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EPHRUSSI, Charles
Mis à jour le 25 septembre 2009(24 décembre 1849, Odessa – 30 septembre 1905, Paris)
Auteur(s) de la notice :
GIVRY Hélène (de)
Profession ou activité principale
Historien d’art, critique d’art, directeur de revue
Autres activités
Organisateur d’expositions et de concerts, collectionneur, donateur
Sujets d’étude
Albrecht Dürer, gravure, dessin, livres illustrés, peinture allemande, peinture italienne, peinture française, objets d’art japonais, Paul Baudry, impressionnistes
Carrière
1871 : après avoir habité quelques années à Vienne (Autriche), s’installe à Paris avec sa famille
1872 : voyage en Italie
1876 : première contribution à la Gazette des Beaux-Arts, dans laquelle il publiera cinquante-sept articles ; don au musée du Louvre d’une plaquette en bronze d’après Moderno, La Mort d’Hippolyte, et d’une médaille représentant Sigismond Malatesta de Matteo de’ Pasti
1879 : organise en collaboration avec Gustave Dreyfus, collectionneur de peintures et de sculptures de la Renaissance italienne, sa première exposition, Dessins de maîtres anciens, à l’École des beaux-arts
1880-1882 : effectue plusieurs séjours à Berlin, Vienne, Munich, Bâle, Londres, Milan et Venise
1882 : joue un rôle d’intermédiaire dans l’acquisition par le musée du Louvre de fresques de Sandro Botticelli provenant de la villa Lemmi
1885 : acquiert les 5/12e du capital de la Gazette des Beaux-Arts en 1885
1894 : rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts
1903 : le ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts accepte le don de la fresque de la Paix offert par Charles Ephrussi au nom du comité Chassériau
1905 : la nièce d’Ephrussi, épouse de Théodore Reinach, hérite de la nue-propriété des biens de son oncle ; Théodore Reinach prend la relève à la tête de la Gazette des Beaux-Arts
Chevalier de la Légion d’honneur (1882) ; officier de la Légion d’honneur (1903) ; membre fondateur de l’Union centrale des arts décoratifs (1882) et de la Société des grandes auditions musicales (1890)
Étude critique
Figure mondaine du Tout-Paris de la fin du XIXe siècle, Charles Ephrussi fut un acteur polyvalent du monde de l’art de son époque. Son œuvre d’historien de l’art, pour une grande partie consacrée à l’étude de la Renaissance allemande et en particulier à celle de Albrecht Dürer, s’inscrit essentiellement dans une démarche de connaisseur. S’ils ne sont pas passés à la postérité, ses travaux, soutenus par une forte exigence de scientificité, présentent néanmoins un « saut qualitatif » dans l’historiographie française sur l’art allemand (Isabelle Dubois, La Fortune des primitifs allemands, p. 264).
Issu d’une famille de banquiers juifs originaire d’Odessa, où il naît et passe sa petite enfance, il vit un temps à Vienne au milieu de cette « zweite Gesellschaft » décrite par Carl Schorske, alors qu’un de ses oncles, Ignaz von Ephrussi, anobli par l’empereur, ne tardera pas à se faire édifier un palais sur la Ringstrasse. En octobre 1871, la famille déménage à Paris – peut-être pour les besoins de l’extension de la firme Ephrussi et Cie. Charmé par l’Italie, où il a pu faire ses premiers pas de collectionneur en 1872, il se destine à l’écriture d’articles d’histoire de l’art, tandis que son frère aîné, Jules, fait carrière dans les affaires. Lié à la très haute bourgeoisie juive – son oncle Maurice Ephrussi épousera Charlotte Béatrice de Rothschild en 1883 –, Ephrussi fréquente aussi les salons de la princesse Mathilde, de la comtesse Greffulhe ou de Madeleine Lemaire. Autour de Jules Ephrussi et de son épouse se forme un cercle auquel appartiennent les Louis Cahen d’Anvers, Geneviève Straus, Henri Cernuschi, Gustave Dreyfus, Paul Bourget, Ernesta Stern, Léon Bonnat, Louis Ganderax et Charles Deudon.
Ses premiers articles – « Jacopo de Barbarj. Notes et documents nouveaux », s’attachant à mettre en évidence l’influence du maître vénitien sur Albrecht Dürer, et « Le Triptyque d’Albert Dürer, exécuté pour Jacob Heller », relatif à la commande du retable de l’Assomption (1508, copie du panneau central de Jobst Harrich en 1509, Francfort, Stadtgeschichtliches Museum) – dénotent une étude approfondie des sources facilitée par une parfaite connaissance de la langue allemande et un examen attentif des œuvres. Ils font l’objet d’une réception très disputée. Dans la recension des tirés à part de ces articles parue dans le Zeitschrift für bildende Kunst, Moritz Thausing, professeur d’histoire de l’art à l’université et directeur de l’Albertina, accuse Ephrussi de plagiat et stigmatise son amateurisme. Soutenu par Louis Gonse, alors rédacteur en chef de la Gazette des Beaux-Arts, Ephrussi répond point par point aux accusations de Thausing dans la Chronique des arts et de la curiosité (11 août 1877, p. 269-272). Le jeune historien de l’art n’oublie pas non plus de faire connaître au public germanophone sa défense contre les accusations de l’universitaire, faisant paraître un droit de réponse dans le Zeitschrift für bildende Kunst (XII, 1877, 44, p. 339-345). Le terme de plagiat ne paraît pas strictement approprié : Ephrussi mentionne les travaux de Thausing et quand il omet de le faire, plaidant la méconnaissance, ses arguments sont convaincants. D’autant qu’il arrive que ses conclusions soient très différentes de celles de Thausing, qui trouve paradoxalement l’occasion de mettre en évidence l’amateurisme d’Ephrussi. À travers ces échanges houleux, se dessine un antagonisme qui tient à la fois à des questions de nationalité et de milieu socioculturel. La figure d’Albrecht Dürer, largement instrumentalisée par les nationalistes comme symbole de l’unité allemande, reste, y compris dans le domaine de l’histoire de l’art, la « chasse gardée » des chercheurs germanophones. Ephrussi s’insurge : « Albert Dürer n’appartient point au seul M. Thausing ni même à la seule Allemagne, quelque fière qu’elle puisse être de l’avoir produit. Et peut-on trouver mauvais qu’on s’occupe de Dürer en France et que les études qu’on lui consacre ici soient lues et appréciées en Allemagne ? » (Le Tableau d’autel de Heller, Jacopo de Barbarj et le professeur Thausing, p. 11). Surtout les origines socioculturelles d’Ephrussi jettent un a priori défavorable sur la qualité de son travail : à l’universitaire et fonctionnaire protecteur d’un patrimoine germanique s’oppose le dandy cosmopolite réduit à ne produire que des travaux d’amateur.
Passée cette controverse, Ephrussi continue ses propres études sur l’art allemand tout en se faisant l’écho des recherches menées en Allemagne dans des comptes rendus de publication. Il s’attelle à une œuvre d’envergure : le recensement des dessins d’Albrecht Dürer, d’abord publié en neuf livraisons dans la Gazette des Beaux-Arts, paraît sous la forme d’un catalogue de 429 pages visant à l’exhaustivité. Jules Laforgue, qui devient pour quelques mois son secrétaire particulier, aide à l’établissement des tables de l’ouvrage et fait le compte rendu pour la Gazette des Beaux-Arts (1882, 2, t. XXV, p. 608-616) de ce « bouquin, si touffu, si exact, où il n’y a que des os et pas de baudruches à dégonfler aux plumes de la critique » (Œuvres complètes. Lausanne : L’Âge d’homme, 1986, I, p. 726). À mi-chemin entre la biographie et le catalogue raisonné, Albert Dürer et ses dessins propose un classement par tranche chronologique, mais pas de numérotation des dessins. Fruit de recherches en archives et d’observations directes des œuvres, notamment attestées par plusieurs voyages en Angleterre et en Allemagne, l’ouvrage témoigne d’un effort de scientificité remarquable. Il ne passera pourtant pas à la postérité, vite dépassé par d’autres catalogues comme celui de Hans et Erika Tietze, Kritisches Verzeichnis der Werke Albrecht Dürer (Augsbourg-Bâle-Leipzig : Filser-Holbein Verl., 1928-1938), plus sélectifs dans leurs attributions. La biographie de Thausing, Albrecht Dürer : Geschichte seines Leben und seiner Kunst (Leipzig : Seemann, 1876, éd. révisée et enrichie en 2 vol., 1884), rapidement traduite en anglais et en français, connaît néanmoins une postérité bien plus importante et demeure, à la différence de celle d’Ephrussi, une référence pour les études sur Dürer et ce, pas seulement d’un point de vue historiographique.
