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Sur la route de la demcom…
Le circuit des demandes de communication des ouvrages des magasins fermés
Sur la route de la demcom…Le circuit des demandes de communication des ouvrages des magasins fermés
D’un clic de confirmation jusqu’à une boîte en bois, nous vous invitons à découvrir le circuit de la communication des ouvrages des magasins fermés.
Dix heures : la demcom (demande de communication) ouvre. Armé·e de votre numéro d’usager, de votre mot de passe et de votre liste d’ouvrages, vous partez à l’assaut du catalogue de la bibliothèque. Vous tapez votre recherche, sélectionnez la notice de l’ouvrage que vous souhaitez, vérifiez sa disponibilité puis vous saisissez votre numéro d’usager et votre mot de passe. Vous voilà identifié·e : le bouton « Demander » apparaît. Vous cliquez, vous confirmez, un encart vert s’affiche, vous avez « fait une demcom ».
Et maintenant ?
Le circuit de la demcom est lancé. La suite se passe aux deux postes de prélèvement : un situé au premier sous-sol et un autre situé en banque de communication pour les ouvrages conservés au magasin central niveau 3 (grands formats, microfilms, microfiches, 8o Pièce…).
La majorité des demandes arrive au premier sous-sol. Deux agents sont postés chaque heure pour réceptionner les demandes, prélever les ouvrages et les faire remonter vers la banque de communication. Et s’il faut avoir le pied léger sur le « discret » caillebotis du magasin central, il vaut mieux être bien chaussé pour arpenter les sous-sols. En effet, quelque 400 000 ouvrages des collections courantes en consultation indirecte sont répartis dans plusieurs magasins, appelés blocs, sur deux niveaux : sous-sol 1 (bloc 1 à bloc 8) et sous-sol 2 (bloc 1 à bloc 4).
Mais revenons à votre demcom.
La demcom côté coulisses
Ça y est, la voilà arrivée au sous-sol 1 ! Elle vient de s’imprimer sous la forme d’un bulletin (de communication), bulletin constitué de deux parties identiques – vous saurez très vite pourquoi – où sont mentionnées des informations sur l’ouvrage (titre, cote, localisation…) et sur son demandeur.
À gauche : Poste de prélèvement (sous-sol 1 bloc 1), impression des bulletins de demandes de communication. À droite : Prélèvement de l’ouvrage demandé (sous-sol 1). Clichés INHA
D’un geste vif et habile, un agent récupère le bulletin, vérifie la cote et la localisation indiquées et part à sa recherche. Il arpente les rayonnages, croise une girafe au détour d’un bloc, fait tourner quelques manivelles de compactus et trouve l’emplacement de l’ouvrage. Après une ultime vérification du titre et de la cote – une erreur de prélèvement peut parfois arriver – et avec une dextérité sans faille, l’agent sépare les deux parties du bulletin. Il en garde une et laisse l’autre à la place du document sur la tablette : c’est le fameux fantôme, fantôme qui n’a rien à voir avec un esprit errant dans les magasins (même si la légende raconte que celui de Jacques Doucet rôde parfois dans les magasins des collections patrimoniales).
De retour au poste de prélèvement, situé au bloc 1 du sous-sol 1, l’agent glisse la partie restante du bulletin à l’intérieur de l’ouvrage en laissant en évidence le nom et le numéro d’usager pour faciliter les manipulations en banque de communication.
L’ouvrage rejoint ses camarades sur le chariot de la navette en attendant son heure, ou plutôt sa demi-heure.
Circuit de la navette, de l’étagère au monte-charge, en passant par le chariot. Clichés INHA
« Allo la banque de com’, Ici le prélèvement. On vous envoie la navette. »
Votre demcom continue son circuit dans les couloirs des sous-sols avant de disparaître quelques instants dans l’obscur monte-charge pour enfin retrouver la lumière de la salle Labrouste en banque de communication.
La demcom côté scène
Les code-barres sont scannés puis les ouvrages sont déposés sur les étagères à la première lettre du nom du lecteur dans l’attente de leur consultation.
Lettre D, un D pour Doucet. Jacques Doucet rôderait-il aussi sous les coupoles ?
Votre ouvrage vous attend.
À gauche : la banque de communication, ouvrage en attente de consulation. À droite : consultation de l’ouvrage en salle de lecture. Clichés INHA
Voilà une demi-heure que vous patientez et vous ne tenez plus. Vous accourez en banque de communication muni·e de votre carte de lecteur. Une transaction honnête s’effectue alors : un agent vérifie votre carte, passe l’ouvrage en prêt et vous le tend.
Vous pouvez enfin consulter le précieux ouvrage tant attendu à votre place.
Attention cependant. Même s’il serait fort tentant de le transformer en feuille de brouillon, le bulletin de communication doit rester avec l’ouvrage. Il est encore trop tôt pour les séparer.
Vous avez lu tout ce que vous aviez à lire ? Vous retournez en banque de communication, le bulletin soigneusement glissé entre les pages de votre ouvrage. Un agent vous pose l’ultime question, d’un air assuré : « C’est un retour définitif ? » Vous acquiescez d’un air entendu : « Oui, j’ai terminé. » Il ou elle dégaine alors sa douchette, passe l’ouvrage en retour et ce dernier disparaît de votre compte lecteur.
Banque de communication, boite des retours définitifs. Cliché INHA
Et voilà, votre demcom achève son circuit.
L’ouvrage ira patienter sur un chariot en vue de son rangement et le bulletin ira rejoindre ses congénères dans la boîte en bois des retours… dans l’attente d’être récupéré le lendemain matin pour la gestion des statistiques.
Avant de finir définitivement à la poubelle, les bulletins sont anonymisés et vivent une seconde vie dans les bannettes de brouillon situées dans la salle Labrouste et le magasin central. Vous aurez peut-être l’occasion de consulter une nouvelle fois le même ouvrage mais peut-être recroiserez-vous aussi votre bulletin ?
Floriane Cellier et Aline Dauvillier
service des Services aux publics