Laura
Iamurri

Laura Iamurri, professeure des universités, enseigne l’Histoire de l’art contemporain à l’Università Roma Tre, où elle est également membre de l’école doctorale en Histoire, territoire et patrimoine culturel.

Ses recherches portent sur les relations entre les œuvres contemporaines, les discours de l’histoire et de la critique d’art et les contextes politiques ; dans ce cadre, elle a travaillé notamment sur l’historien de l’art antifasciste exilé en France Lionello Venturi (Lionello Venturi e la modernità dell’impressionismo, 2011), et a co-dirigé des études internationales sur la mémoire du fascisme dans les arts contemporains (Le fascisme italien au prisme des arts contemporains, avec L. Acquarelli et F. Zucconi, 2021).

Elle a consacré de nombreuses études à la critique d’art et théoricienne féministe Carla Lonzi. Entre autres, elle a dirigé la nouvelle édition du livre Autoritratto (Milan 2010) et a recueilli, avec L. Conte et V. Martini, les Scritti sull’arte (Milan 2012) ; en 2016, elle a également publié la monographie Un margine che sfugge. Carla Lonzi e l’arte in Italia, 1955-1970 (Macerata 2016).

Ces dernières années, elle a travaillé sur le nœud complexe des relations entre les femmes artistes, le système de l’art et le féminisme, et a publié plusieurs essais sur Cloti Ricciardi, sur Carla Accardi et sur la première exposition consacrée aux femmes artistes actives en Italie au XXe siècle, dérivée du livre de Simona Weller Il complesso di Michelangelo. Ses recherches récentes portent sur la performance, sur son interprétation en tant que pratique politique, et sur le questionnement des sources par rapport à un art éphémère. Pendant sa résidence à l’INHA elle se consacrera au projet Sources visuelles pour l’étude d’actions et performances : la vidéo dans l’oeuvre de Gina Pane.