Insistant à plusieurs reprises sur la nécessité d’un examen critique des sources primaires ou secondaires, Ephrussi n’est lui-même pas à l’abri des écueils qu’il dénonce. À partir de l’examen de dessins de l’artiste, il pose, dans Un voyage inédit d’Albert Dürer, l’hypothèse séduisante, mais douteuse, d’un voyage de Dürer en Souabe et en Alsace en 1515 lui permettant d’envisager une rencontre éventuelle avec Hans Baldung Grien et Martin Schongauer. La volonté de lecture critique des sources qui l’anime le pousse parfois à remettre en cause des hypothèses parmi les plus probantes : au terme de déductions érudites, mais inutilement complexes, il réfute l’hypothèse couramment admise d’un premier voyage de Dürer en Italie en 1494, pour la très peu probable venue de Jacopo de Barbari à Nuremberg. Ses recherches s’inscrivent essentiellement dans des problématiques d’attribution quoiqu’il se soit intéressé à l’interprétation de gravures de Dürer comme sources pour l’historien (Bains de femmes d’Albert Dürer). Quand il procède aux rapprochements de La Mort d’Orphée de Dürer avec des gravures d’Andrea Mantegna et d’Antonio Pollaiuolo, c’est avec le souci de démontrer des influences stylistiques, sans entrer dans les considérations iconographiques qu’un Aby Warburg soulèvera deux décennies plus tard. Très marqué par une conception romantique de l’artiste, il ne perçoit que partiellement l’intérêt exceptionnel des « lettres d’affaires » de Dürer à Jacob Heller, déplorant de ne pas y découvrir « le sentiment qui a inspiré ses ouvrages ». Il est aussi tributaire de la biographie vasarienne tant pour sa méthode de narration – ne dédaignant pas le recours occasionnel à l’anecdote – que dans ses jugements de valeur, reconnaissant en Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, des génies insurpassables. Aussi, malgré l’admiration qu’il porte à Dürer, estime-t-il ses œuvres inférieures à celles des grands maîtres italiens : « Dürer ne se laissait pas aller à ce libre essor des Italiens, dont l’idéalisme développe l’idée jusque dans l’infini. L’au-delà n’existe pas pour lui. Raphaël et Michel-Ange embrassent le monde entier, Dürer se contente de la terre… » (Étude sur le triptyque d’Albert Dürer dit le tableau d’autel de Heller, p. 6). Marqué par une conception cyclique de l’art, il est séduit par les « touchants primitifs », mais reste peu sensible aux productions des maniéristes jugés « décadents ». Ainsi la revendication de scientificité est-elle partiellement oblitérée par l’expression de sa subjectivité, sans toutefois basculer du côté de la critique d’art.
Ephrussi s’essaye distinctement à cet exercice en parallèle de ses travaux d’historien d’art. Dans ses comptes rendus modérés des cinquième et sixième éditions des expositions impressionnistes, il se montre sensible à l’éclaircissement de la palette opéré par cette nouvelle génération, mais réticent devant l’aspect non fini des œuvres qu’il attribue à l’emploi de procédés sommaires auxquels pourrait remédier une « exécution plus savante, un travail plus consciencieux » (compte rendu de l’ouvrage de Théodore Duret sur Les Peintres impressionnistes…). À Edgar Degas, Berthe Morisot, Camille Pissarro puis Mary Cassatt reviennent les éloges les plus nourris, sans être toutefois dénués de réserves. La référence à la peinture ancienne est toujours prégnante dans ses appréciations : en Degas, il retrouve les talents de dessinateur, « élève des grands Florentins, de Lorenzo di Credi et de Ghirlandaio, et surtout d’un grand Français, M. Ingres », tandis que la « frivolité » des œuvres de Berthe Morisot lui rappelle François-Honoré Fragonard (Exposition des artistes indépendants, 1880, p. 486). Durant la même période, il produit un article consacré aux laques japonais exposés à l’Exposition universelle de 1878, ainsi que la retranscription intégrale et brièvement commentée de l’inventaire de la collection d’objets chinois et japonais de Marie-Antoinette.
