D’Amia, GiovannaChercheuse invitée dans le domaine "Histoire de l’architecture" (mi-janvier/mi-mars 2014)

Biographie

Diplômée en Architecture en 1990, Giovanna D'Amia a obtenu le Certificat d'aptitude à l'enseignement de l'Histoire de l'art dans les établissements gouvernementaux d'instruction secondaire (niveau lycée) en 1992 et en 1996 elle a atteint le Doctorat de recherche en Histoire de l'architecture et de l'urbanisme. Bénéficiaire d'une bourse d'études pour une activité de recherche post-doctorale dans les années 1999-2001 (sujet : Théorie et histoire de l'architecture en XIXe siècle), en l'an 2000 elle a complété sa formation en obtenant le Diplôme spécial en Muséologie de l'Ecole du Louvre. Depuis 2005 elle est chercheur en Histoire de l'architecture auprès du Politecnico de Milan, où elle donne aussi des cours d'histoire de l'architecture contemporaine (XVIIe- XXe siècle), et dès 2010 elle est membre du conseil des professeurs du Doctorat en Histoire de l'architecture et de l'urbanisme créé par le Politecnico de Turin. Elle a pris part à divers Projets de Recherche d'Intérêt National (PRIN) et à des projets internationaux (voir celui sur Percier-Fontaine) et a été parmi les directeurs de colloques internationaux. Ses domaines de recherche concernent notamment les rapports franco-italiens à l'âge napoléonien, l'histoire de l'historiographie de l'architecture et les mouvements italiens des années 1920-1930. Membre de la rédaction scientifique de la revue « Territorio » et directeur de la collection « Anelli » publiée par le Centre de documentation sur les demeures royales de la Lombardie, elle collabore couramment avec la revue « AMC. Le Moniteur Architecture ».

Bibliographie

  • Architettura e spazio urbano a Milano nell'età della Restaurazione. Dal tempio di San Carlo a piazza del Duomo, Como, New Press, 2001.
  • L'occhio e la ragione. Architetti e pittori prospettici nella Milano della Restaurazione, en G. Ricci, G. D'Amia (dir), La cultura architettonica nell'età della Restaurazione, Milano, Mimesis, 2002, pp. 345-363.
  • Giuseppe Terragni. Oltre il razionalismo, Como, Enzo Pifferi, 2003.
  • Residenze di corte e Fabbriche della Corona nei dipartimenti toscani del Mediterraneo e dell'Ombrone, en F. Ceccarelli, G. D'Amia (dir), Les maisons de l'Empereur. Residenze di corte in Italia nell'età napoleonica, actes du colloque, « RNR. Rivista Napoleonica », 10-11, 2004-2005, pp. 279-302.
  • L'isola degli artisti. Un laboratorio del moderno sul lago di Como, Milano, Mimesis, 2005.
  • L'attività di Giuseppe Pollack presso la Fabbrica del Duomo di Milano, en G. Ricci, G. D'Amia (dir.), Leopoldo Pollack e la sua famiglia. Cantiere, formazione e professione tra Austria, Italia e Ungheria, actes du colloque, Milano, ISAL, 2009, pp. 195-209.
  • Un architetto milanese del Novecento, en G. D'Amia (dir), Alessandro Rimini. Opere e silenzi di un architetto milanese, Santarcangelo di Romagna, Maggioli, 2011, pp. 7-41
  • La reggia di Umberto e Margherita. Immagini dal Fondo fotografico di Achille Majnoni d'Intignano, en G. D'Amia, M. Rosa (dir), La Villa Reale di Monza, reggia estiva del Regno d'Italia, Viterbo, BetaGamma, 2012, pp. 111-124.
  • Memoria e rappresentazione della storia nel Museo dei Monumenti Francesi di Alexandre Lenoir, en D. Borsa (dir), Memoria, identità, luogo. Il progetto della memoria, Santarcangelo di Romagna, Maggioli, 2012, pp. 523-548.
  • Milano e Parigi sguardi incrociati. Politiche artistiche e strategie urbane in età napoleonica, Milano, Mimesis, 2012.

Projet de recherche

Le projet de recherche part de l'hypothèse que la période comprise entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle constitue un moment fondateur pour une historiographie de l'architecture qui conquiert progressivement son autonomie en se détachant du domaine plus général de l'histoire de l'art ; et que, dans ce processus, la narration de l'histoire par l'intermédiaire de documents écrits (livres, articles, essais) s'accompagne des premières tentatives de “mise au musée” de l'architecture. Par rapport au célèbre livre de Szambien, consacré aux premiers musées d'architecture en France, la recherche vise à remonter la piste des expériences dans lesquelles la “construction de l'histoire” s'entrelace avec sa représentation/exhibition au musée, tout en identifiant trois pionniers dans les figures de Jacques-Guillaume Legrand, Alexandre Lenoir et Léon Dufourny. Dans ce cadre général le projet qui est proposé ici concerne notamment l'apport de Léon Dufourny à la construction d'une historiographie de l'architecture en France et son influence sur le système des musées qui vont ouvrir leurs portes à Paris au tout début du XIXe siècle. En s'appuyant sur la documentation conservée à la Bibliothèque Nationale,, aux Archives Nationales et à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, la recherche vise en effet à mettre en lumière son système de construction de l'histoire à partir de la question des origines, son apport au projet d'aménagement d'une galerie d'architecture au Louvre et sa contribution à la définition d'un cours de théorie de l'architecture au sein de l'Ecole de Beaux Arts de Paris, qui sera un point de repère pour les cours d'histoire donnés successivement par Jean-Nicolas Huyot et par Louis Hippolyte Lebas.