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Damien Delille est maître de conférences en histoire de l’art contemporain à l’Université Lumière Lyon 2, rattaché au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA). Il a rejoint l’Institut national d’histoire de l’art comme conseiller scientifique pour le domaine Histoire des disciplines et des techniques en septembre 2025. Il porte le projet de recherche consacré aux « Objets minoritaires. Artefacts, images et performances des minorités sexuelles et de genre ».
Ses travaux portent sur les cultures visuelles et matérielles, les arts et la mode vestimentaire au passage du XXe siècle et dans les pratiques contemporaines, à partir des intersections entre les études de genre et des masculinités, les théories queer et l’histoire des sexualités. Docteur de l’Université Panthéon-Sorbonne, il a rédigé une thèse dont la publication aux éditions Brepols s’intitule Genre androgyne. Arts, culture visuelle et trouble de la masculinité (XVIIIe – XXe siècle), 2021. Il a été chargé d’études et de recherche à l’INHA (2010-2014), où il a collaboré au programme sur l’histoire de la mode et du vêtement, avec l’organisation de séminaires dont les travaux ont abouti à la publication d’une anthologie de textes sources et critiques dirigée avec Philippe Sénéchal (Modes et Vêtements. Retour aux textes, Paris, INHA – MAD, 2020).
Après avoir coorganisé un colloque à Lyon sur les relations entre « Mode et morale » (numéro collectif de la revue Apparence(s), avec Isabelle Hare, 2018), été co-responsable de la Global Fashion Conference (Lyon 2020), ayant conduit à la publication de l’ouvrage collectif Fashion Heritage: Narrative and Knowledge Creation (Springer International Publishing, 2022) avec Isabel Cantista, il a été lauréat de la bourse Henri Focillon (Yale University, 2022), avec une recherche sur le japonisme vestimentaire au XIXe siècle entre France, États-Unis et Japon.
Diplômé en études curatoriales de l’Université Paris-Sorbonne, il a collaboré au programme des Nouveaux commanditaires de la Fondation de France (2005-2006), a été co-commissaire de l’exposition Christian Lacroix et les arts de la scène (INHA, 2014) et de l’exposition Sâr Dubnotal (CAC de Brétigny-sur-Orge, 2020), qui revisitait les postures dissidentes du critique d’art Joséphin Péladan dans les pratiques contemporaines. Il codirige avec Emmanuelle Retaillaud « Trouble dans le visuel », prochain numéro de la revue d’histoire et histoire de l’art Théia, et développe actuellement des recherches sur les utopies queer dans les années 1960 et 1970, entre États-Unis et Europe, autour de l’artiste et cinéaste Jack Smith.