Entre romantisme et symbolisme : Eugène Viala (1859-1913), un artiste aveyronnais

Photographe, poète et romancier, peintre et graveur, Viala a exercé diverses disciplines artistiques mais il est surtout connu pour ses gravures à l’eau-forte, domaine dans lequel il excelle et développe une véritable singularité. Très attaché à sa terre natale aveyronnaise, elle restera son sujet privilégié. Si ses paysages hallucinés, entre romantisme et symbolisme, traduisent ses angoisses intérieures, ils révèlent également son profond respect pour la nature. Dans les colonnes de la revue régionale Le Cri de la Terre, il n’hésite pas d’ailleurs à affirmer ses préoccupations écologistes de préservation des équilibres naturels, militant contre le déboisement consécutif à l’industrialisation : « Plantez, plantez des arbres, dirons-nous à ceux qui les ont abattus… » (n°7, janvier 1909).

A partir de 1903, Maurice Fenaille, grand industriel du pétrole, mécène de Rodin et de Camille Claudel, lui accorde son soutien. En 1913, il lui procure un atelier à Neuilly, cependant Viala ne pourra guère en profiter, victime d’un accident, il décédera quelques mois plus tard. C’est également sur l’initiative de Fenaille, comme le souligne un article paru dans le Figaro du 25 avril 1914 que la Galerie Manzi-Joyant réalisera une exposition posthume de l’œuvre de « cet émouvant visionnaire, de ce poète profond et bizarre » qu’était Eugène Viala.

Eugène Viala, L'Aveyron inondé, bibliothèque de l'INHA, EM VIALA 44, cliché INHA
Eugène Viala, L’Aveyron inondé, bibliothèque de l’INHA, EM VIALA 44, cliché INHA

Élodie Desserle, service de l’informatique documentaire

En savoir plus