Serebriannaya, Natalia Chercheuse invitée dans le cadre du programme "Profession Culture" (août 2013)

Biographie
Natalia Serebriannaya, conservateur des peintures francaises de XVIIe siècle du musée de l'Ermitage à Saint Petersbourg. En 1978, elle termina ses études de la faculté d'histoire de l'art à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg, ensuite fit un stage de recherche à l'Ermitage et fut nommée conservateur dès 1980. Ses recherches portent essentiellement sur la peinture française du XVIIe siècle et surtout sur le paysage classique et les relations artistiques franco-russes.
Auteur de plusieurs articles et catalogues (en collaboration). Elle a pris part à l'organisation d'expositions, comme « French Baroque and Rococo Art » au Tobu Museum of Art, Tokyo (1994) ; « Zwei Gesichter der Eremitage. Von Caravaggio bis Poussin » Bonn, (1997) ; « Nature morte européenne », Ermitage-Kazan, Kazan (2004) ; « L'art français de XVIIe-XVIIIe siècles », Ermitage-Kazan, Kazan (2010). Elle travaille actuellement sur le catalogue de la collection des tableaux français du XVIIe siècle de l'Ermitage.

Bibliographie
« Les sujets dans le paysage. Claude Lorrain. » - Des sujets litteraires dans l'art. (Actes du colloque), Leningrad, 1989, p.37-46 (en russe) ; Zolotov Y., Serebriannaia N., et alii. Nicolas Poussin dans les musées de l'Union Soviétique. Peintures. Dessins. Leningrad, 1990 ; « L'interpretation des sujets dans les pysage de Claude Lorrain ». – Sovetskoe Iskusstvoznanie, 1991, v.27, p.58-65 (en russe) ; « Les marines de Claude Lorrain ». – Ayvazovsky (Actes de colloque) Feodocie, 1991. p. 27-41 (en russe) ; « Les tableaux de Simon Vouet et Francois Perrier conservés au Musée de l'Ermitage ». —Simon Vouet.(Actes du colloque), Paris, 1992 ; « L'histoire de la formation de la collection des tableaux de Nicolas Poussin à l'Ermitage » : — Y.Zolotov, N.Serebryannaya. Nicolas Poussin. Collections des musées russes. Catalogue. Parkstone, Barnemouth, Édition Aurore, Saint-Pétersbourg, 1994 ; « Claude Lorrain. L'évolution de son œuvre » : — S. Daniel, N. Serebryannaia. Claude Lorrain. Catalogue. Parkstone, Barnemouth, Édition Aurore, Saint-Pétersbourg, 1995 ; « Les problèmes du paysage classique dans l'œuvre de Gaspard Dughet. » - L'art francais et les relations artistiques franco-russes. SPb, 1996. p.19-22 (en russe) ; « Zur französichen Malerei des « Grand Siècle » — Cat.expo : Zwei Gesichter der Eremitage. Von Caravaggio bis Poussin. Bonn, 1997, vol.II, S.171-215 + catalogue ; « La formation de la collection des peintures françaises du XVIIe siècle à l'Ermitage » : Actes du colloque “Mécénats et collectionneurs” Sébastopol, 2001, p.105-112 (en russe) ; « La peinture en France au XVIIe siècle ». - « L'art français des XVIIe-XVIIIe siècles », Catalogue d'exposition. Ermitage-Kazan, SPb, 2010. (en russe).

Projet de recherche
Ces trois dernières années, je travaille sur le catalogue de la collection des peintures françaises du XVIIe siècle du musée de l'Ermitage (environ 250 tableaux). Il reste maintenant à éclaircir l'histoire des achats d'œuvres pour les collections impériales et leurs provenances.
Comme on sait, Catherine II, à la fin du XVIIIe siècle, acheta beaucoup des tableaux en France. De grandes et fameuses collections telles que celles de Crozat de Thiers ou Bodouin furent constituées et dispersées à l'occasion de nombreuses ventes sur le marché d'art parisien, où des émissaires de l'impératrice achetaient des peintures pour l'Ermitage. Ils achetaient non seulement pour elle, mais aussi pour leurs propres collections. Des grandes collections russes prennent leur source en France. Le comte Chérémetiev commença à acheter des tableaux aux ventes à Paris au milieu du XVIIIe siècle, plus tard ce fut le prince Golitzine, compe Stroganov, suivis dans les premières années du XIXe par le prince Youssoupov et d'autres. Beaucoup d'aristocrates russes à cette époque formaient leurs collections d'arts. Plus tard, dans les années 1920, une grande partie d'eux est entrée à l'Ermitage. La provenance des tableaux qui sont entrés au musée au XVIIIe siècle pose toujours un grand problème, mais des collections particulières entrées dans les années 1918-1925, en posent encore plus parce que, très souvent les tableaux des diverses collections étaient entremêlées. Il est impossible aujourd'hui de trouver leurs traces sans avoir étudié des catalogues des vente du XVIIIe siècle. J'espère que des études des ventes européennes et parisiennes du XVIIIe siècle me permettront de résoudre plusieurs problèmes de l'histoire des achats des œuvres pour l'Ermitage. Pour mes projets, les recherches dans la Bibliothèque de l'INHA, à la Bibliothèque nationale de France, à la bibliothèque centrale des musées nationaux et à la Documentation des peintures du musée du Louvre sont fondamentales.