d’H. Goujon pour un deuxième lot. Un troisième est acquis en 1901 par la faculté de la Sorbonne pour les collections du cours d’archéologie (actuellement bibliothèque de l’INHA).
Parmi les publications archéologiques de P. Gusman, il faut aussi mentionner une contribution de première importance sur la villa d’Hadrien, à laquelle il consacre deux ouvrages : tout d’abord une description approfondie et copieusement illustrée, en 1904 (La Villa impériale de Tibur), que couronne l’Académie française (prix Charles Blanc), puis un guide destiné au grand public, en 1908. Là encore, aquarelles et photographies apportent des informations importantes sur l’état des vestiges avant leur restauration. Enfin, un imposant catalogue, L’Art décoratif de Rome de la fin de la République au IVe siècle, rassemble notices descriptives et photographies pour chaque élément de sculpture ou de mobilier. Réalisée entre 1911 et 1914 et récompensé en 1917 par le prix Bordin, il a très largement marqué les études successives sur « l’art décoratif romain », les planches constituant la référence des travaux de C.C. Vermeule parus en 1981, Roman decorative art. Entre 1894 et les années 1910, l’essentiel de son activité est donc consacré à l’histoire de l’art romain, avec des descriptions de sites et des synthèses thématiques. Point non éclairci, ses archives réunissent également une volumineuse série de photographies (plaques de verre), issues d’un voyage en Égypte, en 1904-1905, dont on ne peut assurer qu’il en soit l’auteur, d’autant qu’aucun de ses écrits ne fait allusion à la découverte de l’art égyptien.
Dans l’intervalle de ses voyages et de ses travaux de publication, sans doute par nécessité, le graveur ne s’est jamais départi de ses travaux courants. Son œuvre gravé, très abondant, se partage entre bois, camaïeux, eaux-fortes, burins, lithographies. Il installe son atelier à Paris, au 22 boulevard Quinet, dans le XIVe arrondissement et répond à des commandes de l’État, de la ville de Paris, qui lui octroie une rente annuelle de 10000 francs, et de particuliers (portraits, ex libris). À partir de la fin des années 1890, il évolue vers la gravure originale, collaborant à de nombreuses revues (La Gazette des beaux-arts, La Revue de l’art ancien et moderne, L’Illustration, The Studio, Harper’s Magazine, The Print Connaisseur) et illustre des ouvrages de la littérature française (Chateaubriand, Daudet, Balzac, avec 1200 bois exécutés d’après Huard) avec des gravures originales ou de reproduction. Il ne cesse d’exposer ses travaux à l’occasion d’expositions, en France et à l’étranger. Imprégné du classicisme qui lui a été transmis par Cormon, il aborde principalement les thèmes du portrait et du paysage, avec de nombreuses vues italiennes, en souvenir de ses voyages. La campagne des Yvelines, autour du village de Grosrouvre, où il fait construire la maison familiale (« la Butte-aux-pins »), est un autre sujet privilégié.
On pourrait presque dire que c’est un peu contre son gré qu’il reste dans le rang des graveurs et renonce à la vocation d’archéologue qu’il avait pressentie lors de ses séjours pompéiens. C’est une prise de position professionnelle, autour de 1910, qui est à l’origine de ce tournant dans sa carrière. En effet, l’avenir de la gravure sur bois se trouvant fortement menacé par l’essor des procédés de reproduction photographique, P. Gusman décide d’en organiser la défense. Ainsi, en 1911, il fonde la Société de la gravure sur bois originale (SBAO), aux côtés d’autres membres (parmi lesquels A. Lepère) et en devient le premier secrétaire. Avec constance, il l’anime jusqu’à sa dissolution en 1935 et recrute autour d’elle les « Amis du bois », mécènes, collectionneurs ou bibliophiles. L’action envisagée par P. Gusman présente une triple implication : regrouper les artistes en affirmant leur identité, transmettre l’enseignement du métier, promouvoir la gravure sur bois comme un art original auprès du public. Pour ce faire, il participe à l’organisation de trois expositions internationales de la gravure sur bois au Pavillon de Marsan (1912, 1922, 1928). Par ailleurs, il dirige plusieurs revues destinées à la diffusion de gravures sur bois et à leur étude technique : de 1914 à 1920, le Nouvel Imagier, en 1923, Le Livre et l’estampe, avec dix numéros et, de 1921 à 1931, Byblis. Miroir des arts du livre et de l’estampe, où il fait paraître de nombreux articles. Ses publications personnelles lui permettent de développer une « science de la gravure », avec des ouvrages de référence (le premier ayant été facilité par une subvention de 600 francs de la Fondation Piot) : La Gravure sur bois