Les collections d’estampes de la bibliothèque de l’INHA, héritière de la Bibliothèque d’art et d’archéologie fondée par Jacques Doucet au début du XXe siècle, documentent l’extraordinaire inventivité des artistes dans la pratique de la gravure à travers les siècles. C’est la richesse de cette histoire qui est mise à l’honneur à la Fondation Pierre Gianadda à Martigny (Suisse). Présentant tout à la fois des pièces maîtresses rassemblées lors des premiers temps de l’institution et des acquisitions ultérieures qui l’ont enrichie, l’exposition porte un regard transversal et inédit sur ces collections.

La sélection d’environ 170 estampes privilégie le plaisir, la curiosité et la surprise, à travers un parcours où œuvres anciennes et contemporaines sont mises en dialogue. Des célèbres fantaisies gravées à l’eau-forte par Francisco de Goya aux sérigraphies abstraites et minimales de Vera Molnár, en passant par la rudesse des scènes sociales de Käthe Kollwitz, le parcours illustre la grande diversité des techniques de la gravure, comme des intentions de leurs créatrices et créateurs. L’estampe s’y révèle comme un art de l’empreinte, de l’action de la matière, du multiple et de la variation, au prisme duquel se réécrit l’histoire des développements artistiques sur près de deux siècles.

En partenariat avec la Fondation Pierre Gianadda

Le commissariat général est assuré par Jérôme Bessière, directeur du département de la Bibliothèque et de la Documentation de l’INHA, et Anouck Darioli, vice-présidente de la Fondation Pierre Gianadda.

Le commissariat scientifique est assuré par Victor Claass, coordinateur scientifique au département des Études et de la Recherche de l’INHA, et Eléa Sicre, chargée de collection Estampes XIXe-XXIe siècle au département de la Bibliothèque et de la Documentation de l’INHA.

L’exposition est accompagnée d’un catalogue illustré réunissant des textes de spécialistes de l’estampe, et de l’histoire de la collection mise à l’honneur par cet événement.