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Charles Maurin, peintre graveur (1856-1914)
Depuis plusieurs années, le service du Patrimoine de la bibliothèque mène un chantier de vérification et de correction des notices du catalogue concernant les collections d’estampes modernes. Ces opérations sont des préalables indispensables à la mise en ligne des estampes numérisées sur la bibliothèque numérique de l’INHA, lorsque ces dernières sont tombées dans le domaine public. Dans ce cadre, plusieurs peintres-graveurs modernes ont récemment été traités : Joan Barthold Jongkind, Amédée Joyau, Carl Larsson, Gustave Leheutre, Jean-François Millet, Camille Pissarro, Auguste Renoir, Auguste Rodin, Théophile-Alexandre Steinlen, Félix Vallotton, Eugène Viala.
Les estampes de Charles Maurin à l’INHA
Parmi ces artistes figure Charles Maurin (1856-1914). Né au Puy-en-Velay, il a fait l’essentiel de sa carrière à Paris. Camarade de Toulouse-Lautrec dont il a gravé un portrait, vu de profil (1893), ami de Vallotton qu’il initia à la gravure, il fut admiré par Degas pour ses nus féminins.
La bibliothèque de l’INHA conserve 167 estampes de Maurin représentant principalement des scènes familiales intimes, de l’enfance à la maternité, quelques portraits, des nus et des vues de Montmartre.
Remarquable dessinateur, Maurin a utilisé et expérimenté de nombreuses techniques de l’estampe : eau-forte, aquatinte, bois au canif et plus rarement monotype et lithographie.
Sans surprise, la constitution de cet ensemble suit les principes directeurs de la politique d’acquisition de Jacques Doucet pour son cabinet d’estampes modernes :
- montrer le processus de création d’une estampe en rassemblant plusieurs états, avec parfois le dessin préparatoire, comme pour La Jeune femme habillant une fillette, ou plusieurs épreuves en différentes couleurs, comme pour La Femme présentant son enfant à une autre ;
- avoir des ensembles éditoriaux complets comme L’Education sentimentale, éditée chez Pellet et La Nouvelle éducation sentimentale, éditée chez Rodrigues ; ou encore, la suite de vingt eaux-fortes de La Petite classe, éditée chez Pellet et Montmartre.
La ville du Puy-en-Velay a exposé L’Enfant du pays à deux reprises, en 1978 et en 2006, au musée Crozatier. Par ailleurs, le musée d’Orsay lui a consacré une exposition-dossier en 1993.
Charles Maurin, Jeune femme habillant une fillette, pointe-sèche en couleurs, 1896, bibliothèque de l’INHA, EM MAURIN 104b. Cliché INHA
Outre ces estampes, la bibliothèque de l’INHA conserve de cet artiste un important ensemble de pièces manuscrites, correspondances, carnets de croquis. Donnés en 2010 par les héritiers de l’artiste, ces documents font l’objet d’un inventaire en ligne sur Agorha.
Edwige Archier, service du patrimoine
Références bibliographiques
- [Exposition. Le Puy-en -Velay. 1978] Roger Gounot, Charles Maurin : 1856-1914, essai sur le peintre… , Le Puy-en-Velay, musée Crozatier, 1978 ;
- [Exposition. Le Puy-en-Velay. 2006] Gilles Grandjean (dir.), Charles Maurin, un symboliste du réel, Lyon/Le Puy-en-Velay, Fage/Musée Crozatier, 2006.