Tapis et ménage dans les intérieurs abolitionnistes aux États-Unis (1830-1865)
Carol Highsmith, Bedroom of Frederick Douglass at his Home on a hill in the Anacostia neighborhood in Washington, D.C., Transparent couleur, 10 x 12,7 cm., 1908-2006. © Library of Congress
Adresse

6 rue des petits champs 75002 Paris

L’espace domestique fut central dans le développement de l’abolitionnisme aux États-Unis. S’il est au cœur d’un système de soutien face aux attaques, ainsi que d’une consommation éthique, il est aussi un lieu d’organisation du mouvement. On s’intéressera à « l’abolitionnisme domestique » au prisme d’un objet emblématique des intérieurs de l’époque, le tapis, et d’un acte, le ménage, en envisageant les maisons abolitionnistes comme lieux de production d’idées et de pratiques militantes, et le rôle central joué par les femmes dans ces processus.
Intervenante
Hélène Quanquin (université de Lille)


A propos de ce séminaire

Ce séminaire examinera les phénomènes de politisation des objets du quotidien aux époques moderne et contemporaine. Plutôt que d’examiner les objets appartenant aux élites du pouvoir, comme les cadeaux diplomatiques, il prend délibérément le parti de considérer les objets du « commun » (au sens de commonplace), qui traversent les vies ordinaires. En considérant des objets issus principalement de la sphère domestique, on s’interrogera sur la manière dont la matérialité de la vie courante et le politique s’interpénètrent et se transforment mutuellement à travers des objets hybrides.

Comité scientifique

Laurent Dedryvère (laboratoire Identités, Cultures, Territoires, Université Paris Cité), Emmanuel Fureix (Centre de recherche en histoire européenne comparée, université Paris-Est Créteil), Hélène Valance (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA)