Bilotta, Maria Alessandra Checheuse invitée (janvier-mars 2011)

Biographie

Maria Alessandra Bilotta, ancienne élève de l'Université “La Sapienza” de Rome, Docteur en Histoire de l'art du Moyen Âge a été chargée de l'enseignement d'histoire de l'art médiéval à l'université d'Avignon et des Pays de Vaucluse. Ses recherches portent sur l'illustration du livre au Moyen Âge, en particulier sur les Livres d'heures (Angleterre, France méridionale), sur les manuscrits produits à l'usage de la Curie pontificale et du Latran au Moyen Âge (VIe–XIIIe siècles), enfin sur la production de manuscrits enluminés (liturgiques et juridiques) dans le Midi de la France, en particulier à Toulouse, à Montpellier et à Avignon entre la fin du XIIIe et la première moitié du XIVe siècle. Sa thèse de Doctorat « Les Livres des Papes : la Curie, le Latran et la production des manuscrits à l'usage de la Papauté au Moyen Age (VIe–XIIIe siècles) » est en cours de publication dans la collection « Studi e Testi » de la Bibliothèque Vaticane.

Bibliographie

  • I Libri dei Papi. La Curia, il Laterano e la produzione manoscritta ad uso del Papato nel Medioevo (secoli VI–XIII), Presentazione di A. PARAVICINI BAGLIANI, Introduzione di M. D'ONOFRIO, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica Vaticana, Cité du Vatican (Studi e testi), sous presse.
  • « I codici miniati prodotti in Laterano conservati nella Biblioteca Apostolica Vaticana : una prima ricognizione », Miscellanea Bibliothecae Apostolicae Vaticanae, 10 (2003), p. 7–50.
  • « Arnaldo di Villanova e Avignone : decorazione e localizzazione del codice 40.E.3 della Biblioteca dell'Accademia Nazionale dei Lincei e Corsiniana », dans La vie culturelle, intellectuelle et scientifique à la Cour des Papes d'Avignon, éd. par J. HAMESSE, Louvain–La–Neuve 2006 (Fédération Internationale des Instituts d'Études Médiévales, Textes et études du Moyen Âge, 28), pp. 49–64.
  • « Contributi per la storia della produzione miniata ad uso del Papato nel Medioevo : i Pontificali duecenteschi secundum consuetudinem et usum Romanae Curiae », Arte Medievale, n. s., 1 (2008).
  • « Le Décret de Gratien : un manuscrit de droit canonique toulousain reconstitué », Art de l'enluminure, 24 (mars/avril/mai 2008).
  • « Immagine e memoria liturgica nei manoscritti miniati duecenteschi ad uso della Cappella papale », dans Medioevo : immagine e memoria. Atti dell'XI Convegno internazionale di Studi (Parme, 23–28 septembre 2008), éd. par A. C. QUINTAVALLE, Milan 2009, pp. 62–68.
  • « Images dans les marges des manuscrits toulousains de la première moitié du XIVe siècle : un monde imaginé entre invention et réalité », Mélanges de l'École française de Rome. Section Moyen Âge, 121/2 (2009), pp. 349–359.
  • « Il manoscritto e il suo apparato illustrativo », dans San Francesco – Legenda Maior. Commentario al facsimile del Codice VE 411 della Biblioteca Nazionale di Roma, Florence 2009, pp. 87–122.
  • « Nouvelles considérations sur un manuscrit toulousain du Décret de Gratien reconstitué », dans Le livre dans la région toulousaine et ailleurs au Moyen Âge, éd. par S. CASSAGNES–BROUQUET et M. FOURNIE, Toulouse 2010, p. 73-83.
  • « Quelques remarques stylistiques sur les manuscrits peints du pape Jean XXII », dans Jean XXII et le Midi, (Cahiers de Fanjeaux, 45), Toulouse 2010, sous presse.
  • « Nuovi contributi per la storia della produzione miniata romana della seconda metà del Duecento : prime considerazioni su una Bibbia miniata inedita conservata nella Médiathèque François Mitterand di Poitier », dans RolSA, Rivista on line di Storia dell'Arte. Dipartimento di Storia dell'Arte. Università di Roma « La Sapienza », 13 (2010), sous presse.

Projet de recherche

« Les transferts artistiques dans le contexte de la production et de la circulation des manuscrits juridiques enluminés entre le Midi de la France, l'Italie et la Catalogne (XIIIe et XIVe siècles) ». Au cours des dernières années, ses recherches ont porté sur l'étude de la production et de la circulation des manuscrits juridiques enluminés, entre la fin du XIIIe et la première moitié du XIVe siècle, dans le Midi de la France (en particulier à Avignon, à Toulouse et à Montpellier) en relation avec l'ensemble de la création artistique dans l'espace du Languedoc et de la Provence, en l'adossant à une question fondamentale pour l'expérience esthétique des rivages nord-méditerranéens : celle des échanges culturels en rapide développement à partir du milieu du XIIIe siècle environ dans l'espace compris entre Barcelone, Toulouse, Montpellier, Avignon, Gênes, Bologne et Naples. Son travail vise en particulier, dans le cadre du séjour de recherche à l'INHA, à tracer les parcours suivis par les enlumineurs, les manuscrits enluminés et leur possesseurs entre la Provence, le Languedoc, la Catalogne et l'Italie du Nord entre la fin du XIIIe et la première moitié du XIVe siècle ; la recherche visera surtout à envisager ces circulations d'enlumineurs, de manuscrits et de modèles dans le rapport dynamique et dialectique qu'elles entretiennent avec leurs milieux artistiques d'accueil ou d'émission. La problématique envisagée n'est pas tout simplement celle de la réception et de l'influence mais plutôt celle du rôle de ces médiateurs (enlumineurs, manuscrits, modèles) dans les mécanismes des circulations et les effets de ces circulations. Ce seront les échanges, les déplacements qui seront observés pour comprendre comment ils ont pu reconfigurer le milieu artistique d'accueil comme celui d'émission. Cette recherche vise aussi à structurer, en partant de l'analyse des manuscrits juridiques enluminés aux XIIIe et XIVe siècles dans la France méridionale, un répertoire d'enlumineurs « exogènes », provenant d'autres régions géographiques, travaillant dans le Midi de la France et, par conséquent, à réfléchir sur le rôle de médiateurs joué par ces derniers enlumineurs dans les mécanismes de circulation entre différents espaces culturels ; cette recherche ouvre des perspectives utiles pour l'étude et la compréhension des échanges et des transferts artistiques dans le milieu européen méridional en montrant comment le Midi de la France a été aussi un important point de convergence et de départ d'enlumineurs « exogènes » comme de modèles qui se sont diffusés progressivement tout au long de l'arc méditerranéen.