Sur les cimaises : prêts des collections de l'INHA - printemps 2024

La bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art mène une politique de diffusion de ses collections par le prêt d’oeuvres aux institutions culturelles françaises et étrangères.

Henri de Toulouse-Lautrec, Elles : Femme au tub, lithogrpahie en couleur, 40,2 × 52,4 cm (feuille), 1896. Paris, bibliothèque de l'INHA, EM TOULOUSE-LAUTREC 215. Cliché INHA.

Chez Léonce Rosenberg, un décor mythique

Le musée national Picasso-Paris (hôtel Salé) propose une exposition centrée sur la personnalité de Léonce Rosenberg (1879- 1947), célèbre marchand d’art de l’entredeux-guerres, à travers l’exploration de son appartement parisien, situé au 75 rue de Longchamp dans le 16e  arrondissement. Pour la décoration de cet appartement, entre 1928 et 1929, il sollicita une douzaine d’artistes connus (Giorgio de Chirico, Max Ernst, Francis Picabia) et moins connus (Jean Viollier, Jean Metzinger), et il leur demanda de concevoir des œuvres dialoguant avec une sélection de meubles anciens et modernes. Jalon méconnu de l’histoire du goût, cet appartement, conçu comme un espace d’art total, incarne une proposition visionnaire et moderne des arts décoratifs. À cette occasion, la bibliothèque de l’INHA prête la revue Art et industrie de décembre 1930, présentée à la page de l’article «Cubisme et tradition chez M. Léonce Rosenberg à Paris ».

Le commissariat de cette exposition est assuré par Giovanni Casini, historien de l’art, en collaboration avec Juliette Pozzo, chargée de recherches au musée national Picasso-Paris.

Musée national Picasso-Paris
Du 30 janvier au 19 mai

 

Murs d’images d’écrivains

Murs d’images d’écrivains fait partie des « expositions singulières » organisées par le musée L (musée universitaire de Louvainla-Neuve) pour valoriser la recherche universitaire en la diffusant auprès d’un plus large public. Son commissariat est assuré par Anne Reverseau, professeure à l’UCLouvain et directrice de recherche, et Jessica Desclaux, chargée de recherches au FNRS. Elle porte sur un dispositif singulier, le mur d’images, dont elle montre l’importance pour la création littéraire ou plastique des écrivains de la fin du xixe  siècle à nos jours. Elle donne à voir la grande diversité de types d’agencements d’images, la façon dont les créateurs sélectionnent, déplacent, épinglent, confrontent et superposent des photographies, reproductions d’œuvres d’art, cartes postales, affiches, prospectus et autres images commerciales ou promotionnelles dans leur environnement immédiat de travail. Ces murs illustrés, composés plus souvent de reproductions que d’œuvres originales, font partie des coulisses de la création. Ils fonctionnent parfois comme des moodboards et des tables de montage, constitués ou non précisément pour un projet d’écriture – quand ils n’entrent pas dans la scénographie d’un écrivain, s’entourant, pour créer, des œuvres ou des portraits de sa famille intellectuelle.

Dans ce cadre, la bibliothèque de l’INHA prête six reproductions photographiques de peintures, dont cinq tirages au charbon, issues des collections de la photothèque Jacques Doucet.

Louvain-la-Neuve, Musée L
DU 1er février au 19 mai

 

L’impressionnisme et ses femmes ignorées (Impressionism and its overlooked women)

Le printemps 2024 célébrera le 150e  anniversaire de la première exposition impressionniste de 1874. À cette occasion, l’Ordrupgaard se propose de mettre en évidence la place des femmes, avec les œuvres de Berthe Morisot, Marie Bracquemond, Eva Gonzalès et l’artiste américaine Mary Cassatt. Le commissariat de cette exposition est assuré par Anne-Birgitte Fonsmark, directrice de l’Ordrupgaard, et Dorthe Vangsgaard Nielsen, conservateur principal.

Dans ce cadre, la bibliothèque de l’INHA prête quatre estampes de Mary Cassatt: Le Bain [cote INHA: EM CASSATT 1b], Le Thé de l’après-midi: La Visite [cote INHA: EM CASSATT 7], Jeune mère dans un parc devant un bassin: Auprès d’un étang [cote INHA: EM CASSATT 10], Mère et enfant: Robe verte [cote INHA: EM CASSATT 12].

