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DU SOMMERARD, Alexandre
Mis à jour le 4 février 2009(31 août 1779, Bar-sur-Aube – 19 août 1842, Saint-Cloud) Fréquemment orthographié Dusommerard au XIXe siècle
Auteur(s) de la notice : HUCHARD Viviane
Profession ou activité principale
Conseiller à la Cour des comptes
Autres activités
Collectionneur, historien de l’art
Sujets d’étude
Antiquités nationales ; arts du Moyen Âge et de la Renaissance
Carrière
1779 : naissance à Bar-sur-Aube ; scolarité au collège de Chaumes-en-Brie
1793-1796 : enrôlé volontaire dans les guerres de Vendée, caporal
1796 : expéditionnaire à la Comptabilité nationale
1799 : sergent-major dans les campagnes d’Italie
1801 : vérificateur à la Comptabilité nationale
1807 : intégré dans la nouvelle Cour des comptes comme conseiller référendaire
1809 : épouse Adélaïde Simon, dont il aura cinq enfants
1814-1815 : prend parti pour Louis XVIII ; compose la chanson Rendez-nous notre paire de gants
1816 : entre à la Société des amis des arts
1817 : naissance d’Edmond
1821 : fondateur de la Société royale des bonnes-lettres, « ami de la religion, de la royauté et des lettres »
1822 : Vues de Provins
1823 : vente de son cabinet d’histoire naturelle, hôtel Bullion, à Paris
1825 : tente d’entrer à la Société des antiquaires de France
1826 : première vente de sa collection de tableaux et dessins contemporains, hôtel Bullion
1827 : passe conseiller-maître à la Cour des comptes
1832 : s’installe à l’hôtel de Cluny
1834 : membre fondateur de la Société de l’histoire de France
1834-1837 : membre du Comité historique des arts et des monuments
1834 : Notices sur l’hôtel de Cluny et sur le palais des Thermes
1838 : début de la parution d’Arts au Moyen Âge (la première livraison concerne les thermes et l’hôtel, les trois autres l’évolution de l’architecture ; quatre chapitres seulement seront écrits par Alexandre Du Sommerard) ; la publication se poursuit jusqu’en 1846 grâce à son fils Edmond
1840 : voyage en Italie
1842 : deuxième voyage en Italie ; décès à Saint-Cloud
1843 : troisième vente (tableaux)
Chevalier de la Légion d’honneur (1816) ; officier de la Légion d’honneur (1840)
Étude critique
« En 1832, la fantaisie d’un amateur, collecteur depuis longtemps d’objets d’art d’époques analogues à celles de la construction de l’hôtel de Cluny, lui suggéra l’idée d’ajouter à l’effet de sa collection par l’harmonie du cadre. » C’est Alexandre Simon Nicolas Du Sommerard qui s’exprime ainsi en 1834 dans ses Notices sur l’hôtel de Cluny.
Certes, l’originalité du personnage tient essentiellement à cette invention d’amateur-collectionneur, d’« antiquaire », et son œuvre d’historien se mesure au succès de sa publication monumentale, Les Arts au Moyen Âge. Ses collections personnelles mises à la disposition du public en sont la justification combien originale. Il s’en explique : « Sacrifiant au goût du jour […] l’ardeur pour le Moyen Âge s’est étendue du prestige historique aux objets matériels », il n’a pas l’intention de publier « un ouvrage didactique sur l’art mais de livrer […] des idées et des sentiments personnels avec accompagnement de notes explicatives… »
Sa formation est entièrement autodidacte. Il n’a pas plus fait d’études de droit pour mener sa carrière de fonctionnaire que d’études classiques pour se former le goût. Parallèlement à une carrière tracée par son père, il s’occupe activement d’histoire nationale. Très jeune, à peine âgé de 14 ans, au détriment d’études commencées au collège de Chaumes-en-Brie, et suivant l’exemple de son frère Sébastien, il s’engage comme volontaire national dans les guerres de Vendée. Un peu plus tard, il prend part à la campagne d’Italie. C’est peut-être alors que s’éveillent en lui les goûts artistiques et historiques et que se développe son instinct de collection. Peut-être aussi que, témoin d’actes de vandalisme, il se résout à œuvrer pour la sauvegarde des monuments et des œuvres d’art… Il écrit, dans la préface des Vues de Provins : « Écrasons l’infâme tandis que notre sol est à la veille d’être dépouillé de ses produits. » Il reconnaît « avoir concouru, dès son jeune âge, au mouvement réactionnaire qui fait aujourd’hui presque un culte nouveau de l’étude de nos vieux monuments ».
