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Sipana Tchakerian est coordinatrice scientifique à l’INHA depuis octobre 2025, après avoir été pensionnaire au sein du domaine « Histoire de l’art du IVe au XVe siècle » (2022-2025). Spécialiste de l’architecture et des arts monumentaux de l’Arménie et de la Géorgie médiévales, elle est rattachée à l’équipe « Monde byzantin » de l’UMR 8167 Orient & Méditerranée.
Ses recherches doctorales, menées à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et à l’Université d’Aix-Marseille, ont été consacrées à l’étude d’un type de croix monumentale sculptée spécifique à l’Arménie et à la Géorgie médiévales, objet d’étude situé au croisement des disciplines de l’archéologie et de l’histoire de l’art. Financée par le Labex RESMED et la Fondation Calouste Gulbenkian, sa thèse « Les monuments crucifères à stèle quadrilatérale en Arménie et en Ibérie dans l’Antiquité tardive » a été soutenue en septembre 2022. Depuis, ses recherches s’ouvrent plus largement vers l’art et l’architecture associés au culte de la Croix dans le Caucase du Sud, s’intéressant particulièrement au phénomène de pèlerinage qui s’y est établi entre le IVe et le VIIIe siècle.
À l’INHA, Sipana Tchakerian dirige depuis 2022 le programme de recherche et de valorisation scientifique du fonds Nicole et Jean-Michel Thierry, avec un projet intitulé « Les voyages des Thierry : documenter et transmettre les monuments de l’Arménie et de la Géorgie médiévales (1950–2000) », mené en collaboration avec Jérôme Delatour au sein de la bibliothèque. Depuis octobre 2025, elle assure également la coordination de la cellule RePaZ (Recherche et Patrimoine en Zones de crises), aux côtés d’Éloïse Brac de la Perrière (INHA – Sorbonne Université) et Sandra Aube Lorain (CNRS – UAR 2999). Elle a collaboré par ailleurs à différents projets du domaine, comme le programme CallFront (Calligraphies en caractères arabes dans les zones frontières du monde islamique), le séminaire Abstractions en période médiévale ou les journées d’études Kalila et Dimna, tout en contribuant à la valorisation des fonds de la Bibliothèque relevant du patrimoine caucasien, comme le fonds Ermakov.
Parallèlement, Sipana Tchakerian contribue à différents projets de développement d’outils numériques pour la recherche et la valorisation autour du patrimoine architectural arménien, à l’instar du projet de modélisation 3D des monuments arméniens mené par le Centre TUMO (Arménie), du projet MoNumEd (Édition Numérique des Monuments) ou encore du Pavillon arménien à la Biennale d’architecture de Venise (2025). Elle est membre du Comité Français d’Études Byzantines (CFEB), de l’Association Internationale des Études Arméniennes (AIEA), de l’Armenian Society of Fellows (ASOF) et de l’Association des Études Asiatiques et Caucasiennes (ASIAC).