Progressivement, Ephrussi diversifie ses centres d’intérêt, écrivant successivement sur l’art de la Renaissance italienne, l’art flamand du XVIIe siècle, ou l’art français des XVIIIe et XIXe siècles. Le niveau scientifique des articles est alors très variable. Il peut s’agir de longs résumés commentés comme la série d’articles autour des Médailleurs de la Renaissance d’Aloïs Heiss (1881-1887, Paris, J. Rothschild), ou de synthèses notamment biographiques (sur Adriaen Brouwer ou Simon-Jacques Rochard) visant à une vulgarisation exigeante. Proche du vicomte Both de Tauzia, conservateur du Louvre, Ephrussi joue un rôle important dans la publicité de ses initiatives. L’étude Nouvelles Acquisitions du musée du Louvre : Fra Angelico, Domenico Ghirlandajo, Sandro Botticelli ou le compte rendu intitulé Notice des dessins de la collection His de la Salle remplissent élégamment cette fonction. Le degré d’érudition est en revanche très élevé dans l’étude à propos de Zoan Andrea dans laquelle il se livre, en collaboration avec le prince d’Essling, à des investigations poussées sur le problème de la signature. Ses études de prédilection concernent les arts graphiques et les débuts de la gravure en rapport avec la problématique du livre illustré : dans le Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, il signe une analyse approfondie du Songe de Poliphile de Francesco Colonna (1499) puis des Chroniques du monde d’Hartmann Schedel (1493).
En parallèle de ses travaux d’écriture, Ephrussi s’est affirmé comme un insatiable animateur du monde de l’art : partie prenante de la sauvegarde du patrimoine et de l’enrichissement des collections nationales par des engagements individuel ou collectif ; diffuseur contribuant indirectement à la découverte et l’approfondissement de la connaissance des œuvres d’art grâce à l’organisation d’expositions et de concerts et de ses fonctions éditoriales ; maillon économique et acteur de l’histoire du goût en tant que collectionneur d’art ancien et contemporain. Cette mobilité en exaspère certains comme Edmond de Goncourt qui stigmatise l’ambition de ce mondain qui « fait tous les soirs six ou sept soirées pour arriver à la direction des Beaux-Arts » (Journal, mémoires de la vie littéraire, 11 juin 1881).
Grâce à l’organisation d’expositions dont la visée est à la fois scientifique et caritative, Ephrussi permet au public parisien de découvrir des œuvres conservées dans des collections privées. L’exposition « Dessins de maîtres anciens » (École des beaux-arts, 1879), inspirée du modèle anglais de la Grosvenor Gallery, rassemble six cent soixante-quatorze œuvres attribuées à de grands maîtres, « de Giotto à Prud’hon », et présentées par écoles. Pour chaque œuvre, sont mentionnées dans le catalogue les informations élémentaires de l’auteur, du titre, des dimensions et de la technique, éventuellement suivies d’une très courte description. La valeur scientifique du catalogue, rédigé en collaboration avec Gustave Dreyfus, est toutefois très relative puisque les attributions sont conditionnées par l’appréciation des prêteurs. La seconde édition du catalogue permet néanmoins de rectifier les erreurs les plus grossières constatées par la critique et avalisées par les prêteurs. Dans le cadre de ses fonctions à Union centrale des arts décoratifs, Ephrussi rassemble à l’Orangerie des Tuileries (1882) un ensemble d’œuvres de Paul Baudry, artiste de ses amis auquel il consacrera post mortem une imposante monographie. Son rôle est attesté, mais non précisément défini dans l’organisation d’autres expositions : « Dessins de décoration et d’ornement de maîtres anciens » (Palais de l’Industrie, 1880) en collaboration avec Dreyfus, puis au profit de la Société philanthropique « Portraits du siècle » (1883, École des beaux-arts), la deuxième exposition des « Portraits du siècle » (1885, École des beaux-arts), « Arts du début du siècle » (1891, Palais des Champs-Élysées), et « Portraits de femmes et d’enfants » (1897, École des beaux-arts).