Installé à Paris, il débute une carrière de fonctionnaire ouverte par son père dans l’administration financière. Son mariage avec Adélaïde Simon, issue d’une famille de la bourgeoisie champenoise, lui assure une situation confortable. Les époux s’installent rue Ménars dans l’appartement du beau-père. Une gravure de 1823 par Xavier Leprince montre le salon cossu, tapissé de tableaux et de grandes glaces reflétant d’imposants lustres de cristal.
Son esprit curieux et sa jovialité naturelle lui font rechercher la compagnie des hommes. Il participe à la création des nombreuses sociétés savantes qui fleurissent en cette période romantique et d’ardeur nationale : Société des amis des arts, Société de l’histoire de France, Société des antiquaires de France… Autodidacte mais résolu, c’est au contact des historiens, des hommes de lettres, des artistes qu’il crée et développe son goût et sa ferveur pour l’histoire nationale. Sa fréquentation assidue des réunions savantes lui donne l’occasion de rencontrer archéologues, historiens, collectionneurs. Son nom apparaît régulièrement dans les procès-verbaux des séances du jeune Comité historique créé par François Guizot, ministre de l’Intérieur, et auquel il participe avec ponctualité, défendant l’héritage des temps anciens et notamment médiévaux.
L’inventaire des objets laissés après sa mort ne donne pas trace de sa bibliothèque, mais il paraît vraisemblable qu’il a connu Xavier Willemin, qui fait publier à partir de 1818 les Monuments français pour servir à l’histoire des arts. Il eut en sa possession les albums des Peintures et Ornements des manuscrits écrits par le comte Bastard d’Estang que lui offrit le jeune ministre Adolphe Thiers lors de la visite de son cabinet en 1832. Certaines des vignettes de ses propres planches s’en inspirent. Achille Jubinal lui dédicace un exemplaire des Anciennes Tapisseries historiées, paru en 1838. Il rend hommage à l’érudit Toussaint-Bernard Émeric-David, grand initiateur en fait de l’histoire et de l’archéologie, dont il loue « la science profonde enfouie dans les discours historiques sur l’art ». Les manuscrits laissés au musée montrent l’énorme travail de lecture réalisé tant des sources (Recueil des ordonnances des rois de France) que des publications anciennes ou contemporaines (Bernard de Montfaucon, Jean-Baptiste de Lacurne de Sainte-Palaye, Jules Michelet, abbé Lebeuf…).
Après avoir collectionné, très jeune, dessins, tableaux et gravures dont il se sépare en deux ventes publiques, il se découvre une passion pour les œuvres d’art du passé et, en quelques années, il constitue une collection nombreuse de « vieilleries », dont la plupart des pièces datent des XVe et XVIe siècles. Il aime les replonger dans leur histoire qu’il étudie avec sérieux – ces notes de lectures en font foi. Il ne dédaigne pas les objets très modestes, ce qui les fait considérer parfois par ses contemporains comme un « brocanteur » Le portrait-charge en buste par Dantan le Jeune, en 1836, le représente en costume solennel de conseiller-maître mais les bras chargés de toutes sortes d’objets hétéroclites.
S’il prend comme devise more majorum, c’est qu’il veut redonner vie au passé mais n’hésite pas le recomposer. Il adapte texte historique et objet historique. Il se plaît à retrouver des provenances illustres pour ses « reliques ». Dans l’hôtel de Cluny où il s’installe en 1832, il met en scène ses collections, la chambre de François Ier, la chapelle. « Dans la chapelle de l’hôtel furent rangés avec ordre tous les objets qui avaient eu jadis une destination religieuse, tels les reliquaires, chasses, livres d’église, etc. Les coupes, les faïences, les poteries trouvèrent leur place dans la salle à manger, les objets d’ameublement tels que lits, sièges, tapis, candélabres, etc. servirent à orner une vaste chambre qui, de l’époque même de ses meubles, prit le nom de François Ier. » Il propose à ses contemporains un discours historique justifié « par une collection méthodique des brillantes dépouilles de nos aïeux », qui peut être ajouté à la lecture de l’histoire elle-même. Toutefois, il peut arriver que la représentation de l’histoire outrepasse sa réalité. Il affirme ainsi dans le prologue de sa publication qu’« il ne conviendrait à aucun égard de reprendre, dans un ouvrage aussi positif que le nôtre, des scènes quelque dramatiques qu’elles soient, sur lesquelles l’histoire contemporaine se tait ; aussi renvoyons-nous le lecteur avide d’émotions au curieux ouvrage de M. Lacroix. » Il fait allusion à un épisode du Roi des ribauds, roman écrit par Paul Lacroix en 1831, et que l’auteur situe dans la chapelle de l’hôtel de Cluny. Malgré cet avertissement, il ne peut s’empêcher de faire graver par Achille Devéria une vignette qui illustre la scène de capitulation de Marie, la Reine blanche, veuve de Louis XII, sommée d’épouser son amant par François d’Angoulême, futur François Ier, et menacée par le roi des ribauds armé d’une hache !
