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GRUYER, François-Anatole
Mis à jour le 28 janvier 2009(15 octobre 1825, Paris – 27 octobre 1909, Chantilly)
Auteur(s) de la notice :
GARNIER-PELLE Nicole
Profession ou activité principale
Conservateur de musée
Autres activités
Historien de l’art
Sujets d’étude
Peinture ancienne
Carrière
Études secondaires au collège Rollin à Paris
1845-1848 : élève de l’École centrale des arts et manufactures
1848 : ingénieur civil des Arts et Manufactures, licencié ès sciences
1849-1852 : répétiteur, puis professeur de physique et de chimie à l’Institut agronomique de Versailles
1850 : licencié ès sciences
1852 : démissionnaire par fidélité à la maison d’Orléans
1855 : épouse Marie Prévost, petite-fille de M. Jacquin, notaire et maire de Chantilly de 1812 à 1848
1859 : nouvelles études de peinture
1860 : séjours à Rome et Florence
1859 : connu comme spécialiste de Raphaël
1871 : entre à l’administration des Beaux-Arts
1872 : inspecteur général des Beaux-Arts
1875 : élu membre libre de l’Académie des beaux-arts de l’Institut de France
1878 : membre du jury de peinture à l’Exposition universelle de 1878
1879 : membre du conseil supérieur des Beaux-Arts
1881-1886 : conservateur du département des peintures au musée du Louvre
1886 : inspecteur général des musées de province ; admis à faire valoir ses droits à la retraite
1888 : appelé à Bruxelles par le duc d’Aumale qui lui propose de rédiger le catalogue des peintures du musée Condé
1889 : le duc d’Aumale lui confie officiellement la rédaction du catalogue des peintures du musée Condé
1897 : à la mort du duc d’Aumale, nommé conservateur du musée Condé par l’Académie des beaux-arts , fonction qu’il exercera jusqu’à sa mort
1904 : perd son épouse, décédée dans sa maison de famille à Chantilly, 86, rue du Connétable
1909 : décès à Chantilly dans la maison familiale de la rue du Connétable ; lègue deux dessins au musée Condé : l’un de Nicolas Poussin, l’autre de Claude Lorrain
Officier de la Légion d’honneur (1883)
Étude critique
La carrière de François-Anatole Gruyer paraît tracée quand, sortant de l’École centrale et se destinant au métier d’ingénieur, il enseigne la physique et la chimie. Mais, peu après son mariage en 1855 avec Marie Prévost, petite-fille du maire de Chantilly, il découvre l’Italie. Dès lors, il consacre une série d’articles, puis d’ouvrages de fond à l’œuvre de Raphaël dont il devient le spécialiste. Très ambitieux, ce programme de publication va l’occuper pendant plusieurs années.
Inspecteur général des Beaux-Arts en 1872 et membre libre de l’Académie des beaux-arts en 1875, cantilien par mariage, il est en contact avec le duc d’Aumale ; en 1875, c’est lui qui propose le jeune Honoré Daumet à ce dernier qui cherche un architecte pour reconstruire son château de Chantilly, en partie rasé après la Révolution. Le 26 avril 1876, il signale au duc d’Aumale un tableau de Raphaël ; en 1885, lorsque celui-là pense acheter aux héritiers de Lord Dudley Les Trois Grâces du peintre italien, le prince s’informe de la qualité de l’œuvre auprès de Gruyer, qui l’a étudiée en 1862 dans un article ; le 30 avril 1880, le duc d’Aumale assiste à une lecture de Gruyer à l’Académie des beaux-arts ; le 21 octobre 1883, Gruyer dîne à Chantilly chez le duc d’Aumale avec Camille Saint-Saëns, Alexandre Falguière, Paul Dubois et Gustave Boulanger ; le 23 mai 1892, c’est Gruyer qui acquiert pour le prince en vente publique Esther et Assuérus de Filippino Lippi (Chantilly, musée Condé), qui sera le dernier tableau italien acheté par le duc. Souvent, le prince lui demande de faire visiter les collections de peintures lorsque lui-même n’est pas à Chantilly. En 1885, il publie dans la Revue des deux mondes un article intitulé « Charles IX et François Clouet », remarquablement documenté pour l’époque, mais qui sera peu cité et exploité, ainsi qu’une étude sur les monuments de la Renaissance de la chapelle de Chantilly.
Nommé conservateur du département des peintures du musée du Louvre, Gruyer publie en 1891 une étude sur les tableaux de la Renaissance italienne exposés au Salon carré du Louvre.