et d’épargne sur métal, du XIVe au XXe siècle, 1916, Paris ; La Gravure française au XVIIIe siècle, 1921 ; La gravure sur bois en France au XIXe siècle, 1929 ; L’Art de la gravure. Gravure sur bois et taille d’épargne. Histoire et Technique, 1933. Ils constituent l’aboutissement d’années de recherches dans un domaine peu exploré, ouvert par Jean-Michel Papillon (Traité historique et pratique de la gravure sur bois, 1766) et Ambroise Firmin-Didot (Essai typologique et bibliographique sur l’histoire de la gravure sur bois, 1863). Dans ce qui constitue véritablement une « archéologie » de la gravure sur bois, P. Gusman révèle que les premiers bois de bout furent inventés en Arménie. Cette origine, longtemps restée inconnue, a par la suite été confirmée par A. Hind (An history of engraving and etching, Londres, 1923). Au cours d’une longue enquête, P. Gusman a entretenu des échanges constants avec des spécialistes de toute l’Europe, dont témoigne une riche correspondance rassemblée dans ses archives. Homme de terrain, auteur à la production intense, P. Gusman acquiert une notoriété certaine. Il prononce des conférences auprès de la Société de l’art français et au Louvre, qui lui vaudront d’être chevalier de la Légion d’honneur en 1924 et fait partie du de la bourse Blumenthal, pour la section gravure. Ses derniers travaux de publications sont consacrés à l’histoire de l’illustration dans le livre français, un thème peu abordé jusqu’alors.
Par disposition testamentaire, Pierre Gusman à légué à l’Institut de France sa bibliothèque et les documents réunis pour ses études, en laissant libre choix de partage entre la bibliothèque de l’Institut et la Bibliothèque d’art et d’archéologie. Une division fut effectivement opérée et la première rassemble principalement sa bibliothèque et ses manuscrits, tandis que la seconde conserve ses travaux iconographiques, ainsi que les catalogues de ventes et d’expositions. Elle inclut également sa riche collection d’estampes (F. Bracquemond, Ch.-F. Daubigny, H. Fantin-Latour, P. Gauguin, E. Manet, M. Liebermann, J.-F. Millet , A. Rodin, Th. Rousseau) et de photographies professionnelles (Brogi, Alinari, Moscioni, Sommer). P. Gusman a par ailleurs légué au Cabinet des estampes son œuvre gravé et certains de ses dessins.
Sa production est immense et éclectique : à ses travaux sur l’histoire de l’art, s’ajoutent des livrets musicaux, des proses rythmées, dominées par l’imaginaire antiquisant et le souvenir de Pompéi (Elské au jardin de Vénus). Beaucoup de ses écrits sont restés inédits, parmi lesquels plusieurs monographies : « La maison antique dans l’Empire », « Peinture antique grecque et romaine », « La vie rustique des Romains sous les premiers empereurs », « La maison gréco-romaine », « La chalcographie du Louvre, son histoire, ses estampes, ses graveurs, 1644-1921 », « L’art alexandrin en Italie et les derniers styles français ». Les difficultés d’édition, avec l’impact de la crise de 1929, ont sûrement freiné cet auteur prolixe, dont la devise était de « servir l’esprit ».
La validité scientifique de ses ouvrages, tant pour l’histoire de l’art antique que pour l’histoire de la gravure, est encore reconnue. Toute l’originalité de P. Gusman réside dans le fait que, sans formation universitaire classique, il a su acquérir le statut de réel spécialiste dans deux domaines distincts. Sa fréquentation du milieu des académiciens et les sept prix obtenus pour ses publications témoignent de cette large reconnaissance. Tout au long de sa vie, il n’a cessé d’allier ses recherches scientifiques et la pratique artistique et c’est peut-être là que réside le caractère si atypique de son œuvre. On en retiendra la démarche profondément unitaire, sans retenir de distinction entre l’artiste-graveur, à la modeste réputation, et l’homme d’écrit. En effet, dans une chaîne bien établie, la photographie – qu’il manie avec talent dont on a sous-estimé le rôle dans ses travaux –, le dessin, l’aquarelle et la gravure représentent de véritables matériaux d’étude et soutiennent les textes autant qu’ils les alimentent. Les archives de P. Gusman permettent d’appréhender au plus près sa méthode : partant de photographies sous-exposées, il dresse les contours à l’encre ou à l’aquarelle, avant de produire une version aquarellée ou au trait, puis une gravure. Dans ses ouvrages archéologiques comme dans ses analyses techniques des estampes, ces calques successifs ont largement contribué à la qualité d’une documentation de première main et à la finesse des observations. Ainsi, c’est un dialogue constant entre l’écriture et la gravure qui anime cette œuvre singulière.
