Ludovic Baschet, Edmond de Goncourt, vers 1892, Paris, musée d'Orsay, ©Photo musée d'Orsay / RMN. Épreuve photomécanique (photoglyptie), 23,4 x 18,6 cm.

Auteur(s) de la notice : PETY Dominique

Profession ou activité principale

Hommes de lettres (romanciers et historiens)

Autres activités
Historiens de l’art, critiques, collectionneurs, graveurs

Sujets d’étude
Peintres, dessinateurs, graveurs, arts décoratifs du XVIIIe siècle français, art japonais des XVIIIe et XIXe siècles, art du XIXe siècle

Carrière
1832-1848 : études d’Edmond au lycée Henri IV, puis études de droit et emploi aux Finances
1840-1848 : études de Jules au collège Bourbon
1848 : mort de leur mère, veuve depuis 1834
1849-1850 : voyages en France, à Alger, en Suisse, en Belgique ; premiers achats de dessins anciens
1852-1853 : débuts littéraires (collaboration à deux périodiques éphémères, L’Éclair puis Paris)
1855 : premiers articles sur l’art du XVIIIe siècle dans L’Artiste
1855-1856 : voyage en Italie
1856 : première revente sélective de dessins au profit du XVIIIe siècle français
1859 : « Les Saint-Aubin », première livraison de L’Art du XVIIIe siècle
1860 : publication du premier grand roman, Les Hommes de lettres (qui deviendra Charles Demailly en 1868) ; voyage en Allemagne et en Autriche avec le critique d’art Paul de Saint-Victor
1861 : premiers achats d’estampes japonaises
1862 : Philippe de Chennevières les introduit chez la princesse Mathilde
1865 : succès de scandale du roman réaliste Germinie Lacerteux
1866 : mort de l’ami et mentor Gavarni
1867 : publication de Manette Salomon (sur les milieux de l’art contemporain) ; voyage à Rome
1868 : installation à Auteuil, dans la future « maison d’un artiste »
1870 : mort de Jules
1871 : pendant la Commune, Edmond habite temporairement, avec une partie de ses collections, chez Philippe Burty
1885 : début des réunions dominicales au « Grenier » d’Auteuil
1887 : publication des deux premiers volumes du Journal (1851-1865)
1895 : banquet en l’honneur d’Edmond de Goncourt, officier de la Légion d’honneur
1896 : mort d’Edmond à Champrosay chez son ami Alphonse Daudet

Étude critique

Les frères Goncourt commencent à écrire sur l’art contemporain en tant que chroniqueurs dans de petits journaux. Ils ont reçu une formation artistique (Edmond a fréquenté l’atelier du peintre Dupuis), ils pratiquent tous deux l’aquarelle, leur ami et mentor Paul Gavarni les met en relation avec certains des artistes dont ils rendent compte dans leur Salon de 1852 : Charles Jacque, Célestin Nanteuil, Félix Haffner, Guiseppe Palizzi, Amédée Servin. D’entrée de jeu, ils seront ainsi sensibilisés aux techniques artistiques. C’est la pratique de la collection qui va ensuite les conduire vers la recherche historique, même si l’attention à l’art contemporain ne se démentira jamais, comme en témoigne le Journal, régulièrement tenu de 1851 à 1896. Au contact d’une tante, Edmond a acquis tout jeune le goût de chiner et commence assez tôt à acheter estampes et dessins à des prix abordables. Par ailleurs, traduits en 1853 devant la 6e chambre correctionnelle pour un article jugé trop licencieux, les Goncourt s’écartent du journalisme et se lancent dans l’écriture d’une fresque historique, qui s’appuie sur toute une collection de brochures et de petits journaux d’époque empruntés à un confrère.

Dans cette Histoire de la société française pendant la Révolution (1854), un chapitre est consacré à l’art, dans ses aspects institutionnels et idéologiques (la suppression de l’Académie de peinture, l’influence de David, le vandalisme révolutionnaire). Dans le volume suivant (Histoire de la société française pendant le Directoire, 1855), le chapitre sur l’art – publié simultanément sous forme d’extrait dans L’Artiste – comprend de rapides portraits d’artistes : Gérard, Girodet, Guérin, Isabey, Carle Vernet, Houdon et surtout Prud’hon. D’autres vont suivre, plus étoffés, suscités par la rencontre de tel ou tel document (manuscrit, estampe, dessin) : L’Artiste publie plusieurs études des deux frères sur le graveur Le Bas (juillet-août 1856), sur Watteau (septembre 1856), sur le peintre Doyen (novembre 1856), sur les Saint-Aubin, famille de dessinateurs (octobre 1857) : le XVIIIe siècle apparaît bien alors, tant au niveau de la collection que de l’écriture historique, comme l’époque de prédilection. Ces études sont ensuite, pour certaines, reprises en volumes aux côtés d’autres portraits, d’érudits, d’hommes de lettres (Portraits intimes du XVIIIe siècle, 1857-1858).

Parallèlement, et selon la même méthode qui accorde une place essentielle aux documents autographes largement cités, à une iconographie finement décrite, les Goncourt se lancent dans de vastes monographies d’actrices (Sophie Arnould, d’après sa correspondance et ses mémoires inédits, 1857), de reines (Histoire de Marie-Antoinette, 1858), de favorites (Les Maîtresses de Louis XV, 1860).

Au seuil des années 1860, la rencontre de collectionneurs de tableaux du XVIIIe siècle (les frères Marcille, Louis Lacaze, Laurent Laperlier, François Walferdin), la visite de l’exposition Tableaux et Dessins de l’école française, principalement du XVIIIe siècle, tirés de collections d’amateurs présentée de juillet à décembre 1860 boulevard des Italiens (Francis Haskell en a souligné le rôle décisif dans l’évolution du goût) et la découverte la même année des grands musées allemands et autrichiens permettent aux Goncourt le contact direct avec la peinture du XVIIIe siècle, à une époque où elle est encore peu représentée dans les musées français et surtout connue par le biais d’estampes. Cette expérience capitale, conjuguée à l’érudition minutieuse et au fétichisme documentaire précédemment mis en œuvre, va nourrir le vaste projet de L’Art du XVIIIe siècle.

Treize monographies paraissent en onze fascicules luxueusement imprimés et illustrés d’eaux-fortes des deux frères, de 1859 à 1870. Après la reprise des deux études déjà parues dans L’Artiste (« Les Saint-Aubin », 1859 ; « Watteau », 1860), les Goncourt publient « Prud’hon » (1861), « Boucher » (1862), « Greuze » (1863), « Chardin » (1864), « Fragonard » (1865), « Debucourt » (1866), « La Tour » (1867), « Les Vignettistes : Gravelot, Cochin » (1868) et « Les Vignettistes : Eisen, Moreau » (1870). Ainsi alternent grands noms et artistes mineurs, peintres et dessinateurs-graveurs, dont le choix est motivé tant par des critères esthétiques et idéologiques (David, représentant du retour à l’antique, fossoyeur du XVIIIe siècle aristocratique et rocaille, est naturellement proscrit), que conjoncturels : la découverte de documents, l’acquisition de dessins, la visite d’une collection spécifique.

Quant à l’approche critique des Goncourt, elle se démarque nettement de celle qui a cours dans la première partie du XIXe siècle. Gautier, Nerval et la Bohème du Doyenné ont donné une image fantaisiste et féerique des peintres des fêtes galantes, et l’étude sur Watteau s’inscrit d’abord dans cette veine (voir l’introduction de Jean-Louis Cabanès à L’Art du XVIIIe siècle). Mais elle s’enrichit de la publication d’un document inédit (Vie d’Antoine Watteau par le comte de Caylus) qui en infléchit la teneur. Chez les Goncourt va désormais primer le souci de l’exactitude historique, fondé sur le recours systématique aux documents, aux textes d’époque, appuyé aussi sur les recherches contemporaines les plus récentes ; à ce souci s’allie le désir d’une expérience directe de l’œuvre d’art (à la différence d’un historien comme Charles Blanc qui travaille surtout sur les estampes), que les collectionneurs examinent dans les salles de ventes, chez les marchands, chez des confrères, dans des expositions privées ou dans les musées étrangers. Ils en commentent minutieusement l’exécution, aidés en cela par leur fréquentation d’artistes contemporains, leur pratique de graveurs, l’entraînement aussi de leur œil habitué à scruter les détails (« contour à la fois gras et cerné », « égrenures raboteuses du pinceau », « grumelots de la couleur » chez Chardin ; crayon « frotté à plat » pour couvrir les masses, « roulé, tordu, cassé » chez Fragonard ; « trait mordu à l’eau-forte » dans lequel le « berceau » [outil] du graveur Debucourt passe et repasse, et « berçant et regrattant […] finit par étendre sur toute la planche une douceur d’estompage »).