Le duc d’Aumale lui confie dès 1888 la rédaction des catalogues raisonnés de la collection de peintures destinée à former le musée Condé à Chantilly, alors que Gruyer vient de quitter le département des peintures du musée du Louvre après un conflit (il avait refusé une donation qu’il jugeait indigne du Louvre, mais que ses supérieurs avaient cru bon d’accepter). Dès le 1er janvier 1889, il écrit en effet au duc d’Aumale, en exil à Bruxelles, qu’il a réuni l’été précédent les éléments de travail que le duc lui a fait l’honneur de lui demander sur les tableaux demeurés encore dans son château de Chantilly. Gruyer annonce qu’il va aller à Bruxelles « demander un supplément », c’est-à-dire étudier les peintures que le duc a emmenées avec lui en exil.
De 1896 à sa mort en 1909, ses principales publications sont consacrées à la publication systématique des peintures de Chantilly. En 1896, il fait paraître tout d’abord le catalogue des écoles étrangères, avec les œuvres de Raphaël, et en 1898 suivent les peintures françaises. En 1899 paraît une version condensée et illustrée de ce catalogue, publiée en petit format, presque un guide de visite du musée Condé pour amateurs de peintures, car chacune des notices porte un numéro (devenu aujourd’hui le numéro d’inventaire du musée Condé) que le visiteur du musée retrouve sur l’œuvre exposée. Il faut aussi noter que dans ce catalogue, Gruyer inclut les quelques dessins de maîtres exposés par le duc d’Aumale dans les salles du musée Condé pour faciliter le parcours du visiteur. Il classe les peintures chronologiquement. « Chacune d’elles », écrit-il dans l’avant-propos du guide de 1899, « ainsi mise à son rang dans l’histoire de l’art, s’éclaire des peintures qui l’ont précédée, et répand sa propre lumière sur les peintures qui la suivent. » Il crée un index alphabétique pour aider le visiteur à « se retrouver parmi les tableaux que M. le duc d’Aumale a placés, selon son goût et pour le seul plaisir des yeux, sans l’ombre de préoccupations didactiques ». Gruyer définit ainsi sa déontologie du catalogue raisonné : « Sur la question des attributions, notre jurisprudence a été celle-ci : conserver les attributions existantes, tant qu’il ne nous est pas démontré qu’elles sont fausses ; les accompagner d’un point d’interrogation, quand elles nous laissent des doutes ; ne rien avancer sans preuves suffisantes ; avoir le courage de notre ignorance, plutôt que l’audace des affirmations téméraires. C’est ainsi qu’un certain nombre de peintures du musée Condé seront simplement désignées par l’école et le siècle auquel elles appartiennent, et mises à la place qui leur est due en vertu de cette double désignation » (Chantilly. Musée Condé. Notice des peintures, 1899, avant-propos non paginé). On peut seulement regretter que Gruyer, spécialiste de Raphaël, soit passé à côté de l’attribution de la Madone de Lorette au maître : le duc d’Aumale avait acheté en 1854 une version de ce célèbre tableau perdu de l’artiste, peint pour l’église Sainte-Marie-du-Peuple à Rome, et qui était alors considérée comme l’une des nombreuses copies anciennes de l’original perdu. L’œuvre fut identifiée en 1979 seulement comme l’original de Raphaël ; mais il faut reconnaître à la décharge de Gruyer que l’état du tableau, dénaturé par des repeints anciens et des vernis jaunis (il suffit de voir le témoin de l’état d’alors laissé sur le tableau en bas à gauche lors de la restauration de 1983), ne permettait pas alors d’identifier la main du maître. Au-delà des peintures, et toujours à la demande du duc d’Aumale, Gruyer rédige le catalogue des quarante miniatures de Jean Fouquet que le duc d’Aumale a acquises dans la collection Brentano en Allemagne. Ces différentes publications doivent former « le livre de Chantilly », que le duc d’Aumale ne verra pas achevé.
Devenu le spécialiste de la collection de peintures de Chantilly et cantilien – il mourra à Chantilly dans la maison de famille de son épouse en 1909 –, il était donc naturel que l’Institut de France lui demandât après la mort du duc le 7 mai 1897 de devenir l’un des trois membres du Collège des conservateurs représentant l’Institut à Chantilly. Ayant achevé la publication des peintures du musée Condé en 1898 après la mort du duc d’Aumale, il se consacre également aux dessins : il publie en 1902 les 484 portraits dessinés par Louis Carrogis dit Carmontelle, officier de la maison d’Orléans qui a croqué durant tout le XVIIIe siècle les hôtes du Palais-Royal. Cette publication lui avait été également commandée par le duc d’Aumale avant sa mort en 1897. Cette collection des dessins de Carmontelle était particulièrement chère au donateur de Chantilly, dont les ancêtres et leurs proches figuraient dans cette extraordinaire galerie de portraits sur la vie politique, artistique, littéraire, scientifique et simplement mondaine au siècle des Lumières. C’est la seule publication de Gruyer consacrée au XVIIIe siècle. Dans le prolongement de ce catalogue, son dernier ouvrage est consacré à la jeunesse du roi Louis-Philippe, père du duc d’Aumale, dont il reconstitue la vie à travers des tableaux, des miniatures et des dessins appartenant aux collections du musée Condé à Chantilly. Anecdotique et vivant, sans être hagiographique, il aurait sans doute plu au duc d’Aumale. Au moment de son décès, Gruyer préparait un ouvrage sur le connétable Anne de Montmorency, commanditaire du Petit Château de Chantilly élevé par Jean Bullant et grand prince mécène de la Renaissance, revenant ainsi à la période qui lui était chère entre toutes, le XVIe siècle.