Jouant un rôle actif au sein de la Société des grandes auditions musicales fondée par la comtesse Greffulhe, il participe à la redécouverte d’œuvres méconnues du public français : Béatrice et Bénédict de Hector Berlioz en 1890, Tristan et Isolde de Richard Wagner en 1899, sont créés pour la première fois en intégralité à Paris. Également investi dans la diffusion de l’art contemporain, il fait partie du comité de patronage de l’Exposition internationale des artistes, dont les éditions sont accueillies à la galerie Georges Petit. Selon Jacques-Émile Blanche, il est plus largement « l’éminence grise qui inspire Georges Petit » (La Pêche aux souvenirs, Paris, 1949, p. 178). Collectionneur de peinture impressionniste, il contribue à la reconnaissance de cette nouvelle génération par la haute bourgeoisie juive. Aux œuvres de Pierre-Auguste Renoir, Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Camille Pissarro, qui figurent dans sa collection, s’ajoutent des toiles de Gustave Moreau, des objets d’art décoratifs japonais, un important mobilier Empire, de rares porcelaines de Sèvres, des statuettes d’après l’Antique, etc. : éclectique ensemble à l’image de cette figure de « bénédictin-dandy » immortalisée par Jules Laforgue et Marcel Proust.
Hélène de Givry, diplômée de l’École du Louvre
Principales publications
- Notes biographiques sur Jacopo de Barbarj, dit le Maître au caducée, peintre-graveur vénitien de la fin du XVe siècle. Paris : D. Jouaust, 1876.
- Étude sur le triptyque d’Albert Dürer, dit le tableau d’autel de Heller. Paris : D. Jouaust, 1876.
- Le Tableau d’autel de Heller, Jacopo de Barbarj et le professeur Thausing. Paris : A. Quantin [1877].
- Quelques remarques à propos de l’influence italienne dans une œuvre d’Albert Dürer. Paris : A. Quantin, 1878.
- Les Laques japonais au Trocadéro. Paris : A. Quantin, 1879.
- Catalogue descriptif des dessins de maîtres anciens exposés à l’École des beaux-arts, mai-juin 1879. Collab. de Dreyfus Gustave. Paris : G. Chamerot, 1879.
- Inventaire de la collection de la reine Marie-Antoinette. Paris : A. Quantin, 1880.
- À propos de Vittore Pisano de M. Aloïs Heiss. Paris : A. Quantin, 1881.
- La Prétendue Trilogie d’Albert Dürer : le Chevalier, le Diable et la Mort, la Mélancolie, Saint Jérôme dans sa cellule. Paris : A. Quantin, 1881.
- Un voyage inédit d’Albert Dürer. Paris : A. Quantin, 1881.
- Les Bains de femmes d’Albert Dürer. Paris : D. Jouaust, Librairie des Bibliophiles, 1881.
- Les Nouvelles Acquisitions du musée du Louvre : Fra Angelico, Domenico Ghirlandajo, Sandro Botticelli. Paris : A. Quantin, 1882.
- Albert Dürer et ses dessins. Paris : A. Quantin, 1882.
- Les Dessins de la collection His de La Salle. Paris : A. Quantin, 1883.
- Paul Baudry, sa vie et son œuvre. Paris : L. Baschet, 1887.
- Étude sur le Songe de Poliphile, (Venise 1499 et 1545, Paris 1546). Paris : L. Techener, 1888.
- Notes sur les xylographes vénitiens du XVe et XVIe siècles, par le duc de Rivoli et Charles Ephrussi. Paris : « Gazette des Beaux-Arts » ; Sceaux : imprimerie de Charaire et fils, 1890.
- Étude sur la Chronique de Nuremberg de Hartmann Schedel, avec les bois de Wolgemut et W. Pleydenwurff. Paris : L. Techener, 1894.
Articles
- « Appendice (à l’étude du marquis Philippe de Chennevières sur les dessins de maîtres anciens exposés à l’École des beaux-arts) ». Gazette des Beaux-Arts, 1879, 2, t. XX, p. 309-319.
- « À propos d’une gravure inconnue du XVe siècle ». Gazette des Beaux-Arts, 1880, 2, t. XXI, p. 91-94.
- « L’Exposition des artistes indépendants ». Gazette des Beaux-Arts, 1880, 2, t. XXI, p. 485-488.
- « Martin Schongauer, par le docteur Alfred de Wurzbach ». Gazette des Beaux-Arts, 1881, 2, t. XXIV, p. 95-96.