Charlottenlund, Ordrupgaard museum de Copenhague
Du 9 février au 20 mai

 

Théodore Rousseau. La voix de la forêt

Le Petit Palais présente une rétrospective de l’œuvre de Théodore Rousseau (1812- 1867). Cette exposition retrace la carrière du chef de file de l’école de Barbizon, qui, une génération avant les impressionnistes, joua un rôle fondamental dans l’affirmation de la nouvelle école française de paysage. Peintures, dessins, esquisses réalisés sur le motif ou en atelier permettent de saisir l’amour de Rousseau pour la nature, lui qui fit de la forêt de Fontainebleau son refuge, et en parcourut les sentiers et les sous-bois, à la recherche de modèles. Le thème de l’arbre, comme symbole de l’incarnation de la vie, est illustré grâce à la présence significative d’un ensemble de «portraits d’arbres».

Le défenseur de la forêt de Fontainebleau, autre facette de la personnalité du peintre, est aussi abordé, dans sa démarche «protoécologique» propre à préserver la nature des dangers que représentent le tourisme ou l’industrie.

La bibliothèque de l’INHA prête à cette occasion deux lettres adressées aux critiques d’art Charles Blanc et Théophile Thoré ; documents issus du fonds de manuscrits de la bibliothèque centrale des musées nationaux.

Le commissariat scientifique est assuré par Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice des peintures au musée d’Orsay.

Petit Palais – musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
Du 5 mars au 7 juillet

 

Betancourt, un ingénieur cosmopolite

À l’occasion du bicentenaire de la mort d’Agustín de Betancourt (1758-1824), la Bibliothèque nationale d’Espagne organise une exposition pour présenter l’héritage de l’un des principaux ingénieurs du siècle des Lumières en Europe. Ayant commencé sa carrière en Espagne, après des séjours en France et en Angleterre, il passe les dernières années de sa vie en Russie, où il participe à de nombreux chantiers de grande envergure et à la création d’une école d’ingénieurs. L’exposition illustrera ses travaux par un ensemble de plans, dessins, maquettes, peintures et ouvrages.

La bibliothèque de l’INHA prête à cette occasion un ouvrage montrant le rôle important de Betancourt dans les travaux d’échafaudage et de construction de l’immense chantier de la cathédrale de Saint-Pétersbourg, présentés comme de véritables prouesses de l’ingénierie moderne : Auguste Ricard de Montferrand, Église cathédrale de SaintIsaac: description architecturale, pittoresque et historique de ce monument Saint-Pétersbourg, F. Bellizard et co., 1845 [cote INHA: PL RES 19].

Le commissariat de cette exposition est assuré par Daniel Crespo Delgado, professeur à l’université Complutense de Madrid et chercheur à la Fondation Juanelo Turriano.

Madrid, Bibliothèque nationale d’Espagne

Du 7 mars au 19 mai

Vera Molnár – Parler à l’ œil

Le Centre Pompidou propose une importante exposition sur Vera Molnár, artiste française d’origine hongroise, née Veronica Gács le 5 janvier 1924 à Budapest et décédée le 7 décembre 2023 à Paris. Proche de l’abstraction géométrique, elle est considérée comme une pionnière de l’art numérique et de l’art algorithmique. La rétrospective proposée convoque des œuvres en majeure partie issues de collections publiques françaises, et particulièrement du fonds du musée national d’art moderne dont Vera Molnár a favorisé la constitution par ses dons successifs. La série des 24 sérigraphies intitulées Triades roses, 1994-1995, est un exemplaire unique, donné par l’artiste à la bibliothèque de l’INHA. Cette suite sera exposée en deux temps, avec une rotation le 27 mai.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Christian Briend (Centre Pompidou) et Vincent Baby (INHA).

Paris, Musée national d’art moderne
Du 28 février au 26 août

Paris 1874 : l’instant impressionniste

Le musée d’Orsay et la National Gallery of Art organisent une exposition dans le cadre des 150 ans de l’avènement de l’impressionnisme. Elle se tiendra d’abord à Paris au musée d’Orsay, du 25 mars au 14 juillet 2024, puis à Washington à la National Gallery of Art, du 8 septembre 2024 au 20 janvier 2025.

Cette exposition propose une approche nuancée sur la production artistique apparue à la suite de la guerre de 1870 et des événements de la Commune, alors que Paris vient tout juste de traverser deux décennies de travaux de transformation majeurs, et elle tente de replacer l’éclosion de l’impressionnisme dans la multiplicité des manifestations artistiques de l’année 1874.