Cette double approche, érudite et technique, informe la structure de chaque monographie, construite sur le modèle du récit biographique, ponctué de chapitres purement descriptifs, consacrés à un ensemble d’œuvres autour d’une thématique (les têtes de jeunes filles chez Greuze) ou d’une technique spécifique (le dessin de Prud’hon), ou bien à une ou deux œuvres particulières analysées en détail (L’Écureuse et Le Garçon cabaretier de Chardin). Ces chapitres sont quelquefois groupés au centre de la monographie, mettant en scène une sorte d’apogée dans la carrière de l’artiste, le moment magique où sa vie s’est confondue avec son œuvre (chapitres IX à XI de « La Tour »), ou répartis en plusieurs temps forts, qui scandent le texte et conduisent à un finale triomphant (chapitres III, VI et XII sur Chardin « musicien »). Ce faisant, la chronologie est parfois mise à mal, sacrifiée à une lecture de l’œuvre qui vise d’abord à restituer la spécificité d’une « vision du monde » et d’une pratique artistique.

La démarche des Goncourt est assez similaire dans la monographie qu’ils consacrent à la fin des années 1860 au dessinateur Gavarni, qui va apparaître, dans la lignée des Saint-Aubin, des Gravelot, des Moreau qui ont su « fixer l’instant », comme un chroniqueur, un dessinateur historien (du temps présent), un peintre des mœurs (contemporaines). Plus encore que pour L’Art du XVIIIe siècle, ils tirent parti de l’observation directe (des œuvres, mais aussi de l’artiste, qu’ils ont pu voir effectivement au travail) et des documents autographes, le fils de Gavarni leur ayant remis les « fragments de mémoires, carnets, notules, récits de voyages, cahiers de mathématiques » de son père. Mais le souci de tout prendre en compte conduit à une atomisation du texte, le récit de vie est morcelé en 160 chapitres, parfois réduits au commentaire d’une série d’estampes, ou au simple récit d’une anecdote. Ce morcellement, causé par un fétichisme excessif du document, se retrouvera dans les monographies historiques du seul Edmond, dans les années 1880-1890.

Après le traumatisme causé par la mort de Jules et les troubles de la guerre de 1870 et de la Commune, le survivant délaisse momentanément le roman réaliste, jusqu’alors mené de front avec l’histoire du XVIIIe siècle, la « grâce » passée faisant contrepoint à la laideur contemporaine (les deux frères soulignent fièrement dans leur Journal leur compétence dans des genres et des problématiques radicalement opposées). Edmond de Goncourt mène alors des recherches minutieuses pour compléter L’Art du XVIIIe siècle et fait paraître un douzième fascicule de « notules, additions, errata », intégré dans l’édition d’ensemble en deux volumes (1873-1874). Ce travail d’érudition donne également lieu à deux Catalogues raisonnés de l’œuvre peint, dessiné et gravé, respectivement Watteau (1875) et Prud’hon (1876). Edmond de Goncourt confirme ainsi son statut de spécialiste parmi les historiens d’art et les collectionneurs du XVIIIe siècle. Pour la troisième et la quatrième édition de L’Art du XVIIIe siècle (luxueux livre d’art en fascicules, avec des reproductions plus nombreuses et par un procédé plus fidèle en 1880-1882 ; trois volumes in-12 sans illustrations chez Charpentier en 1881-1882), Edmond aura également établi le catalogue de l’œuvre gravé de chacun des artistes. Ce travail de catalographie entend combler des lacunes qu’il a souvent déplorées (voir cette remarque du Journal le 30 mai 1861, à propos d’un catalogue du XVIIIe siècle : « On n’a pas idée d’un catalogue aussi peu renseigné, aussi sommaire, aussi incomplet, aussi mal fait. Le moindre travail de catalographie de notre temps est à mille pieds au-dessus pour la science et la recherche. L’histoire, décidément et dans ses moindres branches, ne commence qu’au XIXe siècle. »).

