Détourner les objets du quotidien dans les luttes de femmes de classes populaires au XXe siècle
Combes- On Liquide ! Qui n’a pas sa casserole ! Carte postale satirique, 1904. Collection privée
Adresse

6 rue des petits champs 75002 Paris

Produits du travail, vêtements, objets liés au travail domestique… Les femmes de classes populaires mobilisées – en tant que professionnelles, ou que travailleuses domestiques non rémunérées (mères et/ ou épouses) – ont recours à des objets de leur quotidien pour tantôt rendre visible leur contestation, tantôt occuper le temps gréviste (tricot). On reviendra ici sur les usages de ces objets plus ou moins détournés de leur fonction initiale, envisagés au prisme du genre et de la classe, pour appréhender l’implication des femmes dans les luttes, à partir d’une analyse des corpus de photographies, notamment du journal L’Humanité.

Intervenante
Fanny Gallot (université Paris-Est Créteil)


A propos de ce séminaire

Ce séminaire examinera les phénomènes de politisation des objets du quotidien aux époques moderne et contemporaine. Plutôt que d’examiner les objets appartenant aux élites du pouvoir, comme les cadeaux diplomatiques, il prend délibérément le parti de considérer les objets du « commun » (au sens de commonplace), qui traversent les vies ordinaires. En considérant des objets issus principalement de la sphère domestique, on s’interrogera sur la manière dont la matérialité de la vie courante et le politique s’interpénètrent et se transforment mutuellement à travers des objets hybrides.

Comité scientifique

Laurent Dedryvère (laboratoire Identités, Cultures, Territoires, Université Paris Cité), Emmanuel Fureix (Centre de recherche en histoire européenne comparée, université Paris-Est Créteil), Hélène Valance (laboratoire InVisu, CNRS ∕ INHA)