À l’occasion de l’exposition parisienne, la bibliothèque de l’INHA prête un catalogue d’exposition: Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc. Exposition 1874: 35, boulevart [sic] des Capucines, 35: ouverte du 15 avril au 15 mai 1874…, [1874], 1re édition. Le commissariat de cette exposition est assuré par Sylvie Patry, spécialiste de l’impressionnisme, et Anne Robbins, conservatrice peinture au musée d’Orsay

Paris, musée d’Orsay
Du 25 mars au 14 juillet

L’enfance romaine d’Elsa Schiaparelli : un voyage de l’Académie nationale des Lyncéens au Surréalisme

La Galerie nationale d’art ancien propose une exposition consacrée à la styliste Elsa Schiaparelli, conçue en collaboration avec l’Académie nationale des Lyncéens et la fondation Schiaparelli. Le propos de cette exposition est de faire découvrir un aspect de la vie et de l’œuvre d’Elsa Schiaparelli qui n’a jamais été exploré auparavant: l’impact que son enfance au palais Corsini et son exposition à des manuscrits, des livres rares et des objets conservés dans la bibliothèque de l’Académie nationale des Lyncéens a pu avoir sur sa vision surréaliste et sur sa recherche de styliste. La bibliothèque de l’INHA prête pour cette exposition le no 4 du Bulletin international du surréalisme, 1936.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Flaminia Gennari Santori, directrice de la Galerie nationale d’art ancien, et Francesco Pastore (maison Schiaparelli), avec Ebe Antetomaso (bibliothèque Académie nationale des Lyncéens) et Alexandra Avagliano (Galerie nationale d’art ancien).

Rome, Galerie nationale d’art ancien, galerie Corsini
Du 27 mars au 21 juillet

 

Le spectacle de la marchandise. Art et commerce

Le musée des beaux-arts de Caen propose une exposition consacrée aux représentations de la ville marchande de 1860 à 1914. Cette manifestation fait suite à une précédente, organisée en 2020 et qui s’attachait à la représentation du travail et des soulèvements populaires (Les villes ardentes. Art, travail, révolte. 1870-1914). Dans les années 1860, un essor économique sans précédent insuffle un mouvement de transformation notable des villes. Le commerce participe alors pleinement à l’animation du paysage urbain et de la rue, par la multiplication de ses boutiques, magasins de nouveautés et grands magasins. La bibliothèque de l’INHA prête une eau-forte de Paul Albert Besnard de 1886, intitulée La prostitution.

L’exposition, qui s’intègre dans la cinquième édition du festival Normandie Impressionniste, a été conçue en collaboration avec les historiennes de l’art Anne-Sophie Aguilar et Éléonore Challine.

Caen, musée des beaux-arts
Du 6 avril au 8 septembre

 

Bonnard et le Japon

Première exposition centrée sur les affinités et l’influence de l’art japonais sur la création de Pierre Bonnard, cette manifestation montre en quoi les gravures de l’ukiyo-e, avec ses lignes souples, ses aplats de couleurs vives, ses formes cernées et sa perspective sans profondeur, permettront à Bonnard de se libérer du naturalisme et de l’impressionnisme. Si le rôle des estampes japonaises sur son art des années 1890 est bien connu, leur impact s’étend au-delà de cette période. Le «Nabi très japonard», comme l’avait surnommé Félix Fénéon, restera marqué pendant toute sa vie par l’art du pays du Soleil-Levant. À travers une sélection de peintures, de dessins, d’affiches, de gravures, de photographies de Bonnard, ainsi que d’estampes, de paravents et de kakémonos d’artistes japonais, l’exposition montre les correspondances entre ces deux mondes, pourtant éloignés dans l’espace et le temps. Ainsi, entre 1895 et 1898, Bonnard exécute à la demande de Vollard douze compositions représentant des vues de Paris, qui sont publiées en 1899 dans un portfolio intitulé Quelques aspects de la vie de Paris. Cet ensemble reprend les principes esthétiques des gravures japonaises. Cinq de ces gravures, parmi l’ensemble conservé à l’INHA, seront prêtées à l’Hôtel de Caumont, ainsi que la couverture de l’album d’estampes originales de la galerie Vollard de 1897.

Le commissariat de l’exposition et la direction scientifique du catalogue sont assurés par Isabelle Cahn, historienne de l’art spécialiste de Bonnard.