Hélène Dessales, maître de conférences en archéologie, École normale supérieure, Paris
Principales publications
Ouvrages
- Pompéi, la ville, les mœurs, les arts. Préface de Max. Collignon. Paris : L.-H. May, 1899 ; éd. anglaise en 1900 ; reproduction en fac-similé, Paris : J. de Bonnot, 2007.
- Pompeii, the city, its life and arts. Londres : Heinemann, 1900.
- Venise. 4e éd. Paris : H. Laurens (coll. « Les villes d’arts célèbres », 1902.
- La Ville impériale de Tibur. Préface de Gaston Boissier. Paris : A. Fontemoing, 1904.
- Une ville antique sous les cendres. Pompéi. Ouvrage orné de 500 dessins de P. Gusman. Paris : É. Gaillard, 1906.
- La Villa d’Hadrien près de Tivoli, guide et description, suivi d’un catalogue des œuvres d’art… Paris : Hachette, 1908.
- L’Art décoratif de Rome de la fin de la République au IVe siècle. Paris : Eggimann, 1909-1914, 3 vol.
- La Gravure sur bois et d’épargne sur métal, du XIVe au XXe siècle. Paris : R. Roger et F. Chernoviz, 1916.
- La Gravure sur bois. Paris : [s.n.], 1917.
- La Gravure française au XVIIIe siècle avec une suite de 44 estampes. Paris : Ch. Massin, 1921.
- La Décoration murale à Pompéi. Paris : A. Morancé, 1924.
- Mural decorations of Pompeii. Londres : Batsford, 1925.
- L’Art de la gravure. Gravure sur bois et taille d’épargne. Histoire et Technique. Grosrouvre ; Paris : impr. Vibert ; Libr. Floury, 1933.
- La Gravure sur bois en France au XIXe siècle. Paris : A. Morancé, 1929.
- La Rome antique. Ouvrage orné de 260 héliogravures. Bellegarde ; Grenoble : impr. Sadag ; Arthaud, 1934.
- Rome. La Rome du Moyen Âge et de la Renaissance, la Rome moderne. Avec pastels, ouvrage orné de 223 héliogravures. Bellegarde ; Grenoble : impr. Sadag ; Arthaud, 1934.
- Rome. La Cité du Vatican. Rome italienne et contemporaine. Pastels de P. Gusman. Bellegarde ; Grenoble : impr. Sadag ; Arthaud, 1935.
- Elskée au jardin de Vénus. Hexameron polychrome, illustrations par l’auteur. Paris : impr. Fequet et Baudier, 1936.
- L’Illustration du livre français des origines à nos jours. Paris : impr. de J. Haumont (« collection de manuels d’histoire de la typographie et du livre »), 1945.
- L’Illustration du livre français, étude historique, technique et critique. [s.l.n.d.]
- Panneaux décoratifs et tentures murales du XVIIIe siècle et du commencement du XIXe siècle ; reproductions des modèles de l’époque, précédées d’une notice historique sur la décoration murale [s.l.n.d.].
Articles (sélection)
- « Quelques peintures de Pompéi ». Gazette des Beaux-Arts, 1896, p. 190-202.
- « Une année hors de France ». L’Estampe et l’affiche, 4, 1897, p. 120-124.
- « La villa d’Hadrien ». Gazette des Beaux-Arts, 18, 1897, p. 469-480.
- « L’église collégiale de Champeaux (Seine et Marne) ». Gazette des Beaux-Arts, 1901, p. 154–161.
- « La villa Madama près de Rome ». Gazette des Beaux-Arts, 29, 1903, p. 314-324.
- « Notes sur la peinture murale à Pompéi ». Le Musée, 1904, p. 276-281.
- « Dessins et monochromes antiques ». Revue de l’art ancien et moderne, 26, 1909, p. 117-128.
- « Les peintures antiques du musée du Vatican ». Gazette des Beaux-arts, 1911, p. 287-298.
- « Un incunable et son histoire (Annonciation, école flamande, XVe siècle, dont le cuivre est au Louvre) ». Gazette des Beaux-Arts, 1912, p. 271-278.