Nicole Garnier-Pelle, conservateur en chef du patrimoine, chargée du musée Condé
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Essai sur les fresques de Raphaël au Vatican. Chambres. Loges. Paris : Vve Jules Renouard, 1858-1859, 2 vol., 364 et 292 p.
- Des conditions de la peinture en France et des peintures murales de M. Hippolyte Flandrin dans la nef de Saint-Germain-des-Prés. Paris : J. Claye, 1862, 40 p.
- Raphaël et l’Antiquité. Paris : 1864, Vve Jules Renouard, 2 vol., 460 et 484 p.
- Les Vierges de Raphaël et l’Iconographie de la Vierge. T. I. Les Images de la Vierge en Italie considérées en dehors des faits évangéliques depuis les temps apostoliques jusqu’à Raphaël. T. II. La Vie évangélique de la Vierge dans l’œuvre de Raphaël et dans les œuvres de ses précurseurs. T. III. Les Vierges de Raphaël. Paris : Vve J. Renouard, 1869, 3 vol., 538, 592 et 644 p.
- Exposition internationale de Londres, 1871. Applications de l’art à l’industrie. Paris : impr. de J. Claye, 1872, 54 p.
- Les Fresques de Raphaël provenant de la Magliana. Ces fresques seront vendues le 25 avril 1873. Paris : impr. de J. Claye, 1873, 30 p.
- Les Œuvres d’art de la Renaissance italienne au temple de Saint-Jean (baptistère de Florence). Paris : Renouard, 1875.
- Raphaël peintre de portraits, fragments d’histoire et d’iconographie sur les personnages représentés dans les portraits de Raphaël. T. I. Portraits exécutés sous le pontificat de Jules II. T. II. Portraits exécutés sous le pontificat de Léon X. Paris : H. Loones, 1881, 2 vol. (382 et 420 p.).
- Voyage autour du Salon carré au musée du Louvre.Paris : Firmin-Didot, 1891, I-496 p.
- Histoire et Description de l’église de Sainte-Marie-Madeleine. Paris, s. d., 20 p.
- Les Artistes célèbres Fra Bartolommeo Della Porta et Mariotto Albertinelli. Ouvrage accompagné de 21 gravures. Paris, Londres, 1896, 106 p.
- La Peinture au château de Chantilly. Paris : Plon, Nourrit et Cie. I. Écoles étrangères. II. École française, 1896-1898, 2 vol. (378 et 502 p.).
- Chantilly. Les quarante Fouquet. Paris : Plon-Nourrit et Cie, 1897.
- Chantilly. Musée Condé. Notice des peintures. Paris : Braun, 1898, in-4°, 534 p. ; 2e éd. : 1899.
- Chantilly. Musée Condé. Notice des peintures. Paris : Braun, 1899, in-8°, 534 p.
- Chantilly. Les portraits de Carmontelle. Paris : Plon-Nourrit et Cie, 1902, XIX-388 p.
- La Jeunesse du roi Louis-Philippe, d’après les portraits et les tableaux conservés au musée Condé. Paris : Hachette, 1909, 272 p.
Articles
- « L’Art et l’Industrie des bronzes ». Gazette des Beaux-Arts, Paris : 1856.
- « Compte rendu de A. Geffroy, Lettres inédites de la princesse des Ursins ». Gazette des Beaux-Arts, Paris, 1er juin 1859, t. II, p. 319.
- « Apollon et Marsyas tableau de Raphaël ». Gazette des Beaux-Arts, 1er juillet 1859, t. III, p. 5-20.
- « Raphaël et l’Antiquité. Le Triomphe de Galatée ». Gazette des Beaux-Arts, 1862, 32 p.
- « Raphaël et l’Antiquité. Les Trois Grâces ». Gazette des Beaux-Arts, 1862, 16 p.
- « Le Palais de la Farnésine au Transtévère romain ». Gazette des Beaux-Arts, 1862, 15 p.
