La participation a été importante et révèle l’intérêt des lecteurs pour la bibliothèque et son déploiement dans la salle Labrouste.

Sur les 718 participants, la majorité est étudiante (31 % en master et 20 % en doctorat) et un quart est professionnel (16 % d’enseignants-chercheurs et 9 % de personnels des musées ou des administrations culturelles).

Fréquentation de la bibliothèque

La fréquentation montre deux tendances : des passages épisodiques corrélés à des besoins ponctuels et des fréquentations assidues liées à une adéquation entre les recherches et les collections de la bibliothèque.

Nombre de documents demandés par visite

La moyenne de consultation des ouvrages est de 2 à 6 documents par visite. L’accès indirect aux collections semble un frein à la consultation.

De nombreux lecteurs ont manifesté leur souhait d’accéder directement aux documents avec la mise en place d’un libre accès important :

  • « Le fait de pouvoir disposer du plus grand nombre d’ouvrages en accès libre me paraît une priorité absolue. »
  • « Amplifier l’offre de périodiques et d’ouvrages en accès libre. »

L’accès plus large aux collections patrimoniales est aussi largement souhaité :

  • « Des horaires élargis pour la consultation des fonds patrimoniaux et une consultation tous les jours seraient souhaitables ainsi qu’une possibilité de consulter au moins 20 documents par jour. »
  • « J’espère que la Réserve sera ouverte plus souvent que deux après-midi par semaine. »

La version numérique du document est-elle suffisante ?

La majeure partie des lecteurs (53% pour les revues, 31% pour les ouvrages) se satisfait d’une consultation en ligne des documents lorsqu’elle est disponible. Mais la nécessité de consulter les originaux paraît indispensable pour certaines pièces.

  • « J’espère que la bibliothèque continuera à mettre à la disposition des lecteurs les originaux des manuscrits, archives, autographes, etc., ce qui est très important pour les chercheurs. »
  • « Qu’on renouvelle aussi le matériel pour visionner les microfilms et que l’on ne refuse pas systématiquement un document papier sous le prétexte qu’il existe numérisé en ligne car l’usage est bien différent, le confort de lecture incomparable.»

Usage des outils de reproduction dans le cadre des recherches

La photographie des documents arrive en tête (60%) juste après la prise de note sur ordinateur (70%). Les photocopies restent encore largement utilisées (40%) et le scan se développe (20%).

Le souhait de photocopieuses et de scanners gratuits ressort largement des commentaires libres.

Horaires d’ouverture

 

La plupart des personnes interrogées souhaitent une ouverture en soirée.

  • « Il ne manque à cette bibliothèque que des horaires élargis pour être parfaite ! Si elle pouvait fermer à 21h ou 22h comme Beaubourg, ou au moins avoir quelques ouvertures en nocturne, cela permettrait d’en profiter plus largement ! »

Usage des bases de données et ressources en ligne

Les ressources en ligne ne sont pas exploitées par méconnaissance des outils et de leur contenu.

Formations

90% des sondés n’ont jamais suivi de formation à la bibliothèque soit parce qu’ils ne sont pas au courant soit parce qu’elles ne sont pas à des horaires adaptés :

  • « Il faudrait des formations plus tard dans la soirée, plus tôt dans la journée ou le samedi. »

Il y a aussi une demande de formation en ligne et par niveau :

  • « Adaptation aux différents niveaux. Formations en ligne (type Moodle, Canal U,…) »

Équipement en salle Labrouste

La connexion Wifi (78%) est préférée à celle filaire (16%) pour accéder à Internet.

Le dispositif de photographie numérique (48%) est préféré au scan (30%) sans doute pour des raisons pécuniaires. Le scan gratuit est largement souhaité dans les réponses ouvertes :

  • « Scan gratuit avec mutualisation des images numérisées, en proposant de produire collaborativement des métadonnées au moment de la prise de vue »

Autres demandes :

  • « Photocopieuses, prises d’alimentation individuelles, lumières individuelles »
  • « Des imprimantes pour imprimer des documents depuis nos ordinateurs ou un poste de la bibliothèque. »

Souhaits pour la salle Labrouste

Plus de lumière et de chaleur :

  • « J’espère qu’il y fera moins froid qu’en salle ovale – que les chercheurs appellent entre eux « le frigo », c’est dire ! »
  • « De la lumière naturelle »

Plus de places, un système de réservation de places et de documents :

  • « Seulement le manque de places, ce dont tout le monde est conscient, afin de recevoir davantage de lecteurs. Mais la gentillesse de l’accueil est très appréciée. »
  • « Possibilité de réserver une place assise à une heure donnée la veille. »
  • « Serait-il possible de prévoir un espace de co-working ou de travail collectif que l’on puisse réserver ? »
  • « Système de réservation des ouvrages avant d’arriver comme aux archives »

Le prêt et la gratuité d’accès pour tous :

  • « Envisager le prêt (même à courte échéance) pour désemplir la bibliothèque. Rien de plus déprimant que de devoir attendre pour compulser des livres. Si j’avais pu emprunter les trois ouvrages que je ne pouvais consulter nulle part ailleurs, j’aurais libéré une place pendant deux mois. »
  • « Prêts courts (<72h) de certains documents. »
  • « Gratuité de l’accès à la bibliothèque. Proposer, comme la BN, la vente d’ouvrages numérisés. »

Un espace de détente et de restauration

  • « Oui, un café ou un endroit pour manger pendant notre pause serait pas mal… »

Pour la lumière, la chaleur, les places, les réservations, elles seront bien évidemment au rendez-vous dans la future bibliothèque… Pour le scan gratuit, le prêt et l’espace de restauration, ils sont à l’étude.

Différents groupes de travail réfléchissent déjà à plusieurs solutions allant dans le sens des besoins exprimés et qui vont contribuer à une amélioration sensible des services proposés.

Ainsi, les futures infrastructures rénovées de la salle Labrouste permettront aux lecteurs de bénéficier de conditions de travail optimisées.

Restent l’accueil et le professionnalisme des équipes de la bibliothèque qui se poursuivront bien évidemment dans la nouvelle salle de lecture.

Sabine Roulleau, service de l’informatique documentaire