- « Chefs-d’œuvre oubliés de la gravure sur bois : les bois d’actualité au XIXe siècle ». La Revue de l’art ancien et moderne, 39, 1921, p. 109-111.
- « Fonds de la Chalcographie du Louvre ». Byblis, 2, 1922, p. 15-18.
- « Le style français des xylographies primitives ». Byblis, 3, 1922, p. 59-64.
- « Histoire d’une planche de Meryon (L’ancien Louvre – chalcographie du Louvre) ». Byblis, 4, 1922, p. 149-154.
- « La gravure sur bois : techniques d’hier et d’aujourd’hui ». L’Art et les artistes. Art ancien, art moderne, art décoratif, 1922, p. 219-228.
- « Le dessin sur verre ou cristallographie ». Byblis, 5, 1923, p. 22-24.
- « Jean Gutenberg et quelques techniques de son temps ». Byblis, 6, 1923, p. 52-60.
- « J.B. Michel Papillon et ses papiers de tenture (1698-1776) ». Byblis, 9, 1924, p. 18-23.
Illustrations d’ouvrages (sauf avis contraire, la conception et la gravure sont de P. Gusman)
- Labesse Édouard et Pierret Henry.– Notre pays de France : voyage de famille (région des Cévennes). 70 vues et compositions originales de Léon Fauret, gravées par P.Gusman et F. Méaull. Paris : Ducrocq, 1894.
- Schlumberger Gustave.– Vieux soldats de Napoléon. Vignettes de P. Chardingravées par P. Gusman. Paris : Plon, 1904.
- Chateaubriand François-René (de).– Souvenirs de Combourg. Paris : L. Conard, 1911.
- Honoré de Balzac.– Œuvres complètes. Illustrations de Ch. Huard gravées sur bois par P. Gusman. Paris : L. Conard, 1912-1940, 40 vol.
- Albert Ier, prince de Monaco.– La Carrière d’un navigateur. Avec dessins gravés sur bois par E. Froment, E. Florian, Duplessis, Perrichon, Boileau, et P. Gusman. Paris : Hachette, 1914.
- Garnier Auguste-Pierre.– Les Saisons normandes. Paris : Garnier frères (impr. de Frazier-Soye), 1921.
- Daudet Alphonse.– Numa Roumestan. Moeurs parisiennes. Frontispice. Evreux ; Paris : impr. Paul Hérissey ; Georges Crès et Cie éd., 1922.
- Nolhac Pierre (de).– Versailles inconnu. Les Petits cabinets du roi, les appartements de Mesdames et des maîtresses. Paris : L. Conard, 1925.
- Mercier Louis.– Le Poème de la maison. Paris : Cercle lyonnais du livre, 1925.
- Garnier Auguste-Pierre.– Les Heures dorées. Paris, impr. A. Jourde, 1926.
- Virgile.– Les Géorgiques. Trad. de l’abbé Delille, eaux-fortes de P.-A. Bouroux, A. Brouet, E. Chahine, H. Cheffer, A. Dauchez, A. Feau, G. Gobo, P. Gusman, Ch. Hallo, G. Jeanniot, G. Le Meilleur, Ch. Jouas, G. Pierre, T. Polat , E. Veder, L. Willaume. Paris : Société Saint-Éloy, 1928 (janvier 1929).
- Garnier Auguste-Pierre.– Le Chemin vers la mer. Paris, impr. Ducros et Colas, 1930.
- Garnier Auguste-Pierre.– La Closerie ou l’Églogue du loisir, par Auguste-Pierre Garnier. Paris : impr. Ducros et Colas, 1932.
- Nolhac Pierre (de).– Lettre romaine à Claude Lorrain. Paris : Société la gravure sur bois originale, 1932.
- Garnier Auguste-Pierre.– L’Élégie normande. Paris, impr. Ducros et Colas, 1934.
- Sedeyn Émile.– Petites Villes de France (Partheney, Saint-Jean-Pied-de-Port, Obernai, Loches, Brantome, Le Palais, Semur, Caudebec-en-Caux, Guerande, Coutance, Martigues, Uzes, Saint-Tropez, Montreuil-sur-Mer). Avec eaux-fortes de G. Gobo, A. Feau, Ch.-J. Hallo, L. Willaume, P. Gusman, A. Dauchez, H. Cheffer, E. Chahine, A. Decaris, T. Polat, R. Cottet, P.-A. Bouroux, M. Achener, Ch. Jouas. Paris : Société de Saint-Eloi, 1935-1937, 2 vol.