- « Raphaël. Le Rêve du chevalier ». Gazette des Beaux-Arts, juin 1867, 16 p.
- « Application de l’art à l’industrie. Exposition internationale de Londres, 1871 ». Paris : impr. de J. Claye, 1872, 54 p.
- « Beulé, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts ». Gazette des Beaux-Arts, juillet 1874, 16 p.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. Notice sur M. Pelletier […] lue le 20 novembre 1875. Paris : Firmin-Didot, 1875, 16 p.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. Les portraits de Raphaël par lui-même […] lu dans la séance publique annuelle des cinq académies du 25 octobre 1876. Paris : Firmin-Didot, 1876, 16 p.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. Les portraits de la Fornarina par Raphaël […] lu dans la séance publique annuelle des cinq académies du 25 octobre 1877. Paris : Firmin-Didot, 1877, 19 p.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. Le comte Balthasar Castiglione et son portrait par Raphaël au musée du Louvre […] lu dans la séance publique annuelle des cinq académies du 25 octobre 1879. Paris : Firmin-Didot, 1879, 31 p.
- « Raphaël. Portrait du joueur de violon ». Journal des savants, mai-juin 1880, 31 p.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. M. His de La Salle […] lu dans la séance publique annuelle des cinq académies du 25 octobre 1881. Paris : Firmin-Didot, 1881, 38 p.
- « Charles IX et François Clouet ». Revue des deux mondes, 1er décembre 1885, p. 578-620.
- « Les Monuments de la Renaissance française dans la chapelle du château de Chantilly ». Revue des deux mondes, 1885, p. 106-137.
- Institut de France. Académie des beaux-arts. Corrège au musée du Louvre […] lu dans la séance publique annuelle des cinq académies du 25 octobre 1888. Paris : Firmin-Didot, 1888, 24 p.
- « Apollon et Marsyas au musée du Louvre ». La Nouvelle Revue. Paris : Chamerot, 1889, 14 p.
Bibliographie critique sélective
- Lermina Jules. – Dictionnaire universel illustré biographique […] de la France contemporaine. Paris : 1884.
- Vapereau Gustave. – Dictionnaire des contemporains. 6e éd. S. l. : s. n., 1893.
- Franqueville comte (de). – Le Premier Siècle de l’Institut de France 15 octobre 1795-25 octobre 1895. Paris : J. Rothschild éditeur, 1896, p. 36, n° 125.
- Macon Gustave. – Histoire de Chantilly, 1908-1912, II, p. 55, IV, p. 61, 72.
- Lafenestre Georges, Macon Gustave, Mézières Alfred, Vallon Omer. – Discours prononcés aux obsèques de M. Anatole Gruyer, membre de l’Institut, conservateur du musée Condé, officier de la Légion d’honneur, Chantilly, le 3 novembre 1909, s. l. n. d., 30 p.
- Selves Justin (de). – « Notice sur la vie et les travaux de M. Anatole Gruyer ». Institut de France, Académie des beaux-arts, lu dans la séance du 19 novembre 1910, 1910, n° 21, p. 1-17.
- Clausse Gustave. – Mes Souvenirs. Paris : 1910.
- Marquet de Vasselot Jean-Joseph. – Répertoires des catalogues du musée du Louvre (1793-1917) suivi de la liste des directeurs et conservateurs du musée. Paris : Librairie Hachette et Cie, 1917, p. 153.
- Broglie Raoul (de). – Chantilly. Paris : Calmann-Lévy, 1964, p. 240, 245.
- Cazelles Raymond. – Le Duc d’Aumale, prince aux dix visages. Paris : Tallandier, 1984, p. 376-377, 390, 394, 396, 400, 451-452.
- Babelon Jean-Pierre. – Chantilly. Paris : Scala, 1999, p. 189, 234, note 15.
- Leclant Jean, dir. – Le Second Siècle de l’Institut de France 1895-1995. Paris : 1899, t. I, p. 606-607.
Sources identifiées
Chantilly, archives du musée Condé
- Correspondance passive du duc d’Aumale (1 PA 11), 8 lettres de Gruyer de 1882 à 1896 (Gruyer remercie le duc d’Aumale en janvier 1882 de lui avoir envoyé sa Notice sur les œuvres poétiques de Vatel, l’assure de sa sympathie lors de son second exil en juillet 1886, le remercie de lui avoir envoyé sa photo en 1887, lui écrit à propos d’un déjeuner à Bruxelles chez le duc d’Aumale avec Barbet de Jouy en février 1888, lui parle de l’avancée de son travail sur les tableaux de Chantilly en janvier 1889, le remercie d’une invitation à déjeuner en 1894, lui présente ses vœux pour la Saint Henri en juillet 1896, et le remercie de lui avoir prêté sa loge au Français en décembre 1896)