Le catalogue de sa propre collection de dessins, qui constitue le noyau originaire des inventaires de La Maison d’un artiste (1881), arrive en point d’orgue pour clore ces longues années d’études consacrées à l’art français du XVIIIe siècle – Edmond de Goncourt n’écrira plus pour cette période que des monographies d’actrices, certes complétées par une « iconographie », listes des portraits peints, dessinés ou gravés du personnage. Dans ce texte hybride qu’est La Maison d’un artiste, à la fois description d’un espace et d’un itinéraire personnels, inventaire historique de diverses séries d’objets (livres, dessins, estampes), ouvrage sur les arts décoratifs du XVIIIe siècle français et de l’Extrême-Orient (Chine et Japon) et manuel de décoration intérieure comme ceux qui fleuriront dans les années 1880-1890, on découvre de nouvelles facettes du collectionneur et de l’historien d’art, dans l’évocation des grands bronziers du XVIIIe siècle (chapitre « Salle à manger »), ou l’examen formel des terres cuites de Clodion (« Grand salon »).

Mais ce qui frappe surtout les contemporains, c’est la classification et l’étude, inédites à cette date, des productions artistiques d’Extrême-Orient : estampes, broderie (les panneaux brodés ou foukousas évoqués dans le chapitre « Vestibule ») ; peinture (l’analyse des kakemonos – bandes de tissu peintes – s’accompagne d’une chronologie des anciens peintres du Japon dans le chapitre « Second étage ») ; sculpture fine des netsukés inventoriés par matière et par thèmes ; céramique (porcelaines, faïence de Satzuma, flambés), travail du métal (bronzes, sabres et gardes de sabres), objets en laque… (« Cabinet de l’Extrême-Orient »). La Maison d’un artiste s’impose comme le premier ouvrage de référence sur les arts de l’Extrême-Orient ; c’en est le « premier guide imprimé », pour Philippe Burty ; et Louis Gonse, autre spécialiste, qui fera paraître deux ans plus tard L’Art japonais, loue en 1881 « la description exacte et l’analyse esthétique des objets, les notices d’ensemble sur les séries, la traduction des inscriptions et des signatures » : « voilà ce que nous donnent les deux volumes de M. de Goncourt et ce qu’aucun livre français ne nous donnait encore » (Gazette des Beaux-Arts, 1er juillet 1881). Mais Gonse et Burty dénoncent aussi les limites d’une analyse qui se refuse à prendre en compte des formes d’art plus anciennes et qui s’en tient, somme toute, au bibelot raffiné du XVIIIe siècle.

Dans les années 1880-1890, Edmond de Goncourt poursuit ses acquisitions d’objets japonais à un rythme soutenu. Il s’oriente vers un projet de monographies sur le modèle de L’Art du XVIIIe siècle, aidé à partir de 1888 par les traductions d’Hayashi, Japonais arrivé à Paris pour l’Exposition universelle de 1878 et installé comme marchand à partir de 1883. Il prévoit d’évoquer la carrière et l’œuvre « de cinq peintres [Utamaro, Hokusai, Harinobu, Gakutei et Hiroshige], de deux laqueurs, d’un ciseleur du fer, d’un sculpteur en bois, d’un sculpteur en ivoire, d’un bronzier, d’un brodeur, d’un potier » (préface d’Outamaro, 1891). Seules paraîtront les deux monographies Outamaro (1891) et Hokousaï (1891). Ce sont, là encore, des récits de vie ponctués d’examens minutieux d’estampes. Pour Outamaro, la trame biographique, mal connue, reste assez lâche et cède souvent la place à des analyses thématiques (les représentations de la femme et du costume féminin, de la faune et de la flore), à des digressions sur l’histoire des mœurs (les courtisanes dans le Japon du XVIIIe siècle), à des comparaisons avec d’autres artistes (Toyokuni). La seconde moitié de l’ouvrage est un catalogue raisonné de l’œuvre peint et gravé.

Pour Hokousaï, la trame biographique est beaucoup plus serrée et s’apparente souvent à une présentation chronologique de l’œuvre d’Hokusaï : Goncourt s’appuie en fait sur la très riche collection d’Hayashi et prend soin d’insérer toutes les informations fournies par les traductions de ce dernier, s’agissant notamment de préfaces rédigées par l’artiste. Là encore, la seconde partie du volume est réservée au catalogage des peintures d’Hokusai à l’encre et à l’aquarelle ; il se clôt enfin sur une bibliographie, rédigée par Hayashi, des livres et albums de l’artiste.

