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Des zigzags de la « démoscovisation » sur la scène artistique et architecturale d’Asie centrale
INHA, galerie Colbert, salle Walter Benjamin
Au XXIe siècle, l’Asie centrale a entamé un processus de « dé-moscovisation » au cours duquel tous les pays de la région ont cherché à redéfinir leur positionnement idéologique et culturel. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a eu un impact majeur sur ce processus. De nouveaux acteurs sont apparus : les « relokanty », des commissaires d’exposition qui avaient perdu leur emploi en Russie, des institutions russes privées de la possibilité de collaborer avec la plupart des pays étrangers, etc.
La « dé-moscovisation » qui aurait dû s’intensifier après le déclenchement de la guerre est devenue beaucoup plus complexe. Cette session du séminaire présentera des exemples venant de l’Ouzbékistan.
Intervenant
Boris Chukhovich (université de Montréal)
À propos du séminaire « Reconfigurations du champ de l’art après le 24 février 2022, Ukraine – Russie »
Il est difficile de nier les évolutions profondes intervenues dans le champ des arts plastiques modernes et contemporains depuis le 24 février 2022, aussi bien en Ukraine et en Russie qu’ailleurs : destructions, délocalisations des collections, spoliations ; évolutions dans les choix d’œuvres, d’artistes, de thématiques, de périodes ; changements de dénomination ou d’(auto)-identification. Nombre d’acteurs ont été confrontés à des choix cruciaux : délocalisations, exil (physique ou intérieur). Les dimensions politiques, esthétiques et sociales de ces phénomènes, inextricablement enchevêtrées, nécessitent une approche tenant compte de leur complexité et de l’état très évolutif de la situation.
En partenariat avec Thalim (CNRS), le GDR-Est (CNRS) et la Fondation maison des sciences de l’homme
Comité scientifique
Masha Chlenova (The New School for Social Research, New York), Cécile Pichon-Bonin (LIR3S, CNRS), Valérie Pozner (Thalim, CNRS), Natasha Milovzorova (ED 540, ENS)