Bibliographie critique sélective
- Angoulvent Pierre-Jean.– « Pierre Gusman, peinte-graveur et historien d’art », Byblis, 5, 1923, p. 85-90.
- Billoux René.– Encyclopédie chronologique des arts graphiques. Paris : Billoux, 1943, p. 143.
- Pompéi. Travaux et envois des architectes français au XIXe siècle. [École nationale supérieure des beaux-arts, 14 janvier-22 mars 1981], [Institut français de Naples, 11 avril-13 juin 1981]. Paris : École nationale supérieure des beaux-arts, 1981, p. 52.
- Osterwalder Marcus.– Dictionnaire des illustrateurs. Paris : Hubschmid et Bouret, 1983, p. 471.
- Bailly-Herzberg Janine.– Dictionnaire de l’estampe en France, 1830-1950. Paris : Arts et métiers graphique, 1985, p. 146.
- Bénézit Emmanuel.– Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays. 22e éd., vol. 6. Paris : Gründ, 1999, p. 603.
- Gaffiot Jean-Charles, Lavagne Henri.– Hadrien, Trésors d’une villa impériale [exposition, Paris, Mairie du Ve arrondissement, 1999]. Milan : Electa, 1999, p. 356-357.
- Blaison Marie.– « Le fonds Gusman à la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie Jacques Doucet, un inventaire ». Nouvelles de l’INHA, 3-4, oct. 2000, p. 16-18.
- Bouquillard Jocelyn.– La Résurrection de Pompéi. Dessins d’archéologues des XVIIIe et XIXe siècles. Avec reproduction des aquarelles de P. Gusman. Paris : Anthèse, 2000, p. 57-84.
- Belleville de Vorgès Anne (de).– Dictionnaire des graveurs de la Société de la gravure sur bois originale (S.G.B.O.) (1911-1935). Sociétaires et invités français et étrangers. Paris : l’Échelle de Jacob, 2000, p. 165-167.
- Dessales Hélène.– « L’archéologie de Pompéi dans les collections de la Bibliothèque d’Art et d’Archéologie, à Paris : relevés inédits d’architectes-voyageurs (1815-1835) ». In Vues sur la ville : la cité à travers le patrimoine écrit (Colloque – Grenoble, 21-22 octobre 1999). Paris ; Grenoble : FFCB ; ARALD ; Bibliothèques municipales de Grenoble, 2000, p. 36-50.
- Dessales Hélène.– « Les rues de Pompéi : cheminements d’un regard archéologique ». In Pascale Ballet et al., La Rue dans l’Antiquité : définition, aménagement et devenir (Actes du colloque, Poitiers, 7-9 septembre 2006). Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 2008, p. 41-49.
Sources identifiées
(liste non exhaustive pour les estampes, limitée aux collections publiques)
Paris, Archives nationales
- Dossiers d’achat d’œuvres d’art concernant les pièces suivantes :
- Estampe : Hommage au président Wilson, donation à la Société des Nations (F/21/4219, dossier 17)
- Estampe : La Cascade Tivoli, (F/21/4219, dossier 18), achat, 1923 [BNF]
- Aquarelles, 20 pièces : La Villa d’Adrien, 1923 (F/21/4219, dossier 18), acquisition Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, 1903
- Estampe : Le Pain, acquisition Musée du Luxembourg (F/21/4219, dossier 16)
- Estampe : Les Noces d’Alexandre et Roxane, achat, [BNF] 1905 (F/21/4219, dossier 15)
- Estampe : Les Oliviers de Tivoli, acquisition Musée Adrien Dubouché, Limoges, 1928 (F/21/4219, dossier 19)
- Estampe : Les Noces d’Alexandre et Roxane, achat, [BNF] 1905 (F/21/4219, dossier 15)
- Estampe : Positano, (F/21/4219, dossier 18), achat, 1923 [BNF] (F/21/4219, dossier 18)
- Aquarelles, 19 pièces : Historiographie de la maison gréco-romaine (Pompéi), acquisition Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale, 1900 (F/21/4326, dossier 22)
- Aquarelles, 20 pièces : Les Ruines de Pompéi, acquisition, collections du cours d’archéologie de la Sorbonne, 1901 [BINHA] (F/21/4219, dossier 13)
- Aquarelles, 44 pièces : Portraits de Pompéi, achat [ENSBA], 1891, 1900 (F/21/2134)
- Pièces diverses : série de dossiers d’achats, 1894, 1934, 1935 (F/21/6792)
Paris, bibliothèque de l’Institut de France