Dominique Pety, professeur de littérature française à l’université de Savoie

Principales publications

Ouvrages d’Edmond et Jules de Goncourt

  • « Salon de 1852 » et « La Peinture à l’Exposition de 1855 ». In Marx Roger, dir., Études d’art. Paris : Flammarion (« Librairie des Bibliophiles »), 1893.
  • Histoire de la société française pendant la Révolution (1854). Postf. de Lucien Descaves. Paris : Flammarion et Fasquelle, 1928.
  • Histoire de la société française pendant le Directoire (1855). Postf. de Lucien Descaves. Paris : Flammarion et Fasquelle, 1929.
  • Portraits intimes du XVIIIe siècle (1857-1858). Postf. de Jean Ajalbert. Paris : Flammarion et Fasquelle, 1924, 2 vol.
  • L’Art du XVIIIe siècle (1859-1875). Postf. de Pol Neveux. Paris : Flammarion et Fasquelle, 1927-1928, 3 vol. Rééd. Cabanès Jean-Louis, Tusson : Du Lérot, 2007, 2 vol.
  • Champeau Stéphanie et Goetz Adrien, dir. – Manette Salomon. Préf. de Michel Crouzet. Paris : Gallimard (« Folio classique »), 1996.
  • Fumaroli Marc, dir. – Madame Gervaisais. Paris : Gallimard (« Folio »), 1982.
  • Gavarni. L’Homme et l’Œuvre (1873). Paris : Fasquelle, 1925.
  • Ricatte Robert, dir. – Journal des Goncourt. Mémoires de la vie littéraire. 1851-1895. Préf. de Robert Kopp. Paris : Robert Laffont (« Bouquins »), 1989, 3 vol. Rééd. t. I : 1851-1857 ; t. II : 1858-1860, en cours. Cabanès Jean-Louis, dir. Paris : Champion, 2005 et 2008.

Ouvrages d’Edmond de Goncourt

Publications posthumes

  • Notes sur l’Italie (1855-1856). Laneyrie-Dagen Nadeije et Launay Élisabeth, dir. Paris : Desjonquères ; Réunion des musées nationaux, 1996.
  • Correspondance générale. 1843-1862, t. I. Pierre-Jean Dufief, dir. Paris : Champion, 2004.

Bibliographie critique sélective

  • Ricatte Robert. – La Création romanesque chez les Goncourt (1851-1870). Paris : Armand Colin, 1953.
  • Caramaschi Enzo. – Réalisme et Impressionnisme dans l’œuvre des frères Goncourt. Pise : Libreria Goliardica ; Paris : Nizet, 1971.
  • Christin Anne-Marie. – « Matière et Idéal dans Manette Salomon ». Revue d’histoire littéraire de la France, « Littérature et peinture en France (1830-1900) », 80e année, n° 6, novembre-décembre 1980, p. 921-948.
  • Dolan Thérèse. – Gavarni and the Critics. Ann Arbor (Michigan) : UMI Research Press, 1981.
  • Beurdeley Michel et Maubeuge Michèle. – Edmond de Goncourt chez lui. Nancy : Presses universitaires de Nancy, 1991.
  • Cabanès Jean- Louis. – « Les Goncourt et la morbidité, catégorie esthétique de L’Art du XVIIIe siècle ». Romantisme, n° 71, 1991-1, p. 85-92.
  • Crouzet Michel. – « Rhétorique du réel dans Manette Salomon ». Francofonia, n° 21, automne 1991, p. 97-119.
  • Launay Élisabeth. – Les Goncourt collectionneurs de dessins. Préf. de François Nourissier. Paris : Arthéna, 1991.
  • Le Men Ségolène. – « Les Goncourt et Gavarni ». Francofonia, n° 21, automne 1991, p. 71-85.
  • Cabanès Jean- Louis. – « La Philosophie de Watteau d’Edmond et Jules de Goncourt : analyse d’une transposition ». In Andrée Mansau et Jean-Louis Cabanès, dir. Textes, images, musique. Toulouse : Presses universitaires du Mirail, 1992 ; p. 9-29.
  • Cabanès Jean-Louis. – « Matière, Nuage, Détail : les Goncourt et le jugement de goût ». Figures de l’art, n° 2, 1994-1996, p. 135-142.
  • Lacambre Geneviève. – « Les Collectionneurs japonisants au temps des Goncourt ». Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, n° 4, 1995-1996, p. 164-170.
  • Lühl Jan et Hélène. – « Edmond de Goncourt et l’Estampe japonaise ». Cahiers Edmond et Jules de Goncourt, n° 4, 1995-1996, p. 147-163.
  • Pety Dominique. – « La Peinture de Chardin dans les Salons de Diderot et dans L’Art du XVIIIe siècle des frères Goncourt ». In Jean-Louis Cabanès, dir. Les Frères Goncourt : art et écriture. Bordeaux : Presses universitaires de Bordeaux, 1997, p. 377-389.
  • Vouilloux Bernard. – L’Art des Goncourt. Une esthétique du style. Paris : L’Harmattan, 1997.
  • Guillerm Jean-Pierre. – Vieille Rome : Stendhal, Goncourt, Taine, Zola et la Rome baroque. Villeneuve d’Ascq : Presses universitaires du Septentrion, 1998.
  • Champeau Stéphanie. – La Notion d’artiste chez les Goncourt (1852-1870). Paris : Champion, 2000.
  • Pety Dominique. – « Les Peintres-Poètes de L’Art du XVIIIe siècle » et « Un inédit des Goncourt : le compte rendu de l’exposition du boulevard des Italiens de 1860 ». Revue des sciences humaines, « Les Frères Goncourt », Jean-Louis Cabanès, dir., n° 259, 3e trimestre 2000, p. 111-126 et 239-261.
  • Koyama-Richard Brigitte. – Japon rêvé. Edmond de Goncourt et Hayashi Tadamasa. Paris : Hermann, 2001.
  • Pety Dominique. – Les Goncourt et la Collection. De l’objet d’art à l’art d’écrire. Genève : Droz, 2003.
  • Warner Pamela Jean. – Word and Image in the Art Criticism of the Goncourt Brothers. PhD University of Delaware, 2004.
  • Pety Dominique. – « Les Goncourt collectionneurs et la renaissance des arts décoratifs ». In Jean-Louis Cabanès, Pierre-Jean Dufief, Robert Kopp et al., Les Goncourt dans leur siècle, un siècle de Goncourt. Préf. d’Edmonde Charles-Roux. Villeneuve d’Ascq : Presse universitaire du Septentrion (« Histoire et Civilisation »), 2005, p. 127-135.
  • Yamamoto Takeo. – « L’Art japonais du XVIIIe siècle » d’Edmond de Goncourt. Genèse d’un projet interrompu (1888-1896). Thèse de doctorat de l’université Paris-IV.

