Remise du prix Marc de Montalembert

Pour la dixième année, la Fondation Marc de Montalembert a décerné, en association avec l’Institut national d’histoire de l’art, le prix Marc de Montalembert qui soutient l’achèvement d’un travail de recherche d’un jeune chercheur d’un pays méditerranéen portant sur l’histoire des arts de la Méditerranée. Ce prix prend la forme d’une bourse d’un montant de 9000 euros.

La lauréate du Prix Marc de Montalembert 2019 est Claire Camberlein, docteure en archéologie de l'Université de Strasbourg. Son projet de recherche postdoctoral s’intitule : « Réutiliser le passé dans l'Antiquité grecque. Étude des  phénomènes mémoriels à Rhodes et dans le Dodécanèse entre le XVe et le Ve avant J.-C.». Il s'inscrit dans la continuité des problématiques développées dans sa thèse de doctorat, dont l'objectif principal était l'analyse des différentes formes de réutilisation du passé dans l'Antiquité grecque. Grâce à l'élaboration d'un corpus d'  « antiquités », c'est à dire d'objets conservés sur le long terme et ainsi reconnaissables dans les contextes archéologiques, étudiés aux côtés d'autres « phénomènes mémoriels » mieux connus comme la réutilisation des ruines ou le culte des ancêtres et des héros, la lauréate cherche à comprendre le rôle que la mémoire du passé jouait dans la construction identitaire des communautés de Rhodes et du Dodécanèse, depuis l'âge du Bronze récent jusqu'au début de la période classique. Les résultats de cette recherche seront mis en perspective avec ceux déjà obtenus pour les autres régions du monde égéen.

Après une licence en Histoire de l'Art et Archéologie et un master en Sciences de l'Antiquité à l'Université de Strasbourg, Claire Camberlein a débuté en 2013 une thèse de doctorat intitulée « Mémoire, identité et paysage dans le monde égéen entre le XIIe et le VIIe siècle avant J.-C. » sous la direction de Daniela Novaro Lefèvre. Soutenue en novembre 2017, sa recherche apporte une contribution significative à l’archéologie de la mémoire, en analysant divers phénomènes mémoriels dont la conservation sur le long terme d’artéfacts acquérant ainsi le statut d’« antiquités ». Parallèlement à ses recherches, elle a activement participé à la vie universitaire et culturelle strasbourgeoise en enseignant à la Faculté des Sciences Historiques ainsi qu'à l'Université Populaire européenne, en s'impliquant dès ses débuts, dans l'Association de sauvegarde du musée des moulages de l'Institut d'archéologie, et en étudiant les vases grecs du fonds Julius Euting, conservé à la Bibliothèque Nationale Universitaire.

Le prix sera remis le mercredi 20 mars 2019, à 11h, à l’Institut national d’histoire de l’art, dans l’auditorium de la galerie Colbert. Elie Essa Kas Hanna, lauréat du prix Marc de Montalembert 2018, présentera à cette occasion l’aboutissement de son travail de recherche intitulé «Les monastères dans les îles mineures de Provence et des archipels ligure et toscan de l’Antiquité tardive au Moyen âge.». Ce travail a conduit à la naissance d'un projet de recherche et de fouilles stratigraphiques sur le site de la chapelle de la Trinité de l’île de Saint-Honorat dans l’archipel de Lérins qui débutera en 2020.  

À propos de la Fondation Marc de Montalembert

La Fondation, instituée en mémoire de Marc de Montalembert (1972-1993), souhaite, par son prix et par ses bourses, encourager une meilleure connaissance des cultures de la région méditerranéenne, particulièrement parmi les jeunes de cette région. L’objectif du prix est d’encourager, avec l’appui de l’Institut national d’histoire de l’art, à travers un dialogue interculturel, la finalisation d’un travail contribuant à une meilleure connaissance des arts, de la culture et des humanités en Méditerranée.

 Intervenant

  • Elie Essa Kas Hanna (Institut pontifical d'Archéologie Chrétienne de Rome)

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Informations pratiques

20 mars 2019 - 11h

Galerie Colbert, auditorium
Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne ou 6 rue des Petits Champs
75002 Paris

Entrée libre

www.fondationmdm.com