- Clichés avec annotations de P. Gusman et H. Champion : Inondations du palais de l’Institut dues à la crue de la Seine les 28 et 29 janvier 1910 (Ms 4634)
- Carnets et dossiers : références bibliographiques sur l’art antique ; procédés et recettes de graveurs ; notes sur l’art antique ; notes sur la maison romaine ; notes sur Pompéi ; notes sur la topographie de la ville de Rome (Ms 4635)
- Brouillons de divers ouvrages sur la gravure (Ms 4636)
- Papiers divers : livrets musicaux (6), correspondance (Ms 4637)
Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet
- Archives (notes, documentation photographique et graphique) :
- Notes manuscrites sur Pompéi et Herculanum (préparation de l’ouvrage sur Pompéi), avec citations d’auteurs anciens (Ms 474)
- Documents divers : photographies (épreuves) de Belgique, Hollande, Allemagne, Italie (Venise, Rome, Villa Hadriana, Pompéi), France ; recueil d’aquarelles sur Pompéi ; divers documents sur l’histoire de la gravure (Archives 37, cartons 1-49 ; classement et inventaire par A. Milanese, 2009-2010)
- Plaques de verre : photographies de Belgique, Hollande, Allemagne, Egypte, Italie (Venise, Rome, Villa Hadriana, Pompéi), France (Plaques Phot 12, 1 à 182) Classement et inventaire par Marie-Amélie Bernard, 2009
- Estampes :
- Nativité, gravure sur bois en dix planches (Fonds patrimonial, EM Gusman 26)
- Marie reçue au temple, gravure sur bois en huit planches (Fonds patrimonial, EM Gusman 25)
- Le bain, gravure sur bois en couleurs (Fonds patrimonial, EM Gusman 28)
Salutations angéliques, bois (Fonds patrimonial, EM Gusman 2) - Le souper, gravure sur bois (Fonds patrimonial, EM Gusman 27)
- La Jungfrau à Wengen, gravure sur bois (Fonds patrimonial, Fol Est 288 (5))
- Campagne romaine La Marrana, gravure sur bois (Fonds patrimonial, Fol Est 293 (6))
Paris, Bibliothèque de l’École nationale supérieure des beaux-arts
- Estampe : portrait de Gaston Boissier (Est 7134)
- Calques de la Maison Carrée de Nîmes, Rome, Ostie : 53 pièces (PC 12481)
- Portraits pompéiens : 44 pièces (PC 26813)
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Estampes et de la Photographie
Voir J. Adhémar, J. Lethève et F. Gardey, Inventaire du fonds français après 1800, Paris, tome 10, 1958, p. 62-71.
- Recueils d’estampes (AA-3 ; AA-4 ; AA-5)
- Recueil de pièces (EF- 459 –FOL)
- Série non reliée : estampes (SNR-1 ; SNR3 ; SNR6)
- Plaque sur cuivre (Rés. MUSÉE-PL)
- Recueil d’aquarelles sur Pompéi, vues générales en perspective de bâtiments publics et privés (37 pièces) et sur la villa d’Hadrien (17 pièces) (Réserve GD- 12 (J) –FOL)
Paris, Bibliothèque nationale de France, bibliothèque-musée de l’Opéra
- Estampe, avec P. Destez pour Le Cid, Théâtre national de l’Opéra (opéra de MM. d’Ennery, Gallet et Blau ; musique de M. Jules Massenet). Quatrième tableau, extrait d’un numéro non daté de l’Univers illustré, 1885 (Estampes Scenes Cid Massenet [1])
- Estampe, avec P. Destez pour Le Cid, Théâtre national de l’Opéra (opéra de MM. d’Ennery, Gallet et Blau ; musique de M. Jules Massenet). Dixième tableau, extrait d’un numéro non daté de l’Univers illustré, 1885 (Estampes Scenes Cid Massenet [5])
Paris, Bibliothèque nationale de France, département de la musique
- Portrait de Chopin, gravure sur bois d’après le médaillon de J.-B. Clésinger (ca 1897), impression photomécanique (Est. Chopin 028)
Paris, Maison de Balzac
- Estampes : gravures sur bois, La comédie humaine, d’après les dessins de Ch. Huard (BAL 905, 829, 832, 828, 1999-0013, 907, 911, 914, 906, 830, 1999-0118, 1999-0187, 912, 913)
Troyes, musée d’Archéologie et de Sciences naturelles
- Estampe : gravure sur bois, Sur les pentes de Tivoli (78.9.137)
En complément : Voir la notice dans AGORHA