Aix-en-Provence, Hôtel de Caumont
Du 3 mai au 6 octobre

 

Colosses : lutteurs, culturistes et costauds dans les arts visuels

En 1853, Les Lutteurs de Gustave Courbet a suscité les foudres de la critique. Dans cette œuvre se trouvent confrontés l’idéal antique et le corps de l’athlète contemporain, alors en vogue avec l’émergence de la société de loisirs. Ce tableau révèle une considération nouvelle du lutteur, passant progressivement du phénomène de foire au statut de canon physique et artistique. La popularité des spectacles de lutte, la professionnalisation du sport contribuent au xixe siècle à la médiatisation d’un idéal sportif et à la multiplication de ses représentations. Par la compréhension de l’imagerie du colosse contemporain, réunissant plus de 80 œuvres, cette exposition entend révéler une part méconnue de la culture visuelle, pour mieux éclairer les œuvres qui ont emprunté les muscles des sportifs pour frapper l’observateur. Dans ce cadre, la bibliothèque de l’INHA prête une photographie d’Edmond Bénard représentant un athlète posant pour le peintre Gustave Courtois dans son atelier de Neuillysur-Seine, 1890-1891.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Jérémie Cerman, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université d’Artois, et Thierry Laugée, professeur d’histoire de l’art contemporain à l’université de Nantes.

Ornans, musée Gustave Courbet
Du 3 juin au 15 octobre

 

Discover Degas and Miss La La at the Cirque Fernando

La National Gallery s’apprête à fêter le 200e anniversaire de sa fondation avec une série de manifestations s’échelonnant de mai 2024 à avril 2025. Parmi ces projets figure une exposition exceptionnelle se concentrant sur une œuvre acquise en 1925: Miss La La au cirque Fernando, peinte par Edgar Degas en 1879 et acquise grâce à la générosité du Courtauld Fund. Dans les collections de la National Gallery, ce tableau constitue la seule représentation d’une personne noire dont l’identité nous soit connue. Cette toile occupe aussi une place importante dans l’œuvre de Degas, puisque celle-ci ne comprend que deux peintures figurant des personnes de couleur. De son vrai nom Olga Albertina Brown, née en 1858 en Poméranie d’une mère prussienne et d’un père afro-américain, esclave affranchi, Miss La La était une acrobate au talent prodigieux. Dès la fin des années 1870, elle embrase le ToutParis avec ses numéros époustouflants. Cette exposition-dossier est la première à étudier le tableau du point de vue de son modèle. La bibliothèque de l’INHA prête à cette occasion la lithographie rehaussée de pastel Au cirque Fernando (vers 1879). Contemporaine de la peinture Miss La La au cirque Fernando, cette lithographie constitue l’une des très rares représentations d’une scène de cirque dans l’œuvre de Degas.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Anne Robbins, auparavant conservatrice à la National Gallery, aujourd’hui conservatrice peinture au musée d’Orsay à Paris, avec l’assistance de Chiara Di Stefano et Harry M. Weinrebe.

Londres, The National Gallery

Du 6 juin au 1er septembre

 

Picasso et la survivance des images

L’exposition Picasso et la survivance des images analyse la modernité de la conception de l’image de Pablo Picasso, en explorant non seulement les sources artistiques de son œuvre, mais aussi leurs modes d’appropriation. Ce projet s’attache ainsi à montrer comment la culture de l’image de l’artiste espagnol s’enracine dans les réflexions esthétiques, psychologiques et philosophiques apparues au siècle dernier, d’Aby Warburg à Carl Einstein. La multiplicité des références dans l’œuvre de Picasso et son rapport ambigu à la tradition des grands «maîtres » ont souvent été soulignées. L’exposition explore ainsi les différentes manifestations de la survivance des images dans les peintures, dessins et sculptures de Picasso. Elle donne l’occasion de présenter au public la documentation personnelle de l’artiste, encore souvent méconnue et sous-exploitée, ainsi que quelques œuvres de «maîtres » et de contemporains.

C’est dans cette optique que sera prêtée la planche 2 des Désastres de la guerre de Francisco de Goya, conservée à l’INHA et intitulée «Con razón o sin ella ».

Le commissariat est assuré par Cécile Godefroy, responsable du Centre d’études Picasso, et Anne Montfort-Tanguy, conservatrice au cabinet d’art graphique du musée national d’art moderne.

