Centre national des arts plastiquesLe Cnap entre conservation, diffusion et valorisation des œuvres d’art

Le Centre national des arts plastiques (Cnap) est un établissement public sous tutelle du ministère de la Culture et de la Communication. Il a pour première mission de soutenir les acteurs de l’art : les galeries, les restaurateurs, les éditeurs, les producteurs de films sur les arts, les historiens et les artistes, tant qu’ils sont français.

Son autre mandat concerne la commande nationale et la gestion du fonds national d’art contemporain, dont il a la charge. Il est en ce sens héritier de la commande de l’Etat aux artistes vivants instaurée depuis la période révolutionnaire. Ce fonds possède des pièces de natures très diverses, qui se répartissent notamment entre les arts plastiques, les photographies, les vidéos et le design. Le Cnap veille à enrichir, conserver et valoriser cette collection en France et à l’étranger.

Le Cnap s’occupe également de l’acquisition d’œuvres pour des expositions, permanentes et temporaires.

Historique

L’histoire du Centre national des arts plastiques trouve son origine en 1791, avec la création de la Division des Beaux-Arts qui promeut les artistes vivants et un art porté vers les citoyens. L’Etat se dote alors d’un budget pour assumer, dans les années qui suivent la Révolution Française, l’acquisition d’œuvres d’art. Par le biais de plusieurs bureaux au grès des réorganisations administratives et des rattachements aux différents ministères, le nom évolue : Bureau des Beaux-Arts en 1800, Bureau de l’encouragement des Arts en 1879, Bureau des Travaux d’art à partir de 1882… Le Cnap est créé en tant qu’établissement public en 1982.

À partir de 1977, alors qu’ouvre le Centre Georges Pompidou, l’institution réaffirme sa mission de gestion d’un fonds national d’art contemporain. La collection se fait dès lors connaître pour son éclectisme et sa réactivité aux courants émergents.

Fonds documentaire

De nos jours, les 95 000 œuvres qui la constituent permettent à la fois d’enrichir les musées et des institutions culturelles et de participer au décor et à l’ameublement des administrations, qu’elles soient centrales ou bien territoriales. Le fonds se subdivise en trois grands ensembles : la collection historique, la collection moderne et la collection contemporaine.

Plusieurs oeuvres des réserves du CNAP présentés lors de la visite virtuelle - @CNAP
Œuvres présentes dans les réserves du Cnap. Source : www.cnap.fr/360

Collection historique

Cette première collection couvre près de deux siècles, allant du XVIIIe au XXe siècle, et réunit près de 21 000 œuvres. Une grande partie d’entre elles proviennent d’artistes français, qui représentent 3 680 artistes sur les 5 000 qui sont présents dans ce premier ensemble. Cela est notamment dû à la préférence attribuée à l’époque à la production nationale, influençant de fait les achats réalisés par l’organisation.

Nous y retrouvons ainsi différents types d’œuvres d’art :

  • des peintures (13 000 œuvres) ;
  • de la sculpture (5 500 œuvres) ;
  • des pièces d’art graphique (2 000 œuvres) ;
  • des pièces d’art décoratif ;
  • des photographies ;
  • des relevés d’architecture.

Une partie de ce fonds réunit également des portraits officiels des chefs d’État et souverains, des emblèmes, symboles de la République et des sculptures commémoratives de l’espace public.

Collection moderne

Elle réunit près de 34 000 œuvres de plus de 9 000 artistes, répartis sur les soixante premières années du XXe siècle. Elle se compose de pièces de différentes natures :

  • des peintures (16 000 œuvres) ;
  • des sculptures (5 000 œuvres) ;
  • des pièces d’art graphique (5 500 dessins et 3 800 estampes) ;
  • des pièces d’art décoratif (Plus de 3 000 œuvres).