Sources identifiées

(d’après Élisabeth Launay et Pamela Jean Warner)

Nancy, Archives municipales

  • Archives de l’Académie Goncourt
    Notules sur les dessins des peintres français au XVIIIe siècle ; carnets d’achats ; inventaire après décès ; correspondance

Paris, Archives de Paris

  • D 60 E3 art. 3 et 21 Procès-verbaux des ventes [Goncourt], étude de Me Delbergue-Cormont, 15 décembre 1856 et 19 mars 1870
  • D 42 E3 82 (P.-V.) Procès-verbal de la vente Goncourt, étude de Me G. Duchesne, 15 au 17 février 1897

Paris, bibliothèque de l’INHA-collections Jacques Doucet

  • MS 261 E. de Goncourt, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, dessiné et gravé de P.P. Prud’hon. Paris : Rapilly, 1876. Lettres manuscrites d’E. de Goncourt, extraits de presse, notes sur Prud’hon, 1 dessin de Prud’hon

Paris, Bibliothèque nationale de France

  • Département des Estampes et de la photographie
    • Ef 407a fol. rés. Œuvre d’Edmond de Goncourt
    • Ef 407a fol. rés. Œuvre de Jules de Goncourt
    • Aa. 80a, in-f°. Collection des Goncourt, recueil de photographies de la maison Braun, 1879
    • Ha 113 e petit-fol. et Ha 113 e + 4° Maison d’E. de Goncourt, albums de photographies prises par Lochard, 1883 et 1886
    • Yd 1036 a Catalogues annotés des ventes Goncourt, 15 février-19 juin 1897
  • Département des Manuscrits occidentaux
    • NAF 22439-49 Journal : mémoires de la vie littéraire, 11 cahiers
    • NAF 22450-79 Correspondance adressée à E. et J. de Goncourt, 30 vol. in-fo.

Paris, Institut néerlandais, Fondation Custodia

  • Inv. n° 9573 Carnet d’E. et J. de Goncourt (carnet d’achat)
  • Inv. n° 8248/62 et 8249/62 E. de Goncourt, La Maison d’un artiste, 1881, exemplaire de l’auteur, orné de croquis crayonnés et aquarellés, 2 vol.

Paris, musée du Louvre, département des Arts graphiques

  • RF 3987, Notes sur l’Italie, carnet de voyage avec notes et dessins

En complément :