Paris, musée national Picasso

Du 11 juin au 22 septembre

 

Jean Daret. Peintre du roi en Provence

Le musée Granet présente une exposition consacrée au peintre du baroque provençal Jean Daret (Bruxelles, 1614 – Aix-en-Provence, 1668). Même s’il a travaillé pour les mécènes les plus importants de son époque, comme le gouverneur de Provence ou le roi, Jean Daret reste peu connu. Cette manifestation permet de découvrir les récentes recherches faites sur le peintre ainsi que les nombreuses découvertes qui en résultent. Elle s’articule autour d’un parcours chronologique et thématique (portraits, scènes de genre, tableaux d’autel, grands retables), abordant ainsi les productions les plus importantes de l’artiste : tableaux, dessins et gravures. Cet ensemble exceptionnel est mis en perspective avec des tableaux des grands maîtres du siècle, tant parisiens (Simon Vouet, Jacques Blanchard) que provençaux (Nicolas Mignard, Gilles Garcin, Reynaud Levieux).

La bibliothèque de l’INHA prête à cette occasion un dessin à la plume et au crayon représentant la Sainte Famille (vers 1646). Cette composition pour le plafond de la chapelle de la Sainte Famille de l’oratoire d’Aixen-Provence est quasiment le seul témoignage des trompe-l’œil de l’artiste dans des édifices religieux et seul élément du décor à subsister. Le commissariat scientifique de l’exposition est confié à Jane MacAvock, auteure d’une étude monographique sur l’œuvre de l’artiste.

Le commissariat général est assuré par Bruno Ely, directeur du musée Granet, et Paméla Grimaud, conservatrice au musée Granet.

Aix-en-Provence, musée Granet 

Du 15 juin au 29 septembre

 

Gauguin’s world

Cette exposition organisée conjointement par la National Gallery of Australia à Canberra et le Museum of Fine Arts de Houston présentera pour la première fois l’œuvre de Gauguin dans le Pacifique Sud, la partie du monde où l’artiste a réalisé son envie d’une nouvelle vie, après tant d’années de voyage. Depuis l’exposition phare de 1988-1989 (Washington, National Gallery of Art; Chicago, Art Institute of Chicago; Paris, Grand Palais), des aspects importants de son œuvre ont été explorés lors de nombreuses expositions en Europe, aux États-Unis et au Japon. Aujourd’hui, plus de trente ans plus tard, le moment est venu de réexaminer l’évolution de son art, en s’appuyant sur de nombreuses études récentes. Gauguin’s world sera l’occasion de reconsidérer Gauguin dans une perspective holistique, qui permettra aux visiteurs de retracer la trajectoire de l’œuvre singulière de l’artiste, depuis ses débuts impressionnistes jusqu’à ses visions polynésiennes et d’éprouver sa maîtrise des techniques de la peinture, du dessin, de la gravure, de la sculpture et des arts décoratifs. La bibliothèque de l’INHA prêtera la Suite Volpini des onze zincographies sur papier vélin jaune de Paul Gauguin, un ensemble de gravures originales de qualité rare qui constitue sa première tentative de gravure. Cette suite souligne l’importance, dans la carrière de l’artiste, de l’exposition au Café Volpini, inaugurée à l’été 1889. Les estampes s’inspirent de ses voyages dans les lieux exotiques de la Martinique, de la Bretagne et d’Arles et établissent des motifs qui continueront à apparaître dans son travail à partir de ce moment-là.

Le commissariat de cette exposition est assuré par Henri Loyrette, conservateur et historien de l’art, en collaboration avec Gary Tinterow à Houston et Nick Mitzevich à Canberra.

Canberra, National Gallery of Australia

Du 28 juin au 7 octobre

 

Matisse/Bonnard

La Fondation Maeght va fêter ses soixante ans en 2024. De nombreux artistes ont contribué à créer l’univers de cette fondation, parmi lesquels George Braque, Fernand Léger, Joan Miro, Marc Chagall, Alexander Calder, Alberto Giacometti, André Breton, Marcel Duchamp. Parmi tous ces créateurs, deux artistes ont été particulièrement importants: Pierre Bonnard et Henri Matisse. Une exposition leur est aujourd’hui spécifiquement consacrée, car leurs œuvres ont contribué à éclairer l’histoire de la fondation.

Pour cette exposition, la bibliothèque de l’INHA prêtera l’affiche lithographiée de Pierre Bonnard, intitulée L’estampe et l’affiche, Revue d’art de 1897.

Le commissariat est assuré par Adrien Maeght, président de la Fondation

Saint-Paul-de-Vence, Fondation Marguerite et Aimé Maeght

Du 29 juin au 6 octobre