Collection contemporaine

Ce dernier grand ensemble couvre une période allant de 1960 à nos jours, rassemble 48 700 œuvres, dont 40 000 acquises depuis 1980. Il cherche à refléter la multiplicité des tendances et les pratiques artistiques de la création actuelle, par le biais de la commande publique, des dons ou bien d’acquisitions. Il est divisée en cinq sous-ensembles :

  • arts plastiques (19 000 œuvres depuis 1960, avec 6 000 artistes) : peintures, sculptures, œuvres graphiques, installations, environnements, œuvres protocolaires, performances, pièces sonores, etc. ;
  • photographie (12 000 images, notamment années 1950 à 1970) : photographique humaniste française, néo-réalisme italien, reportage d’auteur ;
  • audiovisuel, vidéo et nouveaux médias (600 œuvres) ;
  • arts décoratifs et design (6 500 pièces provenant de 1 600 auteurs) : mobilier, arts de la table, luminaires, textiles, bijoux, électroménager, accessoires de mode et « objets nomades » (clefs USB, ordinateurs ou téléphones portables) ;
  • commande publique : peintures, sculptures, photographies, œuvres graphiques, installations, pièces céramiques, design graphique, œuvres textiles, œuvres sonores, etc.

Projets

Le Cnap poursuit différents projets, notamment sur le plan de la médiation numérique.

Visite virtuelle des réserves du Cnap

Il est possible de réaliser une visite virtuelle des réserves du Cnap. Disponible en français et en anglais, elle est accessible sur différents supports : desktop, tablette, mobile et casque de réalité virtuelle (VR). Elle s’accompagne de commentaires audio dans les deux langues, et présente une soixantaine d’œuvres. Les objets design ont ainsi été photographiés à 360°, afin de pouvoir être observés sous toutes leurs facettes. La visite comprend également des aperçus du futur site physique du Cnap. Enfin, la visite virtuelle peut être partagée sur les réseaux sociaux (bouton « partage »). Il est possible de prendre des photos de la visite, qui peuvent ensuite être enregistrées sous différents formats (bouton « appareil photo » situé en bas à droite dans la barre de navigation).

Oeuvres des réserves du CNAP présentés lors de la visite virtuelle - @CNAP
Visite virtuelle des réserves. Source : www.cnap.fr/360

La plateforme web CNAPn

La plateforme CNAPn  est un générateur de collections virtuelles. Le site web, conçu par une commande à l’artiste Pierre Giner, propose au visiteur de parcourir des expositions générées de manière aléatoire sur un espace virtuel, issues des collections numériques du Cnap. Par la sélection de mots-clés ou de thèmes, différentes œuvres sont proposées, engendrant ainsi des expositions uniques et personnalisées à chaque requête.

L’outil permet en outre au visiteur de télécharger par la suite l’exposition générée sur un support PDF, afin d’ainsi constituer son propre catalogue, ou bien de le partager par courriel.

CNAPn
CNAPn – Source : www.cnap-n.fr/generateur/

L’application CNAPn

Le Cnap développe également le projet, avec la collaboration de Pierre Giner, de mettre sur pied une application inspirée de la version site web du CNAPn. Testée tout d’abord comme une application iphone, elle prendrait finalement la forme d’une application web. Parmi les fonctionnalités qu’elle proposerait se trouvent les suivantes : le partage multi-support; l’intégration de l’audiovisuel (son et vidéo) et le partage sur les réseaux sociaux.

Partcours

Disponible pour le Jardin des Tuileries à Paris, l’application gratuite Partcours repose sur le principe d’un guide de poche interactif proposant différents parcours pour découvrir les œuvres exposées hors les murs selon les thématiques choisies. Elle présente une trentaine de pièces d’art dont 23 pièces du Fonds national d’art contemporain géré par le Cnap, et d’items du musée d’Orsay, du musée national d’Art moderne – Centre Georges Pompidou et de la Fondation Lachaise, par le biais d’une carte géolocalisée et de courtes notices évoquant le processus de création, le montage des œuvres et leur contexte spécifique. Plusieurs d’entre elles proposent des entretiens avec les artistes, des documents d’archives et des mises en perspectives avec d’autres œuvres. Trois parcours sont ainsi disponibles :

  • œuvres contemporaines ;
  • figure humaine ;
  • Aristide Maillol.

Partcours - @CNAP
Partcours – @CNAP

Accueil en ligne

Le Centre national des arts plastiques ne dispose pas d’espace physique propre pour accueillir le public. Cependant, près de 85 000 œuvres sont accessibles en version numérique sur la base de données « Collections en ligne », que nous vous invitons à parcourir !

 

Chloé Bonnamy
Service de l’informatique documentaire

 

Publié par cbonnamy le 1 février 2018 à 09:00