L’annonce de la publication Les Arts au Moyen Âge. En ce qui concerne le palais romain de Paris, l’hôtel de Cluny issu de ses ruines et les objets d’art de la collection classée dans cet hôtel explique clairement le propos, le plan et la conduite de l’ouvrage. La réunion des pièces de la collection de Du Sommerard dans des bâtiments historiques sert de support à une histoire du Moyen Âge dont il constate qu’elle n’existe pas spécialement pour la France. L’auteur veut produire un choix d’illustrations qui puisse évoquer la vie médiévale. Il y ajoute les descriptions de « monuments encore debout de notre vieille monarchie ». Il reprend l’œuvre d’Aubin-Louis Millin, de Xavier Willemin et s’inspire des planches du Voyage de l’ancienne France édité par le baron Taylor, Charles Nodier et Alphonse de Cailleux, futur directeur des musées. Comme eux, il use de la lithographie, technique que pratiquait Godard, l’un des habitants de l’hôtel de Cluny. Il fait appel à des artistes avec lesquels il entretient de bonnes relations, notamment par la Société des amis des arts. Son fils Edmond, qui suit des études artistiques, donne vingt-huit planches. Des peintres, dessinateurs, lithographes, plus ou moins connus, y participent, tels Achille Devéria, Eugène-Hyacinthe Langlois, Nicolas Chapuy, Charles Fichot, Henry et Victor Petit, Charles Renoux, Émile Sagot. Beaucoup avaient déjà collaboré à d’autres recueils de ce type, comme le Voyage pittoresque du baron Taylor (1842-1845) ou Le Moyen Âge monumental et archéologique publié par Nicolas Chapuy (1840-1842).
Outre des objets d’art et du mobilier, Du Sommerard fait représenter des édifices religieux et civils français et parfois italiens. Sa collection personnelle est mise à contribution mais aussi nombre d’autres collections publiques ou privées, celles d’Édouard Gatteaux, de Debruge-Duménil, de Louis-Hilaire Carrand, de Charles Sauvageot, de Guy de Pourtalès, du marquis de Trivulce, etc.
Ainsi, « les planches comprenaient les produits de l’inspiration religieuse comme les caprices de l’art profane, le vitrail légendaire et la vitre armoriée, le missel et le roman de chevalerie, les chartes et les horoscopes de nos princes et de leurs maîtresses, les diptyques et les miroirs, les éperons et étriers royaux, comme le bâton pastoral et la chaise épiscopale, l’ostensoir et le bouclier, la crosse et l’estocade, le ciboire et le hanap, la chasuble et la cuirasse, choses d’ailleurs très conciliables dans les mœurs chevaleresques ». L’ouvrage entend faire saisir le développement des arts mais dans une effervescence toute romantique, pour ne pas dire romanesque ! L’exhibition (sic) de sa collection dans l’hôtel de Cluny reproduit cette même aimable confusion. Après son installation dans l’hôtel de Cluny, en 1832, Du Sommerard prend plaisir à faire les honneurs de sa demeure et, jusqu’à sa mort, cette dernière fut un point de réunion pour les artistes et les archéologues.
Cette recherche d’atmosphère, véritable méthode muséographique, ne cache pas un authentique intérêt pour les monuments et les produits de l’art. Mais comme tout collectionneur, Du Sommerard attache chaque objet à une illustre origine – ainsi pour l’échiquier de saint Louis, la porte d’Anet, le lit de François Ier, et c’est de cette manière que sont légendées les lithographies de ses albums – ou à un artiste illustre, Jean de Bologne, Bernard Palissy ou Jean Goujon. Son idéal résolument monarchiste n’est pas étranger à cette manie. Achille Devéria le portraiture, en 1838, dans sa galerie des Contemporains, tenant une statuette de Jeune femme que l’« antiquaire » attribue à Jean de Bologne. Le charme pittoresque de sa demeure séduit les visiteurs de l’époque. Maints témoignages en subsistent : celui d’Achille Jubinal (L’Artiste, 1834), de Michelet en 1835, de Mme de Saint-Surin (L’Hôtel de Cluny, 1835) ou les hommages de Jules Janin, après sa mort en 1842, dans Le Journal des débats et de Prosper Mérimée dans une Notice sur la vie et les travaux d’Alexandre Dusommerard, : « Il faisait les honneurs de son cabinet avec une politesse exquise, et sans l’air de professer, il donnait des leçons d’archéologie pratiques qui intéressaient et que l’on n’oubliait point » (1843).