- « Les Médailleurs de la Renaissance : Francesco Laurana et Pietro da Milano, par M. Aloïs Heiss ». Gazette des Beaux-Arts, 1882, 2, t. XXV, p. 186-194.
- « Les Deux Fresques du musée du Louvre attribuées à Sandro Botticelli ». Gazette des Beaux-Arts, 1882, 2, t. XXV, p. 475-483.
- « Exposition des œuvres de Paul Baudry organisée par l’Union centrale des arts décoratifs à l’Orangerie des Tuileries ». Gazette des Beaux-Arts, 1882, 2, t. XXVI, p. 132-144.
- « Clément de Ris ». Gazette des Beaux-Arts, 1882, 2, t. XXVI, p. 398-402.
- « Les Médailleurs de la Renaissance : Niccolò – Amadio da Milano – Marescotti – Lixignolo – Petrecini – Baldassare Estense – Coradini. Anonymes travaillant à Ferrare au XVe siècle, par M. Aloïs Heiss ». Gazette des Beaux-Arts, 1883, 2, t. XXVII, p. 77-86.
- « Exposition d’œuvres de maîtres anciens tirées des collections privées de Berlin en 1883 ». Gazette des Beaux-Arts, 1884, 2, t. XXIX, p. 273-280, p. 357-365 ; t. XXX, p. 97-104.
- « La Mosaïque de l’abside du Panthéon ». Gazette des Beaux-Arts, 1884, 2, t. XXX, p. 356-362.
- « À propos d’Adriaen Brouwer ». Gazette des Beaux-Arts, 1884, 2, t. XXX, p. 306-313 ; 1885, 2, t. XXXI, p. 164-176.
- « La Divine Comédie, illustrée par Sandro Botticelli ». Gazette des Beaux-Arts, 1885, 2, t. XXXI, p. 404-416 ; t. XXXII, p. 43-52.
- « Les Médailleurs de la Renaissance par M. Aloïs Heiss ». [Niccolò Spinelli, Gentile Bellini, Pollaiuolo, les Della Robbia], Gazette des Beaux-Arts, 1885, 2, t. XXXII, p. 229-236.
- « Les Fac-similés des dessins d’Albert Dürer, publiés par Frédéric Lippmann ». Gazette des Beaux-Arts, 1885, 2, t. XXXII, p. 357-360.
- « La Réouverture du foyer de l’Opéra et les Peintures de Baudry ». Gazette des Beaux-Arts, 1885, 2, t. XXXII, p. 494-497.
- « Paul Baudry ». Gazette des Beaux-Arts, 1886, 2, t. XXXIII, p. 106-107.
- « Les Médailleurs de la Renaissance par M. Aloïs Heiss ». [Sperandio de Mantoue], Gazette des Beaux-Arts, 1886, 2, t. XXXIV, p. 68-73.
- « Les Dessins d’ornement de Hans Holbein le Jeune, [par Édouard His] ». Gazette des Beaux-Arts, 1887, 2, t. XXXV, p. 163-169.
- « Les Médailleurs de la Renaissance par M. Aloïs Heiss : Venise et les Vénitiens du XVe au XVIIe siècle ». Gazette des Beaux-Arts, 1887, 2, t. XXXVI, p. 212-217.
- « Le Vicomte Both de Tauzia ». Gazette des Beaux-Arts, 1888, 2, t. XXXVIII, p. 158-160.
- « Les Monuments élevés à la mémoire de Paul Baudry à La Roche-sur-Yon et au Père-Lachaise ». Gazette des Beaux-Arts, 1890, 3, t. III, p. 40-46.
- « François Gérard d’après les lettres publiées par le baron Gérard ». Gazette des Beaux-Arts, 1890, 3, t. IV, p. 449-466 ; 1891, t. V, p. 57-81, 201-215.
- Collab. avec le duc de Rivoli. – « Zoan Andrea et ses homonymes », 1891, 3, t. V, p. 401-415 ; t. VI, p. 225-244.
- « Simon-Jacques Rochard (1788-1872) ». Gazette des Beaux-Arts, 1891, 3, t. VI, p. 441-465 ; 1892, t. VII, p. 43-54.
- « Bibliographie des livres à figures vénitiens de la fin du XVe siècle et du commencement du XVIe siècle (1469-1525), par le duc de Rivoli ». Gazette des Beaux-Arts, 1892, 3, t. VI, p. 259-264.
- « Exposition internationale du théâtre et de la musique à Vienne ». Gazette des Beaux-Arts, 1892, 3, t. VIII, p. 240-246.
- « Études d’art par Edmond et Jules de Goncourt ». Gazette des Beaux-Arts, 1893, 3, t. X, p. 507-512.
- « Les Missels imprimés à Venise de 1481 à 1600 par le duc de Rivoli ». Gazette des Beaux-Arts, 1894, 3, t. XI, p. 522-526.
- « Chapu : sa vie et son œuvre par O. Fidière ». Gazette des Beaux-Arts, 1894, 3, t. XII, p. 258-261.
- « Frédéric le Grand et la peinture française de son temps par Paul Seidel ». Gazette des Beaux-Arts, 1897, 3, t. XVII, p. 348-352.
« Les Dessins de Hans Holbein le vieux au musée de Berlin, publiés par M. Soldan ». Chronique des arts et de la curiosité, 1877, 27 janvier, p. 34. - « Deux portraits de Dürer ». Chronique des arts et de la curiosité, 1878, 19 janvier, p. 20.
- « Albert Dürer…, par Moritz Thausing, traduit par Gustave Gruyer ». Chronique des arts et de la curiosité, 1878, 10 août, p. 214.
- « À propos du portrait de Lucas de Leyde par Albert Dürer ». Chronique des arts et de la curiosité, 1878, 23 février, p. 59.
- « Les Peintres impressionnistes… par Théodore Duret ». Chronique des Arts et de la Curiosité, 1878, 18 mai, p. 158.
- « Recueil de dessins d’Étienne Delaune à la galerie de l’université d’Oxford ». Chronique des Arts et de la Curiosité, 1879, 26 juillet, p. 209.
- « Exposition des artistes russes ». Chronique des arts et de la curiosité, 1879, 8 novembre, p. 269-270.
- « Manuscrit du voyage d’Albert Dürer dans les Pays-Bas ». Chronique des arts et de la curiosité, 1879, 20 décembre, p. 319-320.
- « La Copie de l’Assomption du tableau d’autel de Heller ». Chronique des arts et de la curiosité, 1880, 11 décembre, p. 311.
- « Exposition des artistes indépendants ». Chronique des arts et de la curiosité, 1881, 16 avril, p. 126-127 ; 23 avril, p. 134-135.
- « Deux portraits dessinés par Albert Dürer : rapports artistiques entre l’Allemagne et la péninsule ibérique au XVIe siècle, à propos de Albrecht Dürer e sua influencia na peninsula, par M. Joaquim de Vasconcellos ». Chronique des arts et de la curiosité, 1881, 28 mai, p. 176-177 ; 25 juin, p. 194-195.
- « L’Exposition du Cercle de la rue Volney ». Chronique des arts et de la curiosité, 1882, 11 février, p. 41-42.
- « Les Marines de M. Alfred Stevens ». Chronique des arts et de la curiosité, 1882, 28 octobre, p. 246.
- « L’Exposition du Cercle de la rue Volney ». Chronique des arts et de la curiosité, 1883, 27 janvier, p. 26-27.
- « La Date de la mort de Vittore Pisano, par M. A.Venturi ». Chronique des arts et de la curiosité, 1883, 27 octobre, p. 262.
- « Les Origines de la gravure sur cuivre en Italie ». Chronique des arts et de la curiosité, 1894, 24 février, p. 60-61.
Bibliographie critique sélective
- Thausing Moritz. – « Charles Ephrussi, Étude sur le triptyque d’Albert Dürer, dit le tableau d’autel de Heller ». Zeitschrift für bildende Kunst, 1877, t. XII, p. 283-287.
- Chennevières Philippe (de). – « Les Dessins de maîtres anciens exposés à l’École des beaux-arts ». Gazette des Beaux-Arts, 1879, 2, XIX, p. 505-535 ; XX, p. 5-34, 120-134, 185-211 et octobre, p. 297.
- Clément de Ris Louis. – « Les Dessins de décoration et d’ornement au musée des Arts décoratifs ». Gazette des Beaux-Arts, 1880, 2, t. XXI, p. 424-440.
- Lostalot Alfred (de). – « Expositions diverses à Paris. II. Exposition internationale de peinture (fin). II. Exposition de portraits du siècle ». Gazette des Beaux-Arts, 1880, 2, t. XXII, p. 77-91.
- Laforgue Jules. – « Albert Dürer et ses dessins par M. Charles Ephrussi ». Gazette des Beaux-Arts, 1882, 2, t. XXV, p. 608-616.
- Mantz Paul. – « Les Portraits du siècle ». Gazette des Beaux-Arts, 1885, 2, t. XXXI, p. 497-511.
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- Tourneux Maurice. – « L’Exposition des portraits de femmes et d’enfants à l’École des beaux-arts ». Gazette des Beaux-Arts, 1897, 3, t. XVII, p. 444-460.
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- [Anon.]. – « Bibliographie des ouvrages de Charles Ephrussi ». Chronique des arts et de la curiosité, 1905, 4 novembre, t. XXXIX, p. 275-277.
- Amat Fr. (d’) – « Ephrussi Charles ». In Jean-Charles Roman d’Amat, dir. Dictionnaire de biographie française. Paris : Letouzey et Ané, 1970, t. XII, p. 1350.
- Kolb Philip et Adhémar Jean. – « Charles Ephrussi (1849-1905). Ses secrétaires : Laforgue, A. Renan, Proust, sa Gazette des Beaux-Arts ». Gazette des Beaux-Arts, 1984, 6, CIII, p. 29-41.
- Monneret Sophie. – L’Impressionnisme et son époque, dictionnaire international, Paris : Robert Laffont, 1987, t. I, p. 224-225.
- Distel Anne. – Les Collectionneurs des impressionnistes. Lausanne : La Bibliothèque des Arts, 1989, p. 161-162.
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Sources identifiées
Los Angeles, The Getty Research Institute, Research Library, Special Collections and Visual Resources
- 860075 : carte-télégramme signée d’Édouard Manet à Charles Ephrussi
- 880349 : lettre de Charles Ephrussi à Philippe de Chennevières
- 870482 : lettre de Pierre Auguste Renoir à Paul Bérard mentionnant Charles Ephrussi
Paris, archives de la Ville de Paris
- D.Q7 33398 : déclaration de succession de Charles Ephrussi
- D.Q7 33399 : complément de déclaration de succession de Charles Ephrussi
Paris, archives des Musées nationaux
- P6 1882 27 février : arrêté concernant l’acquisition des fresques de la villa Lemmi de Sandro Botticelli par l’intermédiaire de Charles Ephrussi
- P8 1903 4 septembre : arrêté concernant l’acquisition des fresques de la Cour des comptes par le comité Chassériau
Paris, Archives nationales
- 101 AP II 81 : lettres et cartes postales de Charles Ephrussi adressées à la comtesse Greffulhe
Paris, bibliothèque de l’Alliance israélite universelle
- Ms 980 : corpus de lettres de la famille Ephrussi adressées à Charles Deudon (tapuscrit), consultable sur le site présenté par Madeleine Sandrea-Deudon : www.deudon.free.fr
Paris, bibliothèque de l’INHA
- Carton 113 : lettres de Charles Ephrussi à Roger Marx
Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet
- Ms 24527 : lettres et cartes postales de Charles Ephrussi adressées à Charles du Bos
Paris, bibliothèque de l’Institut de France
- Ms 7044 : lettre de Charles Ephrussi adressée à Émile-Antoine Blanche et sa femme
Paris, Bibliothèque nationale de France, site de l’Arsenal
- Ms 14632, fol. 145 : lettre de Roger Marx à Auguste Marguillier mentionnant Charles Ephrussi
Paris, Fondation Custodia
- 2002-A.124 : lettre de Charles Ephrussi à Paul Gallimard
- 2004-A.32 : lettre de Camille Mauclair à Charles Ephrussi
Paris, musée Gustave-Moreau
- Lettres de Charles Ephrussi à Gustave Moreau
Paris, musée Jacquemart-André
- Livres de compte d’Édouard André comprenant des indications sur la gestion de la Gazette des Beaux-Arts
Paris, Union centrale des arts décoratifs
- D3/1 : projets d’expositions non réalisées comprenant des documents relatifs à l’Exposition internationale des artistes de 1883
- D1/12 : dossier d’exposition Paul Baudry
En complément : Voir la notice dans AGORHA