Du Sommerard croyait que c’était « le caractère d’étrangeté et l’aspect insolite de cette « exhibition » qui faisaient le succès de ce spectacle gratis. Il avait aussi conscience que son geste augmentait l’intérêt de conservation « de ces débris échappés au naufrage ». Les arts du Moyen Âge et de la Renaissance avaient pour lui valeur actuelle. Il désirait que la connaissance exacte du passé servît de guide au présent. À la mort du collectionneur, ces arguments vont servir pour l’acquisition par l’État de la collection et des bâtiments qui l’abritaient, afin de faciliter et rendre populaire l’étude de l’histoire nationale. Poursuivant son œuvre, l’État achète donc la collection et l’hôtel de Cluny, en le réunissant aux thermes antiques. Le fils d’Alexandre, Edmond, est le premier conservateur du musée ainsi créé, tandis qu’Albert Lenoir, fils du fondateur du musée des Monuments français, est désigné comme l’architecte chargé de la restauration des bâtiments.
Viviane Huchard †, ancienne directrice du musée national du Moyen Âge et des Thermes de Cluny
Principales publications
Ouvrages et catalogues d’expositions
- Vues de Provins dessinées et lithographiées en 1822 par plusieurs artistes. Provins-Paris, 1822.
- Notices sur l’hôtel de Cluny et sur le palais des Thermes avec des notes sur la culture des arts, principalement dans les XVe et XVIe siècles. Paris : Ducollet, Firmin-Didot, 1834.
- Les Arts au Moyen Âge en ce qui concerne principalement le palais romain de Paris, l’hôtel de Cluny issu de ses ruines et les objets d’art de la collection classée dans cet hôtel. Paris : à l’hôtel de Cluny et chez Techener, 1838-1846, 5 vol., in-8°, atlas de 108 pl., album de 402 pl.
Articles
- Lettre à M. de Xivray. L’Artiste, 1840, t. 21, correspondances, p. 236-239.
Bibliographie critique sélective
- Sasset et Saint-Côme. – Biographie des hommes du jour, t. 1835.
- Bulletin de la Société de l’histoire de France, 1841, p. 294-297.
- Bulletin archéologique, 1840-1841 ; 1842-1843.
- Janin Jules. – Journal des débats, 22 août 1842.
- La Renommée, Revue politique, parlementaire, littéraire, 1843.
- Michaud. – Biographie universelle, t. XII, 1855, p. 862.
- Mérimée Prosper. – « Notice sur la vie et les travaux d’Alexandre Dusommerard ». In Catalogue et Description des objets d’art de l’Antiquité, du Moyen Âge et de la Renaissance exposés au musée. Paris : Hôtel de Cluny, 1881.
- Brière Gaston. – « Communication sur l’hôtel et le musée de Cluny ». In Ville de Paris, 1917, Commission du Vieux-Paris, séance du 24 novembre 1917 (p. 389-393) et séance du 8 décembre (p. 407-421).
- Marot Pierre. – « Les Origines du musée d’antiquités nationales. De la protection du palais des Thermes à l’institution du musée de Cluny ». Mémoires de la Société nationale des antiquaires de France, 1968, p. 259-327.
- Bann Stephen. – « Historical texte and historical object : Poetics of the musée de Cluny ». History and Theory studies in the Philosophy of History, XVII, 1978, p. 251-266.
- Joubert Fabienne. – « Alexandre Du Sommerard et les origines du musée de Cluny ». In Le Gothique retrouvé : [catalogue de l’exposition], Paris, Hôtel de Sully, 31 octobre 1979-17 février 1980. Paris : Caisse nationale des monuments historiques et des sites, 1979, p. 99-104.
- Bodin Anne. – Alexandre Dusommerard, mémoire de maîtrise d’histoire, Paris IV-Sorbonne, 1982.
- Barocchi Paola et Gaeta Bertelà Giovanna. – « La genesi della collezione Carrand (1820-1888 ». In Arti del Medio Evo e del Rinascimento. Omaggio ai Carrand, 1889-1989 : [catalogue de l’exposition], Florence, Museo Nazionale del Bargello, 20 mars – 25 juin 1989. Florence, Studio per edizioni scelte, 1989, p. 39-131, et spécialement p. 48-53.
Sources identifiées
Paris, archives de Paris
- Documents successoraux
Paris , archives du musée Cluny
- Inv Cl. 22605 : brouillon des Arts au Moyen Âge et notes de lectures, quelques lettres d’artistes et de collectionneurs ; notes sur les Antiquités françaises de Lacurne de Sainte-Palaye, extraits du Cours d’histoire monumentale de Cyprien Robert, copies d’inventaires des XIVe et XVe siècles
Paris, Archives nationales
- Cotes de la série AF : pouvoir exécutif 1789-1815
- De la série F : ministères
- De la série BB : ministère de la Justice
- De la série C : procès-verbaux des assemblées
- De la série LH : dossier de la Légion d’honneur
- De la série MC : minutes des notaires parisiens
Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